N°972 du 22 Editorial SOUZA NOVEMBRE 2016 · Bi-h ebdomadaire Togolais d’Informations et...

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Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°972 du 22 NOVEMBRE 2016 P.3 P.3 P.3 Nouvelle session de formation financée par la BAD à travers le projet PAMOCI Le contrôle financier en pleine mutation pour ses nouvelles missions Appui de la FAO à l’ODEF 50 hectares à reboiser et 17 hectares de forêts naturelles à mettre en défens Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28 Le Port autonome de Lomé va disposer de sites de pesage des conteneurs au départ En conformité avec les règles de sécurité et de sûreté des navires P.4 Peniel M lapa désormais qualifié pour le Togo Football / Equipe nationale P.5 LE MAROC AU ZENITH Avec la réunion à Marrakech de la COP22, le Maroc s’est hissé au plushaut niveau de la réflexionsur l’avenir de l’humanité. Venant après le sommet sur la sécurité maritime et le développement de Lomé, la conférence du Maroc illustrele potentiel de créationet de réflexion que recèlent les Etats qui ont reconstruit leur indépendance dans la se- conde partie du XXe siècle. L’objectif de Marrakech 2016 était de donner corps aux principes affirméslors de la Cop 21 deParis. Cette cible a été largement atteinte. La proclamation adoptée souligne que la conférence de Marrakech marque un point d’inflexion important afin de lutter contre les change- mentsclimatiques. Il s’agit d’affirmer une solidarité forte avec les pays lesplusvulnérables auximpactsdeschangementsclimatiquesnotam- ment dansle domaine de l’agriculture. Il n’est pas indifférent que cette importante initiative ait prospéré au Maroc qui donne le plusimportant dessignauxavecun programmeambitieuxdansle domainedeséner- gies renouvelables. Noor, la centrale solaire, ne vient-elle pas d’être officiellement mise en service au Maroc, dans la province de Ouarza- zate.Et il nes’agit quedudémarrage effectifdela phase 1: unecentrale Editorial Par Koffi SOUZA (suite à la page 2) La LONATO fait encore deux heureux gagnants Les tickets ZEM’ et TCE 2016 P.6 Beno Sanvee Alouwassio honoré à Carthage Arts de la Scène P.2 Komi Tchakpélé, Ministre des Enseignements Primaire et Secondaire * ...la COOPEC-ET pourra connaître un démarrage effectif des activités d’ici le mois de décembre...»

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Bi-hebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses

N°972 du 22NOVEMBRE

2016

P.3

P.3 P.3Nouvelle session de formation financée par la BAD àtravers le projet PAMOCI

Le contrôle financier en pleinemutation pour ses nouvelles missions

Appui de la FAO à l’ODEF50 hectares à reboiseret 17 hectares de forêtsnaturelles à mettre en défens

Prix: Togo, Bénin, Burkina: 250CFA Zone CFA: 300 F Europe et autres pays: 1 euro --- Abonnement: Contacter 22 61 35 29 / 90 05 94 28

Le Por t autonome de Loméva disposer de sites de pesage

des conteneurs au dépar t

En conformité avec les règles desécurité et de sûreté des navires

P.4

Peniel M lapa désormaisqualifié pour le Togo

Football / Equipe nationaleP.5

LE MAROC AU ZENITHAvec la réunion à Marrakech de la COP22, le Maroc s’est hissé au

plus haut niveau de la réflexion sur l’avenir de l’humanité. Venant aprèsle sommet sur la sécurité maritime et le développement de Lomé, laconférence du Maroc illustre le potentiel de création et de réflexion querecèlent les Etats qui ont reconstruit leur indépendance dans la se-conde partie du XXe siècle.

L’objectif de Marrakech 2016 était de donner corps aux principesaffirmés lors de la Cop 21 de Paris. Cette cible a été largement atteinte.La proclamation adoptée souligne que la conférence de Marrakechmarque un point d’inflexion important afin de lutter contre les change-ments climatiques. Il s’agit d’affirmer une solidarité forte avec les paysles plus vulnérables aux impacts des changements climatiques notam-ment dans le domaine de l’agriculture. Il n’est pas indifférent que cetteimportante initiative ait prospéré au Maroc qui donne le plus importantdes signaux avec un programme ambitieux dans le domaine des éner-gies renouvelables. Noor, la centrale solaire, ne vient-elle pas d’êtreofficiellement mise en service au Maroc, dans la province de Ouarza-zate. Et il ne s’agit que du démarrage effectif de la phase 1 : une centrale

Editorial Par KoffiSOUZA

(suite à la page 2)

La LONATO fait encoredeux heureux gagnants

Les tickets ZEM’ et TCE 2016P.6

Beno Sanvee Alouwassiohonoré à Car thage

Arts de la ScèneP.2

Komi Tchakpélé, Ministre des Enseignements Primaire et Secondaire

* ...l a COOPEC-ET pour ra connaît re un démar rage effectif des activi tés d’i ci le m ois de décembre...»

Page 2: N°972 du 22 Editorial SOUZA NOVEMBRE 2016 · Bi-h ebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°972 du 22 NOVEMBRE 2016 P.3 P.3Nouvelle session de formation financée

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L’UNION N°972 du 22 Novembre 2016

CULTURESBeno Sanvee Alouwassio honoré à Carthage

EDITORIAL

Arts de la Scène

Il est sans conteste le plus grandcomédien togolais de théâtre. Unhomme habité par son art, et qui estarrivé à cet art contre vents etmaréés, contre la volonté parternellequi le destinait à d'autres métiers quecelui où l'on fait le "clown".

Comment ! Un comédien dans lafamille ! Un "amuseur public quimanque d'objectif sérieux" ! Quelmalheur ! Quel déshonneur ! Onpeut très bien imaginer ce qui a puse passer dans la tête de ce pèrequi avait tout misé sur ce fils aîné.

Mais, le petit Béno Sanvee, de-venu grand, ne démord pas de sonidée. Il sera comédien malgré ledéplaisir que cela fait à son pèrejusqu'à une certaine année 1977…

Béno Sanvee arpente, depuis desdécennies, le monde pour partageravec le public les légendes de notrecontinent l'Afrique. Ce conteur togo-lais est à la fois comédien, chanteur,musicien, mime, également diseurde poèmes. Il s'empare de ses tex-

tes, légendes, proverbes commequelqu'un faisant un concert de con-tes.

"Tout artiste confondu n'ayantplus les moyens de créer meurtartistiquement et chaque mort ar-tistique est une part importante dumiroir de la société qui se brise",parole de Kokou Béno Sanvee. Etla parole d'un bon conteur vaut sonpesant d'or. Surtout en Afrique oùl'oralité a encore son mot à dire. EtBéno Sanvee a toujours eu son motà dire. Un conteur comédien, uncomédien conteur dont le parcours,qui s'étend sur près de 40 ans,pourrait être le sujet d'un… conte.

Les débutsEn 1975, il est engagé, par le

ministère de la Culture, comme co-médien au sein du Théâtre nationaldu Togo. Une grande satisfactionpour Béno Sanvee, qui s'était, seu-lement, essayé à des groupes ar-tistiques scolaires. Un rêve qui seréalise enfin ! En 1977, il joue le

rôle de Chaka dans la pièce épo-nyme mise en scène par AgbotaZinsou.

Il obtient les deux premiers prixde déclamation poétique au collège(1973 et 1974) et le prix de lameilleure prestation artistique dé-cerné par la télé togolaise (1978),la médaille d'or conte au 2èmesJeux de la Francophonie, le Prixde la Fraternité au Festhef (2001),les premier prix et prix de la miseen scène au Festha (2002).

Dans les années 1980, il fondaavec quelques copains, la compa-gnie de conte mythique Zitic dontles spectacles de contes ont du suc-cès et qui inspira beaucoup de co-

Sharon Jones, une JamesBrown est partie

Nécrologie

Sharon Jones devint la chanteuseattitrée des Dap-Kings, le groupemaison qui tricotait un assemblagede soul et de funk aussi rétrogradeque bien fichu.

Sans qu'il faille négliger une dis-cographie résumée à une demi-dou-zaine d'albums, de Dap Dippin' WithSharon Jones and the Dap-Kings(2002) à It's A Holiday Soul Party(2015), le talent de Sharon Jones semesurait surtout à la foi qu'elle expri-mait sur scène, des plus petits clubsjusqu'au Madison Square Gardenou au Stade de France où elle ouvritpour des concerts de Prince en 2011.

Alors que Gabriel Roth lui écrivaitun répertoire sur mesure, qu'ellesublimait par une férocité décoiffante,elle était devenue l'incarnation con-temporaine des soul singers histori-ques de Stax et Motown. Désormaisadulée internationalement, marrainedu revival soul où s'engouffra AmyWinehouse, elle fut tristement con-trainte à une pause en 2013 aprèsque fut diagnostiqué son cancer dupancréas. Sharon Jones se vit mou-rir une première fois. Revenue auchant par où tout avait commencé,l'église, elle retrouva heureusementla scène dès l'année suivante. Sansque les choses soient tout à fait lesmêmes. Son énergie, disait-elle,l'avait abandonnée.

" Je sais que j'ai besoin de reposet de sommeil. Mais je veux travailleret c'est notre boulot ", disait-t-ellerécemment. Sharon Jones rêvait dechanter encore quelques années, letemps de gagner assez d'argent pourprendre sa retraite, s'acheter un petitbateau et se consacrer à la pêche.

Elle était la reine de l'écurieDaptone, la fer de lance d'une soulmusic traditionnelle revitalisée. Sha-ron Jones, star sur le tard, fut surtoutune formidable combattante qui a luttéde toute ses forces contre le cancerqui vient de l'emporter à 60 ans.

