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LA VERSION COMPLETE DE VOTRE GUIDE

HAUTES-PYRENEES 2014en numérique ou en papier en 3 clics

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EDITIONDirecteurs de collection et auteurs : Dominique AUZIAS et Jean Paul LABOURDETTEResponsable d’édition : Anne DUCOSAuteurs : Isabelle VERGEZ, Rebecca LAZZERINI, Christian BERNARD, Diane AJINA, Nicolas WECKER, Valérie PRATDESSUS Jean-Paul LABOURDETTE, Dominique AUZIAS et alterDirecteur Editorial : Stéphan SZEREMETARédaction France : François TOURNIE, Jeff BUCHE, Grégoire DECONIHOUT, Perrine GALAZKARédaction Monde : Patrick MARINGE, Caroline MICHELOT, Morgane VESLIN, Julien BERNARD, Pierre-Yves SOUCHET

FABRICATIONResponsable Studio : Sophie LECHERTIER assistée de Romain AUDRENMaquette et Montage : Julie BORDES, Élodie CLAVIER, Sandrine MECKING, Delphine PAGANO, Laurie PILLOISIconographie et Cartographie : Robin BEDDAR

WEB ET NUMERIQUEDirecteur technique : Lionel CAZAUMAYOU Chef de projet et développeurs : Jean-Marc REYMUND assisté de Florian FAZER, Anthony GUYOT, Cédric MAILLOUX, Christophe PERREAU

DIRECTION COMMERCIALEDirecteur commercial et web : Olivier AZPIROZResponsable Régies locales : Michel GRANSEIGNEAdjoint : Victor CORREIARelation Clientèle : Nathalie GONCALVES et Vimla MEETTOO

REGIE NATIONALEResponsable Régie Nationale : Aurélien MILTENBERGER assisté de Sandra RUFFIEUX Chefs de Publicité : Caroline AUBRY, Perrine DE CARNE MARCEIN, Caroline GENTELET, Sacha GOURAND, Alexandra GUILLAUME, Stéphanie MORRIS, Caroline PREAU, Virginie SMADJA

REGIE INTERNATIONALEDirectrice : Karine VIROT assistée de Elise CADIOU Chefs de Publicité : Romain COLLYER, Camille ESMIEU, Guillaume LABOUREUR

DIFFUSION ET PROMOTIONDirecteur des Ventes : Bénédicte MOULET assistée d’Aissatou DIOP et Alicia FILANKEMBO Responsable des ventes : Jean-Pierre GHEZ Relations Presse-Partenariats : Jean-Mary MARCHAL

ADMINISTRATIONPrésident : Jean-Paul LABOURDETTE Directeur Administratif et Financier : Gérard BRODIN Directrice des Ressources Humaines : Dina BOURDEAU assistée de Léa BENARD, Sandra MORAIS Responsable informatique : Pascal LE GOFF Responsable Comptabilité : Nicolas FESQUET assisté de Jeannine DEMIRDJIAN, Oumy DIOUF, Christelle MANEBARD Recouvrement : Fabien BONNAN assisté de Sandra BRIJLALL Standard : Jehanne AOUMEUR

�  PETIT FUTÉ HAUTES-PYRÉNÉES 2014  �Petit Futé a été fondé par Dominique Auzias.Il est édité par Les Nouvelles Editions de l’Université18, rue des Volontaires - 75015 Paris.& 01 53 69 70 00 - Fax 01 42 73 15 24Internet : www.petitfute.comSAS au capital de 1 000 000 € - RC PARIS B 309 769 966

Couverture : © PHOVOIR ; © JL

Impression : Imprimerie de Champagne – 52200 LangresDépôt légal : mars 2014ISBN : 9782746971899

Pour nous contacter par email, indiquez le nom de famille en minuscule suivi de @petitfute.comPour le courrier des lecteurs : [email protected]

Bienvenueen Hautes-Pyrénées !

Lourdes, Cauterets Pont d’Espagne, le Pic du Midi, Gavarnie : un grand chelem et une vraie prouesse, car il est rare de trouver autant de sites grandioses

dans un même département. C’est l’exception des Hautes-Pyrénées. Une exception qui témoigne de sa beauté et fait le prestige de ce département qui possède de nombreux autres trésors. Il ne se résume pas à ce club des quatre, aussi magnifique soit-il. Les Hautes-Pyrénées c’est aussi sa principale ville, Tarbes et ses lieux incontournables comme le Jardin Massey, le Haras National ou ses deux golfs. La capitale de la Bigorre (environ 49 000 habitants) est un bon compromis entre les grandes villes et les villages de campagne pour ceux qui recherchent la tranquilité tout en ayant tous les services à proximité. Elle n’est pas immense mais est suffisamment grande pour proposer un bon nombre d’activités et permettre à ses habitants de vivre sans s’ennuyer. Si vous n’aimez pas du tout la ville et que vous voulez des lieux calmes, pas de problèmes. Entre ses petits villages typiques (Luz-Saint-Sauveur, Bartres, Gèdre, etc.), ses bourgs de moyenne ou haute montagne, le département est riche d’endroits où il fait bon vivre. Il offre de nombreuses possibilités de randonnées ainsi que des activités de pleine nature de toutes sortes : randonnées avec des ânes, alpinisme, canyoning, escalade, parapente, VTT, via-ferrata. Il y en a pour tout le monde et pour tous les niveaux. Ce département saura vous émerveiller tout au long de l’année. Animé en été comme en hiver, il possède de nombreuses structures spécialisées (guides de haute montagne, moniteurs, magasins, location d’appartements, de maisons...) qui font tout pour vous faciliter les démarches et rendre votre séjour le meilleur possible. Les Hautes-Pyrénées proposent aussi un parc hôtelier et locatif très important : quels que soient vos goûts, vous trouverez forcément votre bonheur. Ses stations de ski vous accueillent l’hiver et le tourisme d’été vous permet de découvrir des lieux chargés d’histoire et de magnifiques paysages de plaine, de moyenne et de haute montagne. Sensations en chaussant vos skis, en enfourchant vos vélos, en sillonnant à pied ou en raquettes les nombreuses vallées, détente dans les centres de bien-être et réconfort en location ou en hôtel, pour des séjours heureux, choisissez les Hautes-Pyrénées.

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SommaireDécouverte Carte d’identité ....................................8

Les immanquables ...............................8

Nature .................................................14

Géographie .................................................14

Faune et lore ..............................................20

Économie ............................................22

Ressources naturelles ..............................22

Environnement et énergies ...................22

Agriculture ...................................................22

Industries .....................................................23

Tertiaire .........................................................23

Tourisme .......................................................23

Histoire ...............................................24

Préhistoire ....................................................24

Antiquité ......................................................24

Moyen-âge ..................................................24

De la Renaissance à la Révolution .......24

De la Révolution au XXIe siècle .............25

Patrimoine et traditions ....................26

Patrimoine culturel ...................................26

Patrimoine architectural .........................27

Traditions et modes de vie ....................28

Le département gourmand ..............29

Spécialités locales .....................................29

Produits du terroir.....................................30

Alcools et spiritueux ................................32

Sports et loisirs ..................................33

Activités de plein air.................................33

Dans les airs.................................................37

Sports d’hiver .............................................38

Sports à sensation ....................................38

Festivals et manifestations ...............38

De lieux en lieuxDe lieux en lieux ................................44

Argelès-Gazost ...........................................44

Arreau ............................................................59

Arrens-Marsous ..........................................65

Bagnères-de-Bigorre ................................71

Barèges .........................................................85

Campan ........................................................92

Capvern ........................................................98

Castelnau-Magnoac .............................. 103

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Arreau.

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AvertissementLes renseignements concernant les coordonnées, les tarifs, les jours et heures d’ouverture sont donnés à titre indicatif et n’ont aucun caractère contractuel. Ils sont susceptibles d’avoir fait l’objet de modifications ultérieures pour lesquelles le Petit Futé décline toute responsabilité.

Cauterets ................................................... 106

Gavarnie .................................................... 119

La Barthe-de-Neste ............................... 128

La Mongie ................................................. 129

Lannemezan ............................................ 131

Bordères-Louron .................................... 134

Lourdes ...................................................... 141

Luz-Saint-Sauveur .................................. 156

Madiran ..................................................... 171

Maubourguet .......................................... 173

Mauléon-Barousse ................................. 175

Piau-Engaly............................................... 175

Pierreitte-Nestalas ................................ 177

Rabastens-de-Bigorre ........................... 179

Saint-Lary-Soulan ................................... 179

Saint-Laurent-de-Neste ....................... 192

Tarbes ......................................................... 194

Tournay ...................................................... 223

Trie-sur-Baïse ........................................... 225

Vic-en-Bigorre ......................................... 227

Organiser son séjourSe rendre dans les Hautes-Pyrénées ........................230

En avion ..................................................... 230

En train ....................................................... 230

Par la route ............................................... 230

Circuler dans les Hautes-Pyrénées .231

En voiture .................................................. 231

En bus ......................................................... 233

Opérateurs touristiques ..................233

Logement .........................................234

S’informer sur les Hautes-Pyrénées .234

Oices de tourisme ............................... 234

Médias ........................................................ 234

Bibliographie ........................................... 237

Index des lieux .................................239

Randonnée en montagne à Gavarnie.

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© PHOVOIR

Le Soum de Bassia du Hoo

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Découverte

Carte d’identité 8Les immanquables 8

Nature 14Économie 22

Histoire 24Patrimoine et traditions 26

Le département gourmand 29Sports et loisirs 33

Festivals et manifestations 38

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8 CARTE D’IDENTITÉ

w Numéro : 65.

w Population : 230 160.

w Démographie : +0,4% par an.

w Densité : 52 hab./m2.

w Superficie : 4 464 km2.

w Préfecture – sous-préfecture : Tarbes – Argelès-Gazost et Bagnères-de-Bigorre.

w Nombre de communes : 474.

w Région d’appartenance – départements la composant : Midi-Pyrénées – Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Hautes-Pyrénées, Tarn, Tarn et Garonne.

w Point culminant : le Vignemale (3 298 mètres).

w Cours d’eau principal : le Gave de Pau.

De Lourdes au Pic du Midi, certains lieux seront incon-tournables et vous ne devez pas les occulter afin que votre séjour dans les Hautes-Pyrénées soit parfaitement réussi et complet. Afin de ne rien manquer, rendez-vous sur les sites majeurs du département comme Lourdes avec son château-fort et ses sanctuaires mondialement connus, le majestueux Pic du Midi de Bigorre et ses terrasses panoramiques, le Pont d’Espagne, la réserve du Néouvielle, le Donjon des Aigles, le Musée Millaris-la Porte des Cirques ou encore le Parc National des Pyrénées. Entre découvertes et enchantements, vous aurez ainsi sous vos yeux des sites grandioses et vivrez des émotions comme seule la nature peut vous en procurer !

LourdesCité mariale, centre mondial de spiritualité, Lourdes est la deuxième ville hôtelière de France. L’infrastructure dans ce domaine y est, tout simplement, exceptionnelle pour une cité de 15 800 habitants, avec environ 280 établisse-ments, de l’hôtel familial au 4 étoiles, complétés par de

nombreux campings, locations meublées et, bien sûr, les restaurants et les cafés. Ce sont les dix-huit apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous en 1858 qui donnèrent à cette cité sa renommée bien au-delà des frontières hexagonales. Culminant à 420 mètres d’altitude, le site de Lourdes et des environs a été largement façonné par le glissement d’un glacier descendu des sommets du Vignemale. Il envahit de ses moraines le pourtour de la ville et y creusa l’important lac de Lourdes. Très tôt, les environs furent habités. On y découvrit des chefs-d’œuvre de l’art paléolithique (statuette d’un cheval en ivoire de mammouth : le moulage est exposé au musée Pyrénéen). Lourdes prend tout son éclat et son rayonnement lorsque les cinq millions de fidèles qui viennent chaque année se recueillir sur les bords du Gave de Pau animent la cité. Cent mille bénévoles donnent de leur temps pour se mettre au service des malades et handicapés. Pour les groupes, il y a la possibilité de faire des réservations pour se rendre sur les lieux de cultes. En passant par Lourdes, faites un détour par le musée consacré à Sainte Bernadette et qui fait face au Château-Fort.

Carte d’identité

Les immanquables

Drapeau – blasonLe blason des Hautes-Pyrénées a des couleurs vives : le rouge et le jaune.  Il symbolise les anciennes armoiries avec un fond Or et deux lions léopardés de gueules armés, l’un au-dessus de l’autre. Ce blason reprend ainsi les armes du pays de la Bigorre, propriété des comptes de Foix Béarn, englobé dans le département au Moyen Age. Les Hautes-Pyrénées rugissent donc de plaisir (comme les lions sur leur blason) lorsque les visiteurs affluent sur leur territoire.

Retrouvez le sommaire en début de guide

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LA FRANCE

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LES IMMANQUABLES 10

� OFFICE DE TOURISME DE LOURDESPlace PeyramaleLOURDES& 05 62 42 77 40www.lourdes-infotourisme.cominfo@lourdes-infotourisme.comOuvert toute l’année du lundi au samedi. De novembre à février : de 9h à 12h et de 14h à 17h30. En mars et en octobre : de 9h à 12h et de 14h à 18h. D’avril à juin et en septembre : de 9h à 12 h30 et de 13h30 à 18h30. En juillet et août : de 9h à 19h. Ouvert certains jours fériés et dimanche (se renseigner).Situé au centre de la Cité Mariale, vous ne pourrez pas rater l’office de tourisme. Ce petit bâtiment dont l’architecture s’intègre parfaitement dans le style de la ville vous ouvre ses portes tout au long de l’année pour vous renseigner au mieux sur les différentes activités qui vous attendent que vous souhaitiez rester en ville (grotte, Lac de Lourdes, etc.) ou prendre de la hauteur (Pic du Jer, etc.). A pied, à vélo, en voiture ou en bus, vous pourrez découvrir la ville et ses environs en toute sérénité après avoir consulté les informations disponibles à l’office.

Le cirque de Gavarnie« C’est une montagne et une muraille tout à la fois, c’est l’édifice le plus mystérieux du plus mystérieux des archi-tectes, c’est le colosseum de la nature, c’est Gavarnie ». A son retour d’un voyage dans les Pyrénées, en août 1843, Victor Hugo avait fait part de son sentiment de stupéfaction et d’admiration à la fois lorsqu’il s’était retrouvé face au majestueux massif de Gavarnie. Site classé depuis 1941, il est inscrit depuis 1997 au Patrimoine mondial de l’Unesco, au double titre de bien naturel et de paysage culturel. Culminant au mont Perdu (3 353 mètres), Gavarnie est le plus haut massif calcaire d’Europe. Gavarnie est un hameau reliant Bigorre et Aragon. Le chemin du cirque part du village jusqu’à l’Hôtellerie du Cirque. A pied, c’est une promenade facile pour toute la famille mais il faudra une heure de marche. Vous pouvez aussi monter à cheval en le louant si vous êtes suffisamment confiant pour partir seul ou en vous faisant accompagner par un professionnel diplômé en tourisme équestre. La balade s’achèvera sous les contreforts du Marboré (3 250 mètres). Depuis l’hôtellerie où vous pourrez vous désaltérer et vous restaurer, un autre itinéraire permet de rejoindre le village de Gavarnie : le sentier du Pailha. Très riche en flore, il offre un très beau point de vue sur la vallée et les pics alentours. Mais n’oubliez pas que vous êtes dans le parc national des Pyrénées donc il vous faut respecter la réglementation ! Entre 10h et 18h, les voitures particulières ne peuvent pas stationner dans le haut du village de Gavarnie (réservé aux piétons) et sont invitées à se garer sur les parkings du bas de la ville. Dominant le hameau, le cirque de Gavarnie forme un magnifique amphithéâtre qui s’étire sur 800 mètres de large et 1 000 mètres de haut. Ses murailles grandioses et ses paliers de neige sont connus dans le monde entier. Issue des eaux glacées

de l’étang du mont Perdu, la grande cascade se jette dans le vide, d’un saut vertigineux de 440 mètres, et donne naissance au Gave de Pau. Pour apprécier ce phénomène naturel, sachez que les chutes du Niagara, aussi abondantes soient-elles, ne tombent que de... 47 mètres de haut  !

� OFFICE DE TOURISME DE GAVARNIE-GEDRELe VillageGAVARNIE& 05 62 92 49 10 / 05 62 92 48 [email protected] du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 17h. Ouvert le dimanche de 9h à 12h durant les vacances d’hiver. Ouvert tous les jours de 9h à 19h en juillet et août.Quand l’hiver s’installe, à Gavarnie les rêves deviennent tout blanc ! Dans un décor majestueux, les villages de la vallée sont toujours prêts à vous faire vivre un séjour actif et intense. L’été, les amateurs de sports en montagne et ceux de sensations fortes, verront que Gavarnie n’est pas seulement un monument de contemplation mais aussi un terrain de jeu infini. De charmantes hôtesses sont là pour vous aider à préparer vos week-ends et vos vacances. N’hésitez pas à les contacter !

Le Parc national des PyrénéesCréé en 1967 dans les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Atlantiques, sur une centaine de kilomètres le long de la frontière espagnole, c’est l’un des sept Parcs nationaux français. La zone centrale, avec une super-ficie de 45 700 hectares (vallées d’Aspe, d’Ossau, d’Azun, de Cauterets, de Luz et d’Aure) est totalement inhabitée. Les missions consistent à préserver un milieu naturel exceptionnel et fragile en protégeant la flore et la faune, en maintenant la biodiversité, et en mettant en valeur les paysages. Les gardes du Parc sont à la fois des agents assermentés chargés de faire respecter la loi (un code de bonne conduite très strict est à observer), mais ont aussi, bien entendu un rôle d’observateurs et de pédagogues : il leur faut observer l’évolution et le comportement des populations animales (certains isards par exemple sont équipés d’émetteurs qui permettent de les tracer), recenser la flore, analyser les microclimats... Cela permet d’élaborer une gestion de l’environnement adaptée aux conditions locales. L’accès aux maisons du Parc des différentes vallées est libre et gratuit, et de nombreuses conférences et sorties de groupes y sont organisées régulièrement.

� PARC NATIONAL DES PYRENEES2, rue du IV-SeptembreTARBES& 05 62 54 16 [email protected]

nlmOuvert du lundi au vendredi de 14h à 17h. Sous réserve de modifications. Gratuit. Label Tourisme & Handicap.

