Revista de Historia Naval Nº19. Año 1987

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    REVISTE

    HISTORIA NAVAL

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    INSTITUTO DE HISTORIA Y CULTURA NAVALARMADA ESPAOLA

    REVISTADEHISTORIA NAVAL

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    AoV Madrid, 1987 Nm. 19

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    REVISTA DE I-I1STORIA NAVALCONSEJO RECTOR:

    Director del Instituto de Historia y Cultura Naval, D. Federico Fernando Bordej y Morencos, contralmirante.Vicepresidentey Director: Jefedel Departamento de Historia y Director del Museo Naval,D. Ricardo Cerezo Martnez. capitn de navo.

    Vocales: SecretarioGeneral del Instituto de Historia y Cultura Naval. D. Antonio Meirs Bahamonde. eapiLin de novio.Redaccin. D.Mara Vign Tabor. Lda. en Biologa. D. M. del Pilar San Po

    Aladrn, Lda. en Filosofa y Letras. D. Beln Rivera Novo, Lda. enGeografa e Historia, y D. Lola Higueras Rodrguez, Lda. en Filosofa y Letras.D. Hugo ODonnelly Duque de Estrada, capitn de Infantera de Marina, Ldo. en Derecho.

    Administracin: D.Jos Luis Pando Villarroya, teniente coronel de Intendencia de laArmada, y D. Paloma Moreno de Alborn Calvo.

    DIRECCIN Y ADMINISTRACIN:Museo NavalMontalbn, 2.28014 Madrid (Espaa).

    IMPRIME:Servicio de Publicaciones de la Armada.

    Publicacin trimestral: cuarto trimestre 1987.Precio del ejemplar suelto: 550 ptas.Suscripcin anual:Espaa y Portugal: 2.000 ptas.Resto del mundo: 20 $ USA.Depsito legal: M. 16.854-1983.ISSN-0212.467X ,NIPO:,098-87-04i-3, Prindn Spain.CUBIERtA

    Del libro einento de Navegacin,por Pedro Medina. Sevilla, 1563.

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    SUMARIOPgs.

    La Marine franaise en 1939-1940. Forcesetfaiblesses, por Chatelle. 5La Marina liberal en las guerras civiles del siglo xix, por Jos Fernndez Gaytn29Los forzados de galeras en Cartagena durante el primer tercio del siglo xviii, por F. Javier Guillamn Alvarez y Jess Prez Hervs. 63Los incunables de la Biblioteca del instituto y Observatorio de Marina, por Francisco Jos Gonzlez Gonzlez77La expedicin Malaspina y la cartografa novohispnica, por Virginia Gonzlez Clavern91Aspectos martimos del comercio de esclavos con Hispanoamricaen el siglo xvii, por Enriqueta Vila Vilar113Documento133Noticias generales137Recensiones 139

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    La direccin de esta REVISTAno se hace responsable de las opiniones expresadaspor los autores en sus artculos.La reproduccin y la traduccin, parcial o ntegra, de los textos e ilustracionesdebe ser previamente solicitada por escrito a la direccin de la REVISTA.

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    LA MARINE FRANAISEEN 1939-1940. FORCES ETFAIBLESSES (*)Contre-amjraICHATELLE

    RESUMENLa Marina de 1939era una fuerza homognea y bien entrenada comparada con la de 1914,conjunto envejecidoy malequilibrado.La reconstruccinse debi en gran parte al Jefe de Estado Mayor Darlan, nombradoen1937.que llevaa cabounaprofunda reorganizacinen todoslosaspectos:estratgico,logsticoy de racionalizacindel mando.Darlan no tenamsque unaobsesin:hacerde la Marinafrancesade 1939un til perfectamentepreparadopara cumplir sumisin, tanto en la guerracomoen la paz.El resultadode estareorganizacinfueclaro: unaMarina experimentada,conun rejuvenecimiento y una especializacinnotablesde la oficialidad. Existan,sin embargo,algunaslagunas: las tcnicasde deteccinllevabanun retraso considerablerespectoa las otras nacioneseuropeas; la flota de submarinospresentabagravesdeficiencias;losnavosde superficiepecaban a vecesde frgilesy suradio de accinera insuficiente;la defensaantiareaera escasay laaeronutica navaltendrque esperara 1938para que el EstadoMayor decidala construccinde dosportavionesconpuestaen servicioprevistapara 1942.Teniendo en cuentala estrategiaadoptadadurantela guerra,dondeel papelde la Marinaera: asegurarla libertad de lascomunicaciones,el dominio del Mediterrneo,respondera lasacciones del Eje y ejercer bloqueoso llevar a caboalgunaaccinen losBalcaneso Libia, sepuede decir que la Marina no constituauna fuerzaexcesivapara lasnecesidadesmilitaresdelpas.

    La Marine franaise lentre en guerre.Une marine mise en chantier avant 1934.

    II est dusage de dire, un peu htivement peut-tre, quela Marine franaise na jamais t aussi forte quen 1939, au moment o se dclenche laDeuxime guerre mondiale. Et u est certain quavec 675.000 tonnes en service ou en construction, la flotte franaise, qui dtient toujours le 4me rangmondial derrire la Grande-Bretagne (prs de 2.000.000 T), les Etats-Unis(1.500.000) et le Japon (environ 1.000.000T), reprsente une force non ngligeable. De plus cette marine, difie en fonction de missions bien dfinies,constitue une force homogne, bien entrane, bien organise, remarquable(*) Conferenciapronunciadaen el coloquio hispano-francsorganizadopor la CasadeVelzquez y el Departamentode Historia Contemporneadel CSIC. con la colaboracindelCentre dHistoire Militaire et dEtudesdeDfense(CNRS) sobreModernizacin y Reforma ene/Ejrcito espaoly francs entre las dos guerras mundiales, 1. 2 y 3 de diciembre de 1986.

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    CHA TELLEment commande, qui jouit dans le pays dun prestige considrable, et quisurclasse largement, fi lentre en guerre. une marine allemande encoreen plein dveloppement. Dailleurs, on a compar souvent cette situationfl celle de la marine de 1914 qui. avec un tonnage sensiblement quivalent(690.000 T). se prsentait en fait, fi Ientre en guerre, comme un ensemblevieilli, et surtout mal quilibr aprs plusieurs dcennies daffrontements etderrements doctrinaux, dincertitudes aussi sur son emploi et ses missions,notamment dans le cadre dun conflit continental.Pourtant une constatation simpose, la Marine franaise en 1939 est unemarine en pleine volution, et force est de reconnatre que ce tableau duneflotte moderne, parfaitement quilibre, sadresse plutt fi la marine prvuepour les annes 1942-1943.

    En ralit, cest avec la marine de 1934 que la France entre dans la guerre,une marine reconstruite avec pragmatisme et opinitret grce laction deministres Georges Leygues, Raibertiet de chefs dEtat-major les amiraux Salan, Violette, Durand Viel de valeur, fi qui revient le grand mritedavoir poursuivi une politique ferme et raliste, dans un contexte politiqueet conomique parfois difficile, ainsi que nous la montr le professeur Philippe Masson.Et ji est certain quau dbut des annes trente, lobjectif affich par lEtatmajor de disposer dune Marine lgrement suprieure en tonnage aux marines allemande et italienne runies nest pas bm dtre atteint, en dpit de certaines insuffisances, notamment en ce qui concerne les btiments de lignemodernes.Malheureusement la situation va rapidement se dtriorer. Dune partlexpansion italienne se manifeste avec vigueur en Mditerrane et Romeannonce la mise en chantier en 1935 de navires de ligne de 35.000 T, les deuxVittorio Veneto. Lanne suivante commence la guerre dEthiopie, le lernovembre 1936 laxe Rome-Berln est forg, et lItalie entreprend une violente campagne de revendications concernant Nice, la Corse et la Tunisie.En mme temps est survenu le rarmement de lAllemagne, clandestindabord, avec la mise en chantier de deux croiseurs de bataille, le Scharnostetle Gneisenau dplaant 26.000 T (en ralit 32.000) au lieu des 10.000 autorises par le Trait de Versailles, officiel ensuite avec laccord germanoangiais du l8juin 1935, conclu sans que la France en ait t informe, et quiva permettre lAllemagne de mettre en chantier deux croiseurs de 10.000 T,seize torpilleurs de 1.625 T et 28 sous-marins de 250 fi 750 tonnes, por unobjectifprvu de 420.000 tonnes Ihorizon 1942.Loeuvre de Darlan

    Face cette situation nouvelle, la politique de la Marine des besoins relatifs est dpasse et, ds 1935, lEtat-major demande la mise en chantier dedeux navires de ligne. Pourtant la marine nobtiendra que deux tranchesinsuffisantes en 1936 et 1937, annes o la priorit est donne aux armes de6 19

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    LA MARINE FRANAISE EN 939-1940.FORCESETFAIBLESSESterre et de lair. Ii faudra attendre Iarrive de Darlan, nomm chef dEtatmajor gnral le lerjanvier 1937,et aussi la dtrioration de la situation internationale, pour voir adopter les vues de lEtat-major. Ds lors Darlan va consacrer ses efforts la ralisation de trois objectifs:

    Obtenir la construction des units puissantes et modernes qui permettront la Marine franaise de faire face laccroissement des marinesallemande et italienne en plein dveloppement. Conscient de limpossibilit de sopposer avec la seule marine francise une coalition germano-ita lienne, rechercher avec les Britanniques la signature dun accord naval semblable celui de 1912. Enfin, donnerlefficacit maximun cette marine en pleine volution,par des mesures de rorganisation profonde qui toucheront t tous les

    domaines et notamment ceux du commandement et de la logistique.Le premier objectif se traduira par le vote de la tranche 1938 (loi de finan-ces du 31-12-1937) qui cornprend deux porte-avions, un croiseur, six torpilleurs et cinq sous-marins. Par le dcret-loi du 2 mai 1938, la Marine obtiendraune tranche supplmentaire dite tranche 1938bis qui concerne deux naviresde ligne, un croiseur, six torpilleurs et sept sous-marins. Remanie lannesuivante, cette tranche sera fixe finalement, tout en conservant le nom detranche 1938 bis, deux navires de ligne, un croiseur, trois contre-torpilleurs,six torpilleurs et sept sous-marins. Enfin le dcret-loi du 12avril 1939 autorisela mise en chantier dune tranche supplmentaire, dite 1938 C, cornprenantun contre-torpilleur, deux torpilleurs et quatre sous-marins.Au total est ainsi autorise la mise en chantier de 269.000 T de btimentssoit:

    Quatre navires de ligne de 35.000 T (Richelieu, Jean Bart, Clemenceauet Gascogne). Deux porte-avions de 18.000 T (Joffre et Painleve) Deux croiseurs de 8.000 T (Chateaurenauit et Guichen). Quatre contre-torpilleurs de 2.900 T (type Marceau, Desaix, Kieber etHoche). Douze torpilleurs de 1.800 T (type Le Hardi). Quatorze torpilleurs de 1.000 T (type Fier). Seize sous-marins.Une flotte nouvelle est ainsi en construction, dont la date dachvementest prvue pour le ler janvier 1943, et en 5 ans la Marine va absorber 7 % descrdits dquipement des forces armes. Toutefois ne seront rellement misen.chantier que trois btiments de ligne (Richelieu, Jean Bart et Clemenceau),le porte-avions Joffre, les quatre contre-torpilleurs, quatre torpilleurs de1.800 T, trois torpilleurs de 1.000 T, un sous-marin de 1.300 T, sept sousmarins de 630 T.