Extraction religieuse via le gospel,la soul music est historiquement fertileen rédemptions, états de grâce etrésurrections. Sharon Jones incar-nait l'une de ces destinées cabos-sées qui, depuis que l'on chante leblues, font l'épaisseur des grandesvoix africaines-américaines. Née àAugusta (Géorgie), comme son idoleJames Brown qu'elle imitait quand elleétait enfant, elle aura attendu la qua-rantaine pour débuter sa carrière dechanteuse. Sa disparition causée parun cancer du pancréas, à l'âge de60 ans, est d'autant plus cruelle.

Longtemps surveillante pénitenti-aire à Rikers Island et convoyeusede fond, Sharon Jones vivait modes-tement. Elle ne faisait pas entendresa voix ailleurs quand dans sa pa-roisse new-yorkaise, des orchestresde mariage et quelques tremplins quine la propulsaient jamais. Comme ellele chantera sur I'm Still Here, sansdoute était-elle " trop petite, tropgrosse, trop noire et trop vieille ".Une session de choriste pour LeeFields - dont le succès tardif est com-parable au sien - a heureusementchangé le cours de l'histoire. GabrielRoth et Philip Lehman, fondateurs deDesco Records, furent bouleversésquand ils entendirent sa voix puis-sante - elle chantait comme si sa vieen dépendait. Alors que le label pre-nait le nom de Daptone Records,

(suite de la page 1)

Bi-hebdomadaire togolaisd’informations et d’analyses

Directeur de la PublicationHugue Eric JOHNSON

Directeur de la RédactionJean AFOLABI

RédactionSylvestre D.

Hervé AGBODANMaurille AFERI

Pater LATEKossiwa TCHAMDJA

Koffi SOUZA Alan LAWSON

Abel DJOBOTony FEDA

Service photographieRoland OGOUNDE

ImpressionGroupe de presse L’Union

Tirage: 2500 exemplaires

Siège: Wuiti - NkafuTél: 22 61 35 29 / 90 05 94 28

e-mail: [email protected]

Casier N° 60 / M.P.

Récépissé N°0145/16/02/01/HAAC

Dessin-CaricatureLAWSON Laté

GraphismeGuillaume BOGLA

AZIMUTS INFOSGalaxy Note 7 : que vont devenir

les millions de smartphonesretirés de la vente ?

Que va faire Samsung des millions de Galaxy Note 7 invendusou récupérés chez les clients ? Greenpeace lance une pétitionpour inciter la société sud-coréenne à recycler le maximum dematériaux, métaux et terres rares, et réduire la pollution induiteet le gâchis. L'ampleur de cette mise au rebut est en effet excep-tionnelle et la question soulève le problème du recyclage destéléphones mobiles actuels, toutes marques confondues.

"Demandez à Samsung d'arrêter la destruction de 4,3 millions detéléphones Galaxy Note 7" : c'est le libellé de la pétition lancée parGreenpeace. La demande est justifiée car cette masse de smartphonesreprésenterait "730 tonnes de haute technologie" selon l'association.Dans cette montagne s'amoncellent des matériaux rares et des mé-taux polluants. Le problème est donc double : celui de la récupérationet celui des rejets dans l'environnement.

Que va en faire l'entreprise sud-coréenne, qui a cessé la fabricationde ce modèle après une série d'explosions et rappelé plus d'un milliond'appareils ? Sollicitée, elle a répondu... que la question est à l'étude."Nous reconnaissons le problème causé par l'arrêt du Galaxy Note 7et nous passons actuellement en revue les options possibles quipeuvent minimiser l'impact environnemental en complète observa-tion des règlementations locales" a-t-elle expliqué dans un communi-qué rapporté par l'agence Reuters, le 3 novembre. En 1995, l'entre-prise avait détruit 150.000 téléphones et fax par le feu, et devant 2.000employés, pour montrer l'exigence de qualité de la marque...

Les composants d'un smartphone sont en effet difficilementrecyclables et l'accident industriel de Samsunga le mérite de poser laquestion qui concerne tous les constructeurs. Un téléphone actuelcontient une collection de matières premières qui peuvent être rares etpolluantes, comme les métaux : cadmium, cobalt, indium, nickel, plomb,zinc... Il embarque aussi des terres rares, c'est-à-dire 17 élémentschimiques qui présentent une série de propriétés intéressantes, no-tamment dans le domaine électromagnétique.

L'extraction des terres rares est trop polluanteElles ne sont pas particulièrement rares à l'échelle de la planète,

d'ailleurs elles sont même plutôt équitablement réparties sur la planète.Cependant, l'extraction de ces terres rares, dans des roches où ellessont peu concentrées, est extrêmement polluante, à l'image du néo-dyme ou d'autres, que l'on récupère en répandant de l'acide sulfurique.Dans les pays riches, ce travail nécessite de grandes précautionspour respecter la santé des ouvriers et ne pas polluer l'environnement.En Chine, ces critères sont pour l'instant peu pris en compte, ce quipermet des prix très bas et ce pays est aujourd'hui, de très loin, lepremier exportateur mondial.

Bien recycler les millions de smartphones, à l'obsolescence plus oumoins programmée (comme l'iPhone 4 dont Apple a prononcé l'arrêtde mort le 31 octobre dernier), serait donc d'un intérêt certain. Samsungn'est pas inactif dans ce domaine (voir son rapport 2015 sur la gestiondes questions environnementales) et affirme par exemple que l'alumi-nium vient à 100 % du recyclage depuis le Galaxy S6. Mais il resteencore beaucoup à faire et il faudra bien en venir à réaliser nos multi-ples appareils, électroniques ou non, en prenant en compte, dès laconception, les opérations de recyclage. C'est le principe de l'écono-mie circulaire, défendue par exemple par l'ex-navigatrice britanniqueEllen MacArthur. L'idée est connue, et bien théorisée, mais reste en-core embryonnaire.

Le 24 novembre prochain, la 18e édition des Journées dethéâtrales de Carthage rendra hommage au Togolais SanveeBeno Alouwassio qui a consacré sa vie au service des va-leurs de l'art oratoire et laissé une empreinte indélébile sur lamarche du théâtre dans son pays. Aux côtés du Togolais, il yaura également la Tunisienne Jalila Baccar, l'IvoirienneWerewere Liking et l'Algérien Mohammed Adar.

médiens et de conteurs togolais. Ilcrée, en 2010, une nouvelle Com-pagnie qu'il baptise Ziticomania pourZinaria Tiata Conte CompagnieAllouwassio, et formé de trois musi-ciens, lui au saxophone, EustacheKamouna à la guitare, et AnaniGbétéglo, un percutionniste. "Le tra-vail de recherche de ce trio est unnouveau souffle qui me permet decontinuer mon rêve où la parole etla musique se côtoient merveilleu-sement", selon Beno Sanvee.

L'un des moments forts de la car-rière de Kokou Béno Sanvee va êtreprovoqué par sa rencontre avecHassane Kassi Kouyaté en 1992,sous la direction de qui il va jouerdans "Les enfants de l'univers"(2006), un spectacle de contes aveclequel ils font sept mois de tournéeen France et en Suisse; puis "Enattendant Godot" de Samuel Bec-kett (2007). Cette création est unmoment magique pour Allouwassiopuisqu'elle lui donne l'occasion derencontrer et de côtoyer SotiguiKouyaté qui y tient, également, unrôle. L'entente est parfaite. Les deuxhommes se considèrent comme pèreet fils.

Béno Sanvee va continuer à tra-vailler avec Hassan Kouyatéd'abord sur "Maître Harold" d'ArtholFugard (2008), "Une Iliade" (2009)et "Kouta" (2013) de Rene Zahnd ;soit une véritable odyssée.

Allouwassio n'a pas fini sa route. Ilcontinue son chemin là où on faitappel à son savoir-faire et là où ilpeut partager avec le public les lé-gendes de son continent. Il est ac-tuellement dans une création avecla compagnie La Fabrik, "Si tu sors,je sors" dans laquelle il tient le rôledu parolier.

Au lieu de cela, elle laisse l'imaged'une battante dont le combat contrela maladie est au centre du docu-mentaire Miss Sharon Jones ! réa-lisé par Barbara Kopple en 2015.Elle s'est éteinte entourée par sesproches, dont les Dap-Kings.

Telerama

d’une capacité de 160 MW. Leprojet, une fois achevé en2020, sera la plus grande cen-trale solaire du monde, d’unecapacité de 580 MW.

Marrakech dépasse l’objec-tif de la COP 22. Le sommetdonne un exemple d’un paysqui, tout en sauvegardant sesracines est lancé dans un gi-gantesque effort de moderni-sation. Et celle-ci ne se limite

pas aux infrastructures. Elle viseà développer une démocratieparticipative ouverte et tolé-rante. Ce qui est une gageuredans une époque trop sou-vent contaminée par le pessi-misme, la violence et les refluxrétrogrades.

Une puissante lumière d’es-poir au moment où le Marocs’apprête à rejoindre l’Unionafricaine.

Par Koffi Souza

LE MAROC AU ZENITH

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3NATIONALES

L’UNION N°972 du 22 Novembre 2016

Late Pater

Projet de Coopérative d’épargne et de crédit pour les enseignants, très avancé

Nouvelle session de formation financée par la BAD à travers le projet PAMOCI

Le contrôle financieren pleine mutation pourses nouvelles missions

auxiliaires dans le corps des fonc-tionnaires de l’enseignement en ap-plication du nouveau statut généralde la fonction publique et du décretd’application ; et  la finalisation  duprojet de statut particulier des per-sonnels de l’enseignement. Mais,peut-être le signe d’un oubli straté-gique, le communiqué final oublieun sujet cher aux enseignants.Pourtant contenu dans les mesu-res indiquées par le document duministère. Selon une confidencecitant ledit document, «outre les pri-mes, le projet de création d’une

Deux jours après la rentrée sco-laire 2016-2017, à l’issue du con-seil des ministres du 19 octobre2016, le gouvernement dit avoirsuivi une communication du mi-nistre des enseignements primaireet secondaire faisant état des me-sures prises pour assurer unerentrée scolaire apaisée sur le frontsocial : versement des primes debibliothèque et de rentrée, qui se-ront mensualisées à partir de juillet2017 ; intégration des enseignants

coopérative d’épargne et de cré-dit pour les enseignants est ac-tuellement avancé et pourra con-naître un démarrage effectif desactivités d’ici le mois de décem-bre prochain».