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© PHOVOIR

Le pont dEspagne à  Cauterets

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© PHOVOIR

Le Pic du Midi

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DÉCOUVERTE

LES IMMANQUABLES 13

Le pont d’EspagneA 7 kilomètres de Cauterets, dans le Parc national des Pyrénées, se cache un véritable trésor : le Pont d’Espagne (1 500 mètres). Voilà un site immanquable qu’il faut absolument visiter. Lors de la balade, il faut profiter de l’observation de la faune sauvage et d’une flore unique en Europe avec plus de 160 espèces répertoriées. Lancé sur le gave, ce pont est un lieu magnifique à la confluence des vallées du Marcadau et de Gaube. Classé « Grand Site de Midi-Pyrénées », il est fréquenté par environ un million de personnes chaque année et est seulement accessible à pied, par des sentiers balisés ou par des remontées mécaniques (télésiège ou télécabine). Un parking de 1 500 places a été aménagé, un bâtiment d’accueil et des navettes sont à votre disposition. Les mordus d’escalade peuvent se lancer à l’assaut des falaises naturelles ou, plus haut, découvrir l’univers de la haute montagne. Depuis le Pont d’Espagne on accède aux vertes vallées du Clot et du Marcadau et au légendaire lac de Gaube.

� OFFICE DE TOURISME DE CAUTERETSPlace Maréchal-FochCAUTERETS & 05 62 92 50 50www.cauterets.com – [email protected] du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h ; le dimanche de 9h à 12h et de 15h à 18h. Pendant les vacances scolaires : du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 19h ; le dimanche de 9h à 12h30 et de 15h à 18h.Ville vivante quelle que soit la saison, Cauterets est en perpétuel mouvement avec son marché des produc-teurs tous les vendredis, ses halles, ses magasins et les différentes activités qui animent cette cité thermale qui se renouvelle en permanence. Un petit tour du côté de l’Office de Tourisme s’impose donc afin de découvrir toutes les options qui s’offrent à vous. Vous serez accueillis par une équipe sympathique qui répondra à toutes vos questions et vous guidera selon vos besoin et vos envies. Comme bon plan nous vous conseillons le City Cab. Pour simplifier vos déplacements à travers la cité, la ville a, en effet, mis en place un système de bus qui vous permet de garer votre voiture en arrivant et de ne plus avoir besoin de la reprendre jusqu’à votre départ car le City Cab vous conduira toute la journée dans les différents endroits de Cauterets.

La réserve naturelle du NéouvielleC’est l’une des premières réserves naturelles en France, créée en 1936 par le site d’Orédon. La Société d’acclima-tation de France, devenue plus tard Société nationale de protection de la nature, a loué pour 50 ans à la commune de Vielle-Aure, qu’elle administre, les 2 313 hectares de la réserve naturelle. Grâce à son climat et à sa structure, les pins à crochets possèdent des records de longévité. La flore de la réserve est très riche  : 1 250 plantes vasculaires dont une vingtaine très rares pour les Pyrénées, en particulier des espèces reliques, témoins des glaciations passées. L’eau est ici omniprésente et tient une place importante dans l’histoire de cette réserve. Ce sont, en effet, les milieux aquatiques qui ont fait sa célébrité

dans le monde scientifique. Il y a 571 espèces d’algues décrites et les 2/3 des espèces françaises de sphaignes. Les lacs et les torrents abritent deux célèbres animaux endémiques pyrénéens  : le desman, petit mammifère aquatique proche de la taupe, et l’euprocte, voisin des tritons qui affectionne les eaux claires et froides. Vous pouvez aussi effectuer le tour du Néouvielle en allant de refuge en refuge ou vous essayer à l’ascension du pic du Néouvielle, 3 091 mètres d’altitude, un sommet panora-mique accessible en 3 heures. Les crampons sont parfois nécessaires mais la montée est sans grande difficulté. La prudence reste cependant de rigueur et la présence d’un professionnel est toujours conseillée pour les novices.

� OFFICE DE TOURISME DE BAREGESPlace Urbain-CazauxBARÈGES& 05 62 92 16 00 / 05 62 92 16 01www.bareges.com – [email protected] : l’hiver, le col du Tourmalet est fermé, accès uniquement par Lourdes et Luz-Saint-Sauveur.Ouvert du lundi au samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h30. Pendant les vacances scolaires, ouvert le dimanche de 9h à 12h et de 16h à 18h.Une équipe de conseillers vacances est à votre disposition pour des formules séjours « tout compris », comme la formule « ski » de 2 à 6 jours, incluant l’hébergement et la visite du Pic du Midi, ou la formule « Tourmalin » avec un grand nombre d’activités. D’autres produits comme la « pause bien-être » ou la « nuit au sommet » peuvent être des idées cadeau originales. A l’Office vous trouvez bien sûr, toutes les informations sur les activités et animations de Barèges et de sa vallée. Avec du VTT, du parapente, des balades équestres et pédestres, des initiations à la pêche, la remise en forme, des visites historiques du village, des spectacles pour les enfants, des concerts, l’été il y a plein de choses à faire. L’hiver le programme n’est pas mal non plus avec les sports de glisse sur piste et hors-piste, les chiens de traîneaux, les raquettes, le parapente...

� OFFICE DE TOURISME DE PIAU-ENGALYPIAU-ENGALY& 05 62 39 61 69 / 05 62 39 69 [email protected] 92 km de Tarbes et 170 km de ToulouseOuvert du lundi au samedi de 9h à 18h. L’hiver : 65 km de pistes, 42 pistes, 50 canons à neige. L’été : randonnées pédestres, équitation, raft, parapente...A Piau-Engaly, ça bouge été comme hiver. Avec des pistes de ski larges, agréables et ensoleillées et des chemins montagneux adaptés à tous les niveaux l’été, les activités au programme dans la station ou dans les environs sont nombreuses. L’office de tourisme met à votre disposition un catalogue pléthorique sur tout ce qu’il faut voir dans la région. Il vous aide aussi à trouver votre logement car il possède une liste importante de locations. Il y en a pour tous les goûts et vous trouverez donc forcément votre bonheur.Renseignements par téléphone : 05 62 39 61 69 (infor-mations) – 05 62 39 69 79 (centrale de réservation).

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14 LES IMMANQUABLES

Le pic du Midi de Bigorre« Voici le nœud monstrueux de l’ombre et de l’azur, et son faîte est un toit sans brouillard et sans voile, où ne peut se poser d’autre oiseau que l’étoile ; c’est le Pic du Midi. » Ainsi parlait Victor Hugo lors de son voyage dans les Pyrénées. Il y a deux siècles de cela, ce sommet attirait déjà l’attention. Sa position avancée sur la chaîne en fait un site d’observation exceptionnel. Dès la fin du XIXe siècle, les premiers laboratoires sont construits sur ses pentes. Aujourd’hui, c’est sans effort, depuis la station de ski de La Mongie, qu’un téléphérique permet d’atteindre son sommet. A peine sortie de la cabine, un air vif vous attrape et le panorama sur les montagnes s’étend à perte du vue. Laissez-vous saisir par le sentiment d’infini qui vous entoure, avant de vous immerger dans l’ambiance du musée pour y retrouver la formidable aventure humaine et scientifique du Pic, une plongée dans l’univers profond et les galaxies lointaines, dans les pas des fondateurs jusqu’à aujourd’hui ! « Le

Vaisseau des Etoiles » prolonge la magie lors des soirées étoilées, avec animations sur le thème de l’astronomie et accueille également quelques privilégiés la nuit, pour des moments inoubliables.

� LE PIC DU MIDI DE BIGORRELA MONGIE & 08 25 00 28 77www.picdumidi.comDépart du téléphérique à La Mongie

oFermé du 8 au 21 octobre et du 5 novembre au 2 décembre. Basse saison : ouvert du mercredi au lundi de 10h à 17h30 (dernière visite à 15h30). Haute saison : tous les jours de 9h à 19h (dernière visite à 16h30). Départ du téléphérique de La Mongie toutes les 15 min. Gratuit jusqu’à 6 ans. Adulte : 36 E. Enfant (de 6 à 12 ans) : 23 E. Forfait famille : 92 E. Visite guidée (audio-guide : 5 E, 10 E pour 4 audio-guides dans le cadre du forfait famille). Restauration. Boutique.

Limitrophe des départements des Pyrénées-Atlantiques, du Gers, de la Haute-Garonne et de la province de Huesca en Espagne, le département des Hautes-Pyrénées est composé de trois régions naturelles : la montagne et ses vallées, les coteaux et les plaines. Moins élevée mais plus massive que les reliefs alpins, la montagne s’étend

sur la moitié du territoire du département avec comme point culminant, le pic du Vignemale (3 298 m). En vous promenant dans les différents coins du département, vous pourrez admirer la grande richesse de la flore et la faune, l’une des plus importantes en France, protégées par le Parc National des Pyrénées ou la réserve naturelle du Pybeste.

Géographie

Climat w Températures moyennes : Le climat est doux,

tempéré dans les Pyrénées et vous ne trouverez des températures très basses que si vous allez à très haute altitude. A 2 500 m d’altitude, vous pourrez trouver des températures moyennes inférieures à 0°C. Sinon, la température moyenne reste positive et le vent d’Espagne provoque même de surprenants redoux au cœur de l’hiver.

w Ensoleillement : Certaines vallées (Aspe, Lavedan, Aure) sont plus ensoleillées que d’autres. Mais globale-ment, les Hautes-Pyrénées se trouvent dans une partie du territoire où le soleil est bien présent une majeure partie de l’année. Même en hiver, ce qui permet de belles sorties de ski sous le soleil. Les journées ensoleillées sont plus longues en été qu’en hiver.

w Précipitations : Le taux de précipitations n’est pas très important. Les habitants des Hautes-Pyrénées

Nature

2013 : une année calamiteuse pour les vallées des gaves

Après des chutes de neige exceptionnelles durant tout l’hiver, des  pluies diluviennes se sont abattues sur le département en juin, alors que la fonte des neiges annonçait à elle seule des risques de crues : un bilan très lourd pour nombre de communes. Certaines ont à déplorer des accidents mortels et toutes ont dû faire face aux dégâts provoqués par cette catastrophe d’une rare violence. La solidarité entre habitants, l’aide extérieure de bénévoles, et la réactivité des organismes d’Etat ont permis de reloger les personnes directement touchées et  de maintenir l’activité touristique estivale, dans la mesure du possible. Amis touristes, continuez à venir nombreux dans cette région malmenée par Dame Nature pendant quelques heures, mais qui a repris le dessus, ne perdant rien de sa beauté !

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DÉCOUVERTE

Géographie - NATURE 15

sont relativement tranquilles de ce côté-là. En fait, le département est protégé des pluies par les massifs qui se dressent en remparts contre les nuages.

w Vent : Dans les Pyrénées, le vent local s’appelle « La balaguère » ou le vent d’Espagne. Il vient du Sahara et passe par l’Espagne. Il s’agit d’un vent chaud, agréable, chargé du sable du Sahara. Un vent du sud qui ne souffle pas fort mais plutôt sous forme de brise. Il est très apprécié par les touristes, surtout l’été quand il fait chaud, car il apporte la fraîcheur nécessaire pour supporter de grosses températures.

w Phénomènes naturels : Les phénomènes naturels et les risques sont différents entre le sud qui est monta-gneux et le nord qui est une zone de plaine. Les inonda-tions sont rares, les feux de forêts aussi. Il peut y avoir des mouvements de terrain, des avalanches, un phénomène de tassement des sols. Dans les Pyrénées, les sols sont naturellement fragilisés par l’érosion.

Relief

Paysages caractéristiques35 sommets à plus de 3 000 mètres, 34 cols, un point culminant à 3 298 m, plus de 300 lacs, 2 600 kms de rivières, 150 000 moutons, 1 600 hectares de vignes, 150 tonnes de haricots tarbais récoltés, 85 % des espèces protégées de la région Midi-Pyrénées, 50 % du territoire de montagne protégé… Vous êtes dans les Hautes-Pyrénées  !

Vallées w Argelès – Val d’Azun – Hautacam. Argelès, à la

croisée des vallées des Gaves, est une petite ville thermale entourée de nombreux villages de montagne. A l’entrée de la vallée, la réserve naturelle régionale du massif du Pibeste bénéficie sur 2 609 hectares d’un microclimat chaud et sec, sur un socle calcaire. Les hautes falaises et les zones rocheuses accueillent des forêts peu denses, des landes et prairies où la faune peut croître en harmonie avec son milieu. A l’ouest, le val d’Azun, un éden rural où il est toujours possible de croiser des chevaux de trait transportant du foin fraîchement coupé, une vallée qui a su garder le charme hospitalier et toute sa personnalité avec ses dix villages solidement bâtis de pierre d’ardoise et un patrimoine religieux important comme les églises de Arras-en-Lavedan, d’Aucun, Saint-Pierre-d’Arrens ou Pouey-Laün. Après le village d’Arrens, la vallée prend aussi le même nom en s’incurvant vers le sud pour se rétrécir entre les hauts versants du Petit Gabizos et du pic du Midi d’Arrens. Le cadre ici est plus sévère, égayé uniquement par le lac du barrage du Tech. En allant plus à l’est, la vallée d’Estaing est moins sauvage, avec de petites prairies qui conduisent au lac du même nom. A l’est, le Hautacam domine la vallée de ses 1 800 m. Le val d’Azun, le Hautacam et le lac d’Estaing deviennent en hiver de véritables paradis pour les adeptes du ski de fond, des chiens à traîneaux et depuis peu du ski-joëring.

w La vallée du Marcadau s’étend de Cauterets jusqu’au cirque du Marcadau. Son nom signifie « marché » en gascon et il vient de l’époque où se tenaient les transactions de

bétail entre Espagnols et Français, le col étant situé à la frontière franco-espagnole. C’est une vallée sauvage, rustique et rude, traversée par le Gave du Marcadau, qui se trouve en plein dans le Parc national des Pyrénées et qui propose une grande diversité au niveau de la flore notamment de nombreuses espèces endémiques des Pyrénées. C’est une vallée qui a été de tout temps très touristique, la facilité de son accès attirant de nombreuses personnes. Mais le succès a ses revers et le trop grand nombre de touristes a obligé les autorités locales à modifier l’accès. Il faut désormais laisser sa voiture au niveau du Pont d’Espagne et prendre un télésiège puis...marcher un petit peu pour accéder au cirque du Marcadau alors qu’avant on pouvait aller jusqu’en haut. Mais le jeu en vaut la chandelle. Et une fois que vous serez en haut, vous ne regretterez pas ces quelques efforts.

w Pays Toy. Cette vallée authentique et pastorale abrite dix-sept villages qui ont su garder leur person-nalité, leur riche patrimoine historique et leur savoir-faire ancestral. La route actuelle ne fut mise en service qu’en 1744. Auparavant, seul un sentier de montagne escarpé permettait de franchir les gorges situées entre Pierrefitte et Luz-Saint-Sauveur. C’est ensuite grâce au Pont Napoléon, construit en 1859, en remerciement aux habitants de la région pour le bon séjour que passa l’impératrice Eugénie aux thermes de Saint-Sauveur, que la vallée de Gavarnie a pu s’ouvrir et surmonter son désen-clavement. Au cœur du Pays Toy, Luz-Saint-Sauveur est devenu un gros bourg de montagne, au carrefour de sites mythiques des Pyrénées, Gavarnie et le Col du Tourmalet, et de trois stations de ski, Gavarnie-Gèdre, Luz-Ardiden et le Grand Tourmalet. La nature est ici encore sauvage et véritable, elle se prête à tout un éventail d’activités pour les accros du sport et des grandes sensations.

w La haute vallée de l’Adour s’étend au pied du pic du Midi. Après Bagnères-de-Bigorre, ville thermale et porte d’entrée des montagnes, la vallée monte en pente douce vers les cols d’Aspin et du Tourmalet. Ici la vie rurale de moyenne montagne a gardé ses droits et au-dessus de Beaudéan, la confidentielle vallée de Lesponne est un véritable sanctuaire du pastoralisme. En grimpant vers Aspin vous passez à proximité du lac de Payolle, un petit Canada, tandis que du côté du Tourmalet, la forêt laisse progressivement sa place à un univers beaucoup plus minéral. Pour les enfants, de Bagnères au Col du Tourmalet, le paysage est un formidable cours de géographie vivant sur les différents étages de la montagne pyrénéenne.

w Les Baronnies semblent figées hors du temps, au rythme paisible de ses habitants. Il faut dire que l’accès aux villages centraux et sud du territoire n’y est pas facile, sur de petites routes aussi sinueuses que le relief particulier de ces vallons successifs entrecoupés de vallées étroites, de forêts et de prairies. Ce n’est pas pour rien que Christophe Gans a tourné ici son fameux « Pacte des Loups ». Les décors naturels et les paysages préservés y sont rafraîchissants, mais mieux vaut ne pas s’y aventurer avec son camping-car de 7 mètre de long, en suivant aveuglément les indications du GPS… Plus au nord et notamment depuis le château de Mauvezin (du XIVe siècle), le panorama sur les collines, les vallées et sur les Pyrénées y est somptueux à 360 °. Au-delà de Capvern, cité thermale, vous quittez Les Baronnies.

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NATURE - Géographie16

w Vallée d’Aure et vallée du Louron. Voie de passage entre la France et l’Aragon, à travers le tunnel frontalier d’Aragnouet-Bielsa, la longue vallée d’Aure (50 kilomètres) fut l’une des principales routes des pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Arreau était la capitale de la vallée d’Aure, qui formait avec le Magnoac, la Barousse et la Neste, la seigneurie des Quatre Vallées. Cet ensemble fut rattaché au comté de Bigorre pour créer le département des Hautes-Pyrénées en 1790. Le terme « Aure » vient du nom de la tribu des Arebaci, qui lutta contre l’invasion des Maures avant d’être rattachée à la couronne d’Aragon en 1012. Depuis 2008, les Vallées d’Aure et du Louron sont classées « Pays d’art et d’histoire » pour leur patrimoine naturel, paysager, architectural, des savoir-faire et compétences. Des visites sont organisées et des événements culturels rythment les saisons.

