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Sergio Dalla Bernardina L’éloquence des bêtes. Quand l’homme parle des animaux 2006, Éditions Métailié, « Traversées », 200 p. « Nuit gravement à la santé du poulet » L’espace médiatique est de plus en plus occupé par les amis des animaux – éthologues, vétérinaires, philanthropes – chantant les louanges de « nos amis les bêtes ». Grâce au travail de ces spécialistes, l’animal, d’énigmatique qu’il était, est devenu compréhensible. Et plus on le comprend, plus on l’admire… L’homme aussi, dans certains secteurs des sciences humaines, devient de plus en plus transparent : il suffit, comme nous le suggèrent les sociologues américains, de ne pas le prendre pour un « idiot culturel », de ne plus vouloir percer ses motivations inconscientes pour que tout devienne finalement clair. Au regard de ces tendances, le dernier ouvrage de Sergio Dalla Bernardina L’éloquence des bêtes. Quand l’homme parle des animaux (Métailié, 2006) fait l’effet d’un pavé dans la mare tant cet ouvrage est dérangeant, parfois même agaçant. S’il risque d’en mettre plus d’un mal à l’aise, il n’en demeure pas moins qu’il nous incite à revisiter nos convictions, nos sensibilités et à interroger leurs fondements. Cette étude rédigée dans un style enlevé peut être reçue comme un livre supplémentaire parmi la grande famille des livres sur les animaux. L’animal y est omniprésent, bien entendu, mais en tant qu’ « objet transitionnel », sorte de « doudou pour adultes », comme le qualifie Dalla Bernardina, « dernier chaînon d’une longue succession d’appropriations arbitraires » (p. 15). Si autrefois nous faisions parler à notre place le bon sauvage, le pauvre, le paysan, « aujourd’hui, l’ambiguïté de nos projections sur nos semblables les plus démunis étant devenue trop lisible, il ne nous reste plus que l’animal, ce dernier faire-valoir, pour mettre en scène nos bons sentiments et nos haines (toujours) légitimes. » De l’homme prétexte, on serait ainsi passé à l’animal prétexte (p. 15-16). Les vertus de la race L’auteur procède par une série de mises en doute. Avons-nous bien assimilé la leçon antiraciste ? On serait en droit de l’espérer. Pourtant, nous dit l’auteur, il suffit de se pencher sur le monde des dresseurs ou de feuilleter les revues consacrés aux animaux d’appartement pour y retrouver, intactes, les théories d’Arthur de Gobineau sur le lien entre race et dispositions psychologiques : « Le

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Courrier de l’environnement de l’INRA n° 54, septembre 2007 137

Sergio Dalla Bernardina L’éloquence des bêtes. Quand l’homme parle des animaux 2006, Éditions Métailié, « Traversées », 200 p.

« Nuit gravement à la santé du poulet »

L’espace médiatique est de plus en plus occupé par les amis des animaux – éthologues, vétérinaires, philanthropes – chantant les louanges de « nos amis les bêtes ». Grâce au travail de ces spécialistes, l’animal, d’énigmatique qu’il était, est devenu compréhensible. Et plus on le comprend, plus on l’admire… L’homme aussi, dans certains secteurs des sciences humaines, devient de plus en plus transparent : il suffit, comme nous le suggèrent les sociologues américains, de ne pas le prendre pour un « idiot culturel », de ne plus vouloir percer ses motivations inconscientes pour que tout devienne finalement clair.

Au regard de ces tendances, le dernier ouvrage de Sergio Dalla Bernardina L’éloquence des bêtes. Quand l’homme parle des animaux (Métailié, 2006) fait l’effet d’un pavé dans la mare tant cet ouvrage est dérangeant, parfois même agaçant. S’il risque d’en mettre plus d’un mal à l’aise, il n’en demeure pas moins qu’il nous incite à revisiter nos convictions, nos sensibilités et à interroger leurs fondements.

Cette étude rédigée dans un style enlevé peut être reçue comme un livre supplémentaire parmi la grande famille des livres sur les animaux. L’animal y est omniprésent, bien entendu, mais en tant qu’ « objet transitionnel », sorte de « doudou pour adultes », comme le qualifie Dalla Bernardina, « dernier chaînon d’une longue succession d’appropriations arbitraires » (p. 15). Si autrefois nous faisions parler à notre place le bon sauvage, le pauvre, le paysan, « aujourd’hui, l’ambiguïté de nos projections sur nos semblables les plus démunis étant devenue trop lisible, il ne nous reste plus que l’animal, ce dernier faire-valoir, pour mettre en scène nos bons sentiments et nos haines (toujours) légitimes. » De l’homme prétexte, on serait ainsi passé à l’animal prétexte (p. 15-16).

Les vertus de la race

L’auteur procède par une série de mises en doute. Avons-nous bien assimilé la leçon antiraciste ? On serait en droit de l’espérer. Pourtant, nous dit l’auteur, il suffit de se pencher sur le monde des dresseurs ou de feuilleter les revues consacrés aux animaux d’appartement pour y retrouver, intactes, les théories d’Arthur de Gobineau sur le lien entre race et dispositions psychologiques : « Le

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raisonnement est très simple », pouvait-on lire sous la plume d’Alpino cité par l’auteur : « à partir de l'axiome que l'habilité et les mérites du chien résultent de la pureté du sang, et vu l'hybridation généralisée que nous voulons bannir de nos races canines, il faudra promouvoir tous les moyens favorisant la régénérescence du sang et la purification de la bâtardise (revue Caccia e tiri, 1885, citée par Dalla Bernardina, p. 35). Autre occurrence, contemporaine cette fois : « Fidèle, intelligent, affectueux et noble, telles sont les qualités du bouvier appenzellois. Bon gardien, mais aussi bon sportif, vous pourrez pratiquer avec lui tous les sports canins et notamment l'agility et la nage. Une telle noblesse ne s'acquiert qu'avec la distance. Ainsi, il ne fera pas la fête au premier venu et se montrera distant avec les étrangers » (Atout chien, cité par Dalla Bernardina, p. 31).

Notre amour pour les animaux annoncerait-il un progrès moral ? Serait-il le témoignage d’un « nouveau contrat » que nous aurions signé avec les autres espèces ? Cela se dit. Mais si l’on considère froidement les récits décrivant ce tendre attachement (de l’affection de Caligula pour son cheval à celle de Mitterrand pour son labrador), on s’aperçoit qu’ils mettent en scène une passion asymétrique : celle d’un « maître », généreux, philanthrope et égalitaire, pour son « esclave » humble et reconnaissant. Ainsi, écrit Dalla Bernardina, l’amour pour les animaux, dans ce qu’il a de narcissique et de paternaliste, rappelle d’autres amours : celui du châtelain pour ses protégés, du PDG pour son chauffeur, du missionnaire pour ses convertis, de l’apparatchik pour ses prolétaires, etc. Il rappelle aussi, et le propos est particulièrement scandaleux, celui de l’ethnologue pour ses « indigènes » : « En fait, quoi de plus noble, de plus enivrant, que de se faire le porte-parole de ces masses anonymes maintenues au fil des siècles à l’écart de l’histoire ? Quoi de plus rassurant, pour un Moi toujours menacé, que d’être entouré par une multitude d’autochtones mal alphabétisés, humbles et reconnaissants à qui restituer la parole confisquée ? N’y a-t-il pas quelque chose d’indécent dans l’orgueil qui nous envahit en pensant à la joie de nos informateurs les plus désemparés, lorsqu’ils retrouveront leur témoignage voire leur photo dans un journal ou dans un ouvrage ? » (p. 71-72).

Dans L’éloquence des bêtes, Sergio Dalla Bernardina pousse à l’extrême une hypothèse de travail qu’il poursuit depuis longtemps, mais que l’ambiance ethnologique des années 1980-1990, réfractaire aux apports de la psychanalyse – pas de référence au « désir », pas de recours aux « pulsions » dans l’explication des faits culturels – avait rendue pratiquement « inaudible ». On sait que les spécialistes de l’anthropologie religieuse, de James Frazer et Lucien Lévy-Bruhl à Walter Burkert et René Girard, ont beaucoup insisté sur la mauvaise foi de l’« homo necans »1 et sur la myriade de rites de déculpabilisation, d’expiation, de restitution qu’il a inventée pour justifier son action – des rites que Karl Meuli, dans les années 1930, avait qualifié de « comédie de l’innocence ». S’agit-il de conduites complètement révolues ? Telle est la question de Dalla Bernardina. Ne retrouve-t-on pas dans les comportements collectifs de l’homme moderne des indices confirmant la présence de ce même besoin contemporain occidental d’expiation et de déni ?

Dans un article rédigé en 1984, Dalla Bernardina avançait une première réponse : l’analyse d’un corpus de poèmes cynégétiques du XIXe siècle à la lumière des réflexions freudiennes sur le mot d’esprit et sur l’expérience esthétique montrait les démarches « de restitution » – on remercie la proie – et « de diversion » – on attire l’attention sur les aspects inessentiels, on rejette sur autrui la responsabilité du récit de chasse. Le respect des clichés, le recours quasi religieux à des formules stéréotypées répondaient à une stratégie, évidente pour l’observateur d’aujourd’hui, mais inconsciente chez les acteurs de l’époque. Il s’agissait de donner un sens à la mort de l’animal et de savourer au passage les plaisirs équivoques liés à l’expérience du spectacle sanglant2.

1. Du latin necere : tuer, faire périr. 2. Il simbolismo venatorio. Analisi di tre testi dell’800 bellunese, op.cit. p. 249- 276. Dans cet article, l’auteur insistait sur l’intérêt de l’œuvre de Walter Burkert et de René Girard dans l’analyse des dynamiques culturelles relatives au champ de la nature bien avant leur récente « réhabilitation ».

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Quelques années plus tard, Dalla Bernardina met en résonance les comportements contradictoires de l’homme contemporain – à la fois consommateur et protecteur de la nature sauvage, destructeur de forêts primaires et chantre ému du développement durable – et les formes récentes de « comédie de l’innocence »3.

« Nuit gravement à la santé du poulet »

Dans L’éloquence des bêtes, le soupçon de mauvaise foi, d’escamotage rituel, n’épargne plus personne. En projetant sur notre société une sorte de « regard éloigné », à la manière d’un Martien découvrant notre planète, l’auteur interprète les actions des protecteurs des animaux, des végétariens, des antispécistes (ceux qui voient dans la frontière entre les espèces une construction arbitraire) comme des actes symboliques doublement instrumentaux : – des prises de pouvoir individuelles permettent à l’« objecteur de conscience » de s’accaparer, au nom de l’animal, les prérogatives morales du « sauveteur », du « secouriste », de « celui qui aime la vie, alors que les autres …» ; – des incantations collectives offrant l’opportunité à une société « structurellement carnivore » de faire amende honorable vis-à-vis de ses victimes. Pour soutenir cette hypothèse, l’auteur examine une série de figures paradoxales, associées à l’abolition de la frontière entre l’homme et l’animal qui, en dépit de leur incohérence, peuplent notre imaginaire sans que nous y trouvions à redire. C’est le cas, notamment, de l’image utopique de l’arche de Noé. Ce mirage d’une cohabitation possible et souhaitable entre carnivores et herbivores, entre proies et prédateurs, alimente l’univers disneyen, et se trouve au centre de récits « écologistes » (l’Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler de Luis Sepúlveda) ou de films d’animation (La prophétie des grenouilles ou Chicken Run) prônant la fin de l’alimentation carnée et présentant les fermiers, « nos pourvoyeurs habituels de viande de poulet » (p. 170), comme des tortionnaires sans scrupules.

Derrière le topos de l’arche de Noé, on voit se profiler une nouvelle représentation du lien entre les espèces : la mise en parallèle, de plus en plus fréquente chez les amis des animaux, des abattoirs et des camps d’extermination. En rebondissant sur une série d’exemples proposés dans un tout autre esprit par Elisabeth de Fontenay (1998), et en se référant aux travaux de Peter Singer (1977), de Charles Patterson (2003), Dalla Bernardina s’interroge sur le sens anthropologique, donc collectif et indépendant des motivations individuelles, de ces positions peu réalistes mettant sur un même plan la vie d’un humain et celle d’un poulet. Certes, on pourrait considérer ces rapprochements osés, comme l’expression d’un engagement éthique de quelques individus particulièrement sensibles, végétariens ou militants du front de libération animale. « Mais un fait évident », écrit Dalla Bernardina, « nous incite à envisager la question sous un autre angle : ce même discours sur la sensibilité des animaux, sur leur proximité avec les humains, n’est pas l’apanage des végétariens. Nombreux sont ceux qui, à l’instar du spectateur de Chicken run, s’émeuvent tout en continuant de consommer carné. En déduire l’incohérence du discours par rapport à la pratique ne nous conduirait pas très loin… Ce discours, en fait, devient tout de suite cohérent si on l’appréhende sous l’angle symbolique. Il est cohérent, et même efficace, dès que l’on accepte l’hypothèse que ce qui est poursuivi, derrière la variété des motifs individuels, est un objectif collectif : il s’agirait moins d’abolir la distance que de l’expliquer, de la naturaliser, de la renforcer tout en la dissimulant » (p. 174). En réalité, n’en déplaise aux spécialistes en éthique animale, nous savons depuis toujours que même les poulets auraient droit à la vie, et que les supprimer avec humanité, après un long séjour de vacances dans la Bresse, ne résout pas le problème. Mais, confrontés à l’alimentation carnée, nous réagissons comme les Nuer [qui avouent, dans un de leurs proverbes] : « si nos cœurs sont tristes nos estomacs sont dans la joie. » C’est ainsi que nous 3. L’Utopie de la nature. Chasseurs, écologistes, touristes. Paris, Imago, 1996.

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souscrivons à la leçon de Chicken run. Nous soutenons l’évasion des gallinacés, nous sommes outrés par le comportement des fermiers... et nous continuons à manger des poulets. (…) L’opération sentirait-elle la duperie ? Ce n’est pas la première fois, suggère Dalla Bernardina, que nous arrivons à résoudre nos contradictions en alternant anathème et confession, dénégation et regret public. Autrefois, nous pleurions sur le sort du bœuf sacrificiel tout en ravivant, entre deux sanglots, le feu du chaudron. Dans un proche avenir, si les conventions morales l’exigent, nous sortirons peut-être de chez le rôtisseur en brandissant des sachets « politiquement corrects » avec la mention : « Nuit gravement à la santé du poulet » (p. 171).