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    Navire de ligne Jean Bar .

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    CHA TELLEElle est jeune, ses btiments sont rapides, bien arms, capables de rivaliser avec nimporte quelle ralisation trangre, les surclassant souvent dansde nombreux domaines. Les contre-torpilleurs en particulier sont sans quivalent dans les autres marines: avec plus de 45 noeuds aux essais, le Terriblesest adjug un record de vitesse qui ne sera jainais battu par aucun navire detonnage quivalent. Les croiseurs du type la Galissonniere de 7.600 T sontgalement trs russis, alliant vitesse, puissance et protection, ce qui nest pasle cas toutefois des Dunkerque, construits pour sopposer aux Deutschlandaliemands et qui manifestent certains problmes de tenue la mer aux grandes vitesses.De mme pour les croiseurs de 10.000 tonnes: on a remdi ayee lAlgerie,arm de 8 pices de 203 mm, aux faiblesses des Duquesne et Tourville de la

    srie prcdente dont la protection tait vite apparue insuffisante.La seconde proccupation de Darlan, devenu chefdEtat-major, aura tdordr stratgique: comment viter que la Marine franaise, incapabledsormais de poursuivre son dveloppement en fonction de la thse desbesoins relatifs, ne se retrouve seule, face une coalition germano-italienne,menace bien relle depuis la signature de laxe Berlin-Rome de 1936? etmenace dautant plus srieuse que, nous lavons vu, la marine allemande aentrepris depuis la signature de laccord germano-anglais de 1936 un effortsans prcdent dans le domaine naval. Ds lors, lobjectif de lEtat-major serade rechercher lengagement nos ctes de la flotte britannique.Pourtant en 1936, au moment de la crise thiopienne, les Anglais alorssollicits avaient t rticents sengager, et laccord naval de 1936, encoreque de porte trs relative, ntait pas sans ambiguit. Ne sagissait-il pas plutt pour Londres de dtacher la France de toute ide de rapprochement aveclItalie? Le contacts pris entre les gouvernements de Paris et de Rome, quiavaient abouti laccord militaire du 28juin 1935, auquella Marine tait dailleurs hostile, avait fait redouter un te! rapprochement lAmiraut, inquitede se retrouver seule en Mditerrane devant une ventuelle oalition francoitalienne.Le dclenchement de la guerre dEspagne, aprs la remilitarisation de laRhnanie, sera loccasion de relancerles ngociations lt 1936. LEtatmajor craint en effet un coup de force germano-italien sur les Canaries et lesBaleares et sefforce dobtenir de la Grande-Bretagne un engagement plusnet. Pourtant le comit de non intervention du printemps 1937, qui dcoulerades conversations Darlan-Chattfield, se limitera un accord sur la surveillance du littoral espagnol; une certaine coordination sera ralise entre lesdeux marines, mais ce ne sera pas laccord naval souhait. II faudra attendrelAnchluss pour assister la reprise des conversations dEtat-major.

    Toutefois, du cte anglais les rticences demeurent, que mme la crise deMunich ne parviendra pas surmonter. Ce sera en fait le coup de Prague defvrier-mars 1939, qui marquera loverture de conversations dfinitives, etcette fois-ci, linitiative du gouvernement britannique. Cen est alors fmidela politique dapaisement poursuivie depuis la fin de la Premire guerre monlo 19

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    LA MARINE FRANAISE EN 939-1940. FORCES ET FAIBLESSESdiale par la Grande-Bretagne, mais laccord de Portsmouth nc sera sign quele 8 aot 1939, la veille de la guerre, accord qui prvoit, limage de celuide 1912, une large coopration entre les deux marines franaise et britannique. Au total, depuis laccord du 15janvier 1936, limit la Mditerrane, jIaura fallu deux ans pour aboutir un protocole maritime, dans la perspectivedun conflit opposant la Grande-Bretagne et la France aux puissances delaxe. Dlai singulirement long, la mesure des hsitations anglaises, atermoiements qui nc seront pas sans provoquer chez les marins franais amerturne et irritation, des sentirnents qui nc seront pas sans rpercussion sur ltatdesprit des marins franais aprs juin 1940.Paralllement ces efforts visant au renforcement de la flote franaise, et viter quelle nentre en guerre isole, face une coalition germano-italienne dont le potentiel se renforce rapidement, Darlan a entrepris, depuis sanornination, de la doter des moyens logistiques ncessaires sa mise en oeuvre, en particulier lamnagement de bases logistiques capables dassurer sonsoutien o quelle soit appele oprer.En ralit, cest en 1938 que sengage une politique cohrente, chelonne sur plusieurs annes de travaux et de financement. Jusque l en effet, lapart du budget consacre au renforcement des bases ncessaires au dploiement dune flotte moderne, nc reprsentera gure que 1,5 % du budget cte lamarine, mme si dj, au dbut des annes 30, les tudes avaient repris dansce sens, aprs les abandons qui avaient suivi la Premire guerremondiale,avec notamrnent un projet de dveloppement de Mers-el-Kbir, moins excentr que la base de Bizerte trop proche de la pninsule italienne, et ce titretrop vulnrable.En 1938sera ainsi labor un vritable plan quinquennal vec pour objectifs:

    En mtropole, la modernisation et le renforcement des moyens deToulonet de Brest; La cration de points dappui susceptibles daccueillir des forces lg

    res Casablanca, Beyrouth, Abidjan, Fort-de-Frace, Diego Suirezet Carn Ranh; La cration dune grande base Dakar, capable dassurer le soutiendes 35.000 T; Le renforcement rapide de Mers-el-Kbir.En mme temps tait acclre la ralisation de la politique des combustibles dfinie en 1926, une politique ambitieuse puisquelle prvoyait de sedoter dune capacit de stockage correspondant 9 mois de guerre, mais qui

    avait pris beaucoup de retard.Cest ainsi quau lcr janvier 1939, les stocks nc reprsenteront encorequun million cent mille tonnes de mazout et 90.000 tonnes de gas-oil, alorsque lobjectif tait de porter ces quantits respectivement 2.470.000 etAo 1987

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    CHA TELLE195.000 tonnes en 1943. Lorsque la guerre clatera, les stocks correspondronten fait 3 mois et demi dactivit oprationnelle.Les efforts de Darlan, instruit par les lacunes du conflit prcdent, ontport galement sur lorganisation et le renforcement du commandement, etcela trs tt. Dj, alors quil tait au cabinet Georges Leygues, le commandant Darlan avait t largement impliqu dans llaboration du dcret du 22avril 1927, qui devait doter la Marine franaise dune organisation de commandement rationnelle et efficace, vitant les difficults de la transition entretemps de paix et temps de guerre, et permettant une relle coordination desoprations par le commandant en chef.Le chef dEtat-major gnral charg de la prparation de la guerre entemps de paix devient commandant des Forces navales en temps de guerre.Assist dun major gnral il a, ds le temps de paix, la responsabilit de lamise en condition et du soutien des forces. Se trouvent ainsi assures la continuit entre la prparation et la conduite de la guerre. et la liaison, en tempsde guerre, entre les forces et les services.11 est distingu par ailleurs entre la Dfense du littoral, qui incombe auxCommandants en chef, Prfets maritimes chargs localement de la coordination des services, et les oprations navales, qui sont du ressort des Forcesnavales. Apparait ainsi la notion de Thtres doprations gographiques,sous la responsabilit des commandants de forcesnavales.

    Au niveau de lAdministration Centrale se trouve parfaitement ralise ladistinction entre Forces et Services, les Forces dpendant directement delEtat-major gnral, tandis que les Services dpendent de directeurs centraux, relevant du ministre, mais leur action doit tre conduite selon les directives du CEMG.Aprs 1937, Darlan renforcera encore les attributions du CEMG, encrant la section Etudes gnrales, charge de la politique navale, de la politique budgtaire, de lorganisation et des liaisons interministrielles. Pourplus de souplesse, il substituera la notion de thtres doprations, statiqueet trop rigide ses yeux, avec deux thtres, Atiantique et Mditerrane,celle de Forces maritimes, sous lautorit dun Commandant en chef, formuledynamique. rpondant aux impratifs stratgiques et susceptible de sadapteraux besoins.Cest ainsi quen 1939-1940, les oprations seront conduites, sous lautorit directe du Comrnandant des forces navales, par les amiraux Nord, Ouest,Sud. Atlantique ouest, Atlantique sud et Afrique. De son quartier gnral deMaintenon, Darlan sera ainsi mme dassurer la direction de lensemble desoprations, grce en outre un excellent systme de transmissions.On a pu reprocher Darlan un centralisme excessif, et il est certain quelhomme, organisateur remarquable, mme sil na pas sur le plan stratgiquela largeur de vue, la puissance de conception dun Castex, thoricien remarquable, et lun de ses rivaux lorsquil fut question de dsigner un successeur lamiral Durand-Viel en 1937, na quune obsession: faire de la Marine franaise de 1939 un outil parfaitement prpar remplir ses missions du temps12 19

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    LA MARiNE FRANAISE EN 1939-1940. FORCES ET FAJBLESSESde paix comme du temps de guerre, se doter des moyens de la conduire et decoordonner sans entrave son action sur tous les ocans. Cest pourquoi,autant il est centralisateur pour lui-mme, autant ji est soucieux de prserverlindpendance de la Marine au plan national.La loi du 14 juiliet 1938 sur lorganisation gnrale de la Nation en tempsde guerre, reprenant les grandes lignes du dcret du 21 janvier 1938, consacrera cette indpendance. Certes les attributions du ministre de la Dfensenationale, second par un chef dEtat-major gnral de la Dfense nationale,seront renforces. Mais jI sagit de coordination, chacun des dpartementsmilitaires gardant son indpendance organique. Chacun des trois chefsdEtat-major gnraux darmes conserve autorit et responsabilit dexcution. Ji ny a ni fusion, ni subordination, mais seulementiiaison, consultation,coordination.

    Le gouvernement assure ainsi la conduite gnrale de la guerre et leComit de guerre (1) la direction militaire du conflit, mais les trois CEMGrestent chargs de la conduite des oprations.De plus, en ce qui concerne la Marine, la coordination du CEMG de laDfense nationale, le gnral Gamelin, ne sexerce que dansie seul cas doperations combines.La Marine de 1939: Forces et faiblesses.Un instrument bien rod.