Cours d’eau w Les Adours. Véritable château d’eau, le département

compte plus de 2 000 kilomètres de cours d’eau et quelques 300 lacs. Descendant tout droit des flancs du Pic du Midi et du célèbre col du Tourmalet, plusieurs Adours, gros torrents pentus et bouillonnants, s’unissent (Adour de Gripp, de Payolle) et donnent naissance à l’Adour. Au passage de Bagnères-de-Bigorre, il s’écoule dans une vallée plus ouverte et devient une belle rivière, large, selon les sites, de 15 mètres à 20 mètres. L’Adour arrose Tarbes et traverse Maubourguet. L’Arros est un des principaux affluents de l’Adour. Prenant sa source au nord du col d’Aspin, il traverse les Hautes-Pyrénées du sud vers le nord, passant par Bourg-de-Bigorre, Tournay puis pénètre dans le département du Gers à Villecomtal-sur-Arros et va rejoindre l’Adour à Izotges. L’Echez, petite rivière qui passe à l’ouest de Tarbes se jette aussi dans l’Adour.

w Les Nestes. La partie haute de la vallée d’Aure est sillonnée de plusieurs gros torrents, issus des hauts sommets, qui portent tous le nom de Neste  : Neste de Couplan, du Badet, de la Géla, de Saux, du Moudang… En se réunissant, elles vont donner naissance à la Neste d’Aure qui s’écoule dans une vallée encaissée jusqu’à Saint-Lary. Elle devient alors une belle grande rivière, puissante et tumultueuse, s’écoulant sur un lit de galets. Elle conserve ce profil jusqu’à sa confluence avec la Garonne, une trentaine de kilomètres en aval. La Neste du Louron est une rivière de tout premier ordre. L’Ourse se jetant directement dans la Garonne n’appartient pas, proprement dit, à la vallée de la Neste.

w Les gaves. Descendant tout droit du célèbre cirque de Gavarnie, le gave de Pau est la plus grosse rivière du département, puissante, toujours bien alimentée en eau fraîche.Au passage de Pierrefite-Nestalas, il reçoit le gave de Cauterets et celui d’Arrens au niveau d’Argeles-Gazost. Le Gave devient alors une grosse rivière et s’écoule jusqu’à Lourdes et sort du département une quinzaine de kilomètres plus loin. Le Gers, la Baïse, la Save, la Gimone sont des cours d’eau qui prennent leur source sur le plateau de Lannemezan, affluents de la Garonne, qu’ils rejoignent dans des lieux différents.

PlateauxLe plateau de Lannemezan conserve encore une partie de ses landes de bruyères et de ses fougères. Plus au nord, le paysage est un patchwork de champs, de petites forêts, de prairies, de coteaux et de lacs chargés d’histoire. Les abbayes, bastides, clochers, pigeonniers, sanctuaires, mémoriaux et manoirs parsèment un horizon, jamais bien haut mais jamais complètement plat. Vous l’avez deviné, c’est un bastion du terroir pyrénéen et bon nombre de fermes, marchés et bistrots de pays valent le détour. Des artisans sont forcément venus s’y installer et les événements ou activités culturelles ponctuent la saison estivale. Mais vous êtes loin des foules et la tranquillité des coteaux à un air de douce France.

PlainesRégion de coteaux et de plaines, le val d’Adour offre un climat plus tempéré, grâce à sa distance relative des montagnes. Au nord du département, cette région verte entre forêt landaise et sommets pyrénéens propose un séjour de pleine nature. Traversée par l’Adour et l’Echez, bordée de collines doucement vallonnées, la région hésite entre la limpidité de ses rivières et de ses cours d’eau et le vert des prairies et des forêts. Pays agricole mais aussi viticole  : le vignoble de Madiran est à explorer et à déguster. Le val d’Adour est traversé par le GR653, sur le chemin de Compostelle. Des hauteurs, par temps clair, la chaîne des Pyrénées déroule ses pics et ses sommets tandis qu’à vos pieds se perd le damier des champs et des prairies.

Cols w Le col du Tourmalet est le plus haut col routier des

Pyrénées françaises. Il culmine à 2 115 m. Rendu célèbre par le Tour de France, il a, en fait, été franchi pour la première fois en 1088 par Béatrix Ière qui allait de Bagnères à Gavarnie pour percevoir ses impôts. Il obtient ses lettres de noblesse en 1675, quand Madame de Maintenon (1635-1719) et le duc du Maine le franchissent pour la première fois pour aller « prendre les eaux » à Barèges. Un chemin est aménagé en 1688 avant l’arrivée de la route. Aujourd’hui, il permet de relier les vallées de Barèges et Luz-Saint-Sauveur à celles de Bagnères et Campan. Le domaine du Grand Tourmalet (Barèges et La Mongie) est désormais le plus grand domaine skiable des Pyrénées françaises avec 69 pistes et 43 remontées mécaniques ! Un domaine qui s’étend sur presque 100 km et qui culmine à 2 500 mètres. En descendant vers Barèges, arrêtez-vous au jardin botanique du Tourmalet dédié à pas moins de 2 500 espèces pyrénéennes. C’est aussi un bon moyen de se familiariser avec la faune locale.

w Col d’Aspin. C’est dans un paysage très verdoyant, avec de luxuriantes forêts de sapin et avec en toile de fond le majestueux pic de l’Arbizon, que le col d’Aspin vous accueille. A 1 489 m, il domine la vallée de Campan et la vallée d’Aure. On peut également y accéder à partir de la célèbre station de ski de fond de Payolle. Le col d’Aspin est un site classé idéal pour faire des randonnées. A découvrir aussi, non loin du sommet, la vallée de Beyrède, cachée derrière les forêts et loin de toute civilisation.

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Un des lacs du massif du Néouvielle

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Le cirque de Gavarnie

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Lac long, dans le Val d’Azun

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Cheval sur les hauteurs de Gèdre-Aigle

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DÉCOUVERTE

Géographie - NATURE 19

w Col d’Aubisque. Culminant à 1 709 mètres d’altitude et situé à une quarantaine de kilomètres de Tarbes et de Pau, le col d’Aubisque relie la Bigorre et le Béarn. Cette route de montagne emblématique et très appréciée des cyclistes est extrêmement fréquentée, notamment par les cyclistes amateurs. Le Tour de France l’emprunte régulièrement depuis 1910. Haut lieu du pastoralisme depuis toujours, il fait face au cirque de Gourette et tire son nom de « l’aubiscou », une graminée appelée aussi carex.

w Col du Soulor. Le val d’Azun assure la liaison entre la vallée du Gave de Pau en Bigorre et celle de l’Ossau en Béarn par les cols du Soulor et de l’Aubisque. C’est une vallée splendide grâce notamment à la conservation de l’habitat de ses villages, groupés autour de leur église romane comme à Arrens ou à Aucun. Du sommet du col du Soulor (1 474 m) on peut admirer le Val d’Azun. Le col du Soulor était réputé, autrefois, pour le fromage que les bergers fabriquaient durant la saison estivale. De nombreux saloirs étaient répartis sur les pâturages et permettaient l’affinage des fromages. Aujourd’hui, cette production artisanale a été abandonnée, les fromages étant fait dans la vallée.

w Col de Peyresourde. Entre Arreau et Bagnères de Luchon, le col de Peyresourde se trouve à 1 569 m. À proximité du col se trouve la station de ski Peyragudes. Si vous l’empruntez pour une randonnée ou une simple balade familiale, vous passerez par nombreux petits villages de montagne et si c’est entre juin et octobre vous trouverez même une buvette crêperie, très agréable. Une bonne occasion de vous restaurer avant de reprendre votre route sur ce col qui est large et très agréable à escalader. En descendant sur la ville de Luchon, vous traverserez la vallée du Larboust, point de départ de nombreuses randonnées.

Sommets w Lourdes et ses environs. En gardien de la vallée des

Gaves, Lourdes annonce la montagne. Le pic du Jer et ses 1 000 m surplombe la ville de Lourdes. A proximité, la vallée de Batsurguère est une ancienne langue glacière dominée par des sommets facilement accessibles. Le Balcon du Pibeste offre une vue panoramique sur la vallée. A l’est, un massif forestier encore suffisamment vaste a peut-être attiré l’un des ours récemment réintro-duit dans les Pyrénées. Tentait-il de s’y rendre lorsqu’il s’est fait tuer par un véhicule ? Du haut du Béout vous profitez d’un côté de la vue sur la plaine de Tarbes et les lointaines collines du Gers. De l’autre côté c’est la chaîne pyrénéenne. Plus au nord la plaine se couvre de maïs en été et les prairies font la joie des chevaux de loisir. L’aéroport d’Ossun a profité de cette plaine qui relie Lourdes à Tarbes pour s’y implanter.

w Vignemale. Avec ses 3 298 m, le Vignemale est le sommet le plus haut des Pyrénées françaises. Il est accessible depuis Gavarnie, Cauterets ou Torla. Son ascension est très longue, interminable et vertigineuse. Il est extrêmement difficile mais qu’est-ce qu’il est beau. Le glacier du Vignemale évoque des paysages lunaires avec ses crevasses en forme de cratères tandis que la roche qui compose son sommet est rouge. Amoureux de l’endroit, le comte Henry Russell l’ascensionna 33 fois (la

dernière en 1904) et y fit de nombreux séjours prolongés dans les grottes qu’il avait fait creuser. S’il est très difficile d’y accéder pour des non spécialistes de la montagne, arriver à son sommet est un pur bonheur pour les yeux.

w Néouvielle. Avec ses reflets sur le lac d’Aumar, le pic du Néouvielle est l’un des plus beaux sommets pyrénéens. Il a beaucoup de succès, il est l’un des 3 000 m les plus gravit car il offre une vue magnifique sur les lacs qui l’entourent. Il est situé dans le massif du Néouvielle, à 3091 m, et sert de limite aux communes d’Aragnouet, de Barèges et de Saint-Lary-Soulan. Pour partir à son assaut il est indispensable de bien s’équiper car il n’est pas facile. Son ancienne voie normale par le glacier de Pays Baché est devenue difficile et ses actuelles voies normales présentent des passages très difficiles. La prudence doit donc être votre meilleure alliée.

VolcanLe Volcan d’Ossau. La région n’est pas sujette à ce phénomène mais dans son histoire, il y a eu la formation du Volcan d’Ossau. C’est à la fin de l’ère primaire que naquit le volcan du Pic du Midi d’Ossau. Son apparition fut la conséquence d’une des grandes failles nord-sud. Durant l’ère secondaire, le volcan a été totalement arasé et recouvert de divers dépôts d’argiles, de sables et de graviers. Ce n’est que lors de la formation des Pyrénées actuelles que les blocs d’andésites et de rhyolites furent redressés pour donner la forme.

Grottes et gouffres w Grottes de Bétharram. Un espace souterrain qui

ressemble à la conception d’une maison puisqu’il est en étages. C’est un parcours magnifique sur cinq étages qui s’effectue de manière originale puisque vous empruntez une barque puis un petit train… Chaque étage, creusé par la nature à des époques différentes raconte une histoire. C’est fascinant.

w Grottes de Gargas. Il y a 27 000 ans, des chasseurs de l’âge de la pierre fréquentaient les grottes de Gargas. C’est dans le Nistos que l’on peut les visiter. Ce sont des grottes préhistoriques où l’on trouve environ 200 peintures de mains, réalisées par projection de pigments noirs ou rouges sur les mains appliquées contre la paroi. Le site a bénéficié depuis 2003 d’un nouvel aménagement conçu pour améliorer le confort des visites et garantir sa conser-vation. La mise en lumière du lieu est tout simplement exceptionnelle.

w Grottes de Médous. C’est l’un des sites touristiques les plus visités. Vous avez droit à un parcours en barque de 200 mètres, sur les eaux limpides et bleutées de l’Adour, avec stalactites, stalagmites, concrétions de couleurs naturelles différentes, gours, draperies et grandes orgues. Quand la nature joue les artistes, on obtient les Grottes de Médous.

w Grottes de Labastide. Partez sur les traces des chasseurs de l’Age de Pierre, présents il y a 15 000 ans. Au cœur d’un vallon naturel préservé où l’eau a travaillé le décor, les Grottes de Labastide vous permettent d’aller à la rencontre des hommes de la préhistoire, initiation au feu et à la chasse préhistorique, atelier peinture pariétale. C’est aussi un endroit très ludique pour les enfants.

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20 NATURE - Géographie

w Gouffre d’Esparros. Le Gouffre d’Esparros c’est une mise en scène originale qui permet d’apprécier cette véritable cathédrale de pierres et de silence où les fleurs d’Aragonite, superbe cristal de roche, fleurissent en toute saison... C’est l’un des plus beaux gouffres d’Europe. A visiter absolument.

GéologieLes Pyrénées résultent d’une collision entre une plaque ibérique et européenne, la frontière de ces deux plaques se situe à Sarrancolin et un profond fossé sous-marin s’est creusé à l’emplacement des Baronnies voilà 105 millions d’années. Les montagnes pyrénéennes sont constituées de roches bien plus anciennes que la formation des sommets elle-même. La prépondérance dans cette zone de roches crustales (granites et gneiss) offrant peu de prise à l’érosion est responsable de l’aspect massif et peu découpé de la chaîne.

Forêts et boisLa forêt représente 28 % du territoire des Hautes-Pyrénées, soit 120.000 ha. La vallée des Baronnies est, notamment, très forestière. Le département met beaucoup l’accent sur la mise en valeur des bois et des forêts privées, le développement des activités associant agriculture et forêt car dans les régions montagneuses des Pyrénées, l’agriculture et la forêt sont étroitement liées.

LacsIl y a bien longtemps, d’imposants glaciers recouvraient toutes les Pyrénées. Aujourd’hui disparus, ils ont laissé de nombreuses petites dépressions qui sont autant de lacs de montagne. Dans le département, on en compte près de 300. Grands (plus de 50 hectares) ou petits, entourés de pelouses ou perchés dans d’anciennes moraines, accessibles en quelques minutes de marche ou après des heures de crapahutes, ils sont très variés et représentent de magnifiques destinations de randonnées.

w Lac Bleu (1 928 m). Plus de 900 mètres de dénivelé et pourtant le lac Bleu constitue l’un des sites les plus appréciés en Bigorre par les marcheurs qui viennent rêver près de ce fragment d’azur tombé du ciel. Accès  : depuis Bagnères-de-Bigorre, prendre la route du col du Tourmalet et de La Mongie (D935) puis, après Beaudéan, tourner à droite pour entrer dans la vallée de Lesponne. Suivre la D29 jusqu’à son terme, le parking du Chiroulet. Durée de la randonnée 3h 30 sur sentier balisé.

w Lac de Gaube (1 700 m). A partir du pont d’Espagne, on peut atteindre le lac de Gaube, en une heure de marche à travers les pins ou par télésiège, puis il faut 20 minutes de marche avant d’arriver sur le magnifique lac de Gaube qui étend sa nappe bleue sur une superficie de 19 hectares avec plus de 2 kilomètres de berges.. Vous pourrez y pêcher des truites fario, des saumons de fontaine et quelques vairons. C’est un des plus beaux lacs des Pyrénées, facile d’accès et qui attire beaucoup de monde.

w Lac d’Isaby (1 746 m). C’est depuis la station de ski du Hautacam que l’on peut atteindre le lac d’Isaby. Il faut compter environ 1h40 de marche aller-retour. Ce n’est donc pas extrêmement long et ça vaut le coup d’arriver à destination car le décor est tout simplement magnifique.

w Lac de Loudenvielle. Le lac a une superficie de 32 hectares. On y pratique de nombreuses activités aqua-tiques comme le kayak, la planche à voile, le pédalo, la voile, la pêche… Ses berges sont le point d’atterrissage de parapentes et deltaplane. On compte, à proximité, 80 kilo-mètres de sentiers pédestres et 30 kilomètres de sentiers pour VTT. Vous croiserez donc des sportifs en tout genre.

w Lac de Payolle. Au bord du lac de Payolle, vous aurez droit à de nombreuses activités sportives et culturelles qui sont proposées pour tous et quel que soit le niveau. Entre la Location de canoë, le tir à l’arc, la randonnée, la pêche, l’escalade, le parapente, le kayak, le VTT ou le tennis, le panel des activités est important.

w Lacs du Néouvielle. Un tour des lacs du Néouvielle permet d’apprécier le charme de cette zone si particulière, très fréquentée. Près de 4 heures sont nécessaires pour tout admirer. Le départ s’effectue depuis le parking du lac d’Orédon. Le sentier se trouve sur la gauche de la route des lacs, environ un kilomètre après Orédon. La première laquette est à moins d’une heure. De là, le circuit permet de longer le lac d’Aubert, puis de contourner le lac d’Aumar. On emprunte ensuite le GR10 qui conduit vers Estoudou. Le sentier se poursuit vers Orédon, point de départ de ce circuit accessible à tout bon marcheur.

w Lac des Hermitans ou lac de Nère. Le lac des Hermitans se situe dans le massif du Hourgade. C’est un lac d’altitude, avec une vue splendide, il est suspendu à 2 800 mètres d’altitude et il est l’un des plus hauts lacs des Pyrénées. Pour pouvoir l’admirer, il faut donc aimer la grimpette et ne pas souffrir de vertiges.

w Lac d’Estaing. Le lac d’Estaing est accessible en voiture. Il est très touristique avec des restaurants ou une aire de pique-nique. Les gens n’hésitent pas à y venir en famille. Ils peuvent pratiquer la pêche, faire du bateau à pédales, naviguer sur des barques ou partir pour une randonnée équestre dans les environs.

MaraisOn peut trouver des zones marécageuses dans les forêts. Il faut noter dans les Pyrénées la présence de saulaies et d’aulnaies, qui se développent dans des zones humides d’où l’eau ne s’évacue que lentement.

Faune et lore

Faune w Mammifères. L’isard est la vedette de la grande

faune. Cousin pyrénéen du chamois des Alpes, élégant, agile, il vit en harde dans les maigres prairies d’altitude. Ses cornes sont fines, verticales, en forme de crochet à l’extrémité et portent chaque année un anneau de crois-sance. Protégés par les réserves et parcs nationaux, ses effectifs sont aujourd’hui proches de la saturation. L’ours brun, terreur des bergers d’autrefois, a quasiment disparu. Il n’en reste plus que quelques-uns dans les Pyrénées, le gros problème est qu’ils ne se reproduisent presque plus. Au siècle dernier, il y en avait des centaines et encore vers 1970,

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DÉCOUVERTE

Faune et flore - NATURE 21

il en restait une trentaine et un plan de sauvegarde avait été lancé. En 1990, le dernier ours pyrénéen disparaît. En 2006, 4 femelles et 1 mâle appartenant à la même espèce et originaires de Slovénie sont lâchés. Ils seraient actuellement une vingtaine. Reste à faire coexister l’ours et le pastoralisme...A la maison de l’Ours à Saint-Lary, il y a deux beaux spécimens, hélas, ils sont dans une fosse. Au parc animalier d’Argeles-Gazost vous pourrez les voir dans un espace plus « convivial ». Le grand tétras qui est un coq de bruyère est un autre animal typique des Pyrénées. La marmotte, elle, a vécu une évolution inverse à celle des ours. Disparue pendant les glaciations quaternaires, elle a été réintroduite et il n’est guère de massif où le promeneur ne déclenche le sifflement strident qui dénonce l’intrus. Plus discrets et plus rares et donc difficiles à observer : deux célèbres animaux endémiques pyrénéens, le desman, petit mammifère aux mœurs aquatiques, sorte de petit rat muni d’une trompe mobile, proche de la taupe, et l’euprocte, voisin des tritons qui affectionne les eaux claires et froides des lacs et torrents qui les abritent.

w Reptiles. Les reptiles peuvent se trouver sur vos chemins de randonnées sous la forme de lézards ou de serpents. Vous pourrez aussi croiser le chemin des vipères aspic (attention car dans ce cas-là la morsure peut être mortelle) et aussi de couleuvres. Soyez attentifs donc. Il existe aussi un grand nombre d’espèces de lézards dans les Pyrénées, certains bénéficient même de zones Natura 2000 pour les protéger.

w Oiseaux. L’avifaune est remarquable par ses rapaces, à côté de l’aigle royal, du circaète mangeur de serpents, du milan royal, du milan noir, de la buse et des faucons, elle ne compte pas moins de quatre espèces de vautours, le fauve, le grégaire (qui peut avoir jusqu’à 2 mètres d’envergure), le gypaète barbu (plus grand encore) et le percnoptère d’Egypte (migrateur et plus petit). Les Pyrénées voient aussi passer de nombreux oiseaux migrateurs par leur situation d’entrée vers les pays plus chauds. Moins élégant mais malgré tout typique, le crapaud accoucheur que l’on trouvera même dans la réserve naturelle du Néouvielle à une altitude élevée et inhabituelle pour lui. Les torrents et les gaves nourrissent la truite faro et autres espèces introduites de façon artificielle.

w Poissons. De la truite fario à la truite arc-en-ciel en passant par le saumon de fontaine, l’omble chevalier et le cristivomer, on trouve de nombreuses espèces de poissons dans les Pyrénées. Dans les rivières on recense essentiellement des truites farios de souche pyrénéenne ou des truites arc-en-ciel. Les saumons de fontaine sont généralement introduits dans les lacs de très haute altitude. Cela est dû à leurs très importantes capacités d’adaptation. Ils résistent mieux que les truites à un environnement très austère. Ceci explique cela.