Du côté des enseignants, on sedemande toujours jusqu’à quandle gouvernement va rester dans le«très bientôt». Surtout que, depuisles assemblées régionales tenuesdu 20 au 28 octobre 2014 et l’as-semblée générale constitutive du30 décembre 2014 à Atakpamé, ila fallu attendre le conseil des mi-

nistres du 4 mai 2016 pour que ledossier soit dépoussiéré et que legouvernement «donne mandataux ministères chargés de l’éco-nomie et des finances, des en-seignements primaire, secon-daire et de la formation profession-nelle d’étudier les indicateurs clésdu succès du projet et de retenirle mécanisme le plus adapté poursa mise en œuvre».

Récemment, l’Exécutif dit re-chercher le mécanisme le plusadapté parmi les indicateurs clésdu succès qui ont été établis. «Leschiffres montrent que l’investis-sement de départ est un potentielimportant qui permettra à la nou-velle COOPEC, dès la fin de latroisième année, d’être rentableen affichant, suivant les projec-tions, des résultats nets d’exploi-tation qui s’améliorent d’année enannée sur les cinq ans (2015-2019)», lit-on lire dans un docu-ment du ministère de tutelle. LaCOOPEC-ET devra enregistrerdes résultats d’exploitation négatifsdurant les deux premières années.«Les activités de préparation etde mise en place de la coopéra-tive démarrent au troisième tri-mestre de 2014, tandis que lesopérations effectives ne commen-cent effectivement qu’en janvier2015. La coopérative va enregis-

trer des pertes au cours des deuxpremières années. A partir de latroisième année, elle aura des ré-sultats bénéficiaires : 194 millions(en 2017), 233 millions (en 2018)et 899 millions (en 2019). Elle auradonc besoin des subventions d’ex-ploitation (activités) de 545 mil-lions pour les deux premières an-nées. Le plan de déboursementde cette subvention est 370 mil-lions en 2015 et 175 millions en2016», a indiqué le rapport final del’étude de faisabilité. Lequel rapportcomprend également un plan d’af-faires pour une période de 5 ans,soit de 2015 à 2019. «Le projet decréation d’une coopérative d’épar-gne et de crédit des enseignantsau Togo est une excellente initia-tive susceptible de transformer lecorps enseignant togolais en uneforce de première importancedans la transformation économi-que et sociale du pays, de géné-

rer un volume d’épargne des en-seignants de 14.5 milliards defrancs Cfa et un encours de cré-dits de l’ordre de 36 milliards defrancs Cfa en 2019, avec un tauxinterne de rentabilité de 24%», aconclu l’étude de faisabilité.

Il faut admettre qu’il va falloiraujourd’hui décaler toutes ces da-tes. A rappeler que les premièresidées de la COOPEC-ET sontconnues en 2013 avec l’avis d’ap-pel à manifestation d’intérêt lancépar le Bureau national du Togo dela Banque africaine de développe-ment en vue de mener une étudede faisabilité pour l’implantation descoopératives d’épargne et de cré-dit des enseignants au Togo. Bienavant, la Banque a facilité la visiteofficielle d’une délégation togolaisede 13 personnes à Kigali auRwanda, du 20 au 27 octobre 2013,pour un échange sur l’enseigne-ment et la microfinance.

Financièrement assurée par laBanque africaine de développe-ment à travers le Projet d’appui à lamobilisation des ressources et aurenforcement des capacités institu-tionnelles (PAMOCI), une sessionde formation se tient depuis hier àKpalimé, et ce jusqu’au 25 novem-bre 2016, sur le concept «Con-trôle financier rénové». Prèsd’une quarantaine de cadres de laDirection du contrôle financier ensont bénéficiaires. En réalité, il s’agitde renforcer davantage le contrô-leur financier afin qu’il remplisse samission au regard des nouvellesexigences. En effet, du 31 octobreau 4 novembre 2016, une forma-tion en «Audit et contrôle de la per-formance» a été délivrée à 35 ca-dres de la Direction du contrôle fi-nancier. Motif pris de ce que la miseen œuvre du nouveau cadre légalet réglementaire de la gestion desfinances publiques issu de la trans-position des directives communau-taires a fait évoluer la mission ducontrôle financier, son organisationet les modalités de son contrôle, etexige un renforcement des capaci-tés. L’objectif était de permettre auxbénéficiaires d’acquérir les conceptset principes de base en matièred’audit de la performance, de con-naître la réalisation d’un contrôle deperformance à travers des étudesde cas bien appropriés, de connaî-tre le processus d’audit de perfor-mance dans les entités publiques,et de se familiariser avec les nou-veaux outils de gestion publique,notamment les projets et rapportsannuels de performance et les ré-férentiels d’audit de la performance.

Cette fois-ci, il est question d’ac-compagner la mutation du contrôlefinancier par rapport à ses nouvel-les missions, à son organisation età ses outils de travail. De façon spé-cifique, permettre aux participants

de décrire l’évolution du contrôle fi-nancier dans l’environnement dubudget programme et de la gestionpar la performance ; connaître lecontrôle de la soutenabilité budgé-taire ; assimiler le contrôle hiérar-chisé de la dépense publique ; con-naître les nouvelles responsabilitésdu contrôleur financier ; connaître lafongibilité asymétrique des créditsbudgétaires ; apprécier l’efficacité dudispositif de contrôle interne et decontrôle de gestion mise en placepar les ordonnateurs ; connaître lecadre relationnel entre les contrô-leurs financiers, les ordonnateurs etles responsables de programmes,etc. «Le contrôle financier, dans sesnouvelles missions, sera amené àexercer non seulement un contrôlea priori mais aussi un contrôle a pos-teriori. Le contrôleur doit s’assurerde la légalité, de la régularité et dela conformité des opérations et desactes à incidence financière ainsique de la soutenabilité budgétaire.Il doit apprécier également l’effica-cité du dispositif de contrôle interneet de contrôle de gestion mise enplace par les ordonnateurs. A ceteffet, je me réjouis de la participa-tion des représentants des autresmaillons de la chaine de la dépenseet des autres corps de contrôle no-tamment l’inspection générale des

finances et l’inspection généraled’Etat», a déclaré à juste titre le Di-recteur du PAMOCI, Mongo Aharh-Kpessou, représentant le ministre del’Economie et des finances.

En rappel, le Togo s’est doté en2010 d’une stratégie de réforme dela gestion des finances publiques surun horizon de 10 ans dans l’optiquede moderniser la gestion publiqueet de la hisser au niveau des meilleu-res pratiques et des standards in-ternationaux en matière de financespubliques. A la mi-2014, la loi por-tant code de transparence dans lagestion des finances publiques et laloi organique relative aux lois de fi-nances sont votées. Ce qui marque,en théorie, un tournant décisif versles réformes de deuxième généra-tion. En 2015, le double acte a con-sisté à doter le pays d’une feuille deroute pour la mise en œuvre dunouveau cadre légal et réglemen-taire de la gestion des finances pu-bliques issu de la transposition desdirectives portant cadre harmonisédes finances publiques au sein del’UEMOA, et à adopter les décretsportant règlement général de lacomptabilité publique, nomenclaturebudgétaire de l’Etat, plan comptablede l’Etat et tableau des opérationsfinancières de l’Etat.

Un soulagement pourles enseignants

Late Pater

Mongo Aharh-Kpessou, Directeur du PAMOCI

Komi Tchakpélé, Ministre des enseignements primaire et secondaire

Appui de la FAO à l’ODEF

50 hectares à reboiseret 17 hectares de forêts

naturelles à mettre en défensau Togo. Selon le chargé de pro-gramme à la FAO, DjiwaOyétoundé, cet accord vise à re-boiser les essences en voie dedisparition  pour sortir du cercle duteck et de l’eucalyptus dont l’ODEFest spécialiste. Il va aussi servir àmettre en défens des forêts natu-relles. Il s’agit ici de protéger ces

Dans le cadre du projet TCP/TOG/3502, «appui à la formulationet à la mise en œuvre du Pro-gramme national du reboisementau Togo (PNR)», l’Organisationdes Nations Unies pour l’Alimen-tation et l’Agriculture (FAO) ac-compagne le Togo à mener desactions de reboisement. Ceci a étématérialisé, ce 18 novembre 2016à Lomé, par la signature de con-vention entre le ministère de l’En-vironnement et des ressourcesforestières et la FAO, au bénéficede l’Office de développement etd’exploitation des forêts (ODEF).Ce protocole d’accord officiel per-mettra de financer des activitésde reboisement de 50 hectares etla mise en défens de 17 hectaresde forêts naturelles étatiques, d’uncoût total de 32.500.000 francs Cfa.

Le projet TCP/TOG/3502 vise àatteindre l’objectif stratégique 2 dela FAO qui est de «rendre l’agri-culture, la foresterie et la pêche plusdurable», a souligné IssacMontéiro, représentant de la FAO

mettre de se tourner vers des es-sences naturelles et d’avoir plusd’activités au niveau de la recher-che forestière.

Sur les 17 hectares de mise endéfens, il y  a 5  hectares dans  laforêt classée d’Atakpamé et 12dans celle de Foukpa à Sotouboua.Quant aux 50 hectares de parcel-

parcelles, les laisser se régénéreret d’éviter toutes actions anthropi-ques. Le Directeur général del’ODEF, Gbadoé Edjidomélé, s’estréjoui de l’opportunité que la FAOoffre à sa structure pour lui per-

les reboisées avec des essencesmenacées ou en voie de dispari-tion, trois régions sont concernées :la Maritime, les Plateaux et la Cen-trale.