    Diffrence fondamentale avec 1914, la marine de 1939, rorganise,remarquablement commande, ne sidentifie plus une flotte de prototypes.La srie prdomine et, nous lavons vu, des sries de btiments souvent trsrussies.La qualit dupersonnel est excellente, la rnovat ion et le rajeunissementde la flotte stant traduits par une amlioration sensible de la slection dupersonnel, aussi bien officiers ququipages.Le nombre des candidats lEcolenavale est remonttrs sensiblement:de moins de 300 en 1926 il est pass plus de 600 en 1932. II en est de mmepour les quipages, le nombre des engagements tomb moins de 3.000 en1926, remontant plus de 6.000 ds 1927-28, et cela bien avant que le recrutement ne soit influenc par la crise conomique. Devant Iaffluxdes candidatures, une slection svre a pu tre introduite nouveau. La marine tenddevenir de plus en plus un corps de personnel de carrire. Cest ainsi quenjuin 1940, la Marine nationale comprendra moins de 47 % de mobiliss, dontseulement 25 % pour les Forces de haute mer, ce qui expliquera sa cohsion

    dans les heures les plus sombres.(1) Le Comit de guerre compreod le Prsident de la Rpublique, le Prsident du Conseil,les ministres des trois armes, le CEMG de la Dfense nationale et les CEMG des trois armes.

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    Navire de ligne Dunkerque.

    Porte-avions Barn.

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    LA MARINE FRANAJSE EN 1939-1 940. FORCES ETFAIBLESSESEn mme temps, lenseignement et la formation ont t profondmentrforms, le statut des officiers a t refondu, la condition des officiers-mariniers amiiore.Toutes ces mesures se sont traduites par une amlioration sensible deltat desprit. Ce qui explique que, contrairement it ce que ion constateradans la Marine marchande et les arsenaux, les vnements politiques desannes 1934-1936,le Front populaire, la guerre dEspagne, nauront que peude rpercussions parmi les quipages.On a beaucoup parl du conservatisme de la Marine de 1939, et plus particulirement de celui des officiers (2). Certains ont cru y voir la cause de lattitude de la marine franaise aprs juin 1940.Certes le corps des officiers de Marine est dans son ensembie conservateur. Pourtant le recrutement des officiers a sensiblement voiu, on y trouve

    moins dofficiers issus des dynasties traditionnelles. Beaucoup de jeunes seportent dsormais candidats it lEcole navale, sduits par lattrait dune armetechnique, et lofficier clrical et ractionnaire, parfois caricatural, sil existeencore, est bm de constituer la majorit. En fait, si le corps demeure danslensemble conservateur, ibne sagit nullement dhostilit it la Rpublique, entant que principe, mais plutt au rgime dassembles, it linestabilit politique 18 ministres de la Marine en vingt ans itun systme jug responsablede la crise, de iinflation, des abandons rpts, des abdications successives,remilitarisation de la Rhnanie, crise de Munich. Mais ces rserves nont pasdinfluence sur leur qualit de marins. Laccent a t mis sur ientrainement,les escadres naviguent, les exercises sont nombreux, les grandes navigationsont repris. Lamiral de Belot pourra ainsi crire:Le 3 septembre 1939, la Marine entra en guerre, comme se met en marcheun moteur bien entretenu et bien huil. La mobilisation avait t soigneusementprpare et seffectua sans i-coupsgraves. Sur les navires de haute mer, djcarms, qui sont toujours prts au combat, larrive des .rservistesnentrafnaaucune difficult. Dans les escadres on eut limpression de partir pour desoprations, sans doute srieuses, mais peu diffrentes des manoeuvres ordinaires.

    Des lacunes regrettablesLorsque la guerre clate, cet instrurnent bien rod et bien huil nencomportepas moins des faibiesses, parfoissurprenantes, notamment en ce qul concerneles moyens de dtection. En matire de radar, la Marine franaise afficheainsi un retard sensible face it lAngleterreet surtout it lAllemagne, dont lesgrandes units disposaient dj de radars dcimtriques, alors que pourtantlaFrance ne stait pas dsintresse de cette invention fondamentale delavant-guerre. Le Normandie ne disposait-il pas dun radar de navigation? IIen est de mme pour la dtect ion sous-marine par ultra-sons, en dpit des tu

    (2) Cf. Lexcellente tude de historien amricain, R. Chalmers Hood.Ao 1987

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    CI-JATELLEdes prometteuses poursuivies par lquipe du professeur Langevin, et alorsque ds le dbut des annes 1930, les destroyers de la Royal Navy taientdots de IASDIC. Lacunes dautant plus graves que lItalie dispose en 1939de la premire flotte sous-marine du monde, et que la flotte sous-marine allemande est en plein dveloppemerit.Dans ce domaine dailleurs, la Marine franaise, qui dispose de la secondeflotte mondiale, prsente galement de graves dficiences. Certes les sousmarins ocaniques sont rapides en surface, jis disposent dun rayon dactionimportant. Par contre, jis sont lents plonger, leur profondeur dimmersionmaximale est relativement faible; leurs torpilles et surtout leurs appareils delancement sont trs infrieurs aux matriels allemands, comme les quipements dcoute franais sont nettement moins performants que les appareilsaliemands.Les navires de surface eux-mmes, qui constituent le fleuron de la flottefranaise, prsentent galement des faiblesses. Ranon de leurs performances brillantes, ils sont souvent fragiles, car les records de vitesse de nos croiseurs (42 noeuds pour lEmile Bertin), de nos contre-torpilleurs (45,2 noeudspour le Terrible) ont t obtenus aux essais, dans des conditions idales, audtriment trop souvent de la simplicit et de la robustesse qui son les qualitsessentielles uexiger dun btiment de combat.Ils sont galement fragiles par gros temps, et lissue dune sortie danslAtlantique bord du Dunkerque en octobre 1939, lamiral Gensoul adressera un rquisitoire svre lgard de nos ingnieurs auxquels il reprocherade concevoir leurs btiments comme sils devaient naviguer et combattre aubassin. dessais des carnes, jugement que Darlan lui-mme reprendra aprsles premires oprations.Le second dfaut de nos btiments en effet, ces trop souvent un rayondaction insuffisant. Cest ainsi que lamiral Lepotier constatera que le rayondaction des torpilleurs de 1.500 tonnes, calcul comme devant tre de 3.000milles 15 noeuds, ne dpassera gure en ralit 1.500 milles, soit peu prsquatrejours dautonomie, et seulement 25 heures 26 noeuds. Et la srie plusrcente des torpilleurs type Le Hardi, construits avec des rserves de combustible plus importantes, ne dpassent pas 2.000 nautiques a 16 noeuds. On touche l le dilemme dune Marine essentiellement conue pour oprer en Mditerrane, effectuer des raids sur les ctes italiennes, pour laquelle la vitesseest essentielle pour limiter au maximum la menace de laviation base terre.Autre faiblesse notorie des navires franais, linsufrisance de la dfenseanti-arienne, qui sera mise en vidence de faon cruelle pendant la campagne de Norvge, et plus tard devant Dunkerque, faiblesse bien rvlatricede la place mineure rserve ula menace arienne dans la conception stratgique franaise davant-guerre.Cette DCA nest certes pas totalement absente, mais elle se limite udesmitrailleuses lourdes contre les avions torpilleurs et des canons de 90 oil 100mm contre les avions oprant uhaute ou moyenne altitude. Contre les avions16 19

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    LA MARINE ERAN AISE EN /939-/ 940. EORCES ET FAJBLESSESen piqu les btiments ne disposent gure que de quelques pices de 37 mmanciennes.Une certaine prise de conscience tardive de cette menace stait cependant manifeste dans les dernires annes (3) et avait abouti concevoir denouveaux canons jumels de 37 tir rapide, la reconversion en escorteursanti-ariens des 6 contre-torpilleurs de la classeJaguar avait t prvue, maispour 1943... Et il est significatif de voir que le Richelieu, prvu avec neuf 152,douze 100,huit 37 et une trentaine de mitrailleuses, conservera aprs sarefonte aux Etats-Unis en 1943 ses 152 et ses 100, mais changera canons de37 et mitrailleuses contre cinquante-six 40 et cinquante 20 mm.La faiblesse de laronautique navale franaise, avec 350 appareils en service, dune quinzaine de types diffrents, et dont moins dune centaine peuvent tre considrs comme oprationnels, relve directement de cetteapprciation errone de la menace arienne. Certes des insuffisances de erdits, et les difficults entre lAir et la Marine expliquent en partie cette carence. Mais la cause essentielle est bien le rle secondaire que les responsablesde la Marine, en dpit de laction de quelques pionniers, attribuent lavionjusquau dbut des annes 30. Pourtant, en 1918, laronautique navale termine la guerre avec prs de 2.000 appareils et 10.000 hommes. Mais elle sesteffondre, ne comprenant plus que 172 appareils et 2.000 hommes ds 1920.Pourtant lenthousiasme de quelques-uns, le lieutenant de vaisseau Teste,auquel le commandant Ballande a succd, a permis de dmontrer la possibilit de dcoller de plateformes installes, titre exprimental, sur lavisoBapaume, le btiment de ligne Bretagne, puis sur le cuirass inachev Bearn,et aussi, de mettre en vidence les capacits de lavion embarqu commemoyen dattaque. Les essais ne resteront dailleurs pas totalement striles,puisquils conduiront la transformation du Bearn en porte-avions; finalement, en 1940, laronautique navale sera seule i possder des formationsdavions en piqu: Chance Vought 159 et Loire Nieuport qui, dbarqus duBearn dsarm, se sacrifieront pour enrayer loffensive allemande danslOise. Mais le Bearn restera seul de son espce et, sans cesse transform,naurajamais dpass le stade exprimental: il faudra attendre 1938 pour voirlEtat-major dcider dinscrire au budget deux porte-avions de 18.000 T, dontla mise enservice est prvue pour 1942.En ralit les efforts des pionniers ont t contraris longtemps par la concurrence de lhydravion, auquel les marins classiques attribuent seul une relle capacit maritime. Et en 1939 la flotte dispose ainsi dhydravions lourdsLatecore ou Brguet-Bizerte, destins la reconnaissance lointaine, et lalutte anti-sous-marine. De mme, les navires de ligne et les croiseurs mettenten oeuvre des hydravions lgers, type Loire 130, pour lexploration et lerglage des tirs. Le transport dhydravions Commandant Teste naitra dailleurs de cette conception demploi limit de lavion naval, mais savreradcevant: la rcupration des appareils nest possible que dans des conditions

    (3) Notamment loccasion de la Guerre dEspagne.Ao 1987

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    CHA TELLEfavorables, et la lenteur des oprations interdit de lincorporer dans une formation de btiments rapides. Autres obstacles au dveloppement dune aronautique embarque: la vuinrabilit du porte-avions devant les puissantesartilleries des grands btiments de ligne, les problmes difficiles rsourdrede navigation et de ralliement des appareils, les contraintes oprationnelleslies la faible autonomie des flottilles, des doutes aussi sur lefficacit desattaques ariennes malgr lapparition de lattaque en piqu, labsence enfinde vritabie politique demploi et dengagement de laviation embarque.Par contre, en ce qui concerne les bases, arsenaux et arodromes, lefficacit de laviation nest pas mise en doute, et la Marine saura se doter demoyens de protection anti-arienne inexistants ailleurs. Cest ainsi que lesbatteries DCA de la marine de 90 mm. seront appeles assurer la dfense deParis.En ralit. les hsitations i lgard du porte-avions et de laviation embarque ne sont que le reflet de la doctrine en vigueur. Qn na gure voludepuis la bataille du Jutland, la prminence reste aux engagements desgrands btiments dots dartillerie puissante, dont lclairage est assur pardes units plus lgres, lemploi des armes reste limit au canon et la torpiile, lance partir de btiments de surface ou de sous-marins. Qn ne croit pasplus la torpilie qu la bombe lance par avion: sur ce point lenseignemntde iEcole de guerre navale est loquent.Notons ici que la situation est peu diffrente dans les autres marines europennes, o mme la Grande-Bretagne, seule pourtant possder des porteavions, naccorde encore lavion quun rle secondaire, complmentaire delaction estime dterminante des grands btiments. En 1939 lItalie ne dispose ainsi daucun porte-avions, mme si elle a su se doter dune aviationnavale plus importante que celle de la France, et iAllemagne vient seulementde mettre en chantier les deux Graf Zeppelin qui ne seront jamais achevs.Dernire lacune enfin, la politique de dveloppement des bases que nousavons dj voque, nest encore qubauche et en 1939 la Marine franaise ne dispose pas outre-mer, contrairement la Royal Navy, des bases quilui auraient t ncessaires dans le cas dun affrontement prolong, et indispensables si la France avaint voulu continuer outre-mer la lutte contre les forces de lAxe.Une marine pour quelle stratgie?