Flore w Arbres, buissons. La flore est très présente dans

les Hautes-Pyrénées avec, notamment, de nombreuses variétés d’arbres. La forêt représente 28% du territoire (120 000 ha) et les espèces diffèrent suivant que l’on se trouve en montagne ou en plaine. Elle est, ainsi, peuplée de pins sylvestres sur les versants ensoleillés, de sapins

pectinés pour le côté nord et de pins à crochets en altitude. Les responsables communaux prennent grand soin de cette flore car il s’agit d’une des plus grandes richesses du département. La flore pyrénéenne est d’un intérêt exceptionnel, dû à la grande variété de terrains, d’altitudes et d’influences climatiques.

w Fleurs et plantes rares. Dans les Pyrénées, on trouve beaucoup de plantes alpines mais aussi de nombreuses plantes méditerranéennes, même si ces dernières sont plus fréquentes sur le versant espagnol. Les Pyrénées possèdent également des espèces complètement autochtones, qui ne poussent pas ailleurs comme le lys des Pyrénées, superbe fleur portant au bout d’une longue tige une grappe de fleurs jaune vif avec de longues étamines rouges. Le saxifrage longifolia plaque ses rosettes sur les parois calcaires, il accumule des réserves pour projeter, une seule fois dans sa vie, une hampe géante de dizaines de fleurs blanches. Le rhododendron ferrugineux pousse en arbustes bas et est en fleur dès la fonte des neiges ou encore l’androsace cilié, dotée d’une fascinante adaptation à l’altitude.

w Végétation sous-marine. La flore des Pyrénées comporte environ 1  700  espèces, dont quelque 160 espèces endémiques. Certaines d’entre elles ne peuvent se développer que dans un environnement aquatique. C’est notamment le cas du saxifrage aquatique aux fleurs blanches. C’est une espèce de fleur que l’on ne trouve que dans les Pyrénées et on peut la trouver dans des endroits humides, par exemple le long des ruisseaux ou des zones de suintement. Elle fleurit en juillet et août. La fleur de la ramonde vit, elle aussi, dans les rochers ou près des lacs et des rivières. Ce sont les deux principales espèces de fleurs que l’on trouve à proximité de cours d’eau dans les Hautes-Pyrénées.

Parcs et réserves naturelles

Réserves naturellesAucune chaîne de montagnes au monde n’offre une richesse hydrominérale comparable à celle des Hautes-Pyrénées. Fort de ses 2 000 ans de thermalisme, le dépar-tement possède un grand nombre de sources connues dès l’époque romaine et qui regorgent de mille bienfaits quelle que soit la cure thermale que vous recherchez. La bonne réputation des eaux des Hautes-Pyrénées s’est construite grâce aux venues successives de grands personnages dans le département pour prendre les eaux. On peut citer pêle-mêle Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Georges Sand ou l’impératrice Eugénie. Toutes ces célébrités se félicitaient de leur passage dans différents établissements thermaux que compte la Bigorre dont les plus connus se trouvent à Barèges, Bagnères de Bigorre, Argelès-Gazost, Beaucens, Capvern-les-Bains, Saint-Lary ou Cauterets. Sulfurées, carbonatées, sodiques ou alcalines, chaudes ou froides, ces eaux thermales sont toutes source de bien-être. Même si l’utilisation des vertus de ces eaux est la même, il faut distinguer l’établissement de bains public qu’étaient les « thermes » antiques, devenus aujourd’hui des centres de remise en forme ou centre thermo ludiques, des établissements thermaux à but thérapeutique, destinés à traiter et guérir certaines maladies.

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ÉCONOMIE - Ressources naturelles22

L’Adour coupe le département en deux, du sud au nord, et traverse Tarbes. Avec l’autoroute A64, ils dessinent les 4 points cardinaux de la capitale de la Bigorre... Vous l’avez compris, Tarbes est un point stratégique tant géographiquement qu’économiquement. L’activité principale industrielle du département se situe donc autour de Tarbes mais aussi de Lourdes et de Bagnères-de-Bigorre avec un atout de choix : l’aéroport de Tarbes-Lourdes-Pyrénées qui est le second de Midi Pyrénées. Après s’être longtemps illustré dans le matériel électrique, le ferroviaire, l’industrie militaire et le textile, le dépar-tement s’est tourné vers l’aéronautique et l’électronique. Mais si l’industrie est importante, c’est le tourisme qui est la principale source économique du département avec ses huit stations thermales (les Hautes-Pyrénées sont le département français qui possède le plus grand nombre de stations thermales), ses neuf stations de ski et ses 6 200 emplois qui tournent autour du tourisme. Les vallées bigourdanes multiplient donc les activités touristiques. L’agriculture est aussi toujours présente dans les Hautes-Pyrénées à travers notamment la culture du maïs et l’élevage.

Ressources naturellesEntre les montagnes, les plateaux et les piémonts, le patrimoine naturel des Pyrénées est d’une grande richesse. Les ressources naturelles des Hautes-Pyrénées sont multiples avec l’exploitation de plusieurs gisements d’hydrocarbures à Castera-Lou et Bonrepos-Montastruc notamment et de nombreuses centrales hydroélectriques dont la plus importante d’entre elles, celle de Pragnères au-dessus de Lourdes, sur la route de Gavarnie. Dans ce

département où le secteur agricole tient une énorme place, l’agriculture est une agriculture de montagne tournée principalement vers l’élevage. Quant à l’industrie, elle est surtout présente en plaine dans la vallée de l’Adour. On en trouve beaucoup autour de Tarbes, ce qui est normal puisque c’est l’une des villes phares du département avec des établissements consacrés aux constructions aéronautiques et électroniques ou à l’armement. Tarbes accueille une antenne de l’université de Toulouse. Mais Lannemezan n’est pas en reste avec des usines d’aluminium. L’écrivain Marie-Claire Thuron a d’ailleurs consacré un livre très intéressant sur le sujet, intitulé : « l’aluminium à Lannemezan ».

Environnement et énergiesLe département se divise en trois parties naturelles : le nord, la plaine de Bigorre, puis au sud, une région de plateau, le plateau de Lannemezan, qui forme le piémont du massif pyrénéen. C’est le Vignemale avec ses 3 298 m qui remporte la palme du massif le plus haut devant le Balaïtous (3 144m) et le pic du Midi de Bigorre (2 865 m). Le Cirque de Gavarnie est aussi l’une des plus belles merveilles des Pyrénées, il fait office de frontière avec l’Espagne. Si les massifs sont omniprésents, l’environnement pyrénéen se nourrit aussi des beautés de ses nombreux gaves et adours qui composent le réseau hydrographique très particulier de ce département. Ils ont tous la même formation avec un réseau de torrents issus des glaciers de montagne dont la réunion finit par former un seul cours d’eau. L’Aure, l’Arros, l’Adour et le gave de Pau sont les principaux cours d’eau traversant le département des Hautes-Pyrénées, tandis que le Gers et la Baïse y prennent source. En vous promenant dans les différentes contrées du département, vous pourrez admirer ces cours d’eau qui sont entourés de montagnes et tout cela débouche sur un cadre tout simplement majestueux.

AgricultureMême si l’agriculture locale est en régression par rapport aux autres départements, ce secteur a toujours une place de choix dans la vie et le cœur des Hauts-Pyrénéens et c’est l’élevage qui constitue l’activité la plus importante dans le paysage agricole local. Que vous vous promeniez dans les montagnes ou en plaine, vous croiserez de nombreuses vaches, moutons, agneaux etc... dans les pâturages car les productions bovines et ovines sont dominantes avec 25% de la production agricole

Économie

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Troupeau de chèvres.

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DÉCOUVERTE

Tourisme - ÉCONOMIE 23

finale. La production « bovin lait » se trouve dans les secteurs de coteaux et de plaine et représente 8% de la production agricole finale derrière l’aviculture (production hors sol) qui est à 11%. Pour les cultures céréalières, il faut descendre des montagnes et aller dans les vallées. Le maïs y règne en maître, il représente 80% des surfaces ensemencées. On peut aussi trouver quelques exploitations maraîchères et d’horticulture. Les produits phares du département sont le vin de Madiran, le mouton Barèges Gavarnie, l’agneau des Pyrénées, le haricot tarbais, le Porc Noir de Bigorre ou l’Oignon de Trébons qui régalent les plus grandes tables.Pour les domaines viticoles, il faut mettre le cap au nord du département en bordure des départements du Gers et des Pyrénées-Atlantiques. Et là, vous trouverez des vins de qualité qui émoustilleront vos papilles et rendront votre séjour encore plus agréable !

IndustriesAvec environ 61% des actifs travaillant dans le secteur des services, les Hautes-Pyrénées sont le deuxième département de Midi-Pyrénées le plus tertiarisé derrière la Haute-Garonne. L’essor industriel du département a été amorcé en 1995 grâce en grande partie aux belles performances économiques des PME-PMI Les tech-nologies nouvelles (réseaux, multimédia, internet, vidéotransmissions, télé-activités) sont mises en avant. Ici, l’industrie est en pointe avec la présence de grands groupes industriels internationaux (Alstom, EADS Socata, la SEB...), les plus grands employeurs du département aux côtés d’Alstom Transport, EDF/GDF, l’Hôpital de Tarbes ou la Polyclinique de l’Ormeau. La recherche occupe aussi une place importante avec une concentration d’industries de pointe et de laboratoires de recherches dans les secteurs de l’Electricité, de l’Electronique de Puissance, de l’Aéronautique et de la Mécanique, de l’Agroalimentaire et des Céramiques Techniques.

TertiaireLe secteur tertiaire se développe très vite et très bien. A tel point qu’il emploie, aujourd’hui, la plupart de la population. L’activité touristique constitue un des points forts du département et explique l’importance de ce secteur. Les lieux touristiques et les loisirs sont nombreux dans les Hautes-Pyrénées à travers les stations de sport d’hiver, les stations thermales et thermo-ludiques, les chemins de randonnée et le patrimoine architectural. Les Hautes-Pyrénées jouissent d’une bonne réputation auprès des entreprises qui apprécient le cadre et les conditions de travail offertes à leurs salariés. Les Hautes-Pyrénées sont un excellent territoire d’accueil et la plupart des grandes villes du département connaissent un développement industriel et de services croissant. Aujourd’hui, la carte des activités des Hautes-Pyrénées a évolué avec une agriculture locale en régression par rapport aux autres départements car les Hautes-Pyrénées misent sur l’industrie et le secteur tertiaire au maximum.

TourismeLe tourisme est la première activité économique du département avec en figure de proue la Grotte de Lourdes. Deuxième lieu de pèlerinage catholique en terme de fréquentation en Europe, elle attire cinq millions de visiteurs par an (six millions de visiteurs dans le département). Les autres sites des Pyrénées et les stations de sports d’hiver sont également très prisés et font partie des endroits touristiques les plus beaux des Pyrénées. C’est le cas du cirque de Gavarnie, classé au patrimoine mondial de l’humanité, du Pont d’Espagne, du Pic du Midi, du cirque de Troumouse, du col du Tourmalet ou de la réserve du Néouvielle. Dans les Pyrénées, les activités touristiques sont variées été comme hiver entre la randonnée, les sports d’hiver ou le cyclisme, les paysages aussi de la plaine aux sommets. Le tourisme s’appuie aussi sur le thermalisme, avec son développement récent sur la remise en forme, sa gastronomie et les manifestations culturelles et sportives. L’été, depuis les sentiers de randonnée, vous avez l’opportunité de découvrir la nature sauvage et préservée, les lacs aux eaux marines comme des miroirs qui font la fierté des Pyrénées et la joie des touristes. La haute montagne attire les randonneurs pour ses paysages et son aspect sauvage, tandis que le piémont est plus visité pour les lieux chargés d’histoire (chemins de Saint-Jacques de Compostelle, sentiers d’appellation cathare...). Idéalement situées, les Hautes-Pyrénées offrent les plus hauts sommets de la chaîne et permettent aussi, selon les goûts ou les saisons, un accès rapide aux plages de l’Océan Atlantique ou de se dépayser en Espagne.

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Troupeau de vaches.

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HISTOIRE - Préhistoire24

Le patrimoine historique du département est riche avec les châteaux, les musées, les églises, les abbayes qui rappellent les grandes heures de ce département L’une des fortes originalités historiques du département était la richesse archéologique de sa Protohistoire (période entre 2000 av. J-C. et l’arrivée des Romains en 56 av. J.-C.) avec notamment l’aménagement de vraies citadelles en terre et en bois. Certaines subsistent encore en bon état relatif telle celle de « Castet Crabé » à Lagarde sur plus de 6 ha. Pendant 5 siècles, les Romains ont occupé le territoire puis les Wisigoths ont pris le relais. Le dépar-tement a connu des périodes de prospérité, d’autres plus difficiles. Les Hautes-Pyrénées ont aussi fourni à la France des hommes et des industries lors des guerres franco-allemandes et furent terre d’accueil des réfugiés espagnols. La seconde moitié du XXe siècle et sa société de consommation amène une nouvelle industrie dans les Hautes-Pyrénées : l’électroménager (SEB) à Lourdes. Le département s’est ensuite modernisé intelligemment sans négliger son riche passé.

PréhistoireLes premiers hommes apparaissent dans les régions pyrénéennes au cours d’une période tempérée, il y a 100 000 ans, mais les vallées seront envahies par les glaciers. Jusqu’à ce que s’achève la dernière glaciation, il y a quand même une dizaine de millénaires, les hommes ne fréquentent que les plateaux et les grottes du Piémont, dont la plus remarquable est celle de Gargas, avec ses étranges empreintes de mains mutilées. Ce n’est qu’à l’âge du fer que l’on édifiera des cercles de pierres et les cromlechs dans les hautes vallées. Au temps du Paléolithique supérieur, des hommes ont vécu dans les grottes de Labastide, au cœur des Baronnies avec comme maître mot : la survie à travers la chasse, la pêche, la peinture et même les femmes participaient à la chasse. Toujours dans un instinct de survie, les falaises étaient utilisées pour coincer les troupeaux d’animaux. Les grottes, quant à elles, permettaient de se réchauffer car, à l’époque, les Pyrénées avaient des airs de Sibérie.

AntiquitéEn 56 avant Jésus-Christ, Crassus, lieutenant de César, défait les Aquitains. Intégrés à la Novempopulaine, les peuples du Piémont connaîtront, durant la longue paix romaine, une prospérité comme le prouve, entre autres, la fastueuse villa de Montmaurin. Crassus avait apprécié le particularisme de ces provinces et il eut la sagesse de ne pas bousculer les habitants dans leurs coutumes et l’intelligence de conserver la structure de la Bigorre, malgré son intégration à la

Novempopulaine. Les siècles suivants sont obscurs. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que les Wisigoths ont dominé la Bigorre de 409 à 507.

Moyen ÂgeC’est à cette époque-là que naît la Bigorre. Le comté de Bigorre fut constitué en 840 après Jésus-Christ et entériné par Charles le Chauve. Le premier comte de la Bigorre fut ainsi Donant Loup. Petit à petit le comté se développe et c’est entre les Xe et le XIe siècles que l’infrastructure féodale s’installe en Bigorre avec la construction des premiers châteaux et forts. Au nombre de douze, les barons de la Bigorre chercheront à limiter les tentatives d’expansion des vicomtes du Lavedan et du marquisat de Baronnie. A partir du XIIe siècle, l’influence cathare se fait sentir dans la région et, très souvent, les comtes de Bigorre embrasseront la nouvelle doctrine et même la protége-ront. Pendant ce temps-là, la Bigorre était emportée dans un de ces procès fleuves comme le droit féodal savait en susciter. Après la bataille de Muret en 1213, qui assura la victoire de Simon de Montfort, les Cathares conservaient encore quelques places fortes dans la région, notamment le château de Lourdes. Après la guerre de Muret, Simon de Montfort imposa la protection de la Bigorre à la comtesse de Pétronille. En 1239, elle établit un codicille qui fixa la composition des états de la Bigorre. A sa mort, elle légua le territoire à son petit-fils Esquivat. Cette donation fut contestée et, à la mort de ce dernier en 1283, il n’y avait pas moins de cinq prétendants auxquels vint se joindre la reine de France. Le roi de France saisit la Bigorre à titre de séquestre en 1392. Le procès dura 133 ans. Le traité de Brétigny de 1360 cède la Bigorre aux rois d’Angleterre, elle ne redeviendra française qu’en 1407 avec la reprise du dernier bastion, le château de Lourdes.

De la Renaissance à la RévolutionEntre temps, les guerres de Religion se succèdent, opposent les protestants aux catholiques et sont le théâtre de pillages, tueries, etc. Avec l’édit du 18 juillet 1607, Henri IV revient sur sa position initiale et intègre à la couronne de France ses domaines particuliers, et notamment la Bigorre. Henri IV est ainsi le dernier comte de Bigorre. Les périodes qui suivent seront marquées par la peste (très virulente en 1650), l’administration du grand siècle des règnes de Louis XIII et Louis XIV (avec la révolte contre la gabelle et le règne des intendants qui furent peu populaires en Bigorre, ils rencontrèrent des oppositions à leurs projets et à leur administration). On peut considérer Bagnères comme la première commune

Histoire

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DÉCOUVERTE

25De la Révolution au XXIe siècle - HISTOIRE

des Hautes-Pyrénées car, en 1171, le comte de Centulle III lui accorde sa charte d’affranchissement. Peu après suivront d’autres communes comme Tarbes, Lourdes, Vic en Bigorre, Ibos ou Maubourguet, puis apparaîtront les premières bastides (villes nouvelles au plan quadrangu-laire avec une vaste place centrale), comme Rabastens, Tournay, Trie, Galan ou Lannemezan. En 1659, avec Louis XIV est signé le traité des Pyrénées, délimitant la frontière entre la France et l’Espagne. Les premiers établissements scolaires datent de cette époque, l’évêque Claude Mallier du Houssay confie aux doctrinaires le collège de Tarbes dont l’institution se perpétue de nos jours avec le lycée Théophile-Gautier.