La conclusion de l’auteur, on l’aura compris, est difficilement compatible avec les approches en sciences humaines qui s’en tiennent aux intentions manifestes, aux mobiles conscients des sujets sociaux : « pourquoi ces histoires transgressives sur la distance homme-animal ont-elles aujourd’hui un si grand succès ? Peut-être parce qu’elles continuent à rendre les services assurés, autrefois, par les mythes et les contes animaliers… Leur caractère irréaliste peut étonner (des chats solidarisent avec des rats, des cochons sont comparés aux victimes de l’holocauste …), mais toute hésitation se dissipe lorsqu’on accepte le principe que même la société contemporaine, comme les précédentes, comme les sociétés primitives, éprouve le besoin de se raconter des histoires, invraisemblables mais édifiantes, pour se consoler, pour se justifier. Même l’excès de franchise de ces descriptions à la limite du tolérable peut s’expliquer dans la même perspective : le discours sur la responsabilité des humains devient ainsi un mea culpa, une action sublimatoire, à la manière de la tragédie grecque, permettant de purifier, dans un aveu public opportunément théâtralisé, la souillure collective » (p. 181).

La cruauté du chasseur et l’érotisme du boucher

Profiter des animaux tout en pleurant sur leur sort est une attitude qui interroge Dalla Bernardina et le conduit à examiner deux dispositifs de ce type. Un des plus connus est celui du bouc émissaire. S’il est vrai que les professionnels du monde animal et les « amateurs d’animaux » (à l’instar de Brigitte Bardot) ont peu de chances de s’enthousiasmer pour ce livre, ceux qui, en revanche, y trouveraient peut-être des arguments pour « normaliser » leur passion – des arguments autres que l’amour de la nature, la protection du gibier, la défense du terroir et de ses anciennes traditions… – sont paradoxalement les chasseurs. Dans un chapitre consacré à la « cruauté », nous apprenons que l’engouement des écologistes pour le retour du loup, l’intérêt des lecteurs de National Geographic pour les traques et les lynchages entre bêtes sauvages ne sont pas dépourvus de composantes sadiques : « Les agissements du loup offrent au public des scénarios, et donc des modèles de comportement, où le recours à la force est légitime. Ce spectacle peut donner envie de changer de chaîne. Il peut, en revanche, séduire tous ceux qui se sentent bridés par les conventions sociales et trouvent qu’il est souhaitable, de temps à autre, de « se désinhiber », de « laisser libre cours aux émotions » (p. 110).

Nous apprenons aussi que la faute du chasseur n’est pas tant de tuer et de manger ses proies, souvent avec plaisir, que de rendre visible le fait inéluctable de la mort des animaux à une société qui fait tout pour le masquer.

Il en va de même pour la figure du boucher, note l’auteur. Accusé par Charles Patterson d’être enclin au nazisme, et par Florence Burgat d’incarner, comme dans un film de Marco Ferreri, « la triade que forment la sexualité, la carnivoréité et la mort » (p. 138), le boucher permet de rapprocher, sur le plan symbolique, consommation de viande et consommation sexuelle et de stigmatiser, d’un seul coup, aussi bien l’une que l’autre : « Sa cruauté cesse de se poser en conjecture… pour devenir le symbole des cruautés réelles et imaginaires les plus variées : « boucher » comme synonyme de « machiste », de « violeur », de « sadique », de « mari jaloux qui fait un carnage »… Mais dans cette lecture de type sémiologique qui questionne la figure du boucher comme simple signifiant, même l’animal finit par devenir un prête-nom, docile instrument d’une stratégie égocentrique (« la victime, c’est moi »). Vu

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sous cet angle, en fait, l’animal n’est qu’un prétexte. L’humanité que nous sommes prêts à lui reconnaître ne sert qu’à sanctionner l’inhumanité des autres, relégués au rang de « bouchers », et à nier la part d’animalité que nous partageons avec lui (notre côté pulsionnel, féroce et charnel, notre caducité…) » (p. 141-142). On l’aura compris, le discours est dénué de tout compromis.

Anthropocentrisme permanent

On ne manquera pas de noter le caractère quelque peu « décalé » de cette pensée, fort éloignée de la démarche de Dominique Lestel lorsqu’il prône une ethnographie des sociétés animales et nous convie à nous intéresser « aux agents autonomes ou partiellement autonomes et à leurs relations avec les humains » (p.11). Dalla Bernardina ne privilégie pas l’interaction homme/animal, mais bien le discours des hommes sur les animaux.

Dans le très bel ouvrage de Philippe Descola Par-delà nature et culture (2005), nous apprenons que la place et le statut des animaux, les distances ontologiques entre les espèces que nous avons tendance à universaliser, sont en fait des variables culturelles. L’étude de Sergio Dalla Bernardina – s’il faut prendre au sérieux l’épilogue satirique qu’il nous propose en guise de conclusion – se situe clairement du côté de l’universalisme. Dans le monde « ésopéen » (et anthropocentrique) de L’éloquence des bêtes, les animaux ont beau être (re-)présentés par les humains comme des partenaires, des objets, des cousins par alliance ou des ancêtres totémiques, il n’en demeure pas moins qu’à la fin de la représentation, qu’ils le veuillent ou non, ils finiront par être mangés.

Sophie Bobbé

Références bibliographiques BURGAT F., 1998. De la trahison. In M.T. Neyraut-Sutterman (éd.) : L’Animal et le psychanalyste. Le meurtre du grand singe. L’Harmattan, Paris, 47-64. DALLA BERNARDINA S., 2006. L’éloquence des bêtes. Quand l’homme parle des animaux. Métailié (Traversées), Paris, 200 p. DALLA BERNARDINA S., 1996. L’Utopie de la nature. Chasseurs, Écologistes, Touristes. Imago, Paris, 320 p. DALLA BERNARDINA S., 1985. Il simbolismo venatorio. Analisi di tre testi poetici dell’800 bellunese. Annali della Facoltà di lettere e filosofia dell’Università di Siena, vol. V, Olschki, Firenze. DE FONTENAY E., 1998. Le silence des bêtes. La philosophie à l’épreuve de l’animal. Fayard, Paris, 784 p.

DESCOLA P., 2005. Par-delà nature et culture. « Bibliothèque des Sciences Humaines », Gallimard, Paris, 623 p. GIRERD J.R., TCHERENKOV I., 2003. La prophétie des grenouilles. Milan jeunesse, Toulouse, 48 p. LESTEL D., 2001. Les origines animales de la culture. Flammarion, Paris, 368 p. PATTERSON C., 2003. Eternal Treblinka/Un’eterna Treblinka. Editori Riuniti, Roma. SEPÚLVEDA L., 1996. Histoire de la mouette et du chat qui lui apprit à voler. Métailié, Paris, 126 p. SINGER P., 1997 Questions d’éthique pratique. Bayard (Essais), Paris, 370 p.

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Michel Pascal, Olivier Lorvelec, Jean-Denis Vigne Invasions biologiques et extinctions : 11 000 ans d'histoire des vertébrés en France 2006, Belin-Quae, 352 p.

Enfin un ouvrage sérieux, pensé et raisonnable sur le problème des invasions biologiques. Parmi les bases de la démarche scientifique, on cite souvent l’objectivité et l’absence a priori de parti pris… Certes, mais quand il s’agit de biodiversité et de protection de la nature, rares sont les auteurs qui répondent à un tel critère. Le sujet – brûlant – n’avait été réellement abordé qu’aux États-Unis, en Australie, en Nouvelle-Zélande. En Europe, il n’avait été approfondi qu’en Grande-Bretagne – pour des raisons évidentes. Voici le retard rattrapé en Europe continentale de manière brillante.

Le travail présenté ici mérite d’être qualifié d’original à plus d’un titre.

C’est tout d’abord une étude qui frise l’épistémologie, puisque la définition même d’une espèce invasive est repensée : « une invasion biologique est le fait d'une espèce qui a accru son aire de répartition initiale, avec ou sans rapport avec l'activité humaine, et constitue, dans l’aire nouvellement conquise, une ou des populations pérennes se reproduisant et se maintenant sur place sans d'obligatoires apports extérieurs. » Ainsi une espèce invasive ne se comprend que dans un cadre spatio-temporel défini. Il convient donc d’avoir une approche géographique – cela va de soi – mais également une approche historique du phénomène. C’est l’explication du sous-titre, qui révèle bien des surprises car, quand on va au-delà de la mémoire des hommes, on relève des paradoxes. Ainsi le mouflon de Corse, l’un des emblèmes de notre île de Beauté, est le descendant d’une population marronne.

Un tel travail ne pouvait échapper à une étude rationnelle du rôle de l'homme dans les processus d'invasion biologique. Ceci, évidemment, ne pouvait se faire sans la prise en compte d'une longue période temporelle. Les auteurs ont choisi de situer l’étude dans le cadre de l'Holocène (de - 9200 ans av. J.-C. à nos jours) car, suivant les géologues, paléontologues, archéologues et climatologues, c’est au début de cette période que les sociétés humaines occupant la France sont passées du stade de chasseur-cueilleur à celui d'agriculteur-éleveur.

La collaboration efficace entre naturalistes et archéologues a permis la constitution méthodique d’un inventaire qui révèle au grand jour les lacunes de nos connaissances. Par les questions qu'il suscite, cet ouvrage, même s’il ne concerne que les vertébrés, est tout autant un premier aboutissement qu’un appel à une nouvelle politique de recherche.

C’est pourquoi les premières lignes de la préface de Daniel Simberloff, maître en la matière, sont à retenir : « La richesse des informations contenues dans l’ouvrage […] lui confère un rôle de référence et sa publication constitue un événement marquant dans le domaine de la biologie des invasions et dans celui de la conservation. »

Voyons maintenant pas à pas le déroulé de l’ouvrage.

À la suite d’une introduction très travaillée – « Invasions biologiques et extinctions : concepts et méthodes » – deux courtes parties situent, pour l’une, l’évolution de la faune de vertébrés durant l’Holocène en France, pour l’autre, la gestion des invasions biologiques de vertébrés en France. La plus grande partie de l’ouvrage retrace l’histoire de la faune des vertébrés durant l’Holocène en France. Elle se divise en six chapitres, successivement : les espèces autochtones éteintes ; les espèces autochtones disparues ; les espèces autochtones de retour ; les espèces autochtones en expansion ; les espèces strictement allochtones ; les espèces aux frontières. Chaque espèce est étudiée dans une fiche où l’on trouve l’aire de répartition et l’évolution de celle-ci dans le temps,

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l’histoire de l’espèce (régression, introduction, domestication…), son impact sur les écosystèmes et les mesures de gestion qui la concernent.

Le statut de sept cent dix espèces a été examiné. Cinq cent quatre-vingt-cinq ont été retenues comme autochtones, disparues ou allochtones de la faune holocène de la France ou, pour le moins, d'une de ses dix-sept entités biogéographiques définies pour les besoins de l'étude (onze entités terrestres et six bassins hydrographiques).

Parmi celles-ci, cent cinquante-trois, soit plus du quart, se sont établies en France, ou au moins dans une de ses entités biogéographiques, au cours de l'Holocène et sont représentées, ou ont été représentées pendant plusieurs siècles, par une ou des populations répondant à la définition retenue de l'invasion biologique. Quatre-vingt-huit d'entre elles sont des espèces nouvelles pour la France.

Pendant cette même période, cinquante espèces ont disparu du pays. En conséquence, au cours des onze derniers millénaires, le renouvellement de la faune de vertébrés en France présente un solde positif de trente-huit espèces.

Le taux séculaire d'invasion (nombre d'invasions biologiques par siècle) a pu être établi pour chacune des sept sous-périodes de l'Holocène prises en considération dans cette étude. Sa valeur, inférieure à l'unité pour l'ensemble des sous-périodes comprises entre - 9200 av. J.-C. et 1600 de notre ère (soit 10 800 ans), croit selon un modèle exponentiel dans le temps pour atteindre la valeur de cent trente-six invasions par siècle pour les cinquante dernières années du XXe siècle.

Une telle approche quantitative doit sa pertinence à la forte collaboration instaurée à l'occasion de cet ouvrage entre naturalistes, écologistes et archéozoologues. Cette étroite collaboration a permis la confrontation de données issues de champs disciplinaires très variés comme la paléontologie, l'archéologie, l'histoire, la biogéographie, l'histoire naturelle, l'écologie, l'épidémiologie, pour ne citer que les principales, afin d'établir le statut d'autochtone ou d'allochtone accordé aux différentes espèces prises en considération.

Cet ensemble de conclusions qui ne porte que sur un seul taxon (les vertébrés) – et pas l'un des plus riches – laisse entendre que le sujet des invasions biologiques sera probablement de plus en plus préoccupant à l'avenir, tout particulièrement si la libéralisation et la mondialisation des échanges commerciaux ne s'accompagnent pas d'une réglementation adaptée.

L'élaboration d'une politique globale et raisonnée en la matière apparaît d'autant plus urgente pour la France que des négociations ont actuellement lieu au niveau international. Un argumentaire promouvant le développement de travaux pluridisciplinaires relevant de la science-action figure dans le chapitre conclusif de l’ouvrage. Suivant Daniel Simberloff : « … Espérons que la somme d’informations contenue dans cet ouvrage favorisera les efforts à consentir en matière de recherche et de gestion pour faire face à la menace grandissante que représentent les invasions biologiques pour le patrimoine naturel en France. »

Hervé Le Guyader

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Jared Diamond Effondrement Comment les sociétés décident de leur disparition ou de leur survie Traduction de A. Botz et J.L. Fidel, Gallimard, 2006, 648 p.

Cet ouvrage propose une analyse historique de la disparition de sociétés plus ou moins lointaines, en divers points du globe. Il aborde plus particulièrement la question sous son angle environnemental et démontre comment, plusieurs fois déjà au cours de l’histoire, une mauvaise gestion par les sociétés de leur milieu a pu conduire à leur effondrement, ou du moins leur faire courir ce risque.

L’auteur, Jared Diamond, physiologiste et géographe à l’université de Californie, est également écrivain et vulgarisateur. Son expérience, riche et variée – hier dans de grandes sociétés exploitant des ressources naturelles, aujourd’hui de responsable de la branche américaine du World Wildlife Fund – combine deux mondes qui tendent trop souvent à s’opposer sur la question de l’environnement.