    De cette prsentation rapide de la Marine franaise de 1939, avec sespoints forts et ses faiblesses, que peut-on condure? Quil sagit, au moment o la guerre clate, dune marine en pleinevolution, conformment des objectifs cohrents, mais que leffondrement brutal du front mtropolitain ne permettra malheureusementpas datteindre.

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    LA MARINE FRANAISE EN 1939-1940. FORCES ETFAIBLESSES

    Batiment de ligne Richelieu.

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    CHA TELLE Que la cration dune marine importante, juge parfois disproportionne avec les besoins rels de la France, Iorsquon voque la guerre de1914-18, et dveloppe au dtritnent de larme de terre et de laviationcomme on Ia parfois dit rpondait parfaitement la doctrine labore ds 1936par le Conseil suprieur de la Dfense nationale.Instruit par lexemple de la Premire guerre mondiale, et assimilant unpeu la situation de la France, labri de ses fortifications, i celle de la GrandeBretagne protge par sa position insulaire, Gamelin est convaincu en effetque dans un premier temps il sagit de tenir, en grant sagement les effectifs eten attendant le renforcement de la puissance britannique, dont ji estime lespossibilits de participation terre infimes au dbut de la guerre. Et, comme

    Darlan, il estime que la France aura peut-tre conduire, hors de ses frontires, une lutte du genre de celleque lAngleterre a souvent mene dans son histoire.Dans le cadre dune position insulaire et dune stratgie priphrique, lesforces navales seront alors appeles t jouer un rle essentiel: elles devrontassurer la libert des communications indispensables au ravitaillement de lamtropole, sassurer la maitrise de la Mditerrane, notamment du bassinoccidental thtre daction privilgi pour la France, face ?t la Marine italienne, rpondre aux actions ventuelles des marines de lAxe, et instaurer unblocus que Gamelin comme Darlan escomptent efficace. Enfin, les forcesmaritimes devront tre capables de mener des oprations ventuelles dediversion, notamment dans les Balkans ou en Libye, avec lappui de la Grceet de la Turquie, soit titre prventif, soit pour rpondre une action des forces ennemies.Cette stratgie repose ainsi sur une Marine puissante, oprant de concertavec la Royal Navy, ce qui explique les efforts mens par lAmiraut pourobtenir un engagement concret de la Grande-Bretagne en cas de conflit contre les forces de lAxe.

    Que dans le cadre de cette stratgie et de ses alliances, la Marine franaise, la exception de la Force de raid constitue autour de ses deuxbtiments de ligne modernes, et destine agir partir de Brest et deDakar, serait appele oprer essentiellement en Mditerrane, cequi en quelque sorte justifie, ou tout au moins explique, laccent missur la vitesse, au dtriment du rayon daction et parfois de la protection.On peut dire ainsi que, compte tenu de la stratgie adopte, la Marine de1939, i peine suprieure i celle de lItalie, ne constitue nuliement une forceexcessive par rapport aux besoins militaires du pays. Elle na dailleursabsorb globalement que 27 % des dpenses darmement, nettement moins

    i la veille de la guerre.11 nen reste pas moins, quen raison de lvolution brutale de la situationen France, ds que se dclenchera loffensive allemande, le rle de la Marine20 19

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    LA MARiNE FRANAISE EN 1939-1940. FORCES ETFAIBLESSESdans cette guerre aura t dcevant, maigr une participation brillante lacampagne de Norvge et lvacuation de Dunkerque.Quasiment intacte, elle constituera aprs juin 1940 un enjeu politiquemajeur entre la Grande-Bretagne et lAllemagne, qui tour ?t tour sefforceront de la neutraliser ou de lutiliser leur profit. Dune certaine manire, endehors des considrations politiques, ceci peut tre considr comme le plusbel hommage que lon puisse rendre la Marine franaise de 1939-1940.

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    LA MARINE FRANAISE EN 939-1940.FORCESETFAIBLESSES

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    CHA TELLEAnnexe C

    Les puissances maritimes et le porte-avions en 1939En service En constr. Enprojet

    Grande-Bretagne 6 6 Etats-Unis 5 3 Japon 6 2 1France 1 (1) 2Allemagne 2 (2) Italie (1) Dclass en 1940.(2) Construction interrompue pendant la guerre.

    Annexe DLAeronautique Navale Franaise en 1939

    1. Organisation. Le dcret du 27 novembre 1932 avait cr trois aviations:

    Une aviation autonome. Une aviation de coopration navale

    relevant toutes deux du ministre de 1Air. Une aviation embarque,

    appartenant en propre la Marine. Le dcret du 22 aot 1936 distingue:

    LAronautique navale intgre, dpendant du ministre de laMarine, quelle soit embarque ou non; LAronautique de coopration maritime, dpendant du ministre delAir, pouvant tre mise Ma disposition de la Marine.

    2. Composition de IAronauti4ue navale en 1939.2.1. Laviationembarque comprend: 3 escadrilles sur le Barn (surveillance, bombardement et torpillage,chasse).

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    LA MARINE FRANAJSE EN 1939-1940. FORCES ETFAIBLESSES 2 escadrilles sur le Cdt Teste (surveillance, bombardement) Les hydravions catapultables:

    12 appareils sur les 3 btiments de ligne18 appareiis sur les 7 croiseurs de 1re ci.28 appareils sur les 11 croiseurs de 2me ci.

    Les hydravions embarqus sur les avisos-coloniaux et le Surcouf.2.2: Laviation non ernbarquecomprend:

    Les escadrilies volantes de lAtlantique:3 escadrilles dexploration..1 escadrille de bombardement.1 escadrille de torpiiiage.

    Les escadrilles volantes de la Mditerrane:1 escadrille dexpioration.1 escadrille de bombardement.1 escadrille de torpillage.

    2.3. Laviationde coopration maritime comprend: Des escadrilles de chase. Des escadrilles de bombardement roues ou flotteurs.

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    LA MARINA LIBERAL EN LASGUERRAS CIVILESDEL SIGLO XIX

    Jos FERNANDEZ GAYTANCoronel de Infantera de Marina

    Introduccin.

    El objeto de este trabajol estudio de la actuacin de la Marina liberalen estas guerras que ensangrentaron los campos de Espaa durante el pasadosiglo.El 29 de septiembre de 1833 fallece Fernando VII, dejando como heredera del trono a su hija Isabel, de tres aos de edad, y como regente a suesposa Mara Cristina. Das despus, el 5 de octubre, el administrador decorreos de Talavera de la Reina (Toledo) y capitn de voluntarios realistas,Manuel Gonzlez, se alza en armas a la cabeza de un grupo de stos, proclamando como rey legtimo de Espaa al Infante D. Carlos, Carlos V en ladinasta carlista, hermano del difunto rey. Fracasa la empresa, siendo fusilado Manuel Gonzlez en unin de algunos de sus compaeros. Pese a estefracaso inicial, el movimiento carlista, como as comienza a denominarse, seva extendiendo por toda Espaa, organizndose partidas e incluso batallonescon antiguos voluntarios realistas. El movimiento fracasa en muchos lugarespor falta de jefes y organizacin.Ese mismo da 5 el Infante D. Carlos es proclamado Rey en algunos lugares de Espaa: en Bilbao, por el Marqus de Valdepisana, Zabala y otros; enVitoria, por Berstegui, Villareal y Uranga, y en Prats de Llusans (Barcelona), por Jos Galcern, comandante del batalln de voluntarios realistas. Elda 8 lo es en Viana (Navarra), por el mariscal de campo Santos Ladrn deCegama, que fracasa y es fusilado; en Castilla la Vieja, por Jernimo Merino,el famoso cura Merino de la guerra de la Independencia, al frente de variosbatallones de Burgos, Aranda de Duero y otros pueblos. Tambin en Andaluca, en Pozoblanco (Crdoba), se alzan voluntarios realistas; en Aragn, laproclamacin se produce el 20 de octubre, a cuyo frente se pone el coronel dela Guardia Real Manuel Carnicer. En este mismo mes se producen nuevassublevaciones de voluntarios en otros puntos de Vizcaya, Guipzcoa, Alava,Castilla la Nueva, Len y La Rioja. En noviembre comienza el alzamiento en

    Montesa (Valencia) y en el Maestrazgo, en Morella, donde el gobernador,Carlos Victoria, efecta la proclamacin de acuerdo con el Barn de Hervs.En 1834 se producen sublevaciones en algunos lugares de Galicia, Asturias yMurcia, aunque ya para entonces la guerra estaba en su punto lgido en elAo 1987 29

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    J. FERNANDEZ GAYTANnorte, donde el genio militar de Zumalacrregui haba organizado un verdadero ejrcito a base de voluntarios.Estas sublevaciones fueron el punto de partida de una guerra que durhasta el da 28 de febrero de 1876, en que Carlos VII, al frente de un grannmero de voluntarios, cruz la frontera por Valcarlos, siendo derrotados susejrcitos no por falta de valor, sino por la superioridad numrica y econmicade sus enemigos.Ya antes del fallecimiento de Fernando VII, su hermano el InfanteD. Carlos, haba pasado a Portugal, por indicacin del Monarca, en un destierro encubierto, negndose a reconocer a Isabel como Princesa de Asturiaspor el derecho que le conceda la ley semi-slica a la sucesin de la Corona.En Portugal, se ali con su cuado y sobrino D. Miguel (1), en la lucha quesostena contra su sobrina D. Mara de la Gloria. Tropas espaolas al mandodel general Rodil entraron en Portugal para ayudar a sta y apresar al InfanteD. Carlos, que embarca en el navo ingls Done gal rumbo a Inglaterra. Desdeall, despus de un azaroso viaje a travs de Francia, logra entrar en Espaapor Dancharinea el 12 de julio de 1834; siendo recibido por el general en jefede sus tropas en el norte Toms Zumalacrregui.Primera Guerra Carlista(1833-1840).El estado de la Armada.