De la Révolution au XXIe siècle

w Après la Révolution. Une des premières décisions de la Constituante avait été de supprimer l’ancienne division de la France en provinces pour créer 83 départements. Bertrand Barère, président de la Commission de découpage administratif et Dupont œuvrèrent pour que l’ancienne Bigorre constitue un département avec Tarbes comme chef-lieu. Mais l’ancien comté ne totalisait que 144 lieues carrées alors que les nouvelles dispositions fixaient à 340 lieues carrées la surface minimale des nouvelles unités territo-riales. Les représentants du Béarn firent pression pour que la Bigorre leur soit annexée. Plus conciliants, les députés du Nébouzan et des Quatre Vallées acceptaient d’entrer dans le nouveau département. C’est comme cela que sont nées les Hautes-Pyrénées, avec leurs cinq districts  : Tarbes, Bagnères, de la Montagne (Argelès), de Vic et de la Neste. Un directoire de huit membres s’occupait de son administration. Avec Napoléon Bonaparte sera créée une administration centrale (préfectorat et sous-préfectorat), le district de Vic sera joint à celui de Tarbes et celui de la Neste à Bagnères pour constituer ainsi trois circonscriptions : Tarbes, Bagnères et Argelès. Napoléon sera le premier chef d’Etat français à passer dans les Hautes-Pyrénées, en juillet 1808, alors qu’il revient d’installer son frère Joseph sur le trône d’Espagne. Seul bénéfice que les Hautes-Pyrénées ont tiré des guerres d’Espagne, un troupeau de quatre-vingts béliers enlevés dans la péninsule et conduits à Tarbes. Ces béliers permirent d’améliorer les espèces locales dont la laine, grossière, se prêtait mal au tissage, et sont à l’origine de la race Aure-Campan. La période romantique verra l’avènement des thermes et des stations. Cette époque a permis aux Pyrénées de promouvoir leur image de marque grâce à la venue d’illustres personnages comme Alphonse de Lamartine, George Sand, François-René de Chateaubriand, Henri Heine ou Victor Hugo.Le milieu du XIXe marque la pleine utilisation du potentiel agricole  : 92 hectares de terres labourables (contre 72 000 actuellement), 15 000 hectares de vignes (pour 3 000) et 200 000 ruraux, soit plus du double que de nos jours. On compte 200 000 ovins (chiffre double de l’actuel), mais relativement peu de bovins. Les rendements sont faibles, 400 litres de lait par an pour une vache (15 à 20 fois plus actuellement). Vers la fin du siècle arrive « la fée électricité »  : la première centrale est installée dans un ancien moulin à Saint-Créac et alimente l’hôtel Moderne

de Lourdes. Argelès en 1885, Cauterets en 1895 seront les premières communes à bénéficier du courant électrique et en 1897 les centrales de Calyps et du Pont-de-la-Reine actionnent les tramways du PCL (Pierrefitte-Cauterets-Luz).Grand événement à la fin août 1859 : pour la première fois un train arrivait à Tarbes et tout le monde avait trouvé du meilleur ton de faire coïncider ce voyage inaugural avec la venue de leurs majestés. Napoléon III accompagnait Eugénie aux eaux de Saint-Sauveur. La ligne Tarbes-Lourdes fut livrée en 1866, Lourdes-Pau en 1867. Les visites de Napoléon III aideront beaucoup le département avec la construction du pont Napoléon, mais aussi des routes, des hôpitaux, des pare-avalanches…Comme les vacances n’existaient pas dans leur définition actuelle, la bourgeoisie « va prendre ses eaux » et la cure n’est souvent que prétexte à une évasion estivale. On y joue les mêmes pièces de théâtre qu’à Paris. Bagnères et Cauterets entretiennent pendant toute la saison des orchestres symphoniques, des troupes de théâtre lyrique et des corps de ballet. Des fortunes viennent s’engloutir sur les tapis verts des casinos. De nombreux établissements thermaux, communaux ou privés, sont aujourd’hui encore les témoins de cette époque. Un vent de démocratisation les a cependant transformés, depuis la participation de l’Assurance Maladie aux soins prodigués.

w De la guerre de 1870 à la fin du siècle. Le colonel de Reffye aménage l’ancien dépôt de tabac pour y trans-porter les machines de l’arsenal de Mulhouse, en janvier 1871. Ce sera l’arsenal. L’élevage du cheval tarbais et aussi les préoccupations causées au gouvernement de Paris par les affaires d‘Espagne, amèneront la création d’une garnison plus étoffée. Le quartier Larrey est construit en 1827, pour recevoir les 14e et 24e bataillons d’artillerie puis les hussards. L’établissement de la Remonte, créé en 1830 et établi depuis 1858 au quartier Foix-Lescun, route de Lourdes, abrite des escadrons de cavalerie. En général, les Bigourdans furent peu préoccupés pendant la guerre, en revanche, ils furent consternés par la défaite et firent preuve d’une grande solidarité à l’égard des réfugiés et des blessés. Lorsque la IIIe République s’installa, le département fut très marqué par les républicains. C’est l’époque de l’anticléricalisme, des luttes électorales, du chemin de fer… L’esprit de revanche s’installe partout. On assiste à un développement marqué avec l’expansion des écoles, du commerce, de l’arsenal et des thermes.

w La Grande Guerre. Le début du siècle est appelé la Belle Epoque pour sa croissance, Tarbes devint une grande ville de garnison. Quand la Première Guerre mondiale éclate, les Bigourdans sont très motivés, les civils et même les femmes participent à l’effort de guerre en faisant fonctionner les usines à plein rendement. Les murs des villages fleurissent d’affiches tricolores appelant sous les drapeaux les réservistes. Quand les rangs auront été creusés par le feu, on en appellera d’autres encore, des plus jeunes (jusqu’à la classe 19) et des plus vieux (jusqu’à la classe 87). En 1918, près de 40 000 hommes portent l’uniforme. Dans les villages, on craint l’arrivée des gendarmes, ils portent le télégramme annonçant qu’un enfant du pays est mort pour la France quelque part sur le front. Il y aura plus de 6 000 tués, l’équivalent de quatre classes de mobilisation. On note également qu’un Bigourdan commanda les armées alliées : Ferdinand Foch. Il sera accueilli à Tarbes dans un véritable délire.

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26 HISTOIRE - De la Révolution au XXIe siècle

w La guerre 1939-1945. Entre les deux guerres, Jean-Raoul Paul, ingénieur polytechnique, conduira l’industriali-sation du département et installera les premières stations d’hiver comme Barèges. Après la guerre civile espagnole (pendant laquelle furent créés les bataillons de chasseurs pyrénéens pour garder les frontières), la deuxième guerre mondiale éclate. On peut estimer le nombre des prisonniers bigourdans à environ 6 000 et celui des réfugiés entre 40 000 et 60 000. L’administration est débordée, on avait prévu le repli de la préfecture au château d’Odos en cas de bombardements, mais rien pour ces milliers de réfugiés. Les restrictions interviennent : 300 grammes de pain, 60 grammes de viande par jour, une livre de sucre et un quart de litre d’huile par mois pour les adultes.

w La Résistance. Dès l’appel du général de Gaulle en 1940, des mouvements de résistance spontanés, puis de plus en plus organisés, feront des Hautes-Pyrénées un bastion dont l’esprit survit toujours. Ce seront d’abord des réseaux d’évasion vers l’Espagne, du renseignement, puis des sabotages et de la lutte armée après l’invasion des Allemands en 1942. Au début de 1944, les résistants commencent à exercer leur action  : sabotages de voies ferrées, d’installations industrielles, de lignes électriques de haute tension. Le Corps franc des Pyrénées (né de

l’armée d’Armistice) participera à la libération de Tarbes. D’avril 1943 au 19 août 1944, quinze maquis furent activés. Des parachutages les approvisionnent en armes, munitions, explosifs, postes de radio. Plusieurs terrains sont codés, inventoriés, reconnus par des agents venus de Londres, c’est le cas à Arcizac, Saint-Lézer, Batsurguère, Hiis.

w L’après-guerre. Parmi les grandes réalisations de l’après-guerre, citons la construction de la basilique Saint-Pie X à Lourdes, des équipements hydroélectriques, de l’aéroport de Tarbes-Ossun-Lourdes (aujourd’hui, Tarbes-Lourdes-Pyrénées), des grands ensembles immo-biliers (Laubadère à Tarbes, Lannedarré et l’ophite à Lourdes), les créations de stations de ski (une seule remontée mécanique en 1939, 152  en 1981), les améliorations du réseau routier (route de Tarbes à Lourdes, RN117, autoroute A64), la construction des lycées d’Argelès, Lourdes, Bagnères, Vic, Marie-Curie à Tarbes, Lannemezan et d’une dizaine de collèges techniques et secondaires, l’aménagement des établis-sements thermaux, la modernisation et la création de plusieurs maisons de retraite (Rabastens, Galan, Tarbes), l’extension de quelques établissements industriels (Alsthom, Ceraver). Par contre, une seule usine nouvelle importante a été construite, il s’agit de la Seb à Lourdes.

Dégustez, savourez, visitez... Vous êtes dans les Hautes-Pyrénées et profitez au maximum des beautés du patri-moine local et des traditions au travers des nombreuses abbayes (l’Abbaye de l’Escaladieu, de Saint Savin...), des châteaux et bastides (le château de Mauvezin, le château de Lourdes, le château de Montaner et les bastides de Galan notamment) ou du haras de Tarbes, classé monument historique. Vous pouvez aussi découvrir les galeries souterraines aux grottes de Bétharram, au gouffre d’Esparros, aux grottes de Médous ou aux mines de Vielle Aure ou les traditions locales avec des décou-vertes animées des bergeries et des animaux, du métier de berger sur les pâturages d’altitude. Au fil de vos visites dans les nombreux musées que compte le département, vous pourrez découvrir les traditions et les histoires locales mais aussi l’artisanat traditionnel qui font l’his-toire de ce département extrêmement riche et vivant.

Patrimoine culturel

LittératureLes Pyrénéens ont, à leur disposition, de nombreux lieux culturels pour assouvir leur passion et diverses rencontres littéraires y sont organisées. La désormais renommée Décade littéraire organisée par Guy Rouquet chaque automne à Lourdes, Tarbes, et Bagnères en est un des plus beaux exemples : ce rendez-vous culturel  est une véritable invitation au voyage à travers les arts et ciblent tous les publics. Les espaces culturels de Lourdes et de Tarbes, la maison du Savoir de Saint-Laurent de Neste ou le centre Albert Camus

Patrimoine et traditions

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DÉCOUVERTE

Patrimoine architectural - PATRIMOINE ET TRADITIONS 27

de Séméac proposent un large choix de livres et des spectacles de qualité... Le département encourage également ses jeunes à s’intéresser à la littérature avec l’organisation chaque année de « Hautes-Pyrénées tout en auteurs », un prix littéraire destiné aux adolescents. Cet évènement culturel fort déjà de 6 éditions est organisé par la Médiathèque départementale. Il permet aux jeunes bigourdans de découvrir la richesse de la vie littéraire et pourquoi pas, de s’essayer eux-mêmes à la création.

PeintureDe par leurs paysages, leurs beautés, les Pyrénées offrent de nombreux angles aux artistes peintres. Leurs œuvres se retrouvent essentiellement autour de la nature. Les Hautes-Pyrénées ont conservé un riche patrimoine culturel et particulièrement en matière de peinture avec de nombreuses formes artistiques que l’on peut admirer dans la plupart des villes et des villages et des ateliers itinérants qui proposent des initiations à cet art qui plaît beaucoup aux enfants. Dans la Vallée du Louron, au sud du plateau de Lannemezan, vous pouvez admirer les peintures monumentales de la vallée du Louron sous forme de magnifiques fresques. Ce sont de pures merveilles. Les Pyrénées comptent de nombreux artistes. Les plus célèbres sont Yves Lallemand, Jacques Place (auteur notamment de « Pyrénées Secrètes ») ou Stéphanie Vignaux, auteurs de travaux inspirés par la Bigorre, les Pyrénées ou les habitants du départe-ment. De nombreuses peintures mettent en lumière la beauté des vallées pyrénéennes. Jetez-y un œil, vous serez subjugués !

CinémaLa plus belle campagne de promotion pour le département a sans doute été réalisée à l’occasion du tournage du film Le Pacte des Loups. C’est en 2000 que Christophe Gans, réalisateur, choisissait la région de Neste-Baronnies pour le tournage de son film. Après le tournage, la renommée du film a donné à la région une opportunité unique de se faire connaître. Et c’est pour cela que l’office du tourisme Neste-Baronnies a préparé pour les touristes les plus cinéphiles une carte de localisation des lieux pour suivre les pas de ce fameux loup en question. Pour les moins courageux, la découverte peut se faire pratiquement dans sa totalité en voiture mais un tel paysage est une invitation à la randonnée pédestre. Nous vous conseillons vivement de faire ce parcours à pied, c’est très instructif et intéressant. Ces lieux magiques sont à La Prade de Bayelle, dans la vallée de Neste. Il s’agit d’une magnifique clairière entourée de forêts de hêtres. Dans le film, c’est l’endroit où une bergère ayant perdu son mouton passe un mauvais quart d’heure. C’est aussi là que Fronsac, Mani et Thomas (vous les reconnaissez  ?) trouvent les restes d’une autre bergère. La première semaine de tournage eut lieu ici. Et cela permit à cet endroit de passer à la postérité.

Patrimoine architectural

Villes et villages w Les Haras nationaux. Lieu remarquable, le Haras

National fut créé par Napoléon en 1806 et constitue un ensemble architectural harmonieux et classique. Situé en plein cœur de la ville de Tarbes où 9 ha lui sont consacrés, le Haras National, durant les visites guidées et commentées, offre aux curieux les écuries de style Empire, la Maréchalerie, le Sellerie d’Honneur, l’unité de reproduction et la maison du cheval. Vous avez également la possibilité de visiter l’espace éducatif et culturel consacré à l’image et à la vie du cheval.

w Les bastides. Ces villes nouvelles, fondées aux XIIIe et XIVe siècles, représentantes de l’autorité monar-chique, répondaient à une volonté politique et religieuse d’aménagement du territoire et de développement économique, afin d’éviter la dispersion de la population. Elles furent établies en des points stratégiques et bâties selon un plan rigoureusement géométrique. On y trouve souvent une halle ou une place centrale entourée de maisons supportées par des arcades où se tenaient les artisans et les marchands. De là partent rues et ruelles, dans un quadrillage en forme d’échiquier, qui facilitait les voiries et l’attribution de lots égaux à bâtir et à cultiver. Malgré une rigueur apparente, elles ne sont jamais monotones ni identiques. Sur près de 350 bastides que compte le Grand Sud-Ouest, 12 appartiennent aux Hautes-Pyrénées  : Galan, Rabastens-de-Bigorre, Tournay, Trie sur Baïse sont les principales.

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La tour Hachan à Saint-Lary Soulan.

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28 PATRIMOINE ET TRADITIONS - Patrimoine architectural

w Les moulins. Depuis des siècles, la force motrice de l’eau a été utilisée par les habitants. A Arcizans-Dessus, le village est traversé par un torrent et compte une quinzaine de moulins disposés en alignement. Un seul se visite. A Escoubes-Pouts, le moulin a fonctionné jusqu’en 1983 et compte deux meules : une pour le blé, l’autre pour le maïs. Le village Les Angles, dominé par un château, est traversé par l’Echez. Le moulin, qui enjambe le ruisseau, fut exploité jusqu’en 1985. Il est aujourd’hui restauré à l’identique et peut à nouveau moudre le grain. Les 5 moulins de Gèdre ont été réhabilités, eux, par la commune et l’on peut admirer les détails esthétiques et pratiques de ces constructions. Ceux de Sailhan et de Loudenvielle abritent des expositions d’outils et des démonstrations de meules anciennes. Ce sont près de 20 moulins qui ont été bâtis le long du torrent Bernazaou, à Sazos, mais un seul d’entre eux se visite. Pour la production de l’huile de noix, il faut se rendre à Gavarnie et visiter le seul moulin en état de fonctionner. A visiter aussi, le moulin des Baronnies, à Sarlabous.

Traditions et modes de vie

LangueLe latin, comme langue parlée, se transforme, après le VIe siècle, en un nombre de parlers nouveaux  : l’espagnol, le portugais, le français, l’occitan, l’italien, le catalan et le roumain.En Gaule, les Francs installés au nord de la Loire fondent, sous Clovis, un royaume qui sera le berceau de la France. Leur influence linguistique se limitant à cette partie du territoire déterminera l’actuelle division de la France en parler d’Oil et parler d’Oc, ces deux mots signifiant « oui » dans chacun des deux idiomes. Occitan est un néologisme créé par la chancellerie royale française à la fin de la croisade contre les Albigeois. L’Occitanie désigne l’ensemble des terres sur lesquelles on parle la langue d’Oc. L’Occitan est le terme qui s’est imposé récemment pour désigner les parlers d’Oc, c’est-à-dire l’ensemble des parlers de type méridional situé, en France, au sud d’une ligne approximative Gironde-Alpes, ce à quoi il faut ajouter le val d’Aoste, en Italie. La colonisation des régions conquises lors de la croisade contre les Albigeois ne se fait pas sans peine. De nombreuses révoltes éclatent, mais elles sont réprimées dans le sang et n’aboutissent pas.La langue occitane reste parlée mais la langue écrite, celle de l’administration, devient peu à peu celle du pouvoir  : le français. Au XVIIe siècle, les enfants de la société nantie sont éduqués en français par les jésuites. Cependant, la langue d’Oc continue d’être parlée par tout le corps social et, si on ne l’écrit plus, on réédite les écrits du début du siècle qui ont un public nombreux. Il faut attendre le XIXe siècle pour qu’un mouvement occitaniste dont Frédéric Mistral est la figure la plus

représentative, le Félibrige, ait un gros impact sur la VIe littéraire occitane. Mais ce mouvement ne se soucie guère de l’enseignement primaire, croyant qu’apprendre aux enfants à lire les almanachs féli-bréens suffirait pour sauvegarder la langue, malgré l’avènement de l’enseignement obligatoire vers la fin du siècle. Après 1965, la culture occitane sort du ghetto intellectuel. L’Institut d’Estudis occitans devient un organisme de rencontre et de réflexion. Actuellement, peu de jeunes parlent et comprennent l’occitan. Néanmoins, son enseignement, notamment en Bigorre, revient à la mode dans les écoles primaires, de nombreuses manifestations culturelles ont lieu pour le promouvoir, comme la Hesteyade de Tarbes et une scène musicale jeune se développe petit à petit, le tout assurant la survie et l’évolution d’une langue et d’une culture fascinante.