Dans le contexte actuel – fortes préoccupations concernant la protection de l’environnement à l’échelle de la planète entière, prise de conscience de données telles que le changement climatique qui semble se généraliser, mesures nécessaires qui peinent à s’inscrire dans un véritable mouvement de fond et de longue durée – l’objectif de l’auteur est de « mettre en lumière le rôle que peuvent jouer certaines variables dans l’effondrement des sociétés » en se fondant sur une méthode comparative ainsi qu’une grille de lecture à cinq entrées. Une dizaine de sociétés, des Anasazis à la Chine montante du XXIe siècle, en passant par les Mayas et Vikings, sont, suite à une description précise de leurs caractéristiques principales, analysées à partir de cinq critères : dommages environnementaux, changement climatique, hostilité des voisins, relations avec les partenaires commerciaux, réponse apportée aux problèmes environnementaux. La plus grande partie de l’ouvrage consiste ainsi à mettre en évidence le lien qui existe entre la survie ou non de sociétés très diverses et leur environnement.

La force de la démonstration réside notamment dans la précision des études et données citées, ainsi que dans la modération du propos, loin d’une critique simpliste. Déforestation, sécheresse, rapports conflictuels intérieurs au sein de l’empire Maya sont par exemple quelques-unes des données utilisées par Diamond pour tenter de comprendre leur disparition.

À partir de ces exemples, l’auteur élargit son étude à la situation du monde contemporain, soulignant les parallélismes nombreux entre les obstacles actuellement rencontrés et ceux auxquels furent confrontées des sociétés il y a parfois deux mille ans. Nous invitant à utiliser la connaissance de civilisations anciennes pour régler nos propres problèmes, cet ouvrage fait le point sur les différentes démarches possibles pour qu’une société assure sa pérennité, sur les causes qui peuvent engendrer son effondrement, mais aussi sur le rôle que peuvent aujourd’hui jouer les entreprises dans la préservation de notre milieu, face aux douze grandes menaces recensées par l’auteur.

Pour finir, l’ouvrage dément certaines opinions qui tendent à minimiser le risque environnemental menaçant la Terre. Il se permet pourtant quelques notes d’optimisme – après 600 pages réellement alarmantes.

Que retenir de cet ouvrage ?

Tout d’abord, concernant ce qui permet de surmonter une épreuve (laquelle peut lier plusieurs facteurs de la grille d’étude), l’auteur distingue deux approches (chap. 8). D’un côté, l’approche « bottom up », permet à des groupes humains relativement restreints de percevoir l’importance de remédier à un

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problème, chaque particulier ayant directement conscience de retirer un avantage du fait de changer son type de comportement. Appliqué à de petites îles du Pacifique comme Tikopia ou l’archipel des Tonga, ceci a permis la préservation de sociétés pourtant confrontées aux mêmes menaces que les Pascuans, qui eux n’ont pas survécu, nous y reviendrons.

D’un autre côté, l’approche parfaitement opposée, de type « top down », a été fructueuse pour des sociétés de taille plus importante, jouissant d’une organisation politique réellement structurée. Dans le Japon de l’ère Tokugawa (1603-1867), par exemple, le pouvoir du shogunat, lorsqu’il a pris conscience de la déforestation massive en cours, a inversé la tendance en déployant des outils juridiques à chaque étage de la hiérarchie sociale et politique du pays. Des normes précises ont été appliquées à la coupe du bois, à son transport, au type de construction des villes ; le pays s’est ouvert au commerce extérieur et a développé la pêche pour diversifier ses ressources alimentaires et alléger la pression sur les forêts… Cette approche a de surcroît permis de faire prendre conscience à chacun de la nécessité de changer de comportement, malgré le nombre élevé de personnes concernées, ceci se traduisant notamment par une auto-limitation de la population.

À l’inverse, le chapitre 14 est consacré aux décisions catastrophiques que peuvent parfois prendre les sociétés. D’abord, un groupe peut échouer à anticiper, le manque d’expérience faisant qu’il n’est pas sensibilisé à la survenue d’un problème – comme, peut-être, les Mayas qui ne disposaient pas de science en rapport avec les conséquences de la déforestation. Le groupe peut aussi avoir oublié des situations similaires très antérieures – comme les Anasazis qui ne maîtrisaient pas l’écriture ; il peut encore se fier à de mauvaises analogies – comme les Vikings s’installant en Islande et croyant déjà connaître un environnement nettement plus fragile de celui d’origine. Ensuite, quand le problème survient, le groupe peut ne pas le percevoir : dans les îles de Magareva, on introduisit certaines cultures qui épuisèrent totalement le sol pourtant en apparence capable d’engendrer une végétation tout à fait luxuriante. Cette mauvaise appréciation peut tenir à diverses causes : distance des gestionnaires au problème recensé ; tendance à la fluctuation des phénomènes, comme le réchauffement climatique actuellement, ou la sécheresse, pour les Mayas et Anasazis ; oubli des transformations dues à l’influence de l’homme. De plus, lorsqu’il l’a enfin perçu, l’homme peut échouer à résoudre le problème, par égoïsme et du fait de conflits d’intérêts, par manque de projection à long terme et de recul face à l’immédiateté de la question (comme au Rwanda, à Haïti, qui demeurent pauvres car le souci principal des populations est de pouvoir se nourrir), du fait de l’existence de conflits de valeurs (par exemple religieuses à l’île de Pâques), de décisions prises en groupe de façon irrationnelle, en situation de stress ou d’intense pression, enfin par déni d’origine psychologique – en évacuant le problème s’il suscite de la crainte. Pour finir l’homme peut essayer de résoudre le problème mais échouer, ses efforts étant trop coûteux ou trop tardifs.

L’auteur propose, en ouverture du chapitre 16, une liste des douze maux dont souffre notre propre société, lesquels sont tous étroitement imbriqués et d’une égale importance selon lui : – la destruction des habitats naturels pour en faire des zones artificielles, avec pour conséquences des incendies, un manque de matières premières, des difficultés de stockage des eaux ; – l’importance des aliments sauvages dans les apports de protéines chez l’homme, comme le poisson, la pêche étant gérée de façon non durable ; – la perte, déjà avérée, de beaucoup de biodiversité (or chaque espèce fournit au système un service qu’il nous sera coûteux ou impossible à remplacer dans le futur si elle disparaît) ; – l’érosion et la dégradation des sols (or la population en perpétuelle croissance démographique devra être nourrie) ; – l’excès d’utilisation des énergies fossiles, rares ; – la consommation excessive d’eau douce, indispensable à la vie ; – l’existence d’un plafond de photosynthèse, lié au climat, qui tend à se dégrader ; – les dégagements de produits toxiques à lente dégradation dans différents milieux terrestres, d’où des malformations chez certaines espèces, des effets endocrinologiques ;

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– les conflits entre des « espèces étrangères », déplacées d’un endroit de la planète à l’autre par les hommes, et des espèces autochtones qui parfois ne survivent pas à la concurrence pour se procurer les nutriments ; – les émissions de gaz qui détruisent la couche d’ozone et produisent un réchauffement global ; – l’augmentation de la population humaine donc des besoins en énergie, eau, nourriture ; – les risques liés à notre impact sur l’environnement, par consommation de ressources et production de déchets, à un rythme accéléré par l’entrée de nouveaux états dans le cercle de croissance et de développement économique. J. Diamond dénonce clairement un mode de développement de l’homme qui n’est assurément pas durable et insiste sur la nécessité de résoudre chacun de ces douze maux, affirmant clairement qu’au cours du siècle à venir la solution sera trouvée, sous notre impulsion, ou que, si l’on ne s’y est pas intéressé, les conséquences en seront dévastatrices, du type guerres, génocides, famines, épidémies, voire effondrement de notre société.

Quelles analyses possibles ?

De façon globale, les théories développées par J. Diamond contribuent à une prise de conscience générale du risque environnemental, par une démarche novatrice, très documentée et modérée.

Extrêmement fouillé, même si quelques chiffres sont aujourd’hui l’objet de polémiques, cet ouvrage reflète véritablement un travail de fond qui démontre une nette volonté de comprendre, et pas seulement de démontrer. Ainsi, les exemples choisis montrent combien la question de l’environnement joue systématiquement un rôle dans le développement d’un groupe humain, la démarche paraissant d’autant plus intéressante que l’environnement est replacé dans un contexte global, comprenant sociologie, histoire, économie, religion, traditions, etc., ce qui illustre la nécessité actuelle de considérer l’environnement comme une composante à part entière du système dans lequel évoluent les sociétés, et non pas comme une préoccupation dont peuvent se passer ceux qui le désirent.

Un autre intérêt de l’ouvrage est de clairement faire le point sur les grands risques environnementaux du XXIe siècle, qui rejoignent plusieurs exemples passés : l’auteur insiste à juste titre sur la nécessité de considérer chacun d’entre eux avec une égale attention, tous étant étroitement liés. Ainsi, J. Diamond préconise un traitement global de ces menaces, sans hiérarchie des risques si notre société veut trouver des solutions justes et adaptées aux problèmes qu’elle affronte. L’attention portée par exemple à la question de la gestion de l’eau n’a pas d’intérêt si l’on ne reconsidère pas les pollutions dues aux activités humaines, donc l’impact de chacun, dans une population croissante, sur l’environnement de façon plus globale. La gestion des déchets comme de l’énergie sont dès lors impliquées, et permettent de lutter contre le réchauffement climatique, de préserver la biodiversité. Cette pensée est ainsi novatrice : bien souvent l’on insiste sur un point en particulier, mais l’isoler des autres fait perdre toute notion de l’importance que revêt réellement le point soulevé.

Soulignons également la pertinence des exemples choisis : des groupes humains très différents, par le milieu dans lequel ils se sont développés, leurs traditions, l’époque et la durée de leur développement… mais, de l’histoire de chacun, nous pouvons aujourd’hui tirer un enseignement relatif à notre propre survie, en dépit des habituels préjugés invoquant des mœurs ou un niveau de développement trop différents des nôtres pour que leur exemple nous éclaire. Pour J. Diamond, notre plus grande force est notre connaissance de ces sociétés et de leur histoire, ainsi que notre capacité à communiquer, échanger et établir des plans communs dans un monde mondialisé où l’information circule facilement et rapidement.

Ce livre a également le mérite de lutter contre les idées couramment répandues d’une sorte de « négationnisme écologique », contre des phrases toutes faites du type : « si l’on épuise une ressource, l’on peut toujours passer à une autre qui résout les mêmes besoins », « entreprises et environnement

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doivent être mis en balance », « la préoccupation environnementale est réservée aux pays riches », « si des problèmes environnementaux surviennent, nous ne serons plus là pour les voir »… Il dément également une certaine vision des entreprises d’extraction de matières premières perçues comme très polluantes, ou le fait de penser que le rôle du consommateur est trop minime pour qu’il puisse peser sur la balance des décisions. Bien au contraire, l’auteur souligne la responsabilité de chacun et notre capacité, en prenant en compte la donnée environnementale, à encourager tous les types d’entreprises, qui sont au centre de notre société, ce qui lui sera d'ailleurs très clairement favorable, pour des raisons financières : les catastrophes environnementales sont coûteuses et mieux vaut anticiper la législation des États ; c'est également une valorisation de l’esprit de l’entreprise.

En outre, il n’est pas uniquement question d’effondrement de sociétés. J. Diamond souligne au contraire les exemples où les problèmes ont pu être surmontés, où des dirigeants ont pris de bonnes décisions en ce domaine. L’exemple le plus marquant est probablement celui du Japon de l’ère Tokugawa : le lecteur assiste à un règlement de la question quasi exemplaire, grâce à un pouvoir central fort et à une réelle prise de conscience de la nécessité de changement par la population. Il en est de même pour les peuples de Nouvelle-Guinée, qui ont sacrifié une partie de leurs valeurs religieuses pour protéger leurs forêts. Enfin, si l’accueil réservé à cet ouvrage par la presse ou des experts a été largement favorable – « C’est probablement le livre le plus important que vous lirez jamais », selon Tim Flannery, dans Science – c’est également parce que Diamond a su éviter l’écueil du « déterminisme environnemental » : ce sont bien les choix des humains qui déterminent la survie ou non de leur système, pas uniquement un type d’environnement, bien que certains soient plus ou moins favorisés. Par exemple, les Incas ont su reboiser leurs terres alors que les Pascuans continuaient à couper des arbres pour transporter leurs gigantesques moaï. J. Diamond appelle donc encore une fois l’homme à prendre ses responsabilités, que ce soit en tant que citoyen, dirigeant politique, militant ou consommateur, et l’on comprend que chacun a la possibilité d’influencer une réaction commune face à de graves menaces pour notre société, sans se contenter de subir ces changements. C’est probablement là l’un des points forts de la démonstration de J. Diamond.

Néanmoins, deux faiblesses pourraient être relevées.

Tout d’abord, les dernières pages, au long desquelles l’auteur cherche à apporter une note d’optimisme, après quinze chapitres relativement inquiétants sur notre futur, semblent bien superficielles et ne trouvent pas véritablement leur place dans ce livre. Les raisons que nous devrions avoir d’être optimistes ne sont pas clairement développées, pas plus que ce que l’auteur pourrait préconiser pour éviter notre propre « effondrement » : prendre note du passé est certes fondamental pour construire l’avenir, mais pas suffisant. Un bilan plus approfondi de la situation actuelle et des possibilités d’y remédier aurait été bienvenu pour achever l’ouvrage et replacer le lecteur dans son propre contexte après de nombreux détours dans l’espace et le temps. Après avoir clairement écrit que le globe, dans la mondialisation actuelle, se compare à l’île de Pâques isolée au milieu du Pacifique et prête à s’effondrer, l’auteur devrait semble-t-il fournir des pistes de réflexion plus élaborées que celles de la communication et de la connaissance. De même, il ne propose pas réellement de solutions concrètes. En outre, après avoir posé les facteurs de consolidation ou non d’une société, il aurait pu être intéressant de connaître son analyse de notre société face à ces critères. Pourquoi échouerions-nous ? Pourquoi au contraire serions-nous plus proches des Japonais de l’ère Tokugawa ? Sommes-nous capables d’un tel résultat ?

Cette dernière question doit en effet être reconsidérée. Une donnée fondamentale diffère entre notre société, si l’on considère la planète mondialisée dans son ensemble, et l’archipel japonais seul, ou l’île de Pâques et ses habitants : jusqu’où peut-on espérer d’un groupe de six milliards d’hommes qu’il agisse dans une seule et même direction, sous la pression d’un pouvoir unique centralisé et fort, pour protéger un environnement dont le changement a des conséquences différentes selon les régions ?