    Del estadode la Armada nos da idea la Introduccin del Estado Generalde la Armada del ao 1834, cuyas noticias corresponden al ao 1833;El que ha ledo en nuestros anteriores volmenes las variaciones y reformasque se han hecho en todos los cuerpos y ramos de la Marina, habr notado lasevera e invariable conducta que se ha seguido en todas ellas, dirigidasa disminuir los gastos de su Presupuesto, como medida dictada por la necesidad; puesque no facilitndosele sino una corta e incompleta consignacin, no ha podidoatenderse ni an a laprecisa subsistencia de sus individuos, la escasez constantede recursos ha hecho que casi se abandonen las construcciones de los buques,que se desplomen hermosos y costossimos edificios en sus arsenales, atendiendo nicamente a entretener los casi indispensables; que se disminuyese el

    (1) Miguel de Braganza y Borbn (1802-1866), hijo de Juan VI de Portugal y de CarlotaJoaquina, hermano, por tanto, de Pedro, el primognito, quien al proclamarse la independencia del Brasil fue reconocido como Emperador, siendo considerado traidor a su patria. Comotal perdi sus derechos al trono portugus, aunque, sin embargo, abdic en su hija Mara de laGloria, de ocho aos de edad, confirmando como regente a su hermano Miguel, que encarnabalos principios tradicionalistas frente a los constitucionalistas o carlistas de los partidarios de susobrina. Proclamado Rey por sus adictos, con el nombre de Miguel 1, sostuvo una guerra quedur hasta el ao 1834, en que se vio obligado a expatnarse, pues la ayuda inglesa, principalmente con la escuadra, y la espaola, un ejrcito mandado por el general Rodil, enviado por elgobierno liberal espaol contribuyeron a su derrota. Sobrino y cuado de D. Carlos, ste leacompa hasta su salida de Lisboa en el barco ingls Donegal.30 19

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    LA MARINA LIBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XIXnmero de sus operarios a un pie reducido de maestranza y obradores; que seolvidasen muchas prcticas de operaciones que slo se adquieren con laprctica misma, y que no quedase del grande edificio de la Real Armada ms quela parte personal de ella (...).

    Segn este mismo Estado General, la flota espaola se compona de dosnavos de 74 caones: Guerrero, construido en 1755 y Soberano, construidoen 1771, ambos de casi ninguna confianza por su antigedad, y el Hroe, de80 caones, el cualno mereca tampoco mucha confianza, los tres desarmadosen Ferrol;cinco fragatas: Reina Mara Cristina y Restauracin de 50 caones,Lealtad de 52 y Perla y Esperanza de 40; cuatro corbetas: Cautiva y Mara Isabel de 22 y 20 caones, respectivamente, y otras dos de 34; ocho bergantines:Jasn, Manzanares y Guadalete de 22 caones, Realista de 20, Guadiana de16, otro desarmado en Cdiz, Marte de 14y Jacinta de 5; dos bergantines goletas desarmados en Cdiz y, como fuerzas sutiles, una barca de 6 caones, unfalucho de uno, varias trincaduras, escampavas, etc., que se empleaban en elservicio de vigilancia de costa. Adems de stos estaban los buques del Resguardo Martimo que efectuaban el servicio de guardacostas. De los buquescitados, adems de los que constan desarmados en Ferrol, haba un buennmero en grada en Ferrol o desarmados en Cartagena.En cuanto a los Cuerpos, as como establecimientos con que contaba laArmada en este ao de 1833, eran los siguientes: Cuerpo General, RealCuerpo de Artillera de Marina, Cuerpo de Pilotos, Cuerpo de Constructorese Hidrulicos, Estado Eclesistico, Real Colegio y Cuerpo de Mdicos-Cirujanos, Juzgados de Marina (auditores, asesores y fiscales), oficiales de marinera (graduados de oficial y contramaestre), y oficiales del Cuerpo del Ministerio (intendentes, comisarios, oficiales ymeritorios); los establecimientoscientficos eran: Colegio de San Telmo de Sevilla, Colegio de Mlaga, Instituto Asturiano, Depsito Hidrogrfico, Real Observatorio de San Fernandoy Reales fbricas de artillera de La Cavada.

    Constitucin de las Fuerzas Navales.La ayuda que el Gobierno espaol prestaba a la causa de D. Mara de laGloria en Portugal y la intencin de capturar al Infante D. Carlos, determinaron la creacin en Vigo de una divisin compuesta por la fragata Perla y lagoleta Mahonesa junto con otros barcos menores. La necesidad de enviar barcos las costas del norte y de levante obligaron a su supresin, volvindose acrear el 30 de abril de 1834,esta vez compuesta por la fragata Perla, el bergantn Guadalete y las goletas Mahonesa y Mara, al mando del capitn de navoJos del Ro Eligio. Su misin era la vigilancia de la costa norte portuguesapara evitar la evasin del Infante.Dfcil era la campaa martima en el Cantbrico, ya que, aunque se logrun bloqueo casi riguroso, se tropezaba con la animadversin de los pescadores y habitantes de la zona, simpatizantes con la causa de D. Carlos y, aveces,

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    J. FERNANDEZ GAYTANvoluntarios en contienda. Haba que luchar adems con los malos tiempos ycolladas de viento cascarrones,tan frecuentes en esa zona y de trgicas consecuencias en algunas ocasiones. Para organizar este bloqueo, un consejo deministros, celebrado en Aranjuez, aprob el siguiente plan de operaciones:

    1. Lagoleta Mara con base en el puerto de Santander, junto con el bergantn Guadiana, tres trincaduras y cuatro o cinco barcos del ResguardoMartimo, deberan vigilar toda la costa cantbrica con objeto de evitar la llegada de barcos con armas y otros pertrechos o de voluntarios carlistas, paralo cual, su jefe, el brigadier Jacinto Romarate, debera ponerse de acuerdocon los del Ejrcito, Espartero y Juregui, comandantes generales de Vizcayay Guipzcoa, respectivamente. Se les asignaba adems la misin de apresar odestruir el vapor que se asegura ha adquirido el Pretendiente en Inglaterra y queaguarda con el objeto de desembarcar por su medio en el territorio que ocupanlos facciosos(...).2. El bergantn Guadalete continuara en Vigo a las rdenes del capitngeneral de Galicia, para vigilar la costa norte de Portugal, que no pareca conveniente abandonar, asignndosele tambin la misin de detener, apresar o destruir el vapor de que queda hecho mencin, barco que nunca detuvieron, ni apresaron, ni destruyeron, como ms adelante se ver. Al estar aijadas ambas naciones, se esperaba la colaboracin de los buques de guerra portugueses con elGuadalete para atender esta vigilancia hasta el Tajo, mientras otros la efectuaran desde la desembocadura de dicho ro hasta el cabo de San Vicente.3. Lafragata Perla y la goleta Mahonesa deberan trasladarse a Lisboa yCdiz, para establecer un crucero desde el cabo San Vicente hasta la desembocadura del ro Guadiana, debiendo comunicarse con el comandante deMarina de Ayamonte y el jefe del Ejrcito del condado de Niebla (Huelva),reforzando la vigilancia para evitar que D. Carlos pudiera desembarcar enalgn punto de esta costa. El Departamento de Cdiz debera enviarles vveres, para lo que se armaron varios faluchos.Despus de la salida de Portugal de D. Carlos y de la entrada del ejrcitodel general Rodil en esta nacin, se consider innecesaria la divisin de Vigo,ordenndose su traslado a Santander, para reforzar las fuerzas del bloqueo delas costas cantbricas, asignndosele el mando de stas al brigadier de la RealArmada Melitn Prez del Camino (7 de julio de 1834), quien embarc enuno de los buques de su mando, manteniendo contacto, con arreglo al Tratado de la Cudruple Alianza con los comandantes de los buques ingleses,franceses y portugueses que se presentasen en estas aguas.Las fuerzas navales del bloqueo del Cantbrico.

    Se componan, desde el 1 de agosto de 1834, de la fragata Perla, los bergantines Guadiana, Manzanares y Guadalete y la goleta Nueva Mara, almando del brigadier Melitn Prez del Camino, quien, al considerar insuficientes estas unidades para las necesidades del bloqueo, solicit, consiguin32 19

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    LA MARINA LIBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XIXdolo, que se le agregaran para su empleo como fuerzas sutiles la balandra Ata-aya, el lugre Vigilante, pailebot Aguila, falucho Gaviln, lanchas Rigurosa yAtalanta, pertenecientes al Resguardo Martimo, y las lanchas Isabel Ji, Cristina y Vizcaya, de la diputacin de Vizcaya. Con estos buques se efectuabancruceros para impedir los desembarcos de armas y dems pertrechos queintentaban realizar los carlistas en los puntos de la costa dominados por ellos.El jefe superior de estas fuerzas resida en San Sebastin, donde tenan subase el bergantn Manzanares, la goleta Nueva Mara, balandra Atalaya y trescaoneros. En Guetaria, a las rdenes de un jefe de sector estaban el lugreVigilante y tres caoneros; en Motrico, el pailebot Aguila y cinco caoneros;en Plencia, dos caoneros, y en Santander o en Santoa el bergantn Guadalete. En algunos de estos puertos haba adems algunas lanchas auxiliares.Como los carlistas dominaban el puerto de Pasajes y el Ejrcito no contabacon fuerzas para vigilar las alturas que lo rodeaban, se solicit del Gobiernofrancs que ejercieseen l la necesariavigilanciacon la corbeta de dicha nacionalidad que se hallaba en el puerto, punto estratgico por ser el nico refugioal este de Santoa.Para evitar que los pescadores de los puertos dominados por las tropas delGobierno pudieran pasarse a otros bajo el dominio de los carlistas, se ordenque los barcos de pesca con sede en dichos puertos salieran a faenar slo deda y bajo la vigilancia de algn caonero.La prolongacin de la guerra y las dificultades encontradas en lograr unbloqueo efectivo, hacan necesaria la presencia de nuevas unidades navales,de las que se careca. Se intent as comprar buques en Francia, pero las negociaciones fracasaron. El brigadier Jos Mara Chacn, que haba relevado enel mando a Juan Vigodet (15 de noviembre de 1834), consigui que se fletasenalgunos barcos armados con caones desembarcados de la Perla, otros quehaba en La Cavada (Santander) y algunos procedentes de la Lealtad, perdidaen la baha de Santander el 13 de enero del mismo ao, salvndose la dotacin, armas y pertrechos y varios caones de bronce de propiedad particular;se aprovech tambin la plvora de la Lealtad, as como el lastre almacenadoen el astillero de Guarnizo. Tambin se consigui personal procedente de LaPerla a fuerza de consultas, rdenes y contrardenes, siendo los primeros enentrar en servicio los denominados Mara Jos, Marina y Leopoldino.El estado ruinoso de las fortificaciones de Santander, base muy importante en esta guerra, oblig a las autoridades navales a embarcar los efectosy pertrechos en la fragata San Juan, fletada para esta misin.Para hacer ms efectivo el bloqueo de la costa cantbrica, se tuvo la necesidad de usar vapores (2), de los que careca la Armada gubernamental. LasMarinas francesa e inglesa los utilizaban ya como buques auxiliares con ladenominacin de avisos.