Artisanat w Le marbre. Celui de Sarrancolin, marbre des rois,

des grands architectes et des stars, est resté célèbre. Il se décline en trois variétés et se distingue par la subtilité et l’abondance de ses coloris. Il a été choisi par les plus grandes personnalités et est présent dans les plus beaux monuments. Il entre, ainsi, dans l’orne-mentation du château de Versailles du Trianon, constitue les 30 colonnes de l’escalier de l’Opéra Garnier à Paris. Il est présent aussi dans le hall d’entrée de l’Empire State Building, dans les maisons de Madonna, de Mel Gibson et de Tina Turner ! Il a été délaissé au profit de matériaux moins coûteux mais connaît un regain commercial et quelques carrières ont repris leurs activités.

w Artisanat local. L’artisanat a toujours été très présent dans les Hautes-Pyrénées. Sculpteurs sur pierre ou sur bois, leurs créations illustrent la vivacité d’un artisanat d’art réputé : objets en bois, meubles, poteries, sculptures, bijoux, verrerie d’art. La créativité est sans limite. D’autres expriment leur talent en peignant sur toile ou sur ardoise, à la plume ou à l’aquarelle ou encore en tissant la laine des Pyrénées. Les touristes tombent souvent sous le charme de ces produits locaux qui leur permettent de garder un petit souvenir de leur passage dans le département.

Sports et jeux traditionnels

Les MounaquesAutrefois, dans la vallée de Campan, lorsqu’un homme se mariait en dehors de la norme, par exemple un veuf qui épousait une jeune fille, il subissait parfois des moqueries assez violentes. Le couple était représenté sous forme de poupées grossières, les Mounaques (de l’espagnol « mona » signifiant la « guenon »  !). L’été, en traversant le village de Campan, vous verrez dans tous les jardins, aux balcons, derrière des fenêtres, aux terrasses des cafés ou même au bord du trottoir, des « Mounaques » aux attitudes et aux costumes tous différents. Maintenant, si vous les croisez, vous saurez ce qu’elles représentent exactement.

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DÉCOUVERTE

Spécialités locales - LE DÉPARTEMENT GOURMAND 29

En explorant la gastronomie des Pyrénées, vous vous offrez un voyage coloré et épicurien autour de la Bigorre. De bonnes tables, en menu du terroir en passant par les recettes de grand-mère à base de produits de la ferme, l’originalité, les saveurs et les traditions sont à votre menu. Partez à la rencontre des agriculteurs des Hautes-Pyrénées sur les marchés et fêtes pour déguster leurs produits. Vous aurez alors un large choix car les spécialités locales sont nombreuses entre les charcuteries, le haricot tarbais, le porc noir de Bigorre, les oignons de Trébons, les poules noires d’Astarac Bigorre, les gâteaux à la broche, les fromages des Pyrénées, les vins de Madiran etc...Vous aurez également la possibilité de prendre des cours de cuisine afin de tenter de percer les secrets de fabrication de ces plats succulents que vous ne trouverez que dans les Hautes-Pyrénées, l’un des plus importants départements gourmands en France.

Spécialités locales

La garbureC’est LE plat de la région. La garbure est une soupe traditionnelle qui est un plat à elle toute seule. Selon les régions et la saison, elle se compose de chou, de navets, de pommes de terre, de haricots (tarbais, bien entendu !) de carottes… Selon les moyens financiers

de la cuisinière, elle était garnie de confits d’oie, de cou de canard, de farci, de fond de jambon, de saucisses, mais bien souvent, on ne mettait qu’un morceau de lard rance. Elle était autrefois prise en tant que repas complet et mijotait en permanence sur la braise, dans l’âtre de la cheminée. On nettoyait ensuite l’assiette en faisant « chabrot » avec le vin. Après l’avoir mangé, on n’a plus faim normalement. C’est un plat qui fait, en tout cas, l’unanimité, certainement parce qu’il nécessite la présence de produits du terroir et on se dit donc qu’il s’agit de quelque chose de sain. Tout bon restaurant pyrénéen qui se respecte la met dans sa carte et, en général, la garbure fait l’unanimité chez les clients. Qui en redemandent en général !

Le gâteau à la brocheIl est passionnant de regarder la fabrication de cette pâtisserie qui est sans doute la plus typique du pays. Fabriqué depuis plusieurs générations, sa préparation est particulière puisque cela nécessite de verser une pâte épaisse sur un cône d’environ 40 cm de long, fixée sur une broche, la faisant tourner sur elle-même. Plusieurs heures de cuisson au feu de bois sont nécessaires  ; après refroidissement, on démonte le moule et on obtient une savoureuse pyramide. En général, il est possible d’assister à toutes les étapes de l’élaboration de ce gâteau particulier. C’est une expérience à faire si vous en avez la possibilité.

Le département gourmand

Recettes w La garbure est le plat typique de la région. Il est très consistant, peut être mangé en potage ou en plat

de résistance. Il est à base de légumes, de pommes de terre, de camayou (l’os du jambon sec) et de confit de porc d’oie ou de canard. Il faut faire cuire longuement tout cet assortiment de légumes, de viandes et de pommes de terre et le tour est joué.

w Le civet de mouton : c’est avec les bas morceaux du mouton qu’il est confectionné. Il faut le faire avec une sauce, des carottes et des cèpes. Pour qu’il soit encore plus succulent, vous pouvez le servir avec de la Touradisse.

w Le gâteau à la broche est l’un des produits phares de la région. La pâte liquide du gâteau à la broche cuit devant la cheminée, elle est versée sur un moule conique qui lui donne sa forme particulière. En cuisant la pâte se solidifie autour de la broche. Le processus est répété de manière à constituer le gâteau couche après couche.

w Les confits  : ils sont de différentes natures, d’oie, de canard, de porc noir. Vous devez d’abord les mettre au sel puis les cuire dans la graisse avant de les conserver en pot. Juste avant de les servir, il faut les réchauffer. Avec des haricots tarbais ou des cèpes, c’est délicieux.

w Le haricot tarbais : fondant, long et blanc, le haricot tarbais est l’un des mets préférés des Pyrénéens. Il faut le cuire puis le servir avec un bon confit ou une bonne viande. Il sera parfait et craquant.

w La Touradisse : il s’agit d’une pâte composée de farine de maïs. Il est indispensable de la faire cuire longuement et de la tourner de temps en temps. De nombreux pyrénéens en font leur repas du soir car elle est très consistante.

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30 LE DÉPARTEMENT GOURMAND - Spécialités locales

La touradisseC’est l’une des spécialités de la région. La touradisse est une pâte à base de farine de maïs consommée dans nos campagnes, elle est cuite longuement dans le chaudron et tournée patiemment à l’aide de la longue palette de bois. Elle est tellement épaisse que dans le temps, elle composait l’unique plat du menu du soir. On la retrouve encore aujourd’hui sur certaines de nos meilleures tables. On en trouve beaucoup dans le pays Toy mais il vaut mieux le manger le soir après une bonne randonnée qu’avant d’aller en montagne car vous aurez les plus grandes peines pour avancer.

Produits du terroir

Viandes, volailles et gibiers w L’AOC Barèges-Gavarnie. Des paysans montagnards

perpétuent toujours un mode d’élevage ancestral, condui-sant leurs troupeaux au rythme des saisons, en fonction des ressources naturelles du pays. C’est à l’initiative de trois de ces éleveurs, qu’un long processus de label-lisation débuté en 1996 a fini par aboutir en 2003 : l’AOC Barèges-Gavarnie couvre le canton de Luz-Saint-Sauveur, ainsi qu’une enclave de la commune de Cauterets. 80 % de la production se fait en dehors de la zone de produc-tion, capitale incluse. L’AOC est attribuée aux brebis de boucherie de 2 à 6 ans ayant estivé au minimum deux fois et aux mâles châtrés de plus de 18 mois ayant aussi estivé au moins deux fois. En hiver, les animaux ne sont nourris qu’avec du foin, à l’exception de la période de l’allaitement pendant laquelle un complément en céréales est autorisé. La viande est tendre, juteuse, fondante, d’un rouge vif mais sans goût fort de mouton. On y discerne le parfum des herbes de montagne. Avec une production de 900 à 1 000 moutons par an, en déguster est un privilège que l’on ne rencontre que dans quelques restaurants, notamment ceux cités dans notre guide.

w Le porc noir de Bigorre ou de Gascogne. C’est le porc autochtone du piémont des Pyrénées centrales, entre Bigorre, Astarac et Comminges, où sa présence est approuvée depuis des temps très anciens. Adapté à son milieu, il se distingue par sa couleur entièrement noire, des oreilles étroites portées horizontalement,

des pattes fines et un calme olympien. Il supporte très bien la chaleur et son aptitude à la marche lui permet de se nourrir à la pâture. Inadapté à l’élevage intensif, il a échappé de peu à la disparition. On comptait, dans les années trente, 28 000 truies de race pure, une centaine seulement en 1970 et 34 en 1981, lorsque fut initié le programme de conservation de la race. Pour aboutir à sa renaissance, des éleveurs, des salaisonniers, des artisans charcutiers et des conserveurs, ont uni leurs efforts pour sauvegarder la race avant qu’elle ne s’éteigne définitivement. Ils se sont appliqués à élever les animaux dans leur milieu naturel d’origine, de façon traditionnelle, et à mettre en valeur la très grande qualité gustative des produits. En 2010, on compte 750 truies, réparties dans une cinquantaine d’élevages.Elevé pendant au moins 12 mois, il pâture sur des prairies ou dans les sous-bois et se nourrit essentiellement à partir des ressources naturelles, l’herbe, les céréales, les glands et les châtaignes. Le jambon Noir de Bigorre est un produit unique, exceptionnel, qui a été traité avec le plus grand soin et beaucoup de rigueur à tous les stades de sa fabrication  : salage doux au sel gemme sec, séchage naturel de 18 mois minimum à 24 mois. Il doit être servi à une température de 20°C – 22°C, en fines tranches, accompagné d’un vin blanc sec, à l’apéritif, ou en entrée. Il se distingue par la présence de gras intramusculaire, une texture moelleuse et un profil sensoriel rond et équilibré. Il est doux et fondant, sa saveur et ses arômes sont subtils et persistants. La viande fraîche de Porc Noir de Bigorre doit être cuite de manière à présenter une couleur rosée. Elle est fondante, juteuse, savoureuse et tendre, un vrai bonheur pour les gourmets.

w Le canard ou l’oie. Il était une fois… 3 000 ans avant Jésus-Christ, des Egyptiens auraient été émer-veillés par la grosseur et la saveur du foie découvert chez des oies sauvages ayant migré pour passer l’hiver dans les marais du Delta du Nil. Le volatile se sura-limentait afin d’accomplir ses longues migrations. Il suffisait alors de reproduire ce geste pour inventer le foie gras. Ce qui fut fait. C’est la figue qui donna son nom au foie (le foie ainsi engraissé devint en latin « Jecur Ficatum », « le foie dû aux figues »), mais c’est, bien plus tard, le maïs rapporté par Christophe Colomb qui relancera l’élevage et l’engraissement des oies et des canards. Le foie gras atteint la célébrité

Les produits biologiquesLes Hautes-Pyrénées comptent environ 2 000 ha de surfaces biologiques. Le Groupement de l’agriculture biologique des Hautes-Pyrénées est l’association qui regroupe les agriculteurs en bio ou en conversion du département. Ses membres proposent une large gamme de produits :

w Viandes : bovins, agneaux, porcs gascons, poulets...

w Fruits et légumes : Oignon de Trébons, Haricot Tarbais, haricot blanc, salades, lentille verte.

w Fromages et produits frais : de vache, de brebis, de chèvre...

w Céréales et dérivés  : maïs, blé, triticale (hybride de blé et de seigle), tourteaux, farines, pains, brioches...

w Vins, truites, miel, confitures, sirops, marrons, huiles essentielles, vinaigres... et même des cacahuètes !Si vous êtes plutôt nourriture biologique, les Hautes-Pyrénées sauront donc aussi satisfaire vos papilles.

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DÉCOUVERTE

Produits du terroir - LE DÉPARTEMENT GOURMAND 31

avec Louis XVI grâce à une recette de pâté en croûte. Il inspirera ensuite de grands écrivains tels George Sand et Alexandre Dumas, des musiciens, tel Rossini et son fameux tournedos.A l’heure actuelle, l’élevage en plein air et le gavage des animaux aux céréales durant deux semaines sont des critères de qualité très importants. Le foie gras se déguste froid, stérilisé, mi-cuit, frais en terrine ou chaud, en papillote, grillé, agrémenté souvent d’une sauce à base de fruits (pommes, groseilles, pêches…). Le magret, filet de l’animal engraissé, peut être consommé froid, fumé ou salé ou chaud, grillé, rôti, en cocotte… C’est André Daguin, mousquetaire cuisinier gersois, qui, à la fin des années 50, a eu l’idée de les servir saignants à ses clients. Les cuisses, préservées dans la graisse, sont servies confites. Sans oublier les pâtés, rillettes, cœurs, cous farcis, gésiers et fritons qui garnissent souvent une salade ou les Demoiselles (carcasses grillées avec les aiguillettes), salmis, civets et daubes.

w La poule gasconne. Elevée sur 4 départements, le Gers, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne et l’Ariège, cette poule noire a connu sa notoriété dès le XIVe siècle. Favorite du roi Henri IV, la poule au pot fut longtemps le plat traditionnel du dimanche. Depuis octobre 2003, l’association La Poule Gasconne, composée d’amateurs et de professionnels, milite pour la relance et la valorisation de cette race. Alimentée de façon traditionnelle, au minimum 5 à 6 mois pour un poulet et une poularde, 6 mois pour un coq vierge, elle offre une qualité de viande qui régale tous les gastronomes avec sa chair d’un blanc rosé qui tient bien à l’os et qui s’adapte à toutes les préparations. Ses œufs à la coquille blanche saumonée sont tout aussi savoureux. Le chapon est quant à lui élevé 8 mois. Sa viande est moins grasse et plus dense qu’une volaille fermière classique. Plumé à sec pour garantir la saveur de sa chair, il convient à merveille pour un réveillon de 4 à 5 personnes.

w Les confits. Que ce soit de canard, d’oie ou de porc noir, les morceaux sont d’abord mis au sel puis cuits doucement dans la graisse. Le jus qui s’échappe doit être bien liquide. Ils sont ensuite conservés en pots avant d’être servis avec des légumes ou autres et font le délice de vos convives. Le confit est l’une des conserves les plus anciennes que l’on retrouve dans la région.

Poissons, fruits de mer et crustacés

w Les truites des Pyrénées. Sauvages, elles font partie du patrimoine local, bien que l’on en trouve sur l’ensemble du territoire. Bien adapté à la rapidité des eaux vives, c’est le poisson noble des torrents, mais on la trouve également dans les rivières et les lacs de la région. Elle est trapue et puissante. Certaines sont issues de la pisciculture de la Fédération départementale de Pêche et introduites en eaux vives pour leur qualité et leur taille.

Fromages, produits laitiersComme tout bon terroir français, les Hautes-Pyrénées ont leurs propres fromages  :

w Le Fromage de Barousse. C’est un mélange de lait de brebis et de lait de vache, avec une pâte pressée non cuite. Il est fabriqué dans le respect des traditions, affiné au moins un mois et demi, puis lavé, essuyé et retourné tous les jours, pendant les deux semaines. Ses goûts fleurent bon l’air pur et l’herbe verte des estives.

w La Tomme. Le fromage de garde qui se déguste après de longues semaines d’affinage ou de vieillissement  : 2 à 3 mois pour la tomme de vache ou de chèvre, 3 mois au minimum pour la tomme de brebis. Le lait est chauffé entre 32 °C et 36 °C, emprésuré et finement tranché avant le brassage. Le moulage dure plus d’une nuit, suivi du salage puis de l’affinage. La chair est plus ou moins jaune selon la nature du lait et la saveur est toujours au rendez-vous.

w Les crottins de chèvre. Ils ont la saveur vagabonde de leurs mères nourricières, chèvres et gasconnes de surcroît. A chaque jour son crottin ou presque  : leur parfum évolue selon les degrés d’affinage ou de vieil-lissement. Frais, il est blanc et humide, doux au palais et il s’accompagne très bien de confiture. Demi-sec, il est habillé d’une fine croûte ondulée et jaune pâle sous laquelle se forme une délicieuse crème onctueuse. Sec ou affiné, il est petit et d’une belle fermeté, avec un fort caractère.

Fruits et légumes w La châtaigne des Pyrénées. Elle a par le passé été

omniprésente dans l’économie des vallées pyrénéennes. Le fruit était vendu sur les marchés ou consommé par les animaux, les feuilles servant à la litière et le bois utilisé pour la charpente et le chauffage, pour faire des meubles, des outils, des piquets pour les clôtures… et tout cela rapportait de la monnaie sonnante et trébuchante. Ainsi, même mort, « l’arbre de vie » continuait à servir les hommes ! Pour diverses raisons, la production des châtaignes à peu à peu perdu de son intérêt jusqu’à quasiment disparaître il y a une trentaine d’années. Aujourd’hui, le département des Hautes-Pyrénées compte environ 1 500 ha de châtaigneraies à fruits. Les producteurs inscrivent leur passion et leurs actions pour la châtaigne dans le cadre de la sauvegarde des variétés locales. C’est pourquoi, dès 2005 un travail d’identification a été engagé. Un travail de description doit permettre de mieux connaître les caractéristiques des châtaignes des Pyrénées et à terme, de proposer à la plantation ou au greffage des variétés dites « pyrénéennes » mais aussi, de créer une châtaigneraie conservatoire. Côté cuisine, elles ont trouvé chez nos plus grandes toques une utilisation gastronomique. A ce jour, l’association « Le Renouveau de la Châtaigne en Hautes-Pyrénées » compte plus d’une quarantaine de membres.