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Comment unir des groupes culturels, sociaux et économiques si divers dans une même tendance ? La différence qui me semble réellement importante est en effet la dimension de la société menacée, et la zone géographique concernée, puisqu’il s’agit de la Terre entière. La pollution ne concerne plus une île mais une planète, la déforestation a lieu à des milliers de kilomètres de distance au même instant, et plus seulement sur les flancs de quelques vallées… Sans verser dans un pessimisme extrême, il me semble que cette question d’échelle peut remettre en question certaines des extrapolations parfois implicites de l’auteur à la situation actuelle.

Camille Treujou, Sciences Po [email protected]

Faustine Régnier, Anne Lhuissier et Séverine Gojard Sociologie de l’alimentation 2006, La Découverte, « Repères », 89 p. Du stade oral au Mac Do, des évolutions du panier de la ménagère au retour de l’autoconsommation, des aliments tabou à l’engouement pour les cuisines exotiques, Sociologie de l’alimentation aborde une multitude de thèmes liés à la nourriture, à sa préparation, à son partage…

Construit en quatre parties, l’ouvrage aborde tour à tour, les enjeux culturels, sociaux et même médicaux de l’alimentation. Il détaille l’évolution des pratiques domestiques tant en termes de préparation des repas que d’achat de leurs composants ou de modes de prise de repas. Il revient sur la persistance des différences sociales et, pour finir, tente de décrypter les évolutions contemporaines que sont le retour aux produits « terroir », la quête de saveurs exotiques, l’apparition d’alicaments…

Les chapitres traitant de la construction identitaire et des structures sociales sont passionnants. Ils permettent au néophyte de se retrouver dans telle ou telle culture… ou telle ou telle catégorie sociale. Les liens entre alimentation et prestige social sont particulièrement frappants : quelle est l’image du saumon fumé aujourd’hui qu’il est devenu parfaitement accessible ? Comment « enrichir » un plat ? Avec des épices ? Qu’en est-il de la place de la viande ? Et, aujourd’hui, de celle du bio ?

Il est possible que les livres sur la mode ou le sport ne touchent que les « fashionistas » et les lecteurs de l’Équipe… mais, de l’étudiant au professeur, du sociologue au quidam, chacun est (fatalement) concerné par l’alimentation.

Bref, un petit livre qui met en appétit et donne envie de creuser le sujet. Juliette Hovart1

1. Chef de groupe études chez TNS Healthcare, J. Hovart travaille depuis plusieurs années sur des problématiques alimentaires, comme les usages et habitudes des Français en termes de prise de repas et, depuis 2006, dans une cellule spécialisée en épidémiologie. Elle est responsable, notamment, de la mesure de prévalence de l’obésité en France « ObÉpi-Roche 2006 ».

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Louis Malassis Ils vous nourriront tous, les paysans du monde, si… 2006, CIRAD-CEMAGREF, Paris, 464 p.

Avec ce livre, Louis Malassis achève son imposante trilogie dont l'ambition est d'être « la somme des savoirs ruraux et de la culture paysanne à l'échelle du monde »1. Comme l'annonce l'auteur, ce dernier volet, synthèse en quelque sorte des itinéraires historiques et géographiques des deux précédents ouvrages, constitue une aide à la réflexion sur l'avenir du monde agricole, en prenant appui sur la connaissance du passé. Aussi n'est-il pas étonnant d'y retrouver thèmes et autres idées fortes déjà présents dans ses précédents écrits.

Cette ambitieuse entreprise est à la dimension de l'auteur. On sait que Louis Malassis, fils de paysans bretons, a exercé de nombreuses et hautes responsabilités dans la sphère agricole, comme enseignant, notamment dans les établissements d'enseignement supérieur de Rennes et de Montpellier, comme haut fonctionnaire (il fut directeur général de l'enseignement et de la recherche au ministère de l'agriculture), comme expert international, comme homme d'action (il est le président fondateur d'Agropolis et président d'Agropolis Muséum), comme auteur…

Un tel écrit ne se résume pas : tout essai de synthèse ne peut qu'en affadir le propos. Tout au plus peut-on le caractériser à grands traits. En fait, l'essentiel de la problématique de l'auteur est résumée dans l'énergique manifeste situé en fin d'ouvrage : « Manifeste en faveur des paysans du monde ». Il s'agit de mener le combat des « cinq pour » : pour un développement humain, équitable et durable ; pour de nouveaux paysans ; pour une agriculture nourricière, productive et durable ; pour une mondialisation humanisée ; pour une humanité civilisée. Présentée ainsi, cette liste pourrait ressembler à un catalogue de bonnes intentions. En fait il n'en est rien : derrière chacune de ces propositions, on trouve un argumentaire documenté, précis et très convaincant.

Véritable mine d'informations et de réflexions sur tout ce qui concerne l'agriculture et le monde rural de la planète, c'est aussi et peut-être surtout un vibrant et émouvant hymne à la gloire des paysans du monde2 : les « paysans de l'histoire » comme les « nouveaux paysans », selon la typologie adoptée par l'auteur. Hommage est rendu à ces hommes, éternels exploités « par tous les titulaires de pouvoirs politiques, l'État, les princes et les seigneurs, les villes, les administrateurs, et par les titulaires de pouvoirs économiques, particulièrement les détenteurs de terre, les usuriers et les marchands », sans oublier les pouvoirs religieux. Et c'est à ces êtres, méprisés par la société dominante, souvent révoltés, toujours réprimés, que l'on doit la croissance et le développement de nos sociétés : c'est sur leur labeur, à eux qui parvenaient à peine à satisfaire leurs propres besoins élémentaires (se nourrir, se loger, se vêtir, se soigner), que se sont construites nos civilisations. On se prend à imaginer ce qu'aurait été la vision d'un Karl Marx qui aurait théorisé l'évolution du système capitaliste, fondé sur l'exploitation d'un prolétariat rural.

Pour l'auteur les choses sont claires. Les paysans ont la capacité de relever ce défi difficile qui est de nourrir des hommes plus nombreux et mieux alimentés, tout en protégeant la nature. Ils y parviendront s'ils ont la possibilité de poursuivre cette « longue marche », à peine commencée dans de nombreux pays du Sud, qui les conduit à l'émancipation. « Mais la longue marche n'est jamais finie et se renouvelle avec l'évolution des sociétés. » Le défi n'est pas facile à relever tant sont

1. Rappelons les précédents volumes : La longue marche des paysans français, Fayard, 2001, 400 p., L'épopée inachevée des paysans du monde, Fayard, 2004, 524 p. 2. En témoigne la dédicace : « En hommage au combat des paysans et paysannes du monde ».

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nombreux les obstacles, que ce soit le développement d'un libéralisme effréné, la difficulté de concilier productivité et durabilité ou encore l'impérieuse nécessité qu'il y a de conserver la capacité productive de la nature au bénéfice des générations futures.

Car rien n'est écrit d'avance. Cette longue marche est un combat permanent, le combat des « cinq pour » à mener aussi bien à l'échelon individuel (formation, information, culture), qu'aux niveaux collectif (partis politiques, organisations professionnelles, associations), national (régimes politiques, économiques et sociaux) ou international (organismes internationaux, ONG). Cela nécessite un fort engagement militant, car « ce sont les militants qui changent le monde et font que le développement généralisé et la civilisation de l'entière humanité ne soient pas que des mythes. Telle est l'ultime phrase de cet imposant ouvrage.

Tout au long de ces pages, Louis Malassis présente, analyse et démontre. Et il le fait sans aucune concession aux idées reçues ni aux idées actuellement dominantes. Par exemple, il ne craint pas d'affirmer que « les anti-productivistes qui prônent une agriculture douce nous trompent » : satisfaire, dans toutes leurs exigences quantitatives et qualitatives, les besoins alimentaires des hommes d'aujourd'hui et de demain nécessite une agriculture productive. Autre exemple qui fera peut-être grincer les dents de nombre de conformistes, il ose affirmer que la terre n'est pas une marchandise comme une autre. Il se demande notamment « si la propriété privée est justifiée, ou si la propriété collective ou nationale ne pourrait être compatible avec l'exploitation individuelle et autonome. »

Ce livre d'une très grande richesse devrait donc être lu par tous ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent aux problèmes agricoles et ruraux. Ce livre qui au total nous délivre un message optimiste. Optimiste, si…

Pierre Marsal

Michel Soriano La planète va bien. C’est nous qui allons mal !

2007, Éditions Management et Société, « Questions de société », 256 p.

Note au lecteur : pas de note sur cet ouvrage, le lecteur pressenti – Jacques Lecomte – ayant refusé « d’écrire sur du vide », sidéral qui plus est. Nous ne pouvons donc pas vous conseiller de l’acheter… mais nous pouvons rendre à l’éditeur l’exemplaire qui nous a été donné en service de presse.

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On signale LIVRES Philippe Marchenay, Laurence Bérard Des abeilles L’histoire, l’anatomie, l’élevage et la diversité Illustrations d’Alice Gravier, Caroline Picard et Jean-Louis Verdier 2004, Éditions du Gulf Stream, 68 p. Tout sur les abeilles, en format poche (ou presque) et pour tous, dans cet ouvrage richement illustré de dessins en couleurs, rédigé avec humour, malice et érudition par deux chercheurs (CNRS-Centre d’études et de documentation sur les ressources des terroirs) dont l’un est apiculteur. Retour sur l’histoire des abeilles, des hommes et des plantes, physiologie, biologie, sociologie de l’abeille, visite des ruches et des mielleries, ce qu’il faut savoir sur les miels et le travail des apiculteurs, rien ne manque. Bonne idée, en outre, quatre pages de dépliant pour reconnaître les abeilles et plantes mellifères de France. Cet ouvrage utile et passionnant a été édité dans le cadre de Sauvegarde, programme européen d’éducation à la biodiversité. Éditions du Gulf Stream Hangar 31, Quai des Antilles, 44200 Nantes. Tél. : 02 40 12 46 27.

Philippe Marchenay, Laurence Bérard L’homme, l’abeille et le miel Éditions De Borée, 2007, 224 p. Des mêmes auteurs, un très beau livre à l’iconographie magnifique (300 photos et reproductions de documents anciens) pour faire le tour du monde des abeilles et du miel et de la place qu’ils occupent ou ont occupé dans les sociétés humaines. Sommaire : I. De l’ambre à la ruche : Chasseurs de miel ; Les premiers apiculteurs ; De l’empirisme à la science ; Le miel, l’abeille et la cire : des symboles universels. II. Histoire naturelle : L’abeille mellifère ; Au coeur de la ruche ; Toutes pour une ; La pollinisation des plantes ; Du nectar au miel. III. L’apiculture : Profession apiculteur ; Les temps forts du rucher ; La transhumance des abeilles ; Sus aux ennemis ! ; L’abeille et l’apiculture en danger. IV. Des miels qui se dégustent : La flore mellifère ; La riche diversité des miels ; Les miels locaux ; La cuisine au miel (recettes) ; La ruche pharmacie. Carnet d’adresses et bibliographie. Éditions De Borée 53 rue Fernand-Forest, ZA de l’Artière, 63540 Romagnat. Tél. : 04 73 15 35 25.

Abderrazak Marouf, Joël Reynaud

La botanique de A à Z 1662 définitions 2007, Éditions Dunod, 344 p. 1662 définitions relatives à tous les aspects de la biologie des plantes : anatomie, biochimie, écologie, génétique, morphologie, physiologie, systématique… Les définitions sont souvent accompagnées d’exemples. Les catégories grammaticales, les synonymes et les antonymes sont indiqués, de même que les équivalents anglais. De nombreuses définitions sont illustrées par des dessins ou des photos. En fin d’ouvrage, un lexique anglais-français permet de retrouver un terme relevé dans un texte rédigé en anglais. Éditions Dunod 5 rue Laromiguière, 75240 Paris cedex 05. Tél. : 01 40 46 30 00.

Gérard Poujade Une politique de développement durable Acteur d’une vie digne Éditions L’Harmattan, « Questions contemporaines », 2007, 196 p. L’auteur, maire de la commune du Séquestre (542 hectares, 1 600 habitants) dans le Tarn (81), depuis 2001, a mis en place une politique de développement durable (Agenda 21). Il nous fait part ici de son expérience et de sa réflexion sur cette démarche, menée en même temps qu’une démarche de réduction de la pauvreté. Sur la période 2001-2011, dans cette commune, cela aura permis de mettre en place les dispositions suivantes : tarification inversée de l’eau, introduction de caractères HQE (haute qualité environnementale) dans la construction publique, réglementation visant à l’application de la HQE sur la construction privée, un réseau collectif de chaleur bois-énergie, un ramassage scolaire à pied, une tarification sociale pour la cantine, des chantiers d’insertion, une coopération décentralisée, une salle multimédia pour former la population aux enjeux de la communication, le recensement des essences sur les futurs espaces constructibles, 40 % des routes et rues de la commune bordées d’une piste cyclable, l’obligation de récupérer l’eau de pluie sur des zones constructibles, etc. Un témoignage d’action locale en même temps qu’une réflexion globale. Éditions L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris. Tél. : 01 40 46 96 27.

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Jean-Paul Thorez Le guide malin de l’eau au jardin Écologie et économie Éditions Terre vivante, 2005, 160 p. « Comment économiser l’eau tout en prenant soin de mes plantes ? » Dans ce livre, des solutions à adapter en fonction des cas : situation géographique, taille du jardin, disponibilité du jardinier. Les secrets du jardin « zéro arrosage » (du choix des plantes sobres aux techniques d’entretien du sol…), les techniques d’arrosage, le matériel adéquat. Enfin, comment récupérer l’eau « non potable », celle qui tombe du ciel ou qui passe près du jardin. Et aussi : les informations pour comprendre le cycle de l’eau, l’influence du climat, les relations entre l’eau, le sol et le végétal. Éditions Terre vivante Domaine de Raud, 38710 Mens. Tél. : 04 76 34 80 80.