Photo de la signature de la convention d’appui

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ECO-NATIONALE4

L’UNION N°972 du 22 Novembre 2016

Jean Afolabi

En conformité avec les règles de sécurité et de sûreté des navires

Le Port autonome de Lomé adécidé d’octroyer deux licencespour la concession à une ou deuxstructures privées, pour le préfinan-cement, la fourniture, l’installation,la mise en service du matériel depesage et du contrôle, de la déter-mination et communication de laMasse Brute Vérifiée de tous lesconteneurs au départ du Port Auto-nome de Lomé par voie maritimeconformément à la réglementationSOLAS sur la pesée des conte-neurs. Deux (2) sites de pesageseront dédiés à cet effet. Chaquesite fera l’objet d’une licence. Toutsoumissionnaire peut gagner une(1) ou les deux (2) licence (s) à lafois. Un avis d’appel public à can-didature, à boucler le jeudi 22 dé-cembre prochain, explique que ladécision est motivée par la volontédu Port de Lomé de se conformeraux exigences du cadre juridiqueinternational relatif à la sécurité et lasûreté des navires, notamment la

convention internationale deBruxelles du 25 août 1924 pourl’unification de certaines règles enmatière de connaissement modi-fiée par les protocoles du 23 fé-vrier 1968 et du 21 décembre 1979en son article 3.5, et la conventioninternationale sur la sauvegarde dela vie humaine en mer (Conven-tion SOLAS).

En effet, souligne l’avis, la Con-vention SOLAS révisée impose auchargeur une obligation de pesagedes conteneurs avant embarque-ment. L’établissement du poids duconteneur devra être effectuécomme suit : La pesée réelle duconteneur au moyen d’une bas-cule ou de tout autre moyen depesée certifié et à jour de ses véri-fications légales de métrologie. Ils’agit de la méthode n°1 de la con-vention utilisée pour établir laMasse Brute Vérifiée : à l’aided’équipement calibré et certifié, leconcessionnaire pèse les conte-neurs après empotage et mise enplace des scellées.

Panier de la ménagère en octobre à Lomé

Maïs séché cru et Mangue grefféetirent les prix vers le bas, après3 mois de baisse consécutifs

consommation «Biens et servicesdivers», sa baisse est due à celledu poste «Appareils et articles poursoins corporels» (-11,0%). S’agis-sant de la fonction de consomma-tion «Transports», la diminution desprix des produits est liée au poste«Carburants et lubrifiants» (-0,3%).Concernant la fonction de consom-mation «Boissons alcoolisées, ta-bac et stupéfiants», la baisse ob-servée est attribuable auxpostes «Bière» (-1,2%) et «Tabacet stupéfiants» (-1,4%).

Parmi les produits qui ont enre-gistré une baisse, les sources sta-tistiques citent : «Maïs séché engrains crus vendu au grand bol»(-25,5% ) ;  «Sardinelles  fumées(Adiadoè)» (-22,4%) ; «Pimentrouge frais» (-18,2%) ; «Doèvi

produits alimentaires non déclarésailleurs» (-5,3%) ; «Tubercules etplantains» (-3,6%) ; «Bœuf» (-1,9%) ; «Autres produits à base detubercules et de plantain» (-1,6%) ;«Autres produits frais de mer oude fleuve» (-6,6%) ; «Farines, se-moules et gruaux» (-4,1%) ;«Boissons non alcoolisées artisa-nales» (-5,9%) et «Fruits secs etnoix» (-10,9%). Parallèlement, lespostes «Légumes frais en fruits ouracine» (+34,1%) ; «Légumesfrais en feuilles» (+14,3%) ; «Su-cre» (+14,9%) ; «Poissons frais»(+4,8%) ; «Légumes secs et oléa-gineux» (+3,3%) ; «Autres matiè-res grasses» (+12,4%) et «Hui-les» (+0,4%) ont enregistré unehausse.

Pour ce qui est de la fonction de

(Anchois) fumé» (-6,9%) ; «Bana-nes douces» (-16,7%) ; «Manvi(Hareng) fumé»  (-17,4%) ;«Igname» (-3,5%) ; «Cure dents»(-25,4%) ;  «Mangue greffée»  (-71,3%) ; «Chips» (-36,5%) ; «Ara-chide décortiquée crue» (-12,7%) ;«Banane plantain mûre» (-15,6%) ;  «Saloumon  fumé»  (-3,4%) ; «Huile végétale (Nioto)» (-1,1%) ; «Viande de bœuf avec osau kg» (-1,5%) ; «Viande de bœufsans os au kg» (-2,6%) ; «Cra-bes frais (Aglinvi moumou)» (-5,6%) ; «Salade verte locale (Lai-tue)» (-8,9%) ; «Aubergine locale»(-10,4%) ;  «Doèvi (Anchois)  frit»(-15,5%) ;  «Oranges locales»  (-5,1%) ; «Jus de citron» (-9,5%) ;«Piment rouge sec» (-19,1%) ;«Noix de Coco sec» (-12,9%) ;«Crevettes fraîches (Boloumoumou)» (-10,2%) ; «Maïs enpâte (Mawoè)» (-3,6%) ; «Akpan»(-10,1%) ; «Manioc frais (Agbéli)»(-4,0%) ; «Essence super de rue»(-1,8%) ; «Bière locale ordinaire»(-1,6%) ; «Jupe corsage (ensem-ble)» (-1,9%) ; «Poulet congeléimporté» (-1,0%) ; «Piment rougesec en poudre» (-11,2%) ; «Ablo»(-4,4%) ;  «Gingembre  frais»  (-5,8%) ;  «Essence mélange  derue» (-1,6%) ; «Cacao avec du laiten poudre (MILO)» (-2,0%) ; «Sé-same» (-2,4%) ; «Ailes de poulet

Le Port autonome de Lomé va disposer desites de pesage des conteneurs au départ

En octobre 2016, le niveau gé-néral des prix à la consommationa poursuivi sa baisse amorcée enjuillet 2016 après une période dehausse entre avril et juin 2016. Labaisse est de 0,5% contre une di-minution de 0,4% le mois précé-dent. Cette baisse, d’après l’Institutnational de a Statistique et des étu-des économiques et démographi-ques (Insteed), est essentiellementl’effet de la régression des prix desproduits de la fonction de consom-mation «Produits alimentaires etboissons non alcoolisées» (-2,2%)et, dans une moindre mesure,celle des fonctions de consomma-tion «Biens et services divers» (-0,6% ) ;  «Transports»  (-0,1% ) et «Boissons  alcoolisées,tabac et stupéfiants» (-0,3%). Ce-pendant, souligne l’Insteed, lesfonctions de consommation «Lo-gement, eau, gaz, électricité etautres combustibles» (+1,0%) ;«Communication» (+0,2%) et«Santé» (+0,2) ont enregistré unehausse.

La baisse des prix des produitsde la fonction de consommation«Produits alimentaires et boissonsnon alcoolisées» s’explique par ladiminution des prix des produitsdes postes «Céréales non trans-formées» (-11,1%) ; «Poissons etautres produits séchés ou fumés»(-5,9%) ; «Autres  fruits  frais»  (-20,0%) ; «Sel, épices, sauces et

Aussi, des offres sont-elles sol-licitées pour la concession visée,avec pré qualification. Le délai dela concession est fixé à dix 10ans. Le financement de la cons-truction des stations de pesage,l’équipement de ces stations ensystèmes certifiés de contrôle dupoids et de toutes autres chargesnécessaires au fonctionnement età l’exploitation des stations de pe-sage est assuré sur fonds propresdu concessionnaire. La passationdu Marché sera conduite par Ap-pel d’offres avec pré-qualificationtel que défini dans le Code desMarchés publics, et ouvert à tousles candidats éligibles et pré-quali-fiés. Les exigences en matière dequalifications sont : les conditionslégales de l’entreprise, la situationfinancière de l’entreprise et l’expé-rience de l’entreprise.

En 2015, le trafic au Port deLomé est monté à 905 700 conte-neurs EVP, conte 380 798 conte-neurs EVP l’année précédente ; cequi représentait 11 066 837 tonnes

contre 4 657 436 tonnes en 2014soit pratiquement le triple du trafic.Ce trafic a été assuré par 1 399navires, contre 1 119 navires l’an-née précédente. Port de com-merce par excellence, le Port deLomé accueille tous les types denavires de divers continents et opé-rés par les plus grandes compa-gnies maritimes : notamment lesporte-conteneurs, les pétroliers, lesminéraliers, les rouliers, les car-gos, les céréaliers, les frigos, lesbitumiers, les citernes, les bargeset d’autres types de navires.

Grâce au statut de port franc dontjouit le Port de Lomé, la manuten-tion et le transfert des marchandi-ses dans l’enceinte portuaire s’ef-fectuent sans contraintes douaniè-res, permettant ainsi un gain detemps dans les opérations de trai-tement des navires et des mar-chandises. Le Port de Lomé abriteune vaste zone franche à vocationindustrielle où sont implantéesd’unités de production industrielles.

A la fois carrefour international

d’échanges, le Port de Lomé, avecun domaine 900 ha est aussi unpôle d’attraction pour le commerceet l’industrie grâce à une vaste zonefranche industrielle où sont implan-tées plusieurs dizaines d’entrepri-ses. Ces entreprises bénéficientdes infrastructures portuaires dequalité, d’une réglementation sou-ple et des avantages fiscaux, doua-niers et financiers.

L’un des atouts du Port auto-nome de Lomé repose sur la rapi-dité des formalités administrativesqui est le résultat des efforts de sim-

plification des circuits d’enlèvementdes marchandises. En vue de seconformer aux normes de sécu-rité recommandées par le CodeInternational pour la Sûreté desNavires et des Installations Portuai-res (Code ISPS), le Port auto-nome de Lomé a mis en place denouvelles mesures de sécurité,notamment l’installation d’un sys-tème de télésurveillance des ins-tallations portuaires, garantissantainsi une sécurité optimale sur tousles biens.