Retrouvez le sommaire en début de guide

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32 LE DÉPARTEMENT GOURMAND - Produits du terroir

w Le haricot tarbais. Originaire du Mexique et ramené par Christophe Colomb, ce petit grain d’ivoire a été implanté en 1712 dans la plaine de Tarbes, où il a trouvé un climat providentiel et des sols légers, assez caillouteux et peu argileux, propices à l’obtention de qualités incomparables : une peau extrêmement fine, une excellente tenue à la cuisson et une chair non farineuse, donc plus digeste que celle de ses confrères. Le haricot, plante grimpante, a rapidement été associé au maïs dont les hampes servaient de tuteur. Le feuillage dense de la céréale crée une ombre bienfaitrice aux grains de haricot qui grossissent en restant tendres. Le marché de Tarbes est devenu le principal lieu d’échanges de ce type de haricot qui, expédié par les grossistes dans le Midi, a pris le nom de « haricot de Tarbes ». Les agriculteurs locaux ont vite reconnu qu’il se distinguait par des différences de saveur, la finesse de peau, la consistance peu pâteuse de sa chair qui ne râpe pas le palais. En 1986, de la concertation entre Pierre Pujol, conseiller agricole, et un groupe d’hariculteurs, est née l’idée que la culture du haricot tarbais pouvait être un moyen de diversifier l’agriculture régionale face aux difficultés observées sur les grandes productions. En 1997, il est devenu le premier haricot à obtenir le label rouge et en 2000, l’IGP (Indication Géographique Protégée). La cueillette s’effectue exclusivement à la main. Très recherché par les connaisseurs, il montre d’indéniables et d’inégalables qualités gastronomiques.

w Les champignons. Cèpes à têtes noires, girolles, oronges, chanterelles, mousserons, morilles… poussent dans les bois. Chaque chercheur a « ses coins » et ne les divulgue à personne ! Chacun a ses recettes, poêlés, grillés, en daube ou en omelette. Plus surprenant : la Truffe de Bigorre était autrefois récoltée dans le départe-ment par tonnes... principalement dans les secteurs de Bagnères-de-Bigorre, Lourdes et Saint-Pé-de-Bigorre. Des arbres parasités par le mycélium ont été récemment plantés par une association, mais il lui faudra attendre 5 à 10 ans avant de pouvoir récolter ses premières truffes.

Huiles, épices, condiments w L’oignon doux de Trébons. Il est issu de la tradition

agricole d’un territoire unique, son berceau d’origine : la Bigorre. Sur ces terres d’alluvions, il bénéficie d’un micro-climat, d’une terre saine et de grands soins dans sa culture. Les producteurs suivent son développement dans le cadre d’une charte Qualité « Trébons Confiance » qui permet de valider et de suivre dans le détail les étapes clefs de l’itinéraire de production, où tout est pratiquement fait manuellement. De forme allongée, un peu comme une quenouille, de 10 à 15 cm de long dans son aspect primeur (de mai à juillet), l’Oignon Doux de Trébons peut être consommé toute l’année : demi-sec puis sec d’août à septembre, les « Cébars » (repousses d’oignon sec remis en terre) prennent le relai de novembre à avril. Enfin, le reste de l’année, il peut être consommé en confit, en accompagnement d’un foie gras, d’un magret, d’une viande blanche ou en tarte. Quelle que soit la manière dont il est consommé, il reste excellent.

Douceurs w Les berlingots de Cauterets : sous Napoléon III,

lorsque le thermalisme connut ses lettres de noblesse, les visiteurs venus prendre les eaux, la plupart du temps issus de l’intelligentsia parisienne, avaient le palais aussi délicat que le réclamait leur statut social. Aussi, les Cauterésiens eurent-ils l’idée de leur offrir ces petites douceurs destinées à masquer le goût peu agréable des eaux sulfureuses. Aujourd’hui, ces soins se sont démocratisés mais la tradition demeure ! Ainsi, les confiseurs rivalisent d’inventivité, à la recherche de nouvelles saveurs et de nouveaux parfums pour le plus grand bonheur des curistes et autres touristes.

Alcools et spiritueux

VinsSi les Hautes-Pyrénées ne comptent qu’un seul vignoble classé, elles ont deux appellations  : le madiran et le pacherenc du vic bilh.

w AOC Madiran. Le vignoble remonte au Ier siècle avant notre ère. Au XIe siècle, les bénédictins fondèrent l’abbaye de Madiran et améliorèrent la culture de la vigne. Longtemps utilisés comme vins de messe, les vins de Madiran connurent leur renommée grâce aux pèlerins de Compostelle. La bizarrerie du découpage administratif partage les 1 300ha du vignoble madiranais entre deux régions, Aquitaine et Midi-Pyrénées, et trois départements, Pyrénées-atlantiques, Gers et Hautes-Pyrénées. Mais Madiran est en Bigorre. C’est un vignoble de coteaux et de pentes dont l’altitude moyenne est de 300 mètres, le climat est ensoleillé, le sol des collines est argilo-calcaire et siliceux ; la vigne est conduite en hautains. Le madiran devint AOC en 1948 et fut la première appellation en France à s’imposer le contrôle de la qualité par la délivrance d’un label après analyse et dégustation.La production annuelle est d’environ 60 000 hectolitres. Ce vin rouge puissant, charpenté, coloré, riche en tanins et apte au vieillissement atteint son plein épanouissement au bout de 4 à 8 ans, mais il est déjà séduisant un peu plus jeune grâce à de nouveaux procédés de vinification. Après 2 à 3 ans de bouteille, ses arômes mêlent épices et pain grillé, un parfum de fruits rouges ou noirs, de framboise, de cerises. Il se consomme à 18° et se marie parfaitement avec les confits, magrets, salmis de palombes, l’agneau fermier, les haricots tarbais, les cèpes, et certains fromages L’encépagement est à base principalement de tannât (entre 40 % et 60 %) qui lui donne un caractère vigoureux, de cabernet franc et cabernet sauvignon qui apportent souplesse, bouquet et finesse.

w AOC Pacherenc du Vic-Bilh. L’autre AOC, en blanc sec ou moelleux, le pacherenc du Vic Bilh, est produite sur le même vignoble que le madiran. Le nom original et très ancien du pacherenc vient du gascon Bi de Bits Pacherads ou vin de vigne en échalas, piquets en rang (pachet en rène, en gascon). Cette conduite de la vigne,

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DÉCOUVERTE

Activités de plein air - SPORTS ET LOISIRS 33

aujourd’hui généralisée de par le monde, a donc laissé ce nom d’un autre temps, Vic Bilh signifiant « vieux pays » en occitan. Le pacherenc est produit à partir de l’arrufiac, du petit courbu et des petits et gros mansengs. En sec, il révèle des arômes de citron, d’ananas et accompagnera poissons, crustacés, volailles à la crème, viandes blanches ou fera un très bon apéritif pour les amateurs de vins

blancs secs. En moelleux, les raisins surmûris sont cueillis à la main, par tris successifs, sur des coteaux ensoleillés de fin octobre au 31 décembre (pacherenc de la Saint-Sylvestre). Ce sont des vins puissants et riches, dégageant des parfums complexes de fruits exotiques, de confiserie, de miel et de fleurs. Ils accompagneront à merveille le foie gras ou certains desserts et seront un excellent apéritif.

Avec les grands espaces que l’on trouve dans les Hautes-Pyrénées, le sport et les loisirs sont rois. Eté comme hiver, vous ne vous ennuierez pas. Votre aurez la possibilité de faire glisser votre raft ou votre canoë sur le gave de Pau et l’hiver vous dévalerez les pistes des plus belles stations pyrénéennes. Sur la terre ferme, en avion ou en chute libre, vous connaîtrez de grands frissons. Vous pouvez aussi vous initier à de nombreux sports sous la forme de stage à la semaine ou en week-end ou bien encore à la journée ou à la séance en demi-journée. Entre les activités d’eau (rafting, canoraft, airboat, hydrospeed ou kayak) ou de montagne (ski, ski de fond, raquettes, spéléologie, escalade, escalad’arbre ou canyoning...) les Hautes-Pyrénées comptent un grand nombre de centres de loisirs ou de formules qui répondront à vos attentes et vous vivrez des sensations inoubliables en pleine nature et dans un cadre magnifique.

Activités de plein air

Randonnées pédestresLe GR10, sentier de grande randonnée, traverse la chaîne des Pyrénées de l’Atlantique à la Méditerranée en passant par Arrens-Marsous, Cauterets, Grust, Luz-Saint-Sauveur, Barèges, la réserve naturelle de Néouvielle, Vielle-Aure, Azet, Loudenvielle et Germ. Les autres possibilités de promenade ou de randonnées sont infinies : chemins

de campagne ou de vallée, sentiers de montagne pour découvrir un lac d’altitude, itinéraires de randonnée accessibles à de bons marcheurs, les sentiers sont la plupart du temps tracés et balisés  : balisés en blanc et rouge, les GR, se parcourent en plusieurs jours. Ce sont principalement des sentiers linéaires. Balisés en jaune et rouge, les GRP sont des sentiers de Grande Randonnée de Pays. Ils forment une grande boucle de plusieurs jours. Balisés en jaune, les PR, itinéraires de Promenade et Randonnée, sont le plus souvent en boucle, à réaliser sur la demi-journée ou la journée.L’entretien et le balisage des itinéraires sont assurés par le Comité départemental de la Randonnée Pédestre qui suggère et propose une grande diversité d’itinéraires, de 1 à 8 jours, au travers des trois grandes régions naturelles du département : la plaine alluviale de l’Adour, les coteaux et la montagne. Une traversée de Maubourguet à Lestelle-Bétharam, en passant par Lourdes, suit les traces des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. De nombreux topo-guides sont en vente dans le commerce et des documents gratuits sont disponibles dans tous les offices de tourisme du département. Attention de respecter la réglementation lors de vos randonnées dans le Parc national des Pyrénées. Les professionnels, accom-pagnateurs en montagne ou guides, vous apportent quant à eux leur expérience, tant en terme de sécurité que dans leur parfaite connaissance des milieux naturels et du patrimoine. Chaque profession a sa spécificité et son cadre de compétences. Ils sont un plus indéniable pour découvrir les secrets cachés d’un territoire.

Sports et loisirs

A pied, à vélo ou avec des rollers : la Voie Verte des GavesInaugurée en juillet 2000, la Voie Verte des Gaves relie Lourdes à Cauterets en passant par Soulom. Il s’agit d’une piste ouverte gratuitement à tout le monde où l’on peut venir à pied, à vélo, avec les rollers, mais les engins à moteur resteront sur le parking. De près de 27 kilomètres, située sur le cheminement d’une ancienne voie ferrée fermée en 1949, en pleine nature, cette piste serpente sur les berges ou à proximité du Gave de Pau. Toute la famille peut la faire par tronçon, à sa convenance, la prendre depuis les anciennes gares et aller à la rencontre de villages comme Lugagnan, Geu, Gers, Agos-Vidalos, Ayzac-Ost, Boo-Silhen, Argelès-Gazost, Adast, Pierrefitte-Nestalas… Les derniers kilomètres qui montent à Cauterets viennent désormais prolonger ce parcours taillé en corniche, avec viaducs, tunnels, passerelles. Cette partie non goudronnée ne peut se faire qu’à pied ou en VTT.

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SPORTS ET LOISIRS - Activités de plein air34

Randonnées à cheval et à dos d’âneBien que le département soit à la recherche d’une dynamique collective en matière de tourisme équestre, plusieurs structures individuelles de qualité sont présentes sur le département. Sur le site du Comité départemental d’Equitation, vous découvrirez une liste complète des centres équestres et écoles d’équi-tation, poney-club, pensions pour chevaux, gîtes et fermes équestres, ainsi que leurs activités à l’année ou saisonnières. Nous avons sélectionné pour vous les meilleurs centres :

w Barèges, ferme équestre du Lienz – Plateau du Lienz, tél : 05 62 92 19 30 ou 05 62 92 96 01 (Ouvert en juillet et août, [email protected]).

w Lesponne, centre de tourisme équestre, tél  : 05 62 91 75 75 (www.ramonjuan.com).

w Loudenvielle, Poney club de Loudenvielle, tél : 05 62 99 95 25 (location de poneys).

w Saint-Lary Soulan, ferme équestre « L’Alezane », contact Marie-Françoise Davezan, tél : 05 62 40 01 97 / 06  81  78  95  10  ([email protected], randonnée équestre et location cheval et d’âne)

w Bagnères-de-Bigorre, centre équestre municipal, tél : 05 62 95 00 05 ([email protected]).

w Gavarnie, Association des loueurs de montures, tél : 05 62 92 49 10, balades à dos d’ânes ou à cheval.

w Lannemezan, cheval Evasion, tél : 05 62 40 28 50.

w Bénac, ferme équestre du Moulyn, tél  : 05 62 45 46 42 - 06 80 25 58 33 ([email protected]).

w Julos, école d’équitation des Granges, tél  : 05 62 94 79 09 - 06 85 20 42 94 (centre-equestre-des-granges.com).

Balades à vélo, cyclotourisme et VTTLes Hautes-Pyrénées offrent une grande diversité de territoires, de la plaine aux montagnes et autant de possibilités pour tous les niveaux ou tous les types d’activité à vélo, aussi bien sur route que sur pistes ou sentiers.

w VTT. Plus de 1 600 kilomètres de sentiers balisés vous attendent : Il y en a pour tous les tous les niveaux et généralement dans un environnement incomparable.Certains sites sont labellisés par la Fédération française de Cyclisme. C’est le cas pour l’espace VTT du Pays des Gaves avec 73 itinéraires répartis sur 5 secteurs : Lourdes, la vallée d’Argeles-Gazost, le Val d’Azun, Cauterets, et le Pays Toy. En Haute-Bigorre ce sont 356 km répartis en 23 circuits, qui vous attendent. Dans les Baronnies : 6 pistes et 117 km.Les amateurs de VTT extrême se feront un grand plaisir avec la descente du Pic du Midi de Bigorre : 1 800 m de dénivelé, dans un cadre de haute montagne. Attention, vous êtes ici en pleine nature, sans balisage, ni aména-gement particulier… Cette descente a obtenu le trophée « Etoiles du Tourisme catégorie Sport et Aventure » en 2008.Côté bike parks vous avez le choix entre ceux de Cauterets (1 500 m de dénivelé), Piau-Engaly (7 itinéraires) et Saint-Lary (10 pistes en boucle).

w Cyclotourisme. Les 14 cols et ascensions mythiques des étapes pyrénéennes du Tour de France ont été le théâtre d’exploits, d’anecdotes mais aussi de drames. Le département, très impliqué dans cette activité, a implanté des panneaux indiquant à chaque kilomètre de montée, la distance restant à parcourir jusqu’au sommet, le pourcentage de la pente sur le prochain kilomètre et l’altitude.Col du Soulor : 1 474 m (versants est et ouest)Col de Couraduque : 1 367 mCol du Tourmalet : 2 115 m (versants est et ouest)Col d’Aspin : 1 489 m (versants est et ouest)Col de Val Louron Azet : 1 580 m (versants est et ouest)Col de Peyresourde : 1 569 mHautacam : 1 520 mLuz-Ardiden : 1 715 mPiau : 1 685 mSaint-Lary-Pla-d’Adet : 1 680 m

SpéléologieIl y a mille et une façons de découvrir les Pyrénées. Alors pourquoi ne pas vous laisser tenter par une expérience de spéléologie. Mais affronter l’obscurité et le silence du monde souterrain ne s’improvise pas. Avant de découvrir tous ces endroits magiques, mieux vaut s’entourer des conseils de professionnels. Voici quelques adresses qui pourraient vous être utiles avant de partir pour vivre une aventure qui devrait rester unique dans votre mémoire.

Voilà le passeport vélo !Avec le Tour de France et les beaux cols que possèdent les Hautes-Pyrénées, les cyclotouristes se régalent et ils sont de plus en plus nombreux à venir grimper les sommets pyrénéens. Pour les récompenser les autorités du département ont donc eu une idée très originale en mettant en place le « Passeport vélo ». Le principe est simple : il comptabilise les ascensions réalisées et permet de recevoir le brevet cycliste haut-pyrénéen, en fonction du nombre d’ascensions validées et selon le barème suivant : bronze entre 2 et 4 ascensions, argent entre 5 et 7 et or entre 8 et 14. Il a beaucoup de succès auprès des cyclistes. Il faut dire qu’il est un témoignage de considération et de félicitations pour les valeureux cyclistes qui se sont confrontés à la rudesse des pentes et une incitation à revenir pour faire encore mieux. Grimper le Tourmalet, l’Aspin ou l’Aubisque, ça se mérite mais ça mérite aussi une petite récompense. Et le passeport vélo est là pour apporter cette petite récompense.

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La crête du cirque de Troumouse, Munia

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Randonnée en montagne à Gavarnie

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Piste de ski dans les Hautes-Pyrénées

Skieur sur les pistes enneigées des Hautes-Pyrénées

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DÉCOUVERTE

Dans les airs - SPORTS ET LOISIRS 37

w Vallée d’Aure  : Ad’Hoc à Vielle-Aure, tél  : 05 62 39 46 81.

w Bagnères de Bigorre : Pyrénées Autrement, tél : 06 62 28 27 82 (www.pyrenees-autrement.com).

w Saint-Pé-de-Bigorre : Hautes-Pyrénées Sport Nature, tél : 05 62 41 81 48 (www.sport-nature.org).

w Esparros : Club rando spéléo, tél : 05 62 39 19 23.

w Argelès-Gazost, bureau sources, tél : 06 77 04 33 50.

w Saint-Lary, Sarrat Évasion, tél : 05 62 40 03 00 (www.sarratevasion.com).

w Aucun  : Envergure, Thomas Braccini, tél  : 06 89 71 15 91 (www.envergure-speleo.com).

Parcours dans les arbresLa vallée et les environs de Loudenvielle sont particu-lièrement bien équipés en parcs à activités multiples avec piscine à bain bouillonnant, trampoline, quad pour les enfants, poney-club, swin-golf, canoë-kayak sur le lac de Génos, parcours dans les arbres et tour de saut à l’élastique... Lourdes a sa base de loisirs à Geu pour patauger, glisser, pagayer, pédaler, pêcher et pique-niquer. La vallée d’Aure est pourvue de deux parcours suspendus. A Bagnères, ce sont un parcours suspendu et un parcours acrobatique assorti d’une via ferrata. Dans le Pays Toy, sautez à l’élastique au pont Napoléon ou déplacez-vous dans les arbres, de chênes en frênes… A Cauterets, un parcours accueille les 4 à 10 ans avec tyroliennes, pont de singe et via ferrata. A Gèdre, c’est un autre programme qui vous attend avec du bob luge ou à Hautacam dans sa version de mountain luge toute saisons. L’Accrobranche® débarque aussi dans les Barousses pour la plus grande joie des petits et des grands. A Lannemezan, changement de musique avec un parc de loisirs qui vous emmène sur 18 hectares au royaume des enfants, au cœur des contes de Perrault. Vous retrouverez ces parcs et bases de loisirs de « de lieu en lieu », en parcourant notre guide.