Jean Guézennec, Christian Moretti, Jean-Christophe Simon, coord. Substances naturelles en Polynésie française Stratégies de valorisation IRD Éditions, « Expertise collégiale », 2006, 158 p. + CD-Rom La première partie (synthèse et recommandations) du rapport est présentée successivement en français et en anglais sur support papier. La seconde partie (analytique) est présentée sur un CD-Rom. I. Synthèse et recommandations : Les substances naturelles en Polynésie française : états des lieux (Données générales ; état actuel de la valorisation économique des substances naturelles en Polynésie française). Le capital biodiversité de la Polynésie française (Les ressources végétales terrestres ; les ressources marines). Éléments pour une stratégie de valorisation des substances naturelles (Approche juridique ; approche technique et économique ; les opportunités de valorisation à court terme ; les perspectives de valorisation ; droits des populations locales et intérêts collectifs). Conclusions et recommandations (Quel est l’intérêt potentiel et comparatif de la biodiversité de la Polynésie française ? ; substances naturelles exploitées, substances naturelles exploitables ; grandes tendances de l’évolution des marchés et de la réglementation et orientations de recherche-développement par secteurs de valorisation). Annexe 1. Fiches des espèces végétales (groupe 1). Annexe 2. Sur le secteur cosmétologie. Annexe 3. Le cahier des charges de l’expertise collégiale. II. Chapitres analytiques (CD-Rom) et fiches végétales des groupes 1, 2 et 3. IRD Éditions 213 rue Lafayette, 75480 Paris cedex 10. Tél. : 01 48 03 77 77.

Bernard Chevassus-au-Louis L’analyse des risques. L’expert, le décideur et le citoyen Éditions Quae, 2007, « Sciences en questions », 96 p Les problèmes rencontrés en appliquant le principe de précaution à la gestion puis à l’évaluation des risques incitent à diversifier les outils de caractérisation de ces risques. Face aux limites d’une communication conçue comme l’explication au public des avis des experts, la participation de la société civile et la prise en compte des approches profanes des risques semblent à même d’améliorer à la fois la qualité et l’acceptabilité de l’analyse du risque. Éditions Quae c/o INRA RD 10, 78026 Versailles cedex. Tél. : 01 30 83 34 06. Isabelle Jarry, William Wilson Balthazar au jardin Gallimard jeunesse, 2007 « Giboulées », 38 p. Le jardin, c’est pour Balthazar, pour sa sœur Aglaé – et sans doute pour leurs parents – l’occasion de se livrer à des activités passionnantes : planter bien sûr, mais aussi faire une cabane, observer les animaux de la mare… car ce jardin ne s’arrête pas sur une barrière. Il est une ouverture sur la prairie, sur la forêt. On y trouve des trésors de lutins, on y construit des maisons pour les oiseaux, on y récolte du sureau, du miel et des coings. C’est un rucher, une école, un monde, un palais du facteur Cheval... L’iconographie mêle à des photos de nature celles de Balthazar en action ainsi que les dessins et créations de ce jeune auteur, jardinier, artiste et naturaliste. Ce livre très réussi a été réalisé au jardin de Coeurtry, dans le Parc naturel régional du Morvan. Gallimard 5 rue Sébastien Bottin, 75328 Paris cedex 07. Tél. : 01 49 54 42 00.

Monica Rotaru, Jérôme Gaillardet, Michel Steinberg et Jean Trichet Les climats passés de la terre Société géologique de France – Vuibert, 2006, « Enseigner les sciences de la terre », 196 p. La Société géologique de France a mis sur pied des cycles de conférences destinées aux enseignants désireux de faire le point sur leurs connaissances et d’accéder à une vision synthétique et moderne de la géologie, et ce sur les sujets les plus sensibles. – Chap. 1. Les rythmes du climat (Albédo, vapeur d’eau et gaz à gogo ; le climat : de la valse au rock ; à un tempo plus rapide ; la prochaine danse). – Chap. 2. Des indices pour identifier le climat (le polaire ; un

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témoin du froid sec : le loess ; un témoin de l’aridité : l’évaporite ; témoins du chaud et humide : bauxite, latérite et kaolinite). – Chap. 3. L’eau, le CO2 et le climat de la Terre (L’altération chimique des roches et le climat ; le cycle géologique du carbone ; qu’est-ce qui contrôle l’altération des roches ? des modèles de cycles du carbone et d’évolution du climat). – Chap. 4. Climat et matière organique (Comment la matière organique prend part au climat ; la matière organique des sols et les gaz à effet de serre, du carbone sédimentaire aux gaz atmosphériques : la poursuite du lien climatique ; matière organique et climat à l’échelle globale). L’ouvrage est muni d’un glossaire, de références bibliographiques et d’un index. Éditions Vuibert 20 rue Berbier-du-Mets, 75647 Paris cedex 13. Tél. : 01 44 08 49 30.

Michel Launois, Georgette Charbonnier Journal intime d’un ornithorynque Du conte scientifique à l’avis des lecteurs CIRAD, 2007 « Savoirs partagés », 2 volumes, 42 et 72 p. Vous avez bien lu… Un ou plutôt une – car c’est d’une demoiselle ornithorynque qu’il s’agit – nous livre ses émois les plus intimes, et c’est parfois torride. Un drôle d’ouvrage que ce conte scientifique animalier et « essai d’empathie animale », en tout cas une idée originale et parfaitement sérieuse, menée à bien par toute une équipe de scientifiques, de médiateurs et de professionnels de l’édition. Le second volume est une étude d’impact de ce conte scientifique auprès du public, pleine d’enseignements pour les enseignants, scientifiques et professionnels de la communication. 98 % des lecteurs estiment que c’est un bon support de connaissances pour la découverte de l’animal. On peut cependant déplorer l’absence d’un lexique, car le vocabulaire en est souvent très spécialisé, ce qui le met de facto hors de portée des jeunes lecteurs. Délégation aux productions innovantes Direction de l’innovation et de la communication CIRAD – TA 173/05, 34398 Montpellier cedex 5. [email protected]

Pascal Leprêtre et Bernard Urfer Le principe de précaution Une clef pour le futur Éditions L’Harmattan, « Questions contemporaines », 2007, 182 p. Maladies nosocomiales contractées à l’hôpital, maladies professionnelles dues aux fibres d’amiante, surmortalité due à la vague de chaleur de 2003, explosion du réacteur de Tchernobyl… Que penser des risques ?

Les enjeux financiers, économiques et humains sont considérables. Au plan politique et juridique, le principe de précaution constitue une première parade. Face à un risque suspecté mais non encore identifié, ne pas agir devient alors une faute. La question que posent les auteurs est la suivante : dans les situations de crise que nous vivons, le droit ne pourrait-il pas aider le politique à engager plus clairement sa responsabilité et rétablir ainsi la confiance de l’opinion publique ? À ce titre, ils considèrent que le principe de précaution est sans conteste une clef pour le futur. Éditions L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris.

Xavier Poux, coord. Agriculture, environnement et territoires Quatre scénarios à l’horizon 2025 ? La Documentation française, 2006, 224 p. La question de la prise en charge de l’environnement par l’agriculture interpelle aujourd’hui tous les acteurs du monde agricole, mais aussi de la société civile. Dans un paysage européen et mondial où les repères politiques et économiques sont en pleine évolution, cet ouvrage aborde les questions fondamentales suivantes : quelles évolutions connaîtront les relations entre agriculture et environnement au cours des vingt prochaines années, et comment seront-elles régulées ? Quelles sont les mutations envisageables du monde de l’agriculture ? À quelles demandes d’environnement sont-elles susceptibles de répondre ? Comment pourraient-elles se combiner, entrer en synergie ou en opposition ? Et pour aboutir à quels états du secteur agricole, de l’environnement et des territoires à l’horizon 2025 ? Un groupe d’experts, le groupe de la Bussière, s’est constitué pour y répondre sous la forme de quatre scénarios ou avenirs possibles : « La France des filières, l’environnement agro-efficace », « L’agriculture duale, une partition environnementale », « L’Europe des régions, un patchwork aux résultats environnementaux contrastés », « Une agriculture haute performance environnementale. » Au cœur du débat, les marges de manœuvre des différents acteurs, et les changements qui seront nécessaires à la construction d’une prise en charge responsable de l’environnement par l’agriculture. L’ouvrage retrace aussi l’histoire des interactions entre agriculture et environnement en France de 1960 à 2005. La Documentation française 29-31 Quai Voltaire, 75344 Paris cedex 07. Tél. : 01 40 15 70 00.

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Stéphane Ghiotti Les territoires de l’eau Gestion et développement en France Éditions CNRS, 2007, « Espaces et milieux », 248 p. À l’heure d’une nouvelle loi sur l’eau en France et d’une directive cadre européenne qui fixe des objectifs de qualité à l’horizon 2015, la question de la répartition de l’eau entre utilisateurs se pose avec acuité. Comment concilier les impératifs de la gestion de l’eau, de l’aménagement et du développement des territoires ? Quels usages de l’eau pour quels espaces ? Pour quels objectifs et selon quelles modalités ? Quelles échelles et articulations privilégier : territoire régional, départemental, intercommunal ? Territoire naturel, hydrologique ? Parc naturel régional ? Pays ? Autant de questions auxquelles cet ouvrage se propose de répondre. C’est donc sur le temps long (XVIe-XXIe siècles) que sont analysés les processus, les enjeux et les conflits liés à la gestion territoriale de l’eau. CNRS Éditions 15 rue Malebranche, 75005 Paris. Tél. : 01 53 10 27 00.

Ghislain de Marsily, dir. Les eaux continentales Académie des sciences – EDP Sciences, 2006, 330 p. Un éclairage sur les difficultés que nos sociétés sont susceptibles de rencontrer dans le domaine de l’eau, à court, moyen et long terme, principalement en France, mais aussi dans le reste du monde, et en particulier dans les pays en développement. L’analyse de ces difficultés potentielles dont tout le monde pressent qu’elles pourraient être dramatiques, l’analyse de leur probabilité d’occurrence, l’analyse de leur échelonnement dans le temps ont pour objet de tenter, par l’action, de prévenir, ou, si elles survenaient, d’en amoindrir les effets. Deux causes principales de ces difficultés sont mises en avant : l’effet des changements démographiques, qui vont vraisemblablement faire croître la population de 6 à 9 milliards d’êtres humains d’ici 2050 et faire passer le taux d’urbanisation de 50 % à 80 % ; l’effet des changements climatiques liés aux émissions de gaz à effets de serre, qui auront une incidence progressive sur les situations moyennes, mais agiront aussi sur les évènements extrêmes (crues, sécheresse) dont les fréquences sont susceptibles de varier notablement. Chap. 1 : Eau, aménagement et usages (Bilan besoins-ressources à l’échelle mondiale et alimentation ; la gestion des eaux à l’échelle régionale des bassins versants ; l’eau à l’échelle locale des grandes mégalopoles). Chap. 2 : Écosystèmes aquatiques. Chap. 3 : Eau et santé. Chap. 4 : Eau et climat. Conclusions. Recommandations (en français et en anglais). Académie des sciences 23 quai de Conti, 75006 Paris. Tél. : 01 44 41 43 59.

Gérard Briane, Didier Aussibal, coords. Paysages de l’Aveyron Portraits et enjeux Éditions du Rouergue, 2007, 336 p. L’ouvrage est divisé en trois parties : une présentation géographique et historique du Rouergue, de la mise en place des grands ensembles géologiques jusqu’aux modifications récentes du paysage, puis une étude des grandes entités paysagères de l’Aveyron (Aubrac et Nord-Aveyron, Ségala, Grands Causses, Rougier, Causses mineurs, Lévezou, Monts de Lacaune, etc.). La troisième partie traite des grands enjeux de ces territoires : enjeux agricoles et forestiers, enjeux liés à l’eau, à la biodiversité, aux paysages « entre déprise et emprise », à l’industrie et à la construction, aux réseaux routiers… Plus de 800 illustrations en couleur (schémas, cartes, croquis, blocs-diagrammes et photographies) explicitent la richesse exceptionnelle des paysages de la région. Un beau livre, et, au-delà, une réflexion pour comprendre les paysages de demain. Éditions du Rouergue Parc Saint-Joseph, BP 3522, 12035 Rodez cedex 9. Tél. : 05 65 77 73 70.

Claire Doré, Fabrice Varoquaux, coords. Histoire et amélioration de cinquante plantes cultivées Éditions INRA Quae, 2006, « Savoir faire », 816 p. La première partie rappelle les principes et méthodes de génétique et d’amélioration des plantes en donnant les éléments nécessaires à la compréhension des bases de la génétique, des modes de reproduction des espèces végétales, puis les principes généraux de l’amélioration des plantes. En seconde partie, cinquante fiches présentent quatre céréales, six plantes oléo-protéagineuses, trois industrielles, trois forestières, cinq fourragères, huit fruitières, douze légumières, cinq ornementales, trois exemples d’espèces cultivées en milieu tropical et la vigne.Toutes les fiches sont construites selon un même plan : présentation de l’espèce ; production et utilisation, histoire des variétés cultivées en France, regard sur l’histoire de la sélection, caractères améliorés, difficultés et obstacles, méthodes utilisées, perspectives d’amélioration et caractères à améliorer, inscription et protection des variétés en France, références bibliographiques. L’ouvrage est muni d’un glossaire et d’un index. Éditions INRA Quae Route de St-Cyr RD 10, 78026 Versailles cedex. Tél. : 01 30 83 35 48.

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Ugo Leone et Gilles Benest Nouvelles politiques de l’environnement Éditions l’Harmattan, 2006, « Itinéraires géographiques », 166 p. Depuis deux siècles, le développement des activités productives, la croissance rapide de la population, l’exploitation massive des matières premières et des sources d’énergie non renouvelables, l’ampleur toujours plus grande de la pollution n’ont cessé d’exercer une forte pression sur l’intégrité de notre planète et sur la qualité de l’environnement. Quelles politiques environnementales doivent répondre à des risques naturels accrus par les pratiques sociales et économiques ? À cette question l’ouvrage veut apporter des réponses claires et précises. Six chapitres : 1. Écologie, écologisme et politiques de l’environnement. 2. Les dilemmes de l’humanité. 3. Quels sont les bons modèles de développement ? 4. Pour quelle population ? Et où ? 5. Comment initier un processus vertueux ? 6. Le paysage et l’action humaine. Éditions L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris.