D'ordinaire, admet-on, les entre-prises reflètent l'image de leur créa-teur et vivent les mêmes crises queles personnes physiques qui ensont les initiateurs. Ainsi au coursde leur existence, les entreprisessont confrontées à des difficultés quipeuvent être résolues ou bienentrainer leur disparition lorsque lacrise devient irrémédiable. Voici ré-sumé en quelques mots le méca-nisme des procédures collectives.C'est ce qui justifie la tenue d'un sé-minaire de formation en droitOHADA, du 22 au 24 novembre2016 à Ouagadougou (BurkinaFaso), sur les procédures collec-tifs. Thème : "La Sauvegarde desEntreprises en difficulté dans l'es-pace OHADA… De la prévention àla liquidation. Quelques aspects pra-tiques de l'AUPC révisé del'OHADA du 10 septembre 2015".

Les procédures collectives (rè-glement préventif, redressement ouliquidation judiciaire) produisent deseffets importants sur le débiteur oul'entreprise et sur les créanciers.Elles débouchent inéluctablementsur l'une des solutions prévues parla loi et conduisent à l'application, lecas échéant, de sanctions diverses.L'expérience a montré cependantque les procédures collectives at-teignent rarement leurs objectifs.Non seulement, l'entreprise n'estpas redressée, mais en plus lescréanciers ne sont pas payés oune sont qu'insuffisamment payés.Dans beaucoup de cas, c'est à unedésagrégation de l'entreprise et à

De la prévention à la l iquidation, avec desexemples pratiques

La sauvegarde des entreprises endifficultés au centre d'un atelierde l'OHADA

une inapplication des sanctions quel'on assiste dans la mise en œuvredes procédures collectives. Pire,nombreux sont les créanciers im-payés qui en subissent : Trésorpublic, Caisse Nationale de Pré-voyance ou de sécurité sociale,banquiers, propriétaires des locauxloués par l'entreprise, fournisseurs,sous-traitants et salariés, etc. Cescréanciers ont longtemps souffert dela mise en œuvre des procédurescollectives.

Cette formation vise à donner auxparticipants les clés pour mieuxmaîtriser les nouvelles règles et lesbonnes pratiques issues de la ré-forme du 10 septembre 2015 dansla perspective de cerner les droitsdu créancier face à un débiteur endifficulté économique. Plus spécifi-quement, la formation vise à don-ner aux participants les moyens de: intégrer dans leurs relations d'af-faires les innovations introduites parla réforme de l'AUPC et relativesaux droits des créanciers ; faire lepoint sur les droits particuliers descréanciers dans le cadre d'une pro-cédure préventive ou collective ;connaître les différentes procédureset comprendre le rôle des organesde la procédure ; maîtriser de ma-nière concrète le déroulement de laprocédure de conciliation et le rè-glement préventif ainsi que les inno-vations relatives au redressementjudiciaire et à la liquidation des biens; identifier les pièges auxquels estconfronté tout créancier dont l'entre-prise cliente est en difficulté…

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5SPORTS

L’UNION N°972 du 22 Novembre 2016

Peniel Mlapa désormais qualifiépour le Togo

FOOTBALL/EQUIPE NATIONALE

Courtisé par le Togo depuis 2009, le germano-togolais, Mlapa Peniel vient d'obtenir le quitus de la FIFA pour jouer pourl'équipe représentative du Togo. L'ancien membre des sélections de jeunes en Allemagne va pouvoir désormais postuler à uneplace pour la CAN 2017.

Hervé A.

Coupable entre autres d'une grossière erreur lors du match éliminatoire duMondial 2018 Afrique du Sud-Sénégal (2-1) en accordant un penalty imagi-naire aux Bafana Bafana, l'arbitre Joseph Lamptey a été suspendu pour 3 moispar la CAF et manquera donc la CAN 2017.

Au cœur de la polémique depuis le penalty totalement inexistant accordé àl'Afrique du Sud face au Sénégal (2-1) le 12 novembre en match éliminatoiredu Mondial 2018, l'arbitre Joseph Lamptey a été suspendu par la CAF, commel'annonce la Fédération sénégalaise (FSF), qui avait adressé un courrier deprotestation à l'instance dirigeante du football africain.

"La CAF informe que sa Commission d'Arbitrage a pris la décision desuspendre l'arbitre LAMPTEY pour 3 mois, ce dernier étant donc ainsi exclude la prochaine CAN au Gabon, en raison de sa faible performance", indiquela FSF dans un communiqué. "En outre, elle confirme qu'elle continuera d'agiret de sanctionner les arbitres défaillants tout en poursuivant son travail con-cernant leur formation." Une manière de reconnaître que le Ghanéen, quiavait arbitré un match de la précédente CAN, a bien rendu une copie médio-cre.

Arbitrage :Lamptey privé de CAN !

L'attaquant de Bochum(deuxième division allemande)était dans l'attente de sa qualificationdepuis quelques semaines. Enoctobre dernier, il avait effectué lestage avec les Eperviers sanspouvoir jouer. Et en novembre,malgré sa convocation, il n'a puse rendre à Tunis puis àMarrakech, faute de saqualification.

"Les objectifs poursuivis par lejoueur à travers sa demande dechangement de nationalitésportive sont en adéquation avecles dispositions de la FIFA en lamatière, en particulier du fait quele joueur n'a jamais évolué enéquipe A en match officiel pourl'Allemagne", a expliqué GeoffThompson, le juge unique de laCommission du Statut du Joueurde la FIFA qui a planché sur lademande de la FTF.

Ancien membre des sélectionsde jeunes en Allemagne, Mlapa aopté pour le Togo en septembre

La fin de l'année approche et,avec elle, les distinctions en tousgenres. Comme tous les ans,l'UEFA vient ainsi de dévoiler surson site officiel les candidats pourl'équipe type 2016 (les vainqueursde l'édition 2015 ici). Spécificité pourl'instance européenne, elle fait ap-pel aux internautes pour la constitu-tion de son onze. Ces derniers pour-ront donc choisir leurs favoris dansune longue liste de candidats.

Une liste de 40 noms qui vienttout juste d'être dévoilée. Logique-ment, elle fait la part belle à ceux quiont brillé sur la scène européennela saison dernière, avec de nom-breux représentants du Real Ma-drid et de l'Atlético Madrid, les fina-listes de la Ligue des Champions,ainsi que du Portugal, de la France,du Pays de Galles et de la Polo-gne, auteurs d'un bon Euro.

Concernant les Tricolores, ils sontplusieurs à être présents, à savoirLaurent Koscielny, Dimitri Payet,Paul Pogba, N'Golo Kanté et An-toine Griezmann, tandis que la Li-gue 1 ne place qu'un candidat, auPSG (Grzegorz Krychowiak). Denombreux fans de football ont déjàvoté, vous pouvez vous aussi don-ner votre avis sur le site officiel del'UEFA ! Verdict début janvier.

Gardiens : Rui Patricio (SportingCP), Keylor Navas (Real Madrid),

Aubameyang et Mahrez, les seuls africainsparmi les 40 joueurs nommés

Plus d'équipesafricaines dès 2019 ?

Le président de la FIFA, Gianni Infantino, s'est déclaré favorable à uneextension du nombre de participants aux prochaines éditions du Mondial desclubs. Le dirigeant rêve d'une compétition à 32 équipes se déroulant en juin àpartir de 2019.

Comme pour la Coupe du monde, qu'il tente de faire élargir à 48 nations, leprésident de la FIFA, Gianni Infantino, milite pour un Mondial des clubs porté à32 équipes et qui se déroulerait non plus en décembre, à l'ombre des cham-pionnats nationaux, mais du 10 au 30 juin. L'Italo-Suisse estime que cetteréforme pourrait prendre place à partir de 2019.

"Le football aujourd'hui, ce n'est pas que l'Europe et l'Amérique du Sud. Lemonde a changé. Nous devons donc trouver un Mondial qui soit plus intéres-sant pour les clubs, mais aussi pour les supporters partout dans le monde", aplaidé le dirigeant devant la presse italienne et espagnole.

Actuellement, seul le champion de chacune des 6 confédérations et le cham-pion du pays-hôte sont qualifiés. Avec la nouvelle réforme, la CAF devraitpouvoir espérer environ 5 représentants. Mais le décalage de la compétitionen juin risque de poser problème les années de Coupe du monde, Euro, CopaAmercia et Coupe des condéférations, etc. Autrement dit, très souvent... Cetteannée, Mamelodi Sundowns représente l'Afrique au Japon du 8 au 18 décem-bre prochains.

La Malaisie abandonne sonGrand Prix après 2018

La Malaisie n'accueillera plus de Grand Prix de Formule 1 après la saison2018. Le circuit de Kuala Lumpur figurait au calendrier depuis 1999. Le GrandPrix subit de lourdes pertes depuis plusieurs saisons, justifiant son arrêt.

La Malaisie n'accueillera plus de Grand Prix de Formule 1 après 2018, aannoncé lundi le ministre du Tourisme et de la Culture, Nazri Aziz, à cause derecettes en chute libre.

"Nous dépensons 300 millions de ringgit (67 millions de dollars, 63,2 millionsd'euros) par an (pour accueillir le Grand Prix de Malaisie), mais nous n'avonspas 300 millions de recettes", a déclaré Nazri Aziz à l'agence malaisienne depresse, Bernama. Le ministre a souligné la baisse d'intérêt du public, malgré lesefforts financiers consentis pour créer un événement à la hauteur de leurattente.

Fin octobre dernier, le directeur du circuit de Sepang, dans la banlieue sudde Kuala Lumpur, où est organisé le Grand Prix depuis 1999, avait indiqué que45.000 spectateurs seulement, sur les 120.000 que peut accueillir cet évène-ment, avaient assisté en septembre au dernier Grand Prix de Malaisie.