Alpinisme, escalade et via-ferrataL’escalade et la via ferrata sont deux des activités les plus recherchées par les touristes. Certains massifs offrent de belles voies calcaires et granitiques mais chaque vallée propose des falaises équipées pour l’initiation. Des guides et des accompagnateurs en montagne sont là pour vous aider à appréhender la montagne, un lieu qui est magnifique mais qui peut être dangereux aussi. Pour parvenir aux sommets, il faut donc s’armer de patience, de prudence et surtout prendre de nombreux conseils de professionnels qui connaissent tous ces dangers. Renseignez-vous dans les offices de Tourisme du lieu où vous vous trouvez ou dans les bureaux des guides.

w Vallée d’Aure : office des sports de montagne, tél : 05 62 39 42 92 (www.office-sports-montagne.com).

w Vallée d’Aure : maison de la montagne à Vielle-Aure, tél : 05 62 40 06 18 ou 05 62 40 02 58pour le bureau des guides (www.saint-lary-guide.com/ www.bureau-des-guides-de-saint-lary.com).

w Luz Saint-Sauveur  : bureau des guides de Luz-Maison de la montagne, tél : 05 62 92 87 28 - 06 72 00 98 58 (www.luz.org).

w Villelongue  : club sportif d’Isaby, tél  : 05 62 92 20 77 (www.isaby.eu).

w Gavarnie-Gèdre : Bureau des guides Gavarnie-Gèdre : tél : 06 83 31 08 16.

w Saint-Lary : Bureau des guides : tél : 05 62 40 02 58.

w Cauterets : Bureau des guides : tél : 06 42 06 33 82.

w Bagnères de Bigorre : Bureau des guides de la Haute-Bigorre : tél : 06 32 71 07 96 (www.pic-du-midi-guides.com).

w Julos  : Bureau montagne des 3  vallées  : tél  : 06 21 04 32 44 (www.3-vallees.org).

GolfVoilà une occasion rêvée de découvrir les Hautes-Pyrénées en faisant une activité sportive qui n’a pas forcément de lien avec la montagne. Les cinq princi-paux golfs du département, Lourdes, Lannemezan, Bagnères-de-Bigorre et à Tarbes où il y en a deux, ne sont distants que de quelques kilomètres. Vous pouvez tester plusieurs parcours durant vos vacances, avec pour toile de fond la chaîne des Pyrénées. Pas mal comme environnement pour se dépenser physique-ment et donc... souffrir. Tant qu’à souffrir autant que le cadre soit beau.

w Golf de Lourdes : tél : 05 62 42 02 06 (www.golf-lourdes.fr/).

w Golf de Lannemezan : tél : 05 62 98 01 01 (www.golflannemezan.com/).

w Golf de Bagnères-de-Bigorre-Pouzac : tél  : 05 62 91 06 20 (www.golf-bigorre.fr/).

w Golf de Tarbes : tél : 05 62 45 14 50 (http://www.golf-tarbes.fr/) pour le golf « les Tumulus-Laloubère »  ; tél : 05 62 45 07 10 (www.golfhippo.com) pour le golf de l’hippodrome.

Dans les airs

Parapente – deltaplaneDepuis maintenant trente ans la Fédération française de Vol libre accueille et gère les disciplines tradi-tionnelles du vol libre, delta et parapente. Un label est attribué chaque année aux pilotes signataires d’une charte de qualité. Vous pouvez trouver la liste de ces pilotes « Biplaceurs FFVL » ainsi que celle des écoles labellisées sur les Hautes-Pyrénées sur le site de cette fédération. Nous vous conseil-lons vivement de faire cette activité pendant vos vacances car cela vous permettra de découvrir les Pyrénées autrement. Survoler le magnifique massif pyrénéen, quel bonheur et plein de belles sensations assurées !

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38 SPORTS ET LOISIRS - Dans les airs

Cerf-volantCerf-volant – kite- speed ridingCes disciplines se sont jointes plus récemment aux activités de la Fédération française de Vol libre. Sport ou loisir, à vous de choisir... Dans le département vous pouvez les pratiquer au col de Couraduque ou à Peyragudes. L’avantage, c’est que ce sont des activités pour toute la famille. Vos enfants vont adorer le cerf-volant et pour le kite et le speed riding, c’est 100% de grosses sensations assurées ! Mais vous en redemanderez à coup sûr...

Sports d’hiver

SkiSki sur herbeLe ski sur herbe tend à prendre dans le département un envol insoupçonné. Si vous optez pour lui, vous aurez la possibilité de découvrir ce sport d’été à la station du Hautacam au mois d’août.Le ski dans les Hautes-Pyrénées est un instant de bonheur et de convivialité avec des stations proches de la nature, respectueuses des sites, de la flore et de la faune, accueillantes et à taille humaine. Ski de piste ou de fond, surf et nouvelles glisses, raquettes, motoneige, traîneaux, les Hautes-Pyrénées et ses douze stations sont à la hauteur des plus exigeants : hébergements de qualité, services sur les pistes et en station, bon enneigement tout au long de la saison, équipements

structurants dernière génération. Et maintenant avec l’envol du ski sur herbe, vous pouvez vraiment skier en toute saison dans les Hautes-Pyrénées.

Sports à sensation

Sports d’eaux-vivesKayakLe département des Hautes-Pyrénées est certainement l’un des hauts lieux du kayak en France. Grâce à son relief varié, on peut y pratiquer toutes les disciplines du kayak : la balade sur les lacs ou la descente tranquille, au nord, les parcours de haute rivière, où seule une petite élite de kayakistes peut s’aventurer, au sud. C’est aussi et surtout le slalom, avec son célèbre bassin du Pont des Grottes, mondialement connu et qui permet de s’entraîner toute l’année dans des conditions presque idéales. La Bigorre peut s’enorgueillir d’avoir des champions olympiques aux J.O. d’Atlanta avec Adisson et Forgues, médailles d’or en canoë-kayak.Autres sports en eaux vivesPlusieurs structures proposent des activités en eaux vives sur les cours d’eau du département : Le canyoning, l’hydrospeed, le rafting et le hotdog (canoë gonflable)… Vous trouverez notamment leurs coordonnées dans les offices de tourisme. Attention, certains de ces sports nécessitent une très bonne maîtrise de la randonnée sportive, de la natation ou de la pratique du rappel. Ne partez pas à l’aventure, sans vous être renseigné au préalable.

Dans les Pyrénées, on aime la fête, le spectacle, les arts, danser, partager et s’émouvoir. Le programme festif et culturel est à la hauteur, avec de nombreux festivals dans l’année qui se déroulent au cœur des villes, dans les villages ou les cités médiévales et même au beau milieu du cirque de Gavarnie pour un spectacle majestueux qui se déroule tous les ans au mois de juillet et attire des milieux de spectateurs. Avec, à Tarbes, le festival équestria et le festival de jazz, le festival d’Amérique Latine de Capvern, la fête des fleurs de Bagnères-de-Bigorre, la fête des Mariolles de Campan, le département vous offre la possibilité de vous évader seul ou en famille. Laissez-vous enivrer par l’effervescence des manifestations des Pyrénées d’est en ouest, suivez la montée des troupeaux vers les estives de l’Aubrac ou des Pyrénées, participez aux fêtes

historiques. Le calendrier festif des Hautes-Pyrénées est rythmé par de nombreuses fêtes traditionnelles qui mêlent avec authenticité coutumes, histoire et joyeuses ambiances.

Fêtes � FÊTE DES BATTAGES ET DES TRADITIONS

BURG& 05 62 33 13 30 / 05 62 33 12 07www.alacampagne.org/[email protected]ée gratuite. Chaque année en juillet. Toute la journée, démonstration de moisson et de battage à l’ancienne. Messe en plein air, repas à l’ancienne, spectacles, animations, expositions et bal.

Festivals et manifestations

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DÉCOUVERTE

39FESTIVALS ET MANIFESTATIONS

Traditions et battages à l’ancienne font bon ménage, à Burg, où la fête rassemble des milliers de personnes, autour des matériels d’autrefois. Toute la journée, des professionnels vous expliquent leur travail avec démons-tration de moisson et de battage à l’ancienne. Pour les plus croyants-pratiquants, une messe en plein air est aussi organisée tout comme un repas à l’ancienne, des spectacles, des animations, des expositions et un bal pour clôturer cette fête de la plus belle des manières.

� FÊTE DU HARICOT TARBAISPlace du VillageHACHAN& 05 62 99 79 18Chaque premier week-end de septembre, Hachan fête l’un des plus gros symboles de la cuisine pyrénéenne : le haricot tarbais. Entrée libre.Le célèbre haricot tarbais a droit à sa fête, sa journée qui lui est consacrée. A Hachan, vous pouvez déguster le Roi des haricots. Et on vous explique également pourquoi il est tant aimé et apprécié : c’est essentiellement dû à la peau qui enveloppe la graine et qui est fine. Et surtout, cette peau, contrairement aux autres espèces de haricots, n’est pas collée à la graine. Tout cela le rend délicieux. Vous vous régalerez !

� LA FOIRE DES COTELETTES DE LUZ-SAINT-SAUVEURLUZ-SAINT-SAUVEURCet événement qui a lieu chaque année, le dernier week-end de septembre, célèbre le retour des troupeaux de moutons dans la vallée. Leur descente des estives donne lieu à une fête très colorée qui dure trois jours, autour de nombreuses animations : chants, bals, bandas, démonstrations de tonte, dressage de chiens de berger, concours ovins… et dégustation de côtelettes grillées. Une authentique fête de village, donc, qui attire les amoureux de la montagne et du pastoralisme, et bien sûr les amateurs de bonne viande et des vins de la région.

� FÊTE DU VINMADIRANLe 15 août. Ce jour-là, possibilité est offerte à tous de déguster pratiquement tous les vins de l’appellation et de les apprécier. Les deux tiers des producteurs y sont présents, de quoi se faire une opinion sur la production. Les visiteurs, après avoir acheté un verre (vide !), peuvent déambuler dans les stands et rencontrer les viticulteurs qui sont fiers d’expliquer et de faire partager le fruit de leur travail.

� FETE DE LA TRANSHUMANCEORDIZANChaque année, des volontaires sont invités à accompagner les bergers lors de la transhumance, en début d’été, pour faire monter les troupeaux, environ 1 200 brebis et moutons, vers les estives du mythique Tourmalet. Au sommet du col, de nombreuses animations les attendent : tonte des animaux à l’ancienne, démonstrations de travail de chiens de troupeaux, danses folkloriques et chanteurs montagnards. il est en outre possible de manger sur place, ce que ne manqueront pas de faire les apprentis pasteurs !

� FETES DE TARBESTARBESwww.tarbes.frDu 19 au 22 juin 2014.Comme chaque année, pour célébrer l’été et la Fête de la musique, Tarbes se pare de jaune et de rouge pendant 4 jours, et devient le théâtre d’animations très variées puisque la tradition et le folklore (festayres, bandas, stands gastronomiques) côtoient l’avant-garde avec des concerts gratuits mettant en scène de jeunes talents, des troupes de théâtre de rue et déambulations en tout genre, pour la plus grande joie des petits et des grands qui participent, à grands renforts de bandanas et autres T-shirts aux couleurs du Sud-ouest, à cette fête fédératrice. Rendez-vous dès le 19 juin sur la place du Foirail (où se trouve la scène principale), et en avant pour une balade dans les rues du matin jusqu’à tard le soir. Ambiance assurée !

Les immanquablesAu fur et à mesure de vos visites, vous allez découvrir les Hautes-Pyrénées dans ses sorties et festivités. Les spectacles culturels sont très nombreux, notamment l’été. Théâtre, musique, spectacles équestres, vous allez en voir de toutes les couleurs. Vous allez retourner au Moyen Âge lors des Médiévales de Montaner. Pour l’occasion, le village revient au XIVe siècle avec des chevaliers, forgerons et troubadours qui envahissent les rues. Sur votre agenda, vous pouvez noter les Estivales de la danse qui se déroulent chaque été à Tarbes. Si vous monter un peu plus direction Gavarnie, arrêtez-vous à Luz où le jazz est mis à l’honneur début juillet lors du festival d’altitude organisé dans la ville. Au son du saxophone, le public pourra également découvrir des performances chorégraphiques et déambuler à travers les expositions photos. Et si vous continuez votre route vers les montagnes, vous vous retrouverez embarqués dans l’un des plus beaux spectacles du monde avec le festival de Gavarnie avec le somptueux cadre du Cirque de Gavarnie en fond. Les plus grandes pièces théâtrales sont magnifiquement interprétées tous les 15 derniers jours de juillet. Dans un cadre unique classé au patrimoine mondial de l’Unesco, une troupe du théâtre différente assure les représentations chaque année. A Tarbes, on a choisi de mêler les cultures latine et montagnarde avec un autre festival au sommet... de son art : le Latin’Ô Roc. La scène tarbaise aime mettre la culture latine en lumière puisque fin août, les rues de la capitale de la Bigorre sont envahies par les troupes de musiciens participant à Tarbes en tango. Vous ne pourrez pas passer à côté non plus du désormais célèbre spectacle Equestria de Tarbes. Entre danse et dressage, le Haras national accueille plus de 300 chevaux et 500 intervenants équestres et artistiques. Le spectacle est total et magnifique. Comme le sera l’ensemble de votre séjour dans les Hautes-Pyrénées. Car dans les Pyrénées, il y a toujours des choses à faire, on ne s’ennuie jamais.

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40 FESTIVALS ET MANIFESTATIONS

� LA POURCAILHADETRIE-SUR-BAÏ[email protected]ème semaine d’Août.En août, la petite ville de Trie-sur-Baïse devient un vrai « groin » de paradis ! Pour les ignorants en la matière ou en tous cas ceux qui ne connaissent pas le patois local, la Pourcailhade est tout simplement la Fête du cochon, et ce, dans tous ses états, organisée chaque année depuis plus de 25 ans par la confrérie du cochon. Ce n’est pas anodin puisque l’animal en question est au cœur de l’économie locale. La ville est en effet le premier marché de porcelets en France. A l’occasion de cette fête, divers spectacles sont organisés. Parmi les nombreuses animations, on retrouve notamment le championnat de France d’imitation du cri du cochon !

Expositions � LE CARMEL

14, rue Théophile-GautierTARBES& 05 62 44 16 [email protected]ès du Jardin MasseyOuvert toute l’année, du lundi au samedi de 14h à 18h. Visites commentées sur rendez-vous.Le Carmel de Tarbes a été fondé en 1870. Les carmélites, religieuses cloîtrées ayant choisi la vie contemplative, bâtissent ce vaste monastère et organisent leur couvent selon les règles de Ste Thérèse d’Avila. Elles vivent grâce à la confection de fleurs artificielles, broderies, vêtements liturgiques jusqu’en 1988, année où le Carmel est transféré à Laloubère, dans un nouveau monastère. En 1994, l’ancien carmel de Tarbes devient la propriété de la mairie et la chapelle est transformée en une salle d’exposition de 200 m2. Divers éléments de l’ancien Carmel sont toujours là comme les cloches, les vitraux de la Chapelle, les statues, les stalles du chœur...Cette salle propose une programma-tion de qualité : les œuvres de grands peintres ont déjà été exposées (Joan Miró, Pierre Soulages, Francis Bacon, Georges Braque, Alberto Giacometti) mais aussi celles de grands photographes, sculpteurs et d’artistes contempo-rains. Le désir de favoriser le contact, la découverte et de créer de nouveaux liens avec tous les publics a entraîné l’organisation d’ateliers pédagogiques ou la possibilité de visites commentées. Il s’agit tout simplement d’un des plus importants lieux culturels de la ville.

Foires – SalonsLes foires et les salons agricoles sont nombreux dans les Hautes-Pyrénées. Les éleveurs profitent du côté touris-tique du département pour présenter auprès des touristes leurs produits, mettre en avant un métier en voie de disparition. Les plus célèbres se déroulent à Luz-Saint-Sauveur, Tarbes ou Sarrancolin. La capitale de la Bigorre, Tarbes, organise chaque année, en plein cœur de la ville, sa « Foire de l’Agriculture Biologique ». Elle se déroule mi-septembre et est organisé par le Groupement de

l’Agriculture Biologique des Hautes-Pyrénées (GAB 65). Toujours à Tarbes, la fête à la brocante a lieu tous les premiers samedis du mois. Vous pouvez chiner, admirer les plus beaux produits qui y sont présentés. La foire de Sarrancolin, elle se déroule à la Toussaint. Cette journée particulière est consacrée à l’élevage. Les paysans viennent de l’ensemble du département pour mettre en avant, vanter les qualités et les produits de leur activité agricole. Ils défendent avec acharnement leurs racines de père en fils. Il y a aussi la fameuse foire des côtelettes de Luz-Saint-Sauveur. Elle est organisée chaque année lors du dernier week-end de septembre. Les jeunes et les moins jeunes peuvent s’en donner à cœur joie avec une course aux ânes, différentes animations et le soir une grande dégustation de côtelettes. Cette journée de fête étant ponctuée par un grand bal.

� FOIRE AUX COTELETTESARRENS-MARSOUSMi-Septembre.Autrefois, les éleveurs et bergers de la région se retrouvaient après avoir descendu leurs troupeaux de la montagne pour une grande foire aux moutons ; et si les discussions étaient âpres et le verbe haut, l’occasion était trop belle de fêter dignement le retour des estives autour d’un verre et d’un bon repas. Depuis, cette tradition s’est métamorphosée en une fête traditionnelle très conviviale. Durant cette journée, la dégustation des côtelettes de mouton est à l’honneur. Autour de cette manifestation, de nombreuses animations se déroulent à Arrens. On y trouve notamment un concours de tonte de moutons, un concours de chiens de berger, un marché et, bien sûr, un bal qui clôture la journée.

� FOIRE AU FROMAGELOURES-BAROUSSE& 05 62 99 21 30Le premier week-end d’août.La Foire aux fromages existe depuis bientôt 50 ans ; ce nom est resté cher au cœur des Baroussais.Avec le temps, la fête a évolué. Aujourd’hui, le marché traditionnel de la gastronomie est toujours là, mais une grande diversité de spectacles et autres animations de qualité sont proposés pour cet évènement très populaire qui déplace des milliers de visiteurs. Défilés et intronisations de confréries, messe, repas, vide-grenier, concerts...

� FOIRE AUX COTELETTESPlace du 8-MaiLUZ-SAINT-SAUVEUR& 05 62 92 30 30Entrée gratuite. La Foire aux côtelettes de Luz-Saint-Sauveur se déroule chaque année le dernier week-end de septembre.C’est une institution dans le village et les environs. Depuis des années, le dernier week-end de septembre, des centaines de personnes se réunissent à Luz pour faire la fête sur le thème du mouton. Des animations sont organisées toute la journée de samedi (tonte de mouton, course aux ânes, grand chapiteau pour déguster des côtes de mouton). Et malgré le temps qui passe, cette foire aux côtelettes a toujours autant de succès. Un véritable succès populaire qui ne se dément pas.

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