Roselyne Nérac-Croisier, dir. Sauvegarde de l’environnement et droit pénal Éditions L’Harmattan, « Sciences criminelles », 2006, 378 p. Les préoccupations relatives à l’environnement sont nouvelles, et le droit de l’environnement – manifestation de l’intérêt que lui portent les pouvoirs publics – est une discipline qui ne s’est développée qu’à partir des années 1970. La réglementation environnementale – internationale, européenne ou interne – s’accroît toujours plus mais la complexité des textes, l’antagonisme entre protection de la nature et rentabilité économique s’opposent à son efficacité. Seul le recours à la répression pénale apparaît efficient et les incriminations et sanctions se multiplient, parfois inconsidérément. On peut donc se demander si le droit pénal participe effectivement, et dans quelle mesure, à la protection de l’environnement ? Quelles responsabilités ? Quelles sanctions ? Qui peut agir ? C’est à ces questions que les auteurs ont voulu répondre en s’appuyant sur quelques exemples précis : la pollution des cours d’eau en droit pénal, le droit pénal forestier, la protection pénale de la faune et de la flore, la lutte contre les nuisances sonores, le rôle de l’agriculture biologique dans la protection de l’environnement. Éditions L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris.

Anne Moneyron Transhumance et éco-savoir Reconnaissance des alternances écoformatives Éditions L’Harmattan, « Écologie et formation », 2003, 240 p. Anne Moneyron, consultante en ingénierie de formation, théorise dans cet ouvrage son expérience de berger transhumant et de formatrice d’adultes urbains à ce métier. Pour une société qui s’interroge sur ses liens avec une nature dont elle s’éloigne de plus en plus, il s’agit d’interroger nos pratiques de formateurs dans le secteur de l’agriculture et de l’environnement. Cet ouvrage aborde le savoir du quotidien et de l’ordinaire des bergers transhumants des Pyrénées. Identifier les formes de ce savoir demande de repenser la formation afin de sortir de la seule relation technique à l’animal. Dans le contexte de la transhumance, la qualification ne relève pas de l’accumulation de savoirs formels, mais de la précision du geste et de l’observation dans le travail quotidien avec le réel. Cette prise en compte de la relation bio-cognitive que le transhumant développe avec son lieu de travail et de vie, permet d’approcher une forme non sociale du savoir : une forme écologique. Éditions L’Harmattan 5-7 rue de l’École-Polytechnique, 75005 Paris.

François Raulin À la recherche d’une vie extraterrestre 2006, Éditions Le Pommier – Cité des Sciences, « Le Collège de la Cité », 128 p. Y a-t-il une vie ailleurs dans l’Univers ? L’exobiologie constitue un fantastique champ d’investigation scientifique. En particulier, la découverte des étapes ayant conduit à la vie sur terre permet de comprendre comment elle peut émerger ailleurs, dans notre système solaire ou dans la galaxie. La récente découverte de planètes extrasolaires et prochainement l’analyse de leur atmosphère promettent de nouvelles découvertes… En cinq chapitres : La pluralité des mondes habités, rêve ou réalité ? Communiquer avec les extraterrestres (une idée vieille comme le monde) ; Une approche plus systématique ; La vie terrestre comme référence ; Une vie extraterrestre ? Éditions Le Pommier 239 rue Saint-Jacques, 75005 Paris. Tél. : 01 53 10 24 60 ; fax : 01 53 10 24 67 ; [email protected]

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PÉRIODIQUES Systèmes solaires Mai/juin 2007 n °179 Systèmes solaires devient Systèmes solaires, le journal des énergies renouvelables – titre qui reflète l’ensemble des préoccupations des acteurs de cinq grandes familles et de cinq filières technologiques : l’éolien, la géothermie, l’hydraulique, la biomasse et le solaire. Dans ce numéro : En vertu des grands principes ! Dossier : Le biogaz se détend, ce qu’il faut savoir ; Une centrale biogaz de 20 MW ; Le biogaz s’implante à la ferme ; Biogaz/carburants, en bref ; Baromètre du biogaz : 5,35 MTEP valorisées dans l’Union Européenne en 2006. Baromètre des biocarburants. Éolien : Les nouvelles du vent. Systèmes solaires 146 rue de l’Université, 75007 Paris. Tél. : 01 44 18 00 80 ; fax : 01 44 18 00 36. Systè[email protected]

INRA Sciences sociales n °1, mars 2007, 4 p. Gestion du risque et information des consommateurs : l’exemple du méthyle-mercure dans le poisson De plus en plus fréquemment, l’information des consommateurs est utilisée comme un outil de gestion des risques sanitaires, par le biais de l’étiquetage, de programmes de prévention ou de recommandations de consommation. Ce dernier outil est utilisé au niveau international pour la gestion du risque lié à la présence de méthyle-mercure dans le poisson. Dans ce cas, une recommandation vise à modifier les comportements des consommateurs afin de diminuer la consommation d’espèces contaminées en méthyle-mercure, tout en garantissant des apports suffisants en acides gras oméga 3 par la consommation d’autres espèces. Ce document montre, via une méthode expérimentale de terrain, l’efficacité limitée d’une telle recommandation. INRA Sciences sociales, Mission Publications 65 Bd de Brandebourg, 94205 Ivry-sur-Seine cedex. Tél. : 01 49 59 69 34 ; fax : 01 46 70 41 13. www.inra.fr/internet/Departements/ESR/publications/iss/

Écologie & politique. Sciences, cultures, sociétés Réchauffement climatique : de la recherche à l’engagement n °33, 2006, Éditions Syllepse Au sommaire de ce numéro : Éditorial : les temps changent : urgence et justice !

Dossier : Réchauffement climatique : de la recherche à l’engagement collectif ; Le diagnostic scientifique : de l’alerte à l’éclairage des choix ; Perspectives sur l’histoire de la météorologie et de la climatologie ; Du bon usage de l’analyse économique pour les politiques climatiques ; Les organisations non-gouvernementales et le réchauffement climatique ; Climat et action politique ; Changement climatique et société(s) ; Histoire d’un succès : les énergies renouvelables. Variations : De la bonne administration de la nature et des hommes. Comparaison entre histoire naturelle du XVIIIe siècle et l’administration de l’environnement dans les années 1960 ; Les faiseurs de pluie : l’écologie à l’ère de Franklin Roosevelt ; Pour un approfondissement et un élargissement du protocole de Kyoto dans une perspective post-2012. Sources et fondements : L’éthique écologique de la Bible ; Extension du champ de l’écologie. Écologie & Politique C/O éditions Syllepse, 69 rue des Rigoles, 75020 Paris. Tél. : 01 44 62 08 89.

Fourrages n °189, mars 2007 Prairies, élevage et dynamique des territoires. La place des prairies dans les territoires français a de tout temps été mouvante, répondant aux contraintes des filières, de la main-d’œuvre. Aujourd’hui, dans une optique environnementale, de préservation de la qualité des eaux par exemple, les prairies doivent être raisonnées et comprises à l’échelle des territoires. C’est bien le maintien de l’agriculture et de l’élevage qui permettra de maintenir et valoriser les habitats prairiaux. Des systèmes agricoles économes et autonomes démontrent que c’est à la fois « viable et vivable ». Association française pour la production fourragère INRA, bât. 8, route de Saint-Cyr, 78026 Versailles cedex. Tél. : 01 30 21 99 59 ; fax : 01 30 83 32 96. www.afpf-asso.org/index.php

Recyclage récupération n° 22, 18 juin 2007 et n° 25, 9 juillet 2007 En quelques rubriques, Essentiel, Marchés, Entreprise, Innovation, pages adresses – annonces et cours des matériaux, ce moderne hebdomadaire économique et technique des récupérateurs et recycleurs fait le tour de la question. Il fut fondé… en 1909 sous le titre Le Chiffonnier de Paris. Dans le numéro 22, le verre est à la une (« Un matériau à multiples facettes »), ainsi que la filière DEEE. Dans le numéro 25, ne pas rater en dernière page, à la rubrique Opinion, le « Vu à la télé » de Gérard Bertolini. Victoires Éditions 38 rue Croix-des-Petits-Champs, 75001 Paris. Tél. : 01 53 45 89 00 ; fax : 01 53 45 96 66 ; [email protected] www.environnement-online.com

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La Garance voyageuse n °77, printemps 2007 « À la recherche de l’arbre mangeur d’hommes », légende de Madagascar ou rumeur botanique ? Nous vous laissons le plaisir de découvrir le fin mot de l’histoire et ses illustrations terrifiantes. Et aussi : La mauvaise étoile de la badiane de Chine (notre anis étoilé) ; Le point sur les plantes génétiquement modifiées… et le sirop de sucre de canne parfumé à la vanille. Et là aussi, des aliens ! La Garance voyageuse, 48370 Saint-Germain-de-Calberte Tél. : 04 66 45 94 10 ; fax : 04 66 45 91 84 ; [email protected] www.garancevoyageuse.org/

Loc’Hebdo Ours Le suivi scientifique et technique de la population d’ours a été confié à l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) par le ministre en charge de l’environnement depuis 1983. Ce bulletin hebdomadaire est publié chaque lundi par l’équipe technique ours depuis le 29 mai 2006. Il détaille l’ensemble des données de localisation des ours dans le massif Pyrénéen. Ce bulletin est téléchargeable sur le site www.ours.ecologie.gouv.fr. Il est également possible de s’abonner par l’intermédiaire du site pour recevoir gratuitement par mail des informations sur le programme de restauration et de conservation de la population d’ours des Pyrénées : les Brèves, la Lettre d’information semestrielle, les Flash Infos Ours, les Loc’Hebdo Ours, les Actualités Ours en français et en espagnol. Chaque mois, un bilan des principales localisations d’ours est dressé par commune, sur les versants nord et sud des Pyrénées (avec cartographie). Équipe technique Ours et réseau Ours brun Office national de la chasse et de la faune sauvage CNERA Prédateurs et animaux déprédateurs Impasse de la chapelle, 31800 Villeneuve-de-Rivière. Tél. : 05 62 00 81 08 ; fax : 05 62 00 81 09.

Construire la ville durable Revue Angers 21, n °7, mai 2007, 70 p. Qu’est-ce qu’une ville durable ? L’enjeu est bien de repenser la ville. Trois parties : I. Maîtriser l’essor urbain (Une ville compacte plus économe en espace… autour des pôles périphériques) ; II. Ré-habiter la ville (Tisser des liens sociaux durables ; Produire plus, produire mieux) ; III. Construire pour l’environnement (Le bâti existant ; Les solutions pour les constructions neuves ; Adopter une démarche, un label ou se construire son référentiel ?). Une réflexion menée par la ville d’Angers, à l’exemple d’autres villes d’Europe, comme Copenhague ou Hanovre, avec 6 experts, dont une géographe et une sociologue. En ligne à : www.angers.fr/angers-21/developpement-durable/pour-s-informer/la-revue-angers-21/index.html

Eaux libres n °47-48, janvier-avril 2007 Eaux libres est la revue trimestrielle de l'ONEMA (ancien Conseil supérieur de la Pêche). Au sommaire de ce numéro double, un dossier sur La Situation des écrevisses en France en 2006 : Historique de la distribution des écrevisses en France ;

Évolution de la répartition des écrevisses depuis 30 ans ; Fiches détaillées des espèces principales ; Plan de protection. À lire aussi : Le silure glane, une espèce à deux visages ; La nouvelle loi sur l’eau et les milieux aquatiques ; Estimer l’abondance des juvéniles de truite en cours d’eau. ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques) Service communication 16 avenue Louison-Bobet, 94132 Fontenay-sous-Bois cedex. www.onema.fr/rubDoc/publications/eauxLibres/eauxlibres.htm

Géomètre n °2035, mars 2007 Au sommaire de cette revue de l’ordre des géomètres, un dossier de 14 pages est consacré aux chemins. Leurs usages sont multiples, leurs statuts pas toujours clairs : Une nécessaire évolution des statuts ? Les chemins comme outil de développement de Saint-Pourçain ; Une procédure d’inventaire de la voirie communale ; L’inventaire et la volonté des maires ; Loisirs motorisés : la circulaire de la discorde. Lire aussi : Stations de skis en manque d’eau ; Neige artificielle et frénésie immobilière : les Alpes asséchées. Publi-Topex 40 avenue Hoche, 75008 Paris. Tél. : 01 53 89 00 80 ; fax : 01 53 89 00 89 ; [email protected] www.publi-topex.com/

Annales de la recherche urbaine n °99, octobre 2005 Intercommunalité et intérêt général, c’est le titre de ce numéro. À travers des études menées aux États-Unis, en Afrique du Sud, France, Belgique, sont abordées les notions de justice environnementale, de démocratie participative ou d’équité. L’échelle locale permet de mettre en question la notion d’intérêt général (L’intérêt général : de nouvelles exigences), alors même qu’il peut être mis à l’épreuve à l’échelle d’un pays (au cours de consultations publiques sur les plans d’urbanisme en Grande-Bretagne) ou d’une région (le Brandebourg). La notion d’un possible intérêt transfrontalier est abordée à la faveur de projets communs de part et d’autre de la frontière franco-allemande. Secrétariat permanent du Plan Urbanisme, construction, architecture Ministère des Transports et de l’équipement Arche sud, 92055 Paris – La Défense cedex. www.annalesdelarechercheurbaine.fr/

Terre sauvage, « Cahiers nature » La France Sauvage Les trésors des réserves naturelles 43 sites d’exception avec la carte des réserves naturelles de France. Alsace, Vosges, Jura : petite Camargue alsacienne ; Tanet-Gazon ; Frankenthal ; Remoray. Alpes : autour du Mont-Blanc ; Hauts de Chartreuse ; Grand-Lemps ; Haute Provence. Corse : bouches de Bonifacio ; Biguglia ; Scandola. Méditerranée : Camargue, Gorges de l’Ardèche ; Coussouls de Crau ; Étang de Bagnas ; Cerbère-Banyuls. Pyrénées : Néouvielle ; Ossau ; Forêt de la Massane ; Prats-de-Mollo. Atlantique : lac de Grand-Lieu ; Courant d’Huchet ; Banc

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d’Arguin ; Étang de Cousseau ; Lilleau des Niges. Bretagne : Mer d’Iroise ; Baie de Saint-Brieuc ; Les Sept-Îles ; François le Bail, Île de Groix. Nord : Estuaire de la Seine ; Domaine de Beauguillot ; Wavrans-sur-l’Aa ; Landes de Versigny. Centre : Forêt d’Orient ; Val de Loire ; Chérine. Massif-Central : Val d’Allier ; Vallée de Chaudefour ; Tourbière des Dauges ; Outre-Mer : Kaw, Guyane ; Grand Cul de Saint-Marin, Guadeloupe ; Ilets Sainte-Anne, Martinique ; La Roche Écrite, La Réunion. Portraits ; Les adresses des réserves nationales ; Le regard de Jacques Perrin. Bayard Nature et Territoires, BP 308, 73377 Le Bourget-du-Lac cedex. www.terre-sauvage.com