L'UEFA vient d'annoncer les noms des candidats au onze type de l'année 2016. Tandis que le Real Madrid est plébiscité, le continentafricain se consolera avec le Gabonais Pierre Emerick Aubameyang de Dortmund et l'Algérien Ryad Mahrez de Leicester.

dernier. Il va pouvoir postuler àune place pour la CAN 2017

Né au Togo, Peniel Mlapa aacquis la nationalité allemandedurant son enfance. Le 7 octobre2009, il a fait ses débuts avec lesmoins de 19 ans allemandscontre le Luxembourg.

Mlapa a commencé sacarrière au FC Unterföhring. En1999, il a été recruté par le TSV1860 Munich à l'âge de huit ans.Il a joué dans toutes les catégoriesd'équipes de jeunes avec ce clubjusqu'à celle des moins de 19ans, ainsi qu'avec l'équiperéserve en Regionalliga Süd.

Le 17 mai 2009, Peniel Mlapaa fait ses débuts dans le footballprofessionnel. Il est rentré dansle temps additionnel lors du matchface à l'Alemania Aix-la-Chapelleen 2. Bundesliga.

Le 2 juin 2009, il a été intégré àl'effectif de l'équipe professionnelledes Lions de Munich où marqueson premier but professionnel le4 octobre 2009 contre le FC SanktPauli, durant la 8e journée de

Jan Oblak (Atlético Madrid),Gianluigi Buffon (Juventus Turin) ;

Défenseurs : Gerard Piqué (FCBarcelone), Joshua Kimmich(Bayern Munich), TobyAlderweireld (Tottenham), SergioRamos (Real Madrid), RaphaëlGuerreiro (Borussia Dortmund),Leonardo Bonucci (Juventus Tu-rin), Laurent Koscielny (Arsenal),Diego Godin (Atlético Madrid),Pepe (Real Madrid), Juanfran(Atlético Madrid), Dani Carvajal(Real Madrid), Jérôme Boateng

(Bayern Munich) ;Milieux : Dimitri Payet (West

Ham), Paul Pogba (ManchesterUnited), Yannick Carrasco(Atlético Madrid), Riyad Mahrez(Leicester City), Kevin De Bruyne(Manchester City), Joe Allen(Stoke City), Aaron Ramsey (Ar-senal), Luka Modric (Real Ma-drid), Toni Kroos (Real Madrid),N'Golo Kanté (Chelsea), AndrésIniesta (FC Barcelone), GrzegorzKrychowiak (Paris SG) ;

Attaquants : Lionel Messi (FC

Guardiola prêt à prendre une décision avec Yaya Touré

saison sous le maillot des Citizens(après un match de barrage de LdCen août dernier face au Steuea Bu-

Face au retour gagnant deYaya Touré sur les terrains, PepGuardiola a fait son mea culpa.Mieux, l'entraîneur espagnolpourrait prendre une décisionforte concernant la suite de lasaison de l'Ivoirien.

Titularisé pour la première fois dela saison contre Crystal Palace,l'Ivoirien est sorti du placard aprèsde nombreux mois passés auxoubliettes, la faute à une virulentepasse d'armes entre son agent etson entraîneur.

Une deuxième apparition de la

UEFA/EQUIPE TYPE DE L'ANNEE 2016

championnat. Lors de la journéesuivante, il obtient sa premièretitularisation contre le MSVDuisbourg et marque à nouveau.

Le 25 mai 2010, Peniel Mlapasigne un contrat de trois ans avecle TSG 1899 Hoffenheim, pour unmontant de transfert de plus d'un

million d'euros. Il a inscrit un butpour son premier match avec sonnouveau club face au FC HansaRostock en Coupe d'Allemagne le14 août 2010. Une semaine plustard, il marque à nouveau pour sonpremier match de Bundesliga,face au Werder Brême.

Barcelone), Luis Suarez (FC Bar-celone), Cristiano Ronaldo (RealMadrid), Robert Lewandowski(Bayern Munich), ZlatanIbrahimovic (Manchester United),Gonzalo Higuain (Juventus Turin),Antoine Griezmann (Atlético Ma-drid), Pierre-EmerickAubameyang (Borussia Dort-mund), Neymar (FC Barcelone),Gareth Bale (Real Madrid), SergioAgüero (Manchester City), AlexisSanchez (Arsenal).

carest, ndlr) dont a parfaitement sutirer profit le milieu de terrain. Auteurd'un doublé, Touré a tout simplement

permis aux siens de s'imposer (2-1)et de rester au contact du leader Chel-sea. Une performance de choix quia été saluée par Guardiola. " Il vanous aider dans la rotation, nous enavons besoin. Je suis si heureux pourlui, c'est vraiment quelqu'un de bien.(...) Nous avons désormais un joueurde plus pour atteindre nos objectifs. "

Heureux d'avoir une nouvellearme à sa disposition, Guardiola fera-t-il plus régulièrement confiance àl'Ivoirien ? Les prochains matchesnous le diront. Mais toujours est-il quele technicien mancunien a laissé en-

MANCHESTER CITY

tendre qu'il pourrait réserver unebonne surprise à son joueur. Aprèsavoir concédé qu'il avait commis uneerreur en laissant Touré de côté de-puis le début de la saison, Guardiolaa laissé entendre qu'il pourrait finale-ment inscrire l'ancien Blaugrana surla liste des joueurs qualifiés pour laLigue des Champions !

Une décision qui ne manqueraitpas de redonner le sourire au prin-cipal intéressé et qui scellerait l'ave-nir de l'Ivoirien. Au moins jusqu'à lafin de son contrat qui s'achève au 30juin prochain.

Page 6: N°972 du 22 Editorial SOUZA NOVEMBRE 2016 · Bi-h ebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°972 du 22 NOVEMBRE 2016 P.3 P.3Nouvelle session de formation financée

6 ACTU-PLUS

L’UNION N°972 du 22 Novembre 2016

des bailleurs de fonds pour le fi-nancement de la Stratégie régio-nale d'inclusion financière de laBceao, adopté le 24 juin 2016 àLomé (Togo) par le Conseil desministres de l'UMOA. Pour sapart, la Banque centrale "a retenude participer au financement decette stratégie à hauteur de 2 mil-liards 200 millions F CFA. Cela vas'ajouter aux engagements sous-crits par les partenaires, à hauteurde 8, 8 milliards de F CFA à lasuite de cette table ronde", a ren-seigné Ousmane SambaMamadou.

En rappel, le but de la stratégierégionale d'inclusion financière del'UEMOA est d'assurer sur un

20 milliards de francs Cfa (en-viron 30 millions d'euros), c'est lefinancement recherché par laBanque centrale des Etats del'Afrique de l'ouest (Bceao)auprès de ses bailleurs pour fi-nancer la stratégie régionale d'in-clusion financière de l'espaceUEMOA. D'après nos confrèresde FinancialAfrk, la révélation aété faite par le directeur généralde la Stabilité et de l'inclusion fi-nancière de la Banque centrale,Ousmane Samba Mamadou, aucours d'un point de presse, àDakar le jeudi 17 novembre 2016.C'était en marge de la table ronde

Suite à la table ronde des bailleurs de fonds

La BCEAO à la recherche de20 milliards Cfa en faveur de

l'inclusion financière

tre portefeuille dans le secteur agri-cole grâce à une exposition accrueaux secteurs des noix de cajou,des fruits et des céréales, qui onttous un fort impact en termes dedéveloppement».

Fondée en 1975 à l'initiative duConseil œcuménique des églises,Oikocredit, présente dans 71 pays,accorde des prêts et investit dansdes organisations de microfinance,coopératives et PME avec l'objec-tif de générer un impact social po-sitif. Son actif s’élevé à plus de unmilliard d’euros (655 milliards defrancs Cfa). L’Afrique bénéficie de19% de ses financements, la plusgrosse partie étant l’Amérique La-tine (48%), puis l’Asie (23%).

Pour les noix de cajou, le manioc et les fruits tropicaux

Garantie de prêts de 12 milliards Cfapour les PME agricoles tournées versl’export en Afrique de l’Ouest

porte le portail Commodafrica. «Le portefeuille de garantie de cré-

dit que nous lançons aujourd’hui estconçu pour répondre directement àcette question en soutenant les ef-forts d’international visant à accroitreles prêts aux PME dans les chainesde valeur axée sur les exportations»,a déclaré le chargé d’affaires de l’am-bassade des Etats-Unis d’Amériqueen Côte d'Ivoire, Andrew Haviland,le 16 novembre à Abidjan, lors de laprésentation de cet accord, indiquel’APA. De son côté, le Ddrecteur ré-gional d'Oikocredit pour l'Afrique del'Ouest, Yves Komaclo a déclaré :«Cette facilité de garantie dédié auxPME du secteur agricole nous per-mettra d’élargir en toute sécurité no-

L'Agence américaine pour ledéveloppement international(USAID) a engagé un partenariat de trois ans avec la Société finan-cière coopérative Oikocredit pourfournir une facilité de garantie allantjusqu’à 12 milliards de francs Cfasur les prêts qu’accorderaOikocredit aux PME, coopérativeset associations tournées vers l’ex-portation et impliquées dans leschaînes de valeur agricoles. Sontparticulièrement visées les unitésde transformation, que cela soitpour les noix de cajou, le beurrede karité, le manioc, les fruits tropi-caux ou les vêtements, mais aussile bétail et les céréales commer-cialisées au niveau régional, rap-

(suite de la page 4) Jean Afolabi

Panier de la ménagère en octobre à Lomé

Maïs séché cru et Mangue grefféetirent les prix vers le bas, après3 mois de baisse consécutifs

ticles de ménage et entretien cou-rant du foyer» (+0,4%) ont enre-gistré une hausse.

S’agissant des nomenclatureset suivant l’état, cette progressionest expliquée par le recul des prixdes produits frais (-18,9%). Pource qui est des secteurs de pro-duction, cette variation trimestrielleest influencée principalement parla régression des prix des produitsdu secteur primaire (-21,5%) etceux du secteur secondaire (-2,0%). Les prix des produits dusecteur tertiaire (+0,1%) ont faible-ment augmenté. Suivant ladurabilité, cette baisse est l’actionde la régression des prix des pro-duits non durables (-7,4%). Lesprix des services ont connu unaccroissement de 0,1%. Concer-nant la provenance, la diminutionde l’indice est marquée par labaisse conjuguée des prix desproduits locaux (-6,1%) et des prixdes produits importés (-0,2%).