    (2) El primer barco de vapor utilizado en Espaa fue el Real Fernando (a) El Betis, que perteneca a la Real Compaa del Guadalquivir. Fue construido en Sevilla y botado el 30 de mayode 1817, navegando como barco de la vez o de pasaje, como lnea regular entre Sevilla y Sanlcar de Barrameda, aunque en algunas ocasiones prolongara el viaje hasta Cdiz.Ao 1987

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    LA MARINA LIBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XJXque siempre son mayores las ventajas que por medio de su cooperacin se tratade conseguir. Bajo de este concepto mi opinin es: Puesto que la contrata celebrada con Henry es ms ventajosa que la celebrada con Sartorius por elGobierno portugus, y se necesitan mucho los vapores, y no hay que elegir, nose puede pasar por otro punto y es necesarioaprobarlo, sin embargo, consideroser conveniente establecerpor adicin que en el barco de vapor se embarqueun oficial espaol y tres o cuatro personas que bajo el contexto de servir parafacilitar las comunicaciones con eljefe de lasfuerzas, con las autoridades de lospuertos a donde entre, la inteligenciade lasseales, etc., puedan observar todassus operaciones y con particularidad en caso de encuentro con buques sospechosos o enemigos, y para adquirir conocimientos del manejo de los buques devapor desconocido en nuestra Marina, porque hasta ahora no se han introducido en ella, el grado de Brigadier que en ella se estipula para Henry, noencuentro inconveniente en que se conceda, segn lo que sobre ello indica elMinistro de Lisboa, esto es como un grado de honor, de ningn objeto para elsueldo y slo de valor para tenerla precedencia y conforme a lo que se estipulaen el artculo 6.0 de la indicada contrata, a el efecto se le expedir el Real nombramiento, recogindose el expedido por el expresado Ministro. Me pareceoportuno el que se trate con el Gobierno ingls de que se haga en uno de susArsenales la composicin de este vapor, y su armamento en guerra con artillera en los trminos que se indican por el Ministro de Lisboa, y que verificadoesto se trate de la compra previo reconocimiento de peritos en los trminos quese citan en el artculo 3. del contrato de fletamentos, porque adquiriendo lapropiedad, que puede sernos til para muchos casos, en especialidad en elMediterrneo, en la estacin del verano, por las calmas, en invierno, por vientos contrarios para avisos repentinos y urgentes, y para otros muchos casos enque se emplean con utilidad esta clase de buques, nos ahorraremos en el casopresente los fletes; y porque as como la necesidad de su servicio en la costa deCantabria puede durar poco, tambin podra prolongarse, y son tiles en ellatanto en invierno como en verano, su posesin en todos casos nos excusara deotros buques de vela, con las ventljas de que los vapores, por su poco calado,pueden entrar en cualquier puertecillo, que no sucede en otras clases de buques,esta compra debe verificarse en el supuesto de que se componga, pues de otromodo no sera til en su adquisicin. Propona tambin que se aprobase lacontrata de vveres. En cuanto al pago verificado por el Ministro de S. M. enLisboa a los soldados enganchados para el vapor que les deba el Gobiernoportugus, deber reintegrarlos, parece que debe aprobarse en razn a la premura y dems causas que le inclinaron a tomar este partido. Tambin puedeaprobarse el nombre de Isabel Segundapuesto al buque y la bandera que leha facilitado. Est bien y puede aprobarse el que facilitase el mismo Ministrolas cartas de crdito para que en Vigo y La Corua pudiese proveerse de carbn, as como la contrasea, instruccin y cartas credencialesdadas al comandante del vapor. Si este buque no se compone por el Gobierno ingls o pornuestra cuenta y de consiguiente no se compra, como precisamente nos es necesario para el servicio, debe volver de Inglaterra despus de tomar las calderasAo 1987

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    LA MARINA LIBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XXnuevas para emplearse en l, y como en tal caso no tendra artillerasera necesario aumentar la gentepara que sea ms til al abordaje. Lo ms que podrnpermanecer en el crucero en el estado que tiene sera hasta principios denoviembre, pues entonces tiene que ir a reemplazar las calderas, para estetiempo conviene activar al City of Edimbourg para que pueda reemplazarloa venir ala costa cuanto antes, a cuyo fin convendra oficiar eficazmente sobreeste punto con el Ministro de S. M. en Londres. Asimismo, propona que seaprobase el artculo 5. del documento, que trataba del seguro del buque porel Gobierno espaol.En cuanto al vapor City of Edimbourg, al que se refera el embajador enLisboa en su escrito despus de ledo el prrafo parece puede contestarse enterado y lo dems que se acuerde, que en mi opinin debe ser que entendindoseentre s el Gobernador Civil de Asturias, el Intendente de la Real Hacienda de

    aquel Principado y el Comandante de Marina de la misma provincia existenteen Gijn, apronte el primero el carbn de piedra, el tercero la haga embarcary conducir a los puertos de la costa donde le prevenga el Comandante del crucero de las Fuerzas Navales de la costa de Vizcaya, el Brigadier de la RealArmada, don Melitn Prez del Camino, despus de ponerse de acuerdo conel comandante de los vapores, y el segundo, esto es el Intendente, cuide depagar el importe de este combustible al punto prefijado.Recordemos que todo esto fue obra del embajador en Lisboa, quien realiz la operacin sin contar con la autorizacin previa del Gobierno espaolni con el conocimiento del ministro de Marina. Este, Js Vzquez de Figueroa, tuvo que dar su aprobacin, aunque no muy satisfecho, ya que la necesidad obliga a conformarse con todo.A finales de septiembre arrib a Ferrol el Isabel Segunda o Isabela. Esentonces cuando comienzan las dificultades: primero, la carencia de carbnde piedra, cuyo acopio no se haba previsto; despus, antes de incorporarsea las fuerzas del bloqueo, sufri una avera al entrar en la ra ferrolana, quesu comandante y maquinistas consideraron grave, manifestando que eranecesario sustituir las calderas, lo que oblig al vapor a dirigirse a Londres, yadesde Santander.La notificacin, con fecha de 15 de septiembre, al jefe de las fuerzas navales del bloqueo, brigadier Prez del Camino, del arribo a Santander de unvapor, que con bandera espaola pero dotacin inglesa iba a incorporarse aestas fuerzas, caus un gran malestar que motiv un escrito de dicho brigadieral ministro de Marina:Bergantn Guadalete.Nmero 40. Excmo. Sr.: Los Cotnandantesy Oficiales que dotan la Divisin de Fuerzas Navales de la costa de Cantabria y yoa la cabeza de todos ellos como su Jefe principal, nos vemos ya en la necesidadimperiosa de recurrir a V. E. primera autoridad de la Real Armada y nicoprotector de ella para que se sirva elevar al trono de S. M. la Reina NuestraSeora, nuestros clamores lastimeros producidos por el bochorno que experimentamos al ver buques con insignias espaolas de guerra al mando de extran

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    J. FERNANDEZ GAYTANjeros, alquilados por tiempo ilimitado y con sueldos excesivos, sin otro mvilpara entrar al servicio de Espaa, que enorme inters y la esperanza de vercumplidas las escandalosas condiciones que exigen, degradantes para elCuerpo a que pertenecemos, cuando S. M. tiene en l Oficiales jvenes benemritos, acreditados e inteligentes, capaces de desempear cualquier comisinpor expuesta y delicada que sea. Oficiales, en fin, que desean ocuparse en elReal Servicio y sacrificarse defendiendo la justa causa de la Reina NuestraSeora, de los cuales desgraciadamente yacen infinitos arrinconados en losApostaderos, sumidos en la miseria ms espantosa y expuestos al abandono ya la desesperacin, si bien acostumbrados desde que sirven a venerar siemprelas disposiones del Gobierno de S. M. y respetando ahora por lo mismo lasrazones que haya habido para la admisin de extranjeros en el Cuerpo de laReal Armada, aunque no haya consultado con quien se deba, en menoscabotodo de una corporacin tan benemrita que sin haber pensado jams en necesitar de aquellos, ha sabido sostener en todos tiempos, como es notorio, el lustre y la gloria de la Patria a que tiene la dicha de pertenecer, no podemos dejarde expresar a V. E. con el debido respeto, debido a lafranqueza propia de militares honrados, que nuestro mayor dolor es estar expuestos a que la Nacintoda juzgue que la admisin de los extranjeros al servicio de la RealArmada esporque los Oficiales de ellason incapaces de desempearlo, o porque no sonafectos a la Causa de la Reina Nuestra Seora, en cualquiera de los dos casos,Sr. Excmo., nuestra opinin padece horriblemente; y antes de verse expuestosa la dura precisin en el servicio con extranjeros asalariados, los Oficialesde laDivisin de Fuerzas Navales en la costa de Cantabria, prefieren ms bien sufrirun destierro perpetuo, u en otro caso les quedara la dulce satisfaccin de conservar su honor y la reputacin libre de toda mancha y con especialidad deaquella. Persuadidos, pues, Excmo. Sr., del paternal inters de V. E. en sostener el Cuerpo que tan dignamente representa, y de que no los considerara enteramente merecedores de servir en l, si no manifestasen as sus nobles sentimientos los Oficiales de la citada Divisin de Cantabria recurren a V. E. porconsiderarlo e nico patrn del Cuerpo de la Real Armada, y le ruegan muyencarecidamente se sirva elevar todo lo exptesto a la alta penetracin de S. M.la Reina Gobernadora, a fin de que se digne dictar una medida que puedeborrar enteramente la mancha que acaso ha cado sobre un Cuerpo batido porla desgracia, pero que an as conservar mientras exista un solo individuo del, su antigua y bien acreditada bizarra, su reputacin, el honor (...) Diosguarde a V. E. muchos aos. A bordo del expresado. Puerto de Santander, 14de octubre de 1834. Excmo. Sr. Melitn Prez del Camino. Excmo. Sr. Secretario de Estado del Despacho de Marina.