La Gazette des grands prédateurs Le magazine du loup, de l’ours et du lynx, n °21, automne 2006 Les loups de la Great Bear Rainforest ; Adieu Palouma ; Bienvenue Sarousse. Lynx : entretien avec Jean-Claude Génot ; « 30 ans de présence du lynx en France : ce qui a changé. » Association FERUS (Groupe Loup France / Artus) [email protected] www.ours-loup-lynx.info/spip.php?rubrique39

Droit de l’environnement Numéro spécial Risques environnementaux et expertises n ° 142, octobre 2006 Décision publique, gouvernance, contrôle de constitutionnalité, outil de prévention dans la gestion des risques et la protection de l’environnement… Dans quelle mesure l’expertise influence-t-elle le droit et le raisonnement des juges ? Quelle est la responsabilité de l’expert et son impartialité ? Risques environnementaux et expertises ; Expert, expertise et décision publique ; La gouvernance des nouveaux risques : quelle place pour l’expertise dans l’agir collectif ? Les experts au Palais-Royal : la place de l’expertise dans le contrôle de constitutionnalité ; La place de l’expertise scientifique dans le raisonnement du juge en cas de catastrophe – libres propos autour de jurisprudences caractéristiques ; Procès pénal équitable et expertises contradictoires : des changements fondamentaux indispensables ! La responsabilité civile de l’expert judiciaire ; L’expert dit-il le droit ? L’expert est-il impartial ? L’expertise technique des catastrophes : un outil de prévention – L’exemple des incendies dans les tunnels routiers et les « impossibles opérationnels » ; Menus propos autour de l’expertise dans le domaine de l’environnement ; Expertise et risques majeurs, le point de vue des géographes. Victoire Éditions 38 rue Croix-des-Petits-Champs, 75001 Paris. Tél. : 01 53 45 89 00 ; fax : 01 53 45 96 66 ; [email protected] www.environnement-online.com

RAPPORTS, DOCUMENTS Agreste Graphagri 2007 L’agriculture, la forêt et les industries alimentaires 2007 Toutes les facettes de l’agriculture française sont renseignées statistiquement : le milieu et l’environnement (météorologie, utilisation du territoire, forêt, protection de l’environnement) ; les structures agricoles ; les moyens de production ; la population agricole ; les résultats économiques de l’agriculture ; les industries agroalimentaires, l’alimentation, le commerce extérieur agroalimentaire, les produits agroalimentaires, les bois et sciages. Tous les chiffres de l’agriculture en graphiques, tableaux et cartes. L’ouvrage comprend glossaire et bibliographie. Ministère de l’Agriculture et de la pêche Service central des enquêtes et études statistiques 251 rue de Vaugirard, 75732 Paris cedex 15. Tél. : 01 49 55 85 85.

Bilan patrimonial des forêts domaniales – Édition 2006 (version résumée + CD-rom) Son objectif est de rendre compte et de suivre dans le temps l’état de toutes les forêts domaniales de l’hexagone. Les trente indicateurs définis, non reliés entre eux, sont répartis en quatre domaines : - Économie et production ; - Biodiversité et milieux remarquables ; - Enjeux socioculturels et d’accueil du public ; - Risques et santé des forêts. Leur ensemble veut fournir « un panorama des composantes économiques, écologiques et sociales des forêts domaniales » puis « un outil privilégié au service de la gestion, [qui a] pour objectif d’évaluer les effets des opérations de gestion sur l’état des forêts ; l’éclairage ainsi apporté […] doit alimenter en retour la réflexion sur les orientations à prendre. » D’autre part, « la valeur des informations, outre la connaissance des forêts domaniales et l’observation de variabilités géographiques, réside surtout dans la comparaison des résultats dans le temps ». Il faudra donc comparer les bilans annuels entre eux. On apprend en examinant l’indicateur 1.2 (surface boisée par objectif de gestion) qu’il y a un objectif de production de bois fixé sur 78,1 % de la surface totale et 87, 3 % de la surface boisée. Ce n’est donc peut être pas aussi simple que cela en a l’air. Les indicateurs produisent-ils de la gestion ou sont-ils produits par elle ? Quatre indicateurs seulement sont consacrés à la santé et à la protection des forêts : problèmes phytosanitaires, état du feuillage des peuplements, état physico-chimique des sols, feux ; le dernier, forêts de protection en montagne, n’est qu’un usage de la forêt comme protection. Et si le patrimoine est dûment inventorié, des bâtiments aux routes en passant par les arbres remarquables (5 indicateurs), aucun indicateur ne rend compte des moyens humains qui sont consacrés à la gestion des forêts domaniales. ONF Département recherche : [email protected] En ligne à : www.onf.fr/bilanpatrimonial/

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Objectif 2007-2017 : zéro déchet non trié, non recyclé, non valorisé Livre vert sur les déchets municipaux à l’intention des décideurs publics En matière d’emballages ménagers, il reste de nombreux défis à relever pour poursuivre la réduction de la quantité, du volume et du poids des emballages et en améliorer le tri. Hors de ce périmètre, les investissements à engager, les efforts à produire sont encore plus importants. La quantité de déchets ménagers produite par les Français a atteint un niveau très élevé ; le coût de la collecte et du traitement des déchets ménagers explose ; 10 départements français se trouvent aujourd’hui en situation de saturation et, en 2010, les trois quarts des départements français pourraient se trouver dans une situation similaire. Le nombre de décharges illégales en France est encore estimé à 9 000. Ce livre vert a pour triple objectif de participer au débat en s’appuyant sur une expérience concrète, d’afficher des propositions, d’éviter les prises de position trop rapides, voire démagogiques, fondées sur des idées fausses. Éco-Emballages 44 avenue Georges-Pompidou, BP 306, 92302 Levallois-Perret cedex. Tél. : 01 40 89 99 99.

4 bonnes initiatives à partager France Nature Environnement, DVD, 2006 France Nature Environnement présente quatre actions exemplaires en faveur de la biodiversité forestière : – Plantez des ormes ! Action présentée par le CREPAN, comité régional d’étude pour la protection et l’aménagement de la nature. – La protection du Bois de Païolive. Action présentée par l’association Païolive et la FRAPNA-Ardèche. – Gestion forestière au profit prioritaire de la biodiversité dans le vallon de Fontenelay. Action présentée par Franche-Comté Environnement. – Sauvons les hêtres du Ciron. Action présentée par SEPANSO, société pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest. France Nature Environnement, Réseau forêt Maison de la nature, 11 rue Jauvion, 87000 Limoges. Tél. : 05 55 39 62 92.

Recueil d’expériences Loire-Nature 2002-2006 Pour une gestion durable d’un fleuve et de ses affluents La Loire est le fleuve le plus long de France, dont le bassin versant couvre 1/5e du territoire national, inclut 9 régions, 30 départements, 7 300 communes, et quelques 10 millions d’habitants. Elle a conservé une forte naturalité par rapport aux autres fleuves d’Europe, car hors certains ouvrages, une partie de son cours est encore libre et livré à ses humeurs : inondations, divagations, érosions… Cette dynamique est à l’origine de

milieux très diversifiés en perpétuelle évolution, abritant quantité d’espèces dont de nombreuses sont remarquables, voire rares. Dans le cadre du programme LIFE Loire nature, dès 1993, plus de 30 km de berges soumises à érosion ont été acquises et quelque 1 140 ha d’espaces de divagation. Cette première phase aura aussi permis la réhabilitation écologique de 15 gravières, la gestion de 1 015 ha de prairies des bords de Loire grâce à des coopérations innovantes avec des agriculteurs, la cartographie de 6 500 ha de sites d’intérêt écologique, l’aménagement de sentiers de découverte sur 9 sites et des visites guidées auxquelles plus de 26 000 personnes ont participé. Le programme aura aussi facilité la création de deux réserves naturelles : celle du Val d’Allier et de la Charité-sur-Loire. Au total, sur l’ensemble du bassin, une centaine de sites sont concernés, depuis les têtes de bassin jusqu’aux vals moyen et aval, et une grande diversité de milieux : tourbières et landes des hauts bassins, petit chevelu des cours d’eau, gorges de la Loire et de l’Allier, bancs de sable, forêts alluviales et annexes hydrauliques des cours moyens, prairies humides des affluents et de basse Loire… Ces sont ces actions et leurs retours d’expériences qui sont réunies dans ce document. Loire Nature Fédération des conservatoires d’espaces naturels 6 rue Jeanne d’Arc, 45000 Orléans. Tél. : 02 38 24 55 00 ; fax : 02 38 24 55 01.

Le guide des biocoops 2007 : pour savoir reconnaître une biocoop Ce guide est gratuit et disponible dans les 280 magasins du réseau. Il présente les points de vente en 208 pages de fiches pratiques avec adresses, plans d’accès et horaires. Toutes les biocoops proposent les rayons suivants en libre-service : fruits et légumes, produits frais, pain, produits d’épicerie, céréales, légumineuses et fruits secs emballés ou en vrac, produits d’alimentation et de soins pour bébés, boissons, compléments alimentaires, huiles essentielles, produits d’hygiène, cosmétiques, produits d’entretien. Biocoop 9-23 rue Paul-Lafargue, 93200 Saint-Denis. Tél. : 01 55 93 21 90.

Mémento Critères de développement durable appliqués aux actions de coopération et de solidarité internationale Ce mémento (janvier 2005) est un outil d’information et d’aide à la décision pour ceux qui, dans les pays du Sud ou en France, contribuent à concevoir, financer, mettre en œuvre, suivre et évaluer des stratégies, programmes ou projets concourant au développement et/ou à l’éducation au développement durable. Il s’adresse aux administrations du ministère des Affaires étrangères et aux postes diplomatiques, aux autres administrations concernées par la coopération et le développement, aux agences, collectivités territoriales, services de coopération décentralisée, aux associations, entreprises et syndicats, ainsi qu’aux milieux éducatifs et universitaires… Sept fiches documentaires : Qu’est-ce que le développement durable ? De Stockholm à Johannesburg. Vers une coopération au

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développement durable. Les acteurs sociaux, économiques, associatifs. Textes : les 27 principes de Rio. Textes : les objectifs du millénaire pour le développement. Textes : stratégie nationale de DD, la charte de l’environnement. Onze fiches pratiques : Mode d’emploi ; Éléments essentiels d’une démarche globale ; Quelques aspects méthodologiques ; Schéma des composantes du développement durable ; Intégrer des critères de participation ; Intégrer des critères environnementaux ; Intégrer des critères sociaux et de droits humains ; Intégrer des critères économiques ; Intégrer des critères culturels ; Ressources internet. L’ouvrage comporte un index. HCCI 3 av. de Lowendal, 75007 Paris. Tél. : 01 44 18 08 73.

Synthèse IFEN L’environnement en France Édition 2006 Extrait de cette synthèse, page 15 : « La prise de conscience des enjeux environnementaux a fortement progressé en France ces dernières années. Des thèmes comme le changement climatique, l’érosion de la biodiversité ou les liens entre pollution et santé sont maintenant sur le devant de la scène et ne peuvent plus être ignorés des processus décisionnels, du niveau local au niveau planétaire. Des mesures se mettent en place, qui contribuent à préparer l’opinion à des remises en cause plus profondes. (…) Des résultats réels, même s’ils restent perfectibles, ont été obtenus dans la lutte contre les sources ponctuelles de pollution. L’enjeu est maintenant surtout du côté des sources diffuses, celles qui nécessitent l’adhésion de chacun dans ses choix individuels (pour se déplacer, consommer, se chauffer, se loger…) ou dans les choix collectifs (construire une société plus sobre en carbone, par exemple). C’est pourquoi l’action pour l’environnement devient plus complexe et plus transversale. » Institut français de l’environnement 5 rue d’Olivet, BP 16105, 45061 Orléans cedex 2. Tél. : 02 38 79 78 78 ; fax : 02 38 79 78 70. [email protected]

Bilan EurObserv’ER 2006 6e bilan : état des énergies renouvelables en Europe La lecture de ce baromètre-bilan permet en quelques pages et quelques tableaux de mesurer l’avancée en 2005 de chaque filière renouvelable pour chaque pays de l’Union européenne. D’autres informations encore, concernant les analyses du marché, la dynamique industrielle, les législations nationales, sont disponibles dans les baromètres thématiques téléchargeables librement sur les sites internet des membres du consortium EurObserv’ER, ainsi que sur celui de la Commission européenne. Observ’ER 146 rue de l’Université, 75007 Paris. Tél. : 01 44 18 00 80.

L’expertise scientifique 20 années d’évaluation Au sommaire de cette Journée des vingt ans de la Commission du génie biomoléculaire : Analyse des risques : évaluation scientifique et débat social, précaution, prévention et biovigilance ; La problématique de l’analyse bénéfices/risques : le cas de la thérapie génique ; L’équivalence en substance, ses limites et les nouveaux outils d’évaluation des impacts sanitaires ; Le point de vue du scientifique sous pression de l’opinion ; Le rôle de l’industriel et ses relations avec la CGB ; La délicate situation des agriculteurs, entre innovation et opinion publique ; L’évolution de l’opinion publique et des consommateurs ; Gouvernance, réglementation et aspects juridiques ; La responsabilité des politiques et la décision finale ; Débat ; Conclusions. Commission du génie biomoléculaire Ministère de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durable 20 av. de Ségur, 75302 Paris cedex 07. Tél. : 01 42 19 20 21.

De l’école au campus, agir ensemble pour le développement durable Guide méthodologique de l’Agenda 21 scolaire Cet ouvrage s’adresse à l’ensemble des acteurs de l’éducation au développement durable. Il propose dans sa partie centrale une méthodologie pour conduire une démarche Agenda 21 au sein de l’établissement. Illustré par de nombreux exemples et témoignages de jeunes, d’enseignants, de parents d’élèves, d’associations et de collectivités, il apporte les clés et les ressources pour rendre ces démarches efficaces à la fois pour l’établissement, pour le territoire, pour la planète. La première partie propose un état des lieux de la planète et un panorama des réponses apportées, aux niveaux local et planétaire. La troisième partie décrit la participation des jeunes à la vie locale, aux campagnes nationales ou internationales sur l’environnement et la solidarité. L’ouvrage est complété par une sitographie de bases de données et de documents disponibles sur les nombreux enjeux traités dans l’ouvrage. Comité 21 132 rue de Rivoli, 75001 Paris. Tél. : 01 55 34 75 21 ; fax : 01 55 34 75 20.