Par rapport à octobre 2015 (glis-sement annuel), le niveau généraldes prix a connu un recul de 1,1%dû essentiellement à la baisse desprix des produits des fonctions«Transports» (-7,5%)» ; «Pro-duits alimentaires et boissons nonalcoolisées» (-2,7%) ; «Commu-nication» (-3,3%) et «Logement,eau, gaz, électricité et autres com-bustibles» (-0,1%). Cependant, lesprix des produits des fonctions deconsommation «Restaurants etHôtels» (+2,7%) ; «Articles d’ha-billement et chaussures» (+3,3%),«Santé» (+1,6%) ; «Biens et ser-vices divers» (+0,6%) et «Meu-bles, articles de ménage et entre-tien courant du foyer» (+0,6%) ontconnu une hausse.

En ce qui concerne les nomen-clatures secondaires, cette baisseest à mettre à l’actif des prix desproduits frais (-5,8%) et des pro-duits de l’énergie (-10,3%). Au re-gard de la provenance, ce niveaus’explique par la baisse conjuguéedes prix des produits importés (-1,9%) et des prix des produits lo-caux (-0,7%). Quant à la durabilité,les prix des produits non durables(-2,1%) et ceux des services (-0,8%) ont influencé la baisse duniveau général des prix. Pour cequi est des secteurs de produc-tion, la baisse du niveau généraldes prix est essentiellement dueaux prix des produits du secteurprimaire (-6,3%) et dans une moin-dre mesure aux prix du secteurtertiaire (-0,8%).

Le taux d’inflation calculé sur labase des indices moyens desdouze derniers mois, s’est établi à1,2% en octobre 2016 contre 1,4%en septembre 2016. En juillet 2016,ce taux d’inflation était de 1,0%dans la zone UEMOA.

(Akanhoun)» (+10,4%) ; «AppelOperateur 2» (+3,0%) ; «Brace-let en argent (Gourmette)»(+3,8%) ; «Sel  de cuis ine  groscristaux» (+1,4%) ; «Déodorant»(+2,4%) ; «Croissant  sansbeurre» (+6,4%) ; «Serpillère»(+4,3% ) ;  «P intade locale  vi-vante» (+4,3%) ; «Ail frais»(+5,3%) ; «Poulet vivant de chair»(+1,8% ) ; «Kéké»  (+5,1% ) ;«Manioc râpé (Agbélima)»(+0,4%) et «Appel Zone 3(Togocel vers France)»(+1,1%) .

Calculé hors produits alimen-taires, le niveau général des prixa connu une hausse de 0,1%contre une baisse de 0,2% le moisprécédent. L’inflation sous-jacente(variation mensuelle de l’indice‘’hors énergie, hors produitsfrais») a augmenté de 0,1% con-tre une progression de 0,3% lemois précédent. Le niveau desprix des produits frais a enregis-tré une baisse de 3,5%, celui desproduits énergétiques a augmentéde 1,2%. Au regard de la prove-nance, les prix des produits lo-

congelé» (-1,1%) ; «Poulet localvivant» (-3,4%) ; «Pain artisanalsalé» (-1,8%) ; «Carpe frite à l’huilerouge» (-2,3%) ; «Sac à maindame» (-1,6%) ; «Sardine à l’huilevégétale» (-1,1%) ; «Jus debissap» (-3,1%) ; «Gravier» (-2,1%) ; «Pomme fruit» (-2,3%) ;«Sandale simple pour adulte(Djimakpla)» (-1,9%) ;«Botokoin» (-3,5%) ; «Viande debœuf grillée (Tchitchinga)» (-4,7% ) ;  «Far ine  de  manioc(Gari)» (-0,3%) ; «Cola fraîche»(-4,7% ) ;  «Tripes  et abats  debœuf» (-1,8%) ; «Chaux vive» (-1,3%) et «Beignet du haricot(Gawou)» (-5,1%).

Quant aux produits ayant enre-gistré une hausse, il est cité : «To-mates rondes (Pomme)»(+50,2%) ;  «Oignon frais  rond»(+29,1% ) ;  «Charbon de  bois»(+8,6% ) ;  «Gombo  frais»(+26,7%) ;  «Riz  importé  longsgrains vendu au petit bol»(+4,5%) ; «Sucre raffiné en pou-dre» (+25,6%) ; «Adémè»(+16,3% ) ;  «Har icots   blancs

secs» (+11,0%) ; «Chinchardfrais (Akpala moumou)»(+6,1% ) ;  «Gboman»(+30,0%) ; «Cossette de manioc»(+17,8%) ;  «Riz  importé  brisévendu au petit bol» (+1,8%) ;«Huile de palme traditionnelle(Zomi)» (+3,3%) ; «Noix de palme(Décou)» (+14,0%) ; «Poissonsalé fermenté (Lanhoinhoin)»(+5,6%) ;  «Concombre»(+54,1%) ;  «P iment  vert(Gboyébessé)» (+15,9%) ; «Bet-terave» (+44,2%) ; «Carottes»(+34,7%) ; «Doèvi (Anchois) sé-ché» (+12,7%) ; «Herbe Zangarapour paludisme» (+3,8%) ; «Ta-pioca petit grain» (+2,7%) ;«Akpala (Chinchard) fumé»(+0,3%) ; «Citrons»  (+13,2%) ;«Appel Heure normale Togocel»(+3,0% ) ;  «Har icots  rougessecs» (+2,3%) ; «Confectionrobe» (+3,1%) ; «Tchoukoutoulocal artisanal» (+4,3%) ; «Pom-mes de terre» (+3,7%) ; «AppelOperateur 1» (+3,0%) ; «Fer àbéton» (+2,0%) ; «Sucre raffinéen morceaux» (+2,3%) ; «Pain enbaguette» (+1,1%) ; «Potasse

caux ont connu une baisse de1,0% et ceux des produits impor-tés ont augmenté de 0,5%. Dupoint de vue de la classificationsectorielle, les prix des produitsdes secteurs primaire et secon-daire ont diminué respectivementde 3,9% et de 0,2%. Pour ce quiest de la durabilité, on note unebaisse de 1,0% des prix des pro-duits non durables.

Le niveau des prix du moisd’octobre 2016, comparé à celuidu mois de juillet 2016 (évolutiontrimestrielle) a connu une baissede 4,3% sous l’influence de labaisse des prix des produits desfonctions de consommation «Pro-duits alimentaires et boissons nonalcoolisées» (-13,8%) ; «Trans-ports» (-0,7%) ; «Biens et servi-ces divers» (-1,0%) ; «Tabac etstupéfiants» (-1,4%) et «Articlesd’habillement et chaussures» (-0,1%). Cependant, les prix desproduits des fonctions deconsommation «Logement, eau,gaz, électricité et autres combus-tibles» (+1,0%) ; «Restaurants etHôtels» (+0,4%) et «Meubles, ar-

horizon de cinq ans, l'accès et l'uti-lisation d'une gamme diversifiéede produits et services financiersadaptés et à des coûts aborda-bles, à 75 % de la population adultede l'UEMOA. La rencontre deDakar a réuni les partenaires tech-niques et financiers d'une trentained'institutions, qui accompagnent laBanque centrale dans son objectifde renforcement de l'inclusion fi-nancière des populations tradition-nellement exclues du système fi-nancier de l'Union, à savoir lesfemmes, les jeunes, les popula-tions rurales, les petites et moyen-nes entreprises ainsi que les per-sonnes à faible éducation finan-cière.

ponibles. Pour gagner, il suffit detrouver trois fois le logo du Con-seil de l’Entente (pour le voyage)ou trois fois un montant (pour ga-gner une fois ce montant).

Au Tirage : après le grand ti-rage régional du 29 juillet 2016,des gros lots sont encore à enle-ver. Pour la série K un lot de1.500.000 FCFA et pour lasérie Y, un lot de 1.500.000 FCFAet un lot de 1.000.000 FCFA.

Les tickets de la TCE 2016 etles tickets ZEM’ sont en vente à200 FCFA l’unité, dans les pointsde vente habituels (agences,postes de jeux sur ordinateur etauprès des vendeurs ambulants).

Tickets ZEM’ et TCE 2016

La LONATO fait encoredeux heureux gagnants

gnant du lot «voyage» des ticketsde la TCE 2016, est reparti avecla somme de 800.000 FCFA.

C’est le Directeur Administratifet du Patrimoine de la LONATO,M. Yao MATCHA qui a remis lesprix aux heureux gagnants.

Depuis leur mise sur le marché,les tickets ZEM’ et les tickets de laTranche Commune Entente 2016,ne cessent de faire le bonheur denombreux parieurs.

Ainsi, avec les tickets de la TCE2016, il est toujours possible degagner.

Au grattage : de nombreux lotsen espèce allant de 200 FCFA à500.000 FCFA sont encore dis-

C’est ce vendredi 18 novem-bre 2015, dans les locaux de laDirection générale de laLONATO que s’est déroulée laremise, aux deux (02) gagnants,de leurs prix.

Il s’agit de M. SIDI qui a reçusa nouvelle moto, dont les fraisd’immatriculation, de douanes etd’assurances ont été entièrementpris en charge par la Loterie Na-tionale Togolaise.

Pour sa part, s’étant présentéaprès le grand tirage régionalde la Tranche Commune Entente2016, M. APOU heureux ga-

Maurille AFERI

Page 7: N°972 du 22 Editorial SOUZA NOVEMBRE 2016 · Bi-h ebdomadaire Togolais d’Informations et d’Analyses N°972 du 22 NOVEMBRE 2016 P.3 P.3Nouvelle session de formation financée

7ACTU-PLUS

L’UNION N°972 du 22 Novembre 2016

Etonam Sossou

Produits pétroliers frelatés

La difficile lutteréfute l’appellation « carburant fre-laté ».