    El revuelo producido por este escrito, publicado imprudentemente en eldiario madrileo El Observador, aument cuando el brigadier CasimiroVtgodet, vocal de la Junta Superior de Gobierno de la Armada, elev, ennombre de su hermano Juan, capitn de navo, segundo jefe de las fuerzas del bloqueo, una instancia en la que peda la separacin de ste de su des40 19

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    LA MARINA LIBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XIXtino, ya que lepone en el acaso de quedar asus rdenes, se refera a las rdenesde Henry; el resultado de sto fue su relevo, con muestras de desagrado. Encuanto a D. Casimiro y al brigadier Quintana, se les ces en sus cargos devocales de dicha Junta, pese a que el artculo 10 del Reglamento de la mismadeterminaba que este destino fuera de carcter permanente, pasando el primero al Departamento de Cdiz, hacindose cargo de esta jefatura el segundobrigadier, Jos Mara Chacn. En la imposibilidad de relevar a toda la oficialidad, se encarg a ste que restableciese la disciplina relajada hasta el puntoque se adverta, y que averiguase quin fue el oficial que entreg copia delreferido escrito al peridico madrileo que la public, que debera ser trasladado a Ferrol, con nota en su hoja de servicios,para no ser empleado en destino de confianza y vigilado en su conducta poltica dando cuenta de cualquierconversacin, para la ocurrencia que pudiese ser perjudicial al servicio delEstado.

    Entre tanto, el Isabel Segunda se dirigi a Inglaterra para efectuar lasreparaciones ya mncionadas; continuando el embajador en Londres, Marqus de Miraflores, las gestiones, sin la intervencin ni conocimiento de ninguna autoridad de la Armada, para la adquisicin y fletamiento de otrovapor; fracasado el flete del City of Edimbourg, por interesarle ms a sus propietarios su venta, se consigui el Royal Star, que tambin haba sido de losalquilados al Gobierno portugus. Entr en vigor el contrato el 17 de noviembre, arribando a Santoa el 29, mandado por el brigadier Mr. Frederik Henry,que haba embarcado en l con la dotacin del Isabel Segunda, bautizndosele con el nombre de Reina Gobernadora, pasando a Ferrol el 4 de diciembrepara recibir algunos pertrechos y proyectiles de artillera de 18 milmetros.Con motivo de la llegada de este vapor, se record al jefe de las fuerzas delbloqueo que procurase mantener la mejor armona, con el comandante deste, de quien se tenan los mejores informes, y, si pudiese, embarcasen en lalgunos oficiales espaoles.El Reina Gobernadora regres a aguas del Cantbrico, vindose prontoque ni por su tamao ni por el coste de mantenimiento era apropiado para losservicios a que estaba destinado, elevando su comandante, Henry, un escritoen el que demostraba que con muy poco dinero ms podran tenerse dos: elIsabel Segunda y otro de menor porte con un can y una dotacin de cincuenta hombres, con los que se podra ejercer una vigilancia eficaz de las calassituadas al oeste de Fuenterraba, donde los carlistas efectuaban frecuentesalijos, procedentes de Francia. Aprobada la idea por el ministro de Marina,se le encarg al embajador en Londres que realizara las gestiones pertinentespara ello, continuando dicho buque agregado a las fuerzas del bloqueo hastala incorporacin de los citados vapores. Se lleg por fin a un acuerdo con lospropietarios del Isabel Segunda para su adquisicin, insistiendo en la comprade un nuevo vapor que sustituyese al Reina Gobernadora y que slo se contratase a la gente necesaria para llevarlo a Santander, donde se le embarcara ladotacin de aqul. La falta de dinero impidi la adquisicin del City of EdimAo 1987

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    J. FERNANDEZ GAYTANbourg, fletndose en cambio en arredamiento y armndosele con dos caoneslargos de 18 y cuatro carronadas de 32.Ante la incorporacin de estos dos vapores, se previno al comandante jefede las fuerzas del bloqueo, para que estudiase el arreglo de sus dotaciones ytambin la conveniencia de que el brigadier y parte de la dotacin del ReinaGobernadora permanecieran en los buques. A estas indicaciones contestdicho jefe con un escrito donde constaba que, si bien no tena iinguna quejadel brigadier Henry, cuyo comportamiento era leal e irreprochable, as comotampoco de la dotacin del vapor que se hallaba en el mejor estado de disciplina, los vapores que se iban a incorporar a estas fuerzas, como espaoles,deban ser mandados por oficiales de la Armada, ya que sta contaba oportunamente con individuos muy capaces para desempearlos, ya que el mando deun barco de vapor requera menos conocimientos que el de uno de vela; encuanto al comandante de un vapor no tena ms voces de mando respecto ala mquina que las necesariaspara hacerparar o andar ms o menos quedandolo dems al cuidado del maquinista; el bien nacional y el honor del servicio exigirn que no se empleasen en ellos extranjeros.Se le respondi que se haba determinado que los vapores adquiridos fueran mandados por espaoles y que los fletes se realizaran con esa condicin.Tambin se peda informacin sobre el comportamiento a adoptar por elGobierno ante la despedida del brigadier Henry y su dotacin, cuando llegaseel momento, y el premio que poda concedrsele.Pese a estas indicaciones, al arribo a Santander del nuevo vapor fletado,que tambin fue bautizado con el nombre de Reina Gobernadora, embarcaron en l el brigadier Henry con la dotacin necesaria, quedando en el antiguoel personal sobrante, que al mando del capitn que haba trado ste regresa Inglaterra el 5 de mayo de 1835.Como continuacin de las gestiones para la adquisicin o flete de nuevosvapores, el 19de agosto de 1835,Antonio de Ramn Carbonell, comisario delGobierno, firm un contrato de fletamiento por un perodo de tres meses delvapor Mazeppa, de 63 toneladas. Era pequeo, de poco calado, til para lanavegacin fluvial, por lo que poda entrar en la ra de Bilbao y puertos deescasa profundidad si fuera necesario. El brigadier Henry no lo considercapaz de soportar el peso de la artillera, por lo que el jefe de las fuerzas delbloqueo, brigadier Chacn, estim que debera ser armado con pedreros yfusileros, lo que podra ser de mucha utilidad en la vigilancia de la costa y proteccin de las comunicaciones con ella.A finales de agosto o principios de septiembre de 1835 lleg a Espaa elnuevo vapor, transportando un destacamento de artillera de la Legin Auxiliar britnica que desembarc en puertos del Cantbrico para participar en

    nuestra guerra civil. Simultneamente, en Tarragona, haca lo mismo laLegin francesa y por tierra tropas portuguesas, segn el Tratado de la Cudruple Alianza.La carencia de noticias acerca del destino del vapor produjo alguna confusin en las autoridades gubernamentales, al desconocerse si deba quedar a42 19

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    LA MARINA LIBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XIXlas rdenes del jefe de las Fuerzas del bloqueo, del brigadier Henry o a disposicin de la Legin Auxiliar britnica, situacin que podra achacarse al desconocimiento por parte de la Real Armada de las circunstancias del fletamiento y misin de estos vapores.La embajada en Londres, conocedora del contrato, urga la aceleracinde los trmites de adquisicin, por lo que se apresuraron para ello, arribando,por casualidad, el vapor a Santander el 28 de octubre, donde fue reconocidopor el teniente de navo, oficial de rdenes de las fuerzas navales del bloqueo,y un constructor naval. Este reconocimiento tuvo escasa eficacia porque elvapor estaba cargado y listo para hacerse a la mar, lo que impidi que selevantasen los forros para ver las ligazones, considerndose peligrosa suvarada por temer que el peso de la mquina lo destruyese. Sin embargo, porlo que se pudo reconocer se encontraba en muy buen estado; segn los datosfacilitados por el capitn haba sido construido en agosto de 1834.El 19 de noviembre, fecha de finalizacin del contrato de fletamiento, sefirm en Londres la escritura de compra. Recibido por la Real Armada, suprimer comandante fue el teniente de navo Jos Soler Snchez. Al capitn que lo condujo a Espaa se le propuso que entrase al servicio de laArmada con el destino de segundo comandante, cargo que no acept, por loque se moviliz a un teniente de navo graduado, que con anterioridad habanavegado en dicho vapor. El resto de la tripulacin lo constituan un piloto,que adems desempeaba el cargo de contador, dos guardiamarinas, un prctico de costa, dos artilleros y diez hombres de marinera. Su armamento consista en cuatro pedreros y 24 fusiles, posteriormente se le embarc una carronada. En lo que a personal de mquinas se refiere, se contrat a cinco maquinistas ingleses, sin tiempo determinado, reconociendo el grado de tenientedenavo al primer maquinista. Todo esto no fue del parecer del brigadier Chacn, quien, al referirse a la contratacin de maquinistas ingleses, manifestque si el vapor hubiese llegado a Cdiz, Sevilla o Mlaga, no se hubiera vistoobligado a recibir la ley de los maquinistas, pues hubiera encontrado mecnicos espaoles, por todo ello se efectuaron gestiones en dichos puertos ypronto slo permaneci embarcado el primer maquinista Mr. Hil Thomas,sustituyendo a los dems por espaoles.En este vapor, el primero de la Armada con mandos y dotaciones espaoles, arbol su insigina el comandante en jefe de las fuerzas de bloqueo.El buque no result bueno, ya que en agosto de 1836, antes de un ao desu incorporacin, se hizo necesario cambiar sus calderas por otras tradas deInglaterra. Tras una vida de escasa actividad, fue desguazado en La Carracaen 1846.Principales actuaciones de lasfuerzas navales del bloqueo del Cantbrico.

    Las fuerzas navales del bloqueo del Cantbrico intervinieron en numerosas actuaciones, en muchos casos, junto con las inglesas y francesas y en otroscooperando en el Ejrcito.Ao 1987

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    J. FERNANDEZ GAYTANLos buques destacados en los apostaderos de Bermeo y Lequeitio efectuaron diversos servicios, atacando las posiciones carlistas y apoderndose de sus

    lanchas. Es digna de mencin la actuacin del teniente de navo Juan Otalora,quien, con parte de la dotacin de marinera de la goleta Isabel Segunda a sumando, realiz un desembarco que le permiti apoderarse de la artillera carlista de cabo Machichaco.El primer sitio de Bilbao comenz el 10 de agosto de 1834. Varios buquesparticiparon en los intentos de introducir en ella refuerzos, vveres, municiones, etc., aunque slo pudieron llegar a Olaveaga, ya que los carlistas habaninterceptado el paso de la ra con una estacada y cadenas.El ejrcito de reserva y el de operaciones se reunieron en Portugalete y susalrededores para intentar su levantamiento, practicndose algunos reconocimientos con barcazas. El 22 de junio el teniente de navo Cagigao consiguitransportar un cargamento de vveres, bajo un intenso fuego de los sitiadores.El 1 de julio las fuerzas sutiles, bajo el mando directo del brigadier Chacn,en combinacin con el ejrcito mandado por el general La Hera, intentaronlevantar el sitio, consiguindolo en el ataque realizado el 1 de agosto.El general Maroto trat de volver a sitiar Bilbao fracasando en el intento,ya que las comunicaciones a travs de la ra no se interrumpieron.En diciembre de este mismo ao, los carlistas sitiaron San Sebastin,estrechando su cerco hasta el punto de temerse su prdida. Pese al fuego delas bateras carlistas que dominaban la entrada del puerto, las fuerzas navaleslograron introducir tropas, minuciones y vveres. Este mes tom el mando delas fuerzas navales del bloqueo el brigadier Jos Primo de Rivera.Sin desatender este sitio, los carlistas atacaron Guetaria y su Pen(1-VIII-1836), cuya defensa estaba a cargo del teniente de navo Otalora; seapoderaron del pueblo, teniendo que retirarse las tropas al Pen, donderesistieron pese a las dificultades de abastecimiento.El general Fermn Iriarte determin romper el sitio de San Sebastin encombinacin con las fuerzas navales: el brigadier Primo de Rivera situ unalnea de caoneras sobre la Barranca de Antigua, tras encarnizada lucha consigui apoderarse de las posiciones carlistas que en el mes de abril ocuparonLequeitio, lo que oblig a las trincaduras situadas en este apostadero, mandadas por el alfrez de navo Ramn Pieiro, a retirarse a San Sebastin.Se formaron dos compaas de Artillera de Marina con las guarnicionesde los buques, mandadas por el capitn de fragata Guillermo Aubarede que,junto con fuerzas de la Marina Real inglesa, fortificaron y se acuartelaron enel fuerte del Desierto, situado en la ra de Bilbao, al que se denomin Anglo-Hispano.La Legin Auxiliar britnica, mandada por el teniente general LacyEvans, se traslad a San Sebastin en vapores ingleses, para atacar las posiciones carlistas situadas delante de las plaza. El ataque se realiz el 5 de mayoprotegido por fuerzas navales, dirigidas por el capitn de fragata BaltasarVallarino, y vapores ingleses mandados por Lord John Hay.44 19