Les services de la protection des végétaux : de nouveaux emplois pour de nouveaux défis Cette étude datée d’octobre 2006 veut répondre aux questions suivantes : – Quels seront, dans les années à venir, les facteurs d’évolutions déterminants en matière de problématiques liés à la lutte contre les organismes nuisibles et à l’emploi de produits phytosanitaires ?

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– Quelles seront, dans les années à venir, les autres problématiques dont la gestion incombera pour tout ou partie aux personnels de la filière « protection des végétaux » ? – Quels seront les places et rôles des services publics ? – Quels seront les indicateurs qui permettront d’apprécier l’action conduite par les services publics qu’ils aient une compétence nationale ou territoriale ? Observatoire des missions et des métiers, Secrétariat général Ministère de l’Agriculture et de la pêche 78 rue de Varenne, 75007 Paris. Tél. : 01 49 55 49 55.

Notes d’Iéna, n °251 Extrait de l’introduction : « Le Conseil économique et social propose une réflexion ayant pour horizon 2050. Le temps de l’énergie est celui de la longue durée et les recherches fondamentales engagées aujourd’hui donneront leurs effets industriels longtemps encore dans le siècle, voire au-delà. L’accès inégal à des ressources fossiles limitées et les risques liés au changement climatique imposent une modification de nos comportements et, en premier lieu, notre rapport à l’énergie. En l’état actuel de nos connaissances, aucune technologie ne peut, à elle seule, jouer un rôle assez déterminant pour modifier radicalement le paysage énergétique. Notre assemblée se prononce donc pour un mixte énergétique raisonné et équilibré, dans la mesure où aucune source ne doit être écartée a priori. Elle analyse ainsi les différentes énergies des plus traditionnelles aux plus modernes. » Conseil économique et social 9 place d’Iéna, 75775 Paris cedex 16. Tél. : 01 44 43 63 30.

Réduction des pesticides – les collectivités et les particuliers en marche Dour ha stêrioù Breizh, Eau et Rivières de Bretagne 2006, Actes du colloque régional, Pontivy, 7 juin 2006 Au sommaire, réduire les pesticides : Un impératif sanitaire et environnemental ; État de la contamination des milieux en Bretagne et évolution des politiques publiques ; Pesticides : un enjeu de santé publique ; Le Round up® et les mécanismes moléculaires à l’origine des cancers ; Le programme « Eau & Pesticides » : 8 ans d’action ; Les techniques alternatives au désherbage chimique ; Diminuer les pesticides en milieu urbain ; Réduire les pesticides en milieu rural ; Annexes : Arrêté préfectoral relatif à l’utilisation des produits phytosanitaires : avertissements réglementaires du SRPV Bretagne ; Expertise INRA-CEMAGREF ; Les outils du programme « Eau & Pesticides : effets sur la santé et l’environnement. » MCE 48 bd Magenta, 35000 Rennes. Tél. : 02 99 30 35 50 ; [email protected] www.mce-info.org/

Guide méthodologique des plans de gestion de réserves naturelles 2006, Atelier technique des espaces naturels, « Cahiers techniques », n °79, 72 p. Préambule. Introduction : Pourquoi réaliser un plan de gestion ? Qu’est-ce qu’un plan de gestion ? Comment le rédiger ? Guide méthodologique : I. Diagnostic de la réserve naturelle : Informations générales sur la réserve naturelle ; L’environnement et le patrimoine naturel de la réserve naturelle ; Le cadre socio-économique et culturel de la réserve naturelle ; La vocation à accueillir et l’intérêt pédagogique de la réserve naturelle ; La valeur et les enjeux de la réserve naturelle. II. Gestion de la réserve naturelle : Les objectifs à long terme ; Les objectifs du plan ; Les opérations ; Codification et organisation de l’arborescence ; La programmation du plan de gestion ; Concertation et validation du plan de gestion ; Le plan de gestion simplifié. III. Évaluation de la gestion et nouvelle version du plan : L’évaluation annuelle et le bilan d’activités ; L’évaluation de fin de plan ; La nouvelle version du plan de gestion et du plan de travail ; Rédiger la bibliographie et réunir les annexes du plan de gestion. Bibliographie. Annexes. ATEN 2, place Viala, 34060 Montpellier cedex 2. [email protected]

CNDP Compte rendu du débat public ITER en Provence, 30 juin 2006 Établi par le Président de la Commission particulière du débat public « Le débat public ITER en Provence est achevé depuis le 6 mai 2006. Le projet de fusion nucléaire à vocation énergétique est sans doute un enjeu de société, global, mondial et massif. C’est aussi, au bas mot et dans le meilleur des cas, l’affaire d’un siècle de travaux scientifiques et techniques, de coopérations internationales et de négociations. ITER, ce réacteur international de recherche pour la fusion nucléaire à vocation énergétique ne produira pas d’électricité… C’est une étape à mi-chemin ; que cette étape se concrétise à Saint-Paul-lez-Durance, dans la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, est acquis depuis le paraphe de l’accord international global, le 24 mai dernier. Au fond, qu’ITER soit en France aura offert une chance quasi inattendue et évidemment imparfaite de traduire dans les faits l’idéal de « bonne gouvernance » inscrit à l’agenda du développement durable par la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le Développement de Rio-de-Janeiro, dès 1992, et, plus récemment, par l’Europe. » www.debatpublic-iter.org/docs/pdf/compte-rendu/cr-final.pdf

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Changeons de politiques agricoles 2006, réseau RADIS, 6 p. Une ravissante brochure rose et verte, carrée (13 X 13 cm), et radicale : « L’agriculture n’est pas dans son assiette… C’est notre intérêt à tous de changer d’agriculture. » Le RADIS (Réseau pour une agriculture et une alimentation durables, inventives et solidaires) est un réseau qui rassemble plus de 40 organisations de natures diverses : agriculteurs et ruraux, solidarité internationale, protection de l’environnement et défense des consommateurs. RADIS c/o CFSI, 32 rue Le Peletier, 75009 Paris. [email protected] www.reseau-radis.org/IMG/pdf/plaquette_radis_BAT.pdf

Paysages d’élevages, paysages d’éleveurs 2006, Institut de l’élevage (collection Synthèse), 41 p. Bocages de Normandie, de Bretagne ou du Charolais, marais de l’ouest, alpages des Savoies, estives pyrénéennes, combes du Jura, causses du sud Massif Central, parcours de Provence, tous ces paysages de l’élevage constituent un véritable capital culturel, agro-écologique, économique. Ce document décrit les éléments essentiels qui composent ces paysages. C’est un outil pour aider les éleveurs à imaginer, avec leurs partenaires locaux, l’avenir des paysages. Institut de l’élevage – Technipel 149 rue de Bercy, 75595 Paris cedex 12. Tél. : 01 40 04 51 71 ; fax : 01 40 04 52 80. En ligne à : www.inst-elevage.asso.fr/html1/IMG/pdf/3364-Paysages_elevages-eleveurs.pdf

La forêt face au changement climatique : adapter la gestion forestière Coordonné par Myriam Legay et Frédéric Mortier Synthèse de l’atelier ONF/INRA du 20 octobre 2005, 40 p. Session 1 : État de l’art Le changement global, nature, évolution et impact sur les écosystèmes ; Modification des aires de répartition des espèces : observation et modèles ; Le réchauffement climatique a-t-il un impact sur les maladies forestières ? ; Extension de l’aire de distribution d’insectes ravageurs sous l’effet du changement climatique ; Contrainte hydrique et changement climatique ; Réponse adaptative (plasticité et évolution génétique) des peuplements forestiers au changement climatique ; Changement climatique et sols forestiers ; Approche quantitative dans la notion de station (BD Ecoplant) et application dans le cadre du changement climatique ; Changements de productivité :

ampleurs et variations ; Identification des stations à risque pour le sapin pectiné dans les Alpes du Sud. Session 2 : Discussion L’exercice des directives et schémas régionaux d’aménagement (DRA et SRA) ; Station, choix des essences et des provenances, dynamique de végétation ; Régime des éclaircies, critères d’exploitabilité, renouvellement ; Gestion des risques (pathogènes, ravageurs, dépérissements, incendie). Dans le résumé page 7, onze mesures sont proposées et sept grandes questions des praticiens forestiers sont identifiées. Office national des forêts Direction technique 2 avenue de Saint-Mandé, 75570 Paris cedex 12. Tél. : 01 40 19 58 00 ; fax : 01 40 19 59 42.

Pesticides attention danger ! Brochure, juillet 2006, 12 p. L’Agence de l’eau Seine-Normandie s’adresse ainsi aux jardiniers amateurs : « Préservons ce que l’on a de plus précieux », à savoir : notre eau potable, notre santé d’utilisateur, celle de nos proches et de nos animaux de compagnie, nos finances aussi… Pleine d’infos utiles, rédigée sur le mode test (« Si vous répondez non à l’une des quatre questions listées, ne traitez pas !!! »), cette brochure ne manque pas d’indiquer, à l’exemple de jardiniers professionnels… et naturels, des méthodes alternatives, des conseils techniques et une sagesse précieuse. « Si vous cultivez un potager, c’est pour avoir des fruits et légumes différents de ceux achetés dans le commerce. » Des cartes postales sont même disponibles pour faire passer le message. Agence de l’eau Seine-Normandie 51 rue Salvador-Allende, 92027 Nanterre cedex. Tél. : 01 41 20 16 00 ; fax : 01 41 20 16 09.

Bilan sur la qualité des eaux du bassin Adour-Garonne en 2005 Brochure et CD-Rom « Les études de l’Agence de l’eau Adour-Garonne » Quatre parties : 1. Contexte géographique et social du bassin Adour-Garonne. 2. Une image globale de la qualité de l’eau à l’échelle du Sud-Ouest : Origine des données et stations d’observation ; Un bilan de qualité fondé sur l’analyse de plusieurs familles de paramètres d’évaluation ; Le Système d’évaluation de la qualité de l’eau (SEQ-eau) ; Bilan hydrologique de l’année 2005. 3. Qualité des eaux superficielles du Bassin Adour-Garonne en 2005 : La qualité physico-chimique : analyse par sous-bassins ; Analyse par altérations ; La qualité biologique. 4. Qualité des eaux souterraines du Bassin Adour-Garonne en 2005 : Contexte géologique ; Typologies du Bassin ; Analyse par typologies. Conclusion ; Perspectives ; Lexique. Annexes : 1. Grille de qualité micropolluants. 2. Classes et indices de qualité eaux superficielles. 2 bis. Classes et indices de qualité pour l’indice Poisson. 3. Classes et indices de qualité

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eaux souterraines. 4. Liste des masses d’eaux souterraines du Bassin Adour-Garonne. Agence de l’eau Adour-Garonne, 90 rue du Férétra 31078 Toulouse cedex 4. Tél. : 05 61 36 37 38 ; fax : 05 61 36 37 28.

Inondation : que faire chez vous avant, pendant et après la crue ? Brochure, 16 p., décembre 2006 Avant l’inondation : comment s’informer pour mieux anticiper les risques, préparer sa famille, adapter sa maison. Pendant : ce qu’il ne faut pas oublier d’emporter avec soi, les consignes de sécurité à suivre. Après : comment faire le bilan des dégâts, évacuer l’eau et la boue, sécher, entreprendre des réparations. Toutes les informations utiles, tous les contacts indispensables en 16 pages pour gérer au mieux ces situations. Ministère de l’Ecologie et du développement durable France Nature Environnement, Réseau Eau 6 rue Dupanloup, 45000 Orléans. Tél. : 02 38 62 55 90 ; fax : 02 38 62 55 91. En ligne à : www.fne.asso.fr/PA/eau/dos/livret_inondation.pdf

Bernard Chevassus-au-Louis Leçon inaugurale 2006 Après l’introduction de Bruno Parmentier « Progresser en modestie », Bernard Chevassus-au-Louis, ancien directeur général de l’INRA, a prononcé cette désormais traditionnelle « leçon » devant tous les étudiants du Groupe ESA (Ecole supérieure d’agriculture d’Angers) le 27 septembre 2006. Deux leçons : – Biodiversité, un nouveau regard sur la diversité du vivant : I. L’immensité : la nouvelle frontière ; II. La complexité : les multiples niveaux d’organisation ; III. L’utilité : des fonctions méconnues ; IV. La stabilité : une dynamique permanente ; V. La fragilité : la « crise de la biodiversité ». En conclusion : trois défis.

- Refonder la recherche agronomique, leçons du passé, enjeux du siècle : I. Des hommes expérimentés à la démarche expérimentale : l’irrésistible professionnalisation de la recherche agronomique, II. Des réalités sociétales aux objets durs et sans histoire : simplification pragmatique ou réductionnisme philosophique ? III. Écosystèmes et agrosystèmes : d’un regrettable divorce. IV. De la nature à la culture : que les lumières soient ! Conclusion : Les deux piliers d’une « agronomie intégrale » : Socialiser l’agronomie, dans ses démarches et dans ses postures ; Construire la triple alliance entre sciences agronomiques, sociales et écologiques ; Pour une « agronomie intégrale ». Groupe ESA 55 rue Rabelais, 49000 Angers. Tél. : 02 41 23 55 55. www.groupe-esa.com/

Les cahiers méthodologiques du CNDP – édition 2007 Trois cahiers qui répondent à autant de difficultés méthodologiques. Le cahier 1 traite de la conception des débats publics : Quelles en sont les règles ? Quelles sont celles dont l’expérience a dégagé l’importance ? Quelles sont les questions qui restent posées pour conforter son utilité ? Le cahier 2 porte sur la mise en œuvre des débats publics, phase par phase, au travers d’un abécédaire, de A comme « acteurs » à L comme « Lisibilité » (tome 1), de M comme « mailing » à V comme « visite sur le terrain » (tome 2). Le cahier 3 est un catalogue de fiches décrivant les instruments du débat public, les moyens d’information et d’expression du public disponibles et utiles. Commission nationale du débat public 6 rue du général Camou, 75007 Paris. Tél. : 01 42 19 20 26. www.debatpublic.fr