Selon lui, les produits qu’ils li-vrent sont les mêmes (au planqualitatif) que ceux vendus en sta-tion-service. «Mes produits sontraffinés ce n’est pas du carbu-rant frelaté. Je ne les mélange àaucun autre produit. Mes produitssont identiques à ceux des sta-tions service », déclare-t-il, avecfermeté. Les produits pétroliers dujeune fournisseur ne sont pasmarqués. Pourtant, le carburant àla sortie des dépôts pétroliers doitêtre tracé avant sa mise en circu-lation. Alors comment s’approvi-sionne Rock ? Pour apporter uneesquisse de réponse à cette ques-tion, le jeune homme affiche unsourire narquois : « Il faut avoir

Mais quand on se rapproche,on constate que c’est avec la peurau ventre que ces jeunes tra-vaillent.. Enoch vient d’être ravi-taillé. Son fournisseur encore surplace, est un jeune homme d’unetrentaine d’années. Le revendeurvient d’acheter deux bidons de 40litres de super à raison de 20 000FCFA, l’un. Le commerce ducarburant illicite se porte bien. Sibien que Rock l’exerce depuis 05ans et s’en frotte les mains. «Cette activité marche bien. Jefais des recettes journalières at-teignant parfois les 500 à 1mil-lion de FCFA par jour », déclare-t-il. Le fournisseur admet ravitaillerplusieurs points de vente dissi-mulés dans la ville, pour parveniraux chiffres sus évoqués. Rock

La vente aux détails du « boudè»(produits pétroliers frelatés) dans larue, est en plein essor malgré lesefforts du gouvernement pour luttercontre la fraude dans ce secteurd’activité (marquage, baisse du prixdu carburant à la pompe). L’activitéattire les jeunes et est un réel trem-plin financier. Sur la passerelle,d’Agoè à Akodésséwa près d’unedizaine de vendeurs de produits pé-troliers, occupent les bordures dela route. Assis parfois à l’ombre desparasols, devant des présentoirsoù sont exposés des carburants(essences: super, gasoil, pétroledomestique), ils exercent leur acti-vité au vue et au su de tous. A pre-mière vue, l’activité semble légale.

Résultats du tirage N°413 de LOTO KADOO du vendredi 18 Nov. 2016Numéro de base

10 32 68 2111

LOTO KADOO

Loterie Nationale TogolaiseCOMMENTAIRE DU TIRAGE N°412

DE LOTO KADOO DU 11 Novembre 2016

La LONATO a procédé au titrage du jeu LOTO KADOO le vendredi 18 Novemvre 2016. Letirage porte ne N° 413. Des gros lots et des lots intermédiaires ont été gagnés par plusieursparieurs lors du dernier tirage de Loto Kadoo.

Ainsi, les points de vente 1108, 10226 et 2140 basés respectivement à Dapaong, Sokodéet Badou ont enregistré chacun un lot de 500.000 F CFA.

La ville de LOMÉ n'est pas en reste, avec un lot de 500.000 F CFA, un lot de 750.000 FCFA et un lot de 900.000 F CFA enregistrés auprès des opérateurs 50237, 30135 et 60100.

Après le grand tirage régional du 29 juillet 2016, des gros lots restent encore àgagner au grattage et au tirage avec les tickets de la TCE 2016. Au grattage, vouspouvez gagner jusqu'à 500.000 FCFA.

Au tirage des gros lots sont encore à enlever :- Pour la série K un lot de 1.500.000 FCFA.- Pour la série Y un lot 1.500.000 FCFA et un lot de 1.000.000 FCFA.Alors n'hésitez pas ! Tentez votre chance en achetant à 200 FCFA vos tickets de la

TCE 2016 dans les points de vente habituels (agences, postes de jeux sur ordinateuret auprès des vendeurs ambulants).

La remise des lots à Lomé se fera au siège de la LONATO et à l’intérieur du pays dans lesAgences Régionales.

Avec la LONATO, JOUEZ PETIT ET GAGNEZ GROS !BONNE CHANCE A TOUS !

globalement les hommes qui vontêtre les plus infectés. Entre 15 et19 ans, ils représentent 35% desnouvelles contaminations, et cetaux va passer à 63% pour lespersonnes âgées entre 40 et 44ans. Et cela y compris dans lespays d’Afrique, où 54% des nou-velles infections entre 30 et 34 ansen 2015 touchent des hommes.

Santé/Sida

L’adolescence, période à haut risqueplus dangereux, en particulierpour les filles. Ce qui veut direque l’école doit être le lieu privi-légié pour la protéger, pour desmesures d’éducationsexuelle.» Et M ichel Sidibé s’in-quiète :  «En Afriquesubsaharienne, les politiques deprévention ne marchent pas.Rendez vous compte, en Afrique

Tous les ans, quelques joursavant le 1er décembre,  journéemondiale contre le sida, l’Onusidadresse un bilan épidémiologiquesur le front du VIH, qui permet dehiérarchiser les priorités. Depuisdeux ans, on assiste à un drôle dejeu d’équilibriste. Avec, d’un côté,une accélération des personnesmises sous traitements dans lemonde. Et, de l’autre, une inquié-tante stabilisation à un haut niveaudu nombre de nouvelles contami-nations. Comme si les efforts d’uncôté étaient aussitôt réduits parl’autre. «Les données sur le nom-bre de personne sous traitementssont spectaculaires, confie M ichelSidibé, qui présidel’Onusida. Avec 18,2 millions  depersonnes sous traitements, onassiste à une accélération quebeaucoup n’auraient pas imagi-née. Plusieurs pays passent dé-sormais à la vitesse supérieure,et par exemple, ces derniersmois, ce sont encore plus d’unmillion de personnes qui sonttraitées.» Et d’ajouter : «Les lea-ders mondiaux ont adopté le pro-jet d’une accélération de la ripostemondiale pour atteindre les objec-tifs qu’ils se sont fixés pour 2020.C’est-à-dire arriver à moins de500 000 morts par an, à moins de500 000 nouvelles infections,  etdiminuer fortement toutes formesde stigmatisation et de discrimi-nation.»

L’adolescenceEt d’abord une confirmation :

«Lors de l’adolescence,note Michel Sidibé, en particulierdans les pays très affectés par leVIH, comme l’Afriquesubsaharienne et l’Afrique duSud, le risque est considérable-ment plus élevé chez les jeunesfilles. La puberté est le moment le

des amis bien introduis à unesociété de raffinerie. J’appartiensà un réseau ». Pour prouver sabonne foi, il va comparer deuxbouteilles de carburant. « Ce su-per vient du Bénin », souligne-t-il,montrant une bouteille dont la cou-leur du contenu est plus foncée. «Il sent mauvais. Alors que celuique je livre est plus clair et polluemoins », assure-t-il.

Pendant notre entretien, lesmototaxis n’ont pas cessé d’en «consommer » à la grande satis-faction d’Enoch, vendeur:« lesmototaxis constituent nos plusgrands clients. Pour 1L de superacheté à 500 FCFA ici, ils font uneéconomie 100 FCFA». Enochvend du carburant frelaté depuis04 mois. Et cette activité, il l’exercepour pouvoir se payer des études

Ces personnes vieillissent etvont vivre des années avec le vi-rus. Un grand changement à ve-nir. Il y aura en effet en 2020 plusde 8,5 millions de personnes deplus de 50 ans vivant avec le vi-rus. Si les traitements marchentremarquablement bien, il n’enreste pas moins que «les person-nes âgées ont cinq fois plus derisque de développer d’autresmaladies, en particuliercardiovasculaires», selonl’Onusida. Cette évolution, mani-feste depuis dix ans dans les paysdu nord, s’entrevoit désormaisdans les pays du sud. «Avec cesco-morbidités, le coût de la prise

Australe, les nouvelles infectionsentre 15 et 19 ans représentent90% des nouvelles infections enAfrique australe, et ce sont sur-tout des filles.» En plus, ce grouped’âge cumule les difficultés ; il n’apas accès au dépistage, ou defaçon non systématique. Desdonnées sur 19 pays montrentqu’entre 15 et 19 ans seulement50% ont eu un dépistage et reçuleurs résultats. Beaucoup viventavec le virus sans connaître leurstatut. Et de ce fait, n’ont pas ac-cès aux traitements.

L’âge adulteEnsuite ? Avec la vie qui pro-

gresse vers l’âge adulte, ce sont

Dans son rapport annuel, l’Onusida se félicite du nombre de personnes mises sous traitement,mais l’organisme s’inquiète des dangers de la contamination, liés à l’âge de la personne.

Le marquage des produits pétroliers et la baisse du prix du litre de carburant à la pompe n’ontpas suffi, pour faire reculer la commercialisation des produits pétroliers frelatés dans les rues.

supérieures à l’étranger. Et au re-gard de la satisfaction qui se lit surson visage, il est en bonne voie. «Je vends plus de 50 000 FCFA/jour, dès que j’ai la somme qu’ilme faut (08 millions), j’arrête »,promet-il. Roch aussi, utilise cetteactivité comme un tremplin. Cons-cient de son illégalité, il espère aban-donner comme l’a fait son grand-frère et son père avant lui.

en charge globale va devenir trèsélevé», lâche Michel Sidibé.

L’enfanceC’est une bonne nouvelle ! En

cinq ans, le nombre d’enfants missous traitement a doublé. Et leurnombre diminue. Pour autant, se-

lon l’Onusida, les voies de trans-mission changent. La préventiondu passage du virus de la mère àl’enfant a augmenté fortement, de50 à  77%. Et  de ce  fait, on  notequ’aujourd’hui le moment qui tendà devenir le plus à risque est autour

de la phase d’allaitement. Sur les150 000 nouvelles infections chezl’enfant, 75 000 ont lieu pendantl’allaitement. «C’est là que l’on doitfaire de nouveaux efforts», insisteMichel Sidibé.

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