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    LA MARINA LiBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XIXEl da 15, la guarnicin de Bilbao efectu una salida sobre Galdcano condos compaas de Marina a las rdenes del teniente de navo Cagigao.Una vez liberado San Sebastin, se procedi a atacar el puerto de Pasajes.

    El 28 de mayo comenz la construccin de un puente de barcas sobre el Urumea, en la que tambin participaron tropas de Marina. Por l pasaron las tropas del teniente general Evans. Las fuerzas sutiles y los vapores de Lord JohnHay participaron en la operacin entrando en el puerto, en vanguardia ibanvarias trincaduras con personal de marinera que se apoder de las alturas delCastillo y otras posiciones carlistas, defendindolas hasta la llegada de la brigada Aravaca, que les reley. Dada la importancia que tena la conservacinde este puerto, se reunieron all elJapn y el Guadiana, casi todas las trincaduras y las dos Compaas de Marina del teniente de navo Cagigao quehaban estado guareciendo el Desierto, hasta que, tras el revs sufrido por elEjrcito de reserva en Concilio, cuando intentaba cortar el paso a la expedicin carlista del general Gmez (4), el brigadier Primo de Rivera dispuso quesalieran para Santander, junto con unas fuerzas sutiles a principios de julio.En el ataque a Fuenterraba tomaron part las fuerzas navales combinadas, a las rdenes del citado brigadier y de Lord John Hay, caoneando lasposiciones carlistas, incluso despus de que las tropas d tierra abandonaransus posiciones, de lo que no tuvieron noticia hasta el 13 en que se retiraron.El 15 de septiembre se encarg interinamente del mando de las fuerzasnavales del bloqueo el brigadier Jos Morales de los Ros.El 25 de octubre de 1836, los carlistas sitiaron de nuevo Bilbao, por lo queel brigadier Morales de los Ros se traslad a este punto, junto con la mayorade las fuerzas navales, para contribuir a la defensa de la ra.En noviembre, las fuerzas sutiles protegieron el avance de la columna delbrigadier Aravaca, pues aunque los carlistas haban levantado momentneamente el sitio, an mantenan tropas en la margen izquierda, que con su fuegoimpedan el avance. Sin embargo, el da 3, el teniente de navo Francisco dePaula logr introducir en la plaza un quechemarn con 300 quintales de plvora y vveres, le protegi en esta operacin el tambin teniente de navoPolicarpo de Aris con el caonero Eduardo, bajo su mando, y la dotacin delClotilde, que mandada por el de la misma clase Po Pazos estaba desplegada en la orilla opuesta. Otros dos caoneros, el Leopoldino y el Veloz, mandados, respectivamente, por Francisco Armero y Luis Jorganes, tambin

    (4) Una de las principales expediciones que los carlistas organizaron en territorio no ocupado fue, sin duda, la mandada por el general Miguel Gmez y Damas, quien al frente de unos4.000 voluntarios sali de Ordua (Vizcaya) el 26 de junio de 1836, recorriendo gran parte dela pennsula, ocupando Oviedo, Santiago de Compostela, Len y Palencia. Se dirigieron despus a la Alcarria, y en Utiel se les reuni el general Cabrera. Tomaron Albacete, Crdoba,Almadn y Cceres cerca de Alcntara se separ Cabrera. Volvi de nuevo a Andaluca, llegando hasta Algeciras y Campo de Gibraltar, despus retrocedi por La Mancha, hasta regresara su punto de partida el 20 de diciembre del mismo ao. Evitando en lo posible las batallas campales, logr burlar la persecucin de fuerzas muy superiores en nmero, consiguiendo en algunas ocasiones derrotarlos y en otras, las menos, sufrir serios descalabros.Ao 1987

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    J. FERNANDEZ GAYTANtuvieron que hacer frente al fuego carlista, pasando a Portugalete, no sinsufrir bajas, entre ellas el.guardiamarina Ramn Armero, de la dotacin delprimer barco. Desde este da qued cortada toda comunicacin con Bilbaopor la ra y el sur, al tomar los sitiadores, por la parte de tierra, los fuertes deBanderas y Capuchinos; no obstante, los caoneros continuaron bombardeando las posiciones carlistas.En cuanto a las fuerzas que defendan el Desierto, a las que se incorporaron otras, tambin de Marina, espaolas e inglesas, decidieron conservarlo atoda costa, por lo que se procedi a mejorar sus fortificaciones. Tuvieronvarias bajas, entre ellas el teniente de navo Ariz. La llegada del Ejrcito quemandaba el general Espartero, oblig a los sitiadores a levantar el cerco el 30de noviembre.

    En esta poca lleg a Santander el brigadier Manuel Caas, para hacersecargo del mando de las fuerzas navales.Para posibilitar el paso de las tropas el jefe del Ejrcito decidi construirun puente desde la rama principal del muelle de Portugalete a la orilla opuesta; era un trabajo dfcil y peligroso, al tener que enfrentarse con la resaca yel mal tiempo. Participaron en su construccin las dotaciones de los buquesespaoles y bergantines ingleses. Tena una longitud de 680 pies y estaba formado por 32 quechemarines, bergantines y goletas. Por l se realiz, durantevarios das, el paso del Ejrcito que se acanton en Algorta, Lejona y otrasalturas inmediatas.El puente se mantuvo hasta el 4 de diciembre a costa de grandes trabajosdebido al empeoramiento del tiempo; al haberse hundido varios de los barcosque lo formaban, se dispuso la construccin de otro en el Desierto, pese a laescasez de recursos y lo crudo de la estacin. La decisin y constancia de lasmarinas espaola e inglesa y de los ingenieros del Ejrcito permitieron realizarlo. Al mando del personal de Marina estaba el capitn de fragata FranciscoArmero. Tuvieron que emplear en l mayor nmero de embarcaciones ymateriales, hasta cuarenta barcos, y tena una longitud de 1.050 pies.Este puente permiti que continuara el paso del Ejrcito a la orillaizquierda del Nervin.La divisin que estaba en Aspe deba pasar a la banda opuesta por Portugalete, para lo que se trasladaron varias lanchas a ese punto. En la noche deeste mismo da 4, el general en jefe dispuso que las tropas operaran en la orillaizquierda del Nervin, procedindose a la construccin de otro puente sobreel ro Galindo, tambin realizado por el capitn de fragata Armero, permitiendo, tras algunas peripecias, el paso de las tropas hacia Burceas. No haceal caso recordar las vicisitudes por las que pas el ejrcito de operaciones enel levantamiento del sitio de Bilbao, slo diremos que la ciudad haba llegadoa una situacin de extrema necesidad y que el alfrez de navo GuillermoChacn les llev en una lancha de pescadores un fuerte socorro de vestuario,vveres, etc.El general Espartero estaba decidido a operar en la orilla derecha del Nervin, por lo que se reuni en el Desierto un elevado nmero de lanchas para46 19

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    LA MARINA LIBERAL EN LAS GUERRAS CIVILES DEL SIGLO XIXtrasladar, en la maana del 19, dos divisiones del Ejrcito, cuya misin consista en ocupar la llanura de Alzaga y los montes de Aspe y Arriola.En Aspe, las dotaciones de los buques comenzaron la construccin de otropuente con quechemarines, al que contribuyeron los ingleses con lanchas ydos balsas, hechas para el caso.El 22, al amanecer, los carlistas, con dos caones emplazados en el montede las Cabras, bombardearon el bergantn ingls Sarraceno, la goleta IsabelSegunda y las caoneras y trincaduras fondeadas a la altura del Desierto,fuego al que respondieron stos.A las cuatro de la tarde del da 24 embarc en 26 lanchas, tripuladas porpersonal de las dotaciones de los buques y de los gremios de Laredo y CastroUrdiales, y dos balsas construidas y tripuladas por dotaciones inglesas mandadas por el comandante Mr. Lapiche, una columna de cazadores que debaapoderarse del puente de Luchana y ocupar las bateras inmediatas. Se dirigieron a cumplir su misin en medio de un gran temporal de viento, granizoy lluvia; les guiaban y escoltaban las fuerzas sutiles situadas en la ra que tambin protegan con su fuego el desembarco de las tropas. Una vez ocupadaslas obras cercanas al puente y al monte de las Cabras, las lanchas continuarontransportando tropas, hasta que restablecido el puente continu por l el pasodel Ejrcito durante varias noches, pese al mal tiempo y al fuego que los carlistas hacan sobre las trincaduras ms avanzadas. Todo esto dur hasta el da25 en que se retiraron, levantando definitivamente el sitio.

    Si las fuerzas embarcadas tuvieron una actuacin muy distinguida, no lofue menos la del destacamento de cuarenta artilleros que contribuyeron a ladefensa de la villa desde dentro de sus muros.En los das siguientes al levantamiento del sitio, las dotaciones de losbuques cortaron las cadenas dobles de hierro que cerraban el paso hacia Burceas y Bilbao, quitaron las estacadas tambin dobles de los puentes de SanMams y Olaveaga y realizaron otros duros y peligrosos trabajos a causa delmal tiempo.El 10 de marzo de 1836, las fuerzas sutiles que estaban en Pasajes, mandadas por Manuel Caas, sostuvieron frente a Lezo y Rentera un durofuego de can con los carlistas, para impedir el envo de refuerzos que sepudieran oponer al avance de las tropas.Ese mismo da, conforme a los deseos del general Evans, Manuel Caasenvi en vanguardia de la Brigada de Santa Cruz, cuya misin consista enocupar las posiciones a la izquierda de la falda del monte San Marcos, un destacamento de artilleros de Marina y marineros de los buques, al mando delcapitn de fragata Antonio Fer