Théâtre Clin d'œil - LA BOÎTE À FRISSONS · 2012. 6. 20. · Note d’intention J’ai eu...

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LA BOÎTE À FRISSONS Cabaret / théâtre Texte : Carl NORAC Mise en scène : Gérard AUDAX Musiques : Jacques TRUPIN Conseiller artistique : Philippe KRÜMM Avec : Garance DUARTE Aurélie AUDAX Fred LELAY Jacques TRUPIN Pascal MAHE Gérard AUDAX CRÉATION Cie CLIN D’ŒIL (Février 2009)

Transcript of Théâtre Clin d'œil - LA BOÎTE À FRISSONS · 2012. 6. 20. · Note d’intention J’ai eu...

  • LA BOÎTE À FRISSONS

    Cabaret / théâtre

    Texte : Carl NORAC Mise en scène : Gérard AUDAX

    Musiques : Jacques TRUPIN

    Conseiller artistique : Philippe KRÜMM

    Avec :

    Garance DUARTE Aurélie AUDAX

    Fred LELAY Jacques TRUPIN

    Pascal MAHE Gérard AUDAX

    CRÉATION Cie CLIN D’ŒIL (Février 2009)

  • Note d’intention

    J’ai eu envie de monter ce spectacle pour deux raisons : une bonne et une mauvaise. La bonne raison a le goût d’une madeleine berrichonne. Un clin d’œil aux racines. Toute mon enfance a été bercée par « la boite à diable » de Verchuren, Azzola,Ségurel,… L’accordéon était l’acteur principal des bals sous les parquets, seuls lieux de distraction dans ma bourgade berrichonne. Et puis, même seul, à la fin des vendanges ou des batteuses, il détendait les gambettes et rougissait les gorges de chansons. Rarement, mais ça lui arrivait, il couinait ses sanglots aux enterrements. Et puis, comme le masque a son nez rouge, l’accordéon au souffle court prête son concertina au clown blanc. Une certaine manière de rallumer la piste aux étoiles usagées.

    La mauvaise raison est que je souhaitais rendre hommage au piano… des pauvres. Cruelle désillusion, en rencontrant Philippe KRUMM – docteur es branle-poumons – qui m’indiqua les racines chinoises du IX ème siècle de la fameuse « boite à malices » à savoir le cheng (j’étais loin de la musette de mon enfance) et pire encore que son arrivée en France début XIX ème siècle s’était opérée loin des clients des bouges de province mais plus certainement chez les salonards et autres bourges citadins. Et tant d’autres histoires autour du « piano à bretelles ». Au fur et à mesure que le professeur KRUMM m’initiait, je pensais que le voyage devenait trop exotique pour ne pas le confier au poète Carl NORAC. Alors ? On y est… Le « soufflet à punaises » est prêt à prendre ses grands airs !

    Gérard AUDAX

  • « LA BOITE À FRISSONS »

    ou L’anche libre et expressive …

    Les origines de l’accordéon : quelques repères historiques

    Au début était la guimbarde, quelques milliers d’années avant notre ère. Une simple lame de métal ou de bambou oscillant dans un cadre que l’on faisait résonner à l’aide de sa cavité buccale… Et puis les hommes la firent résonner en Chine dans des tuyaux de bambou, le sheng, que les Européens appelleront l’orgue à bouche.

    6 500 ans plus tard, un évangéliste français, le père Amyot, se passionne pour la musique classique chinoise. Il écrit un livre référence et fait parvenir une malle d’instruments de musique chinois à un de ses bienfaiteurs nantais…

    Au début du dix-neuvième siècle en Europe, l’avènement de la bourgeoisie et surtout du

    romantisme impose au facteur d’instruments de musique d’inventer des nouveaux instruments de musiques. Et, challenge supplémentaire, ils devront imiter la voix humaine. Les recherches se font avec des cordes, des vents, mais sans succès. Jusqu'à ce qu’un physicien anglais se souvienne de cette petite lame de métal expressive.

    Rapidement, tous les luthiers facteurs physiciens sont au travail. Le premier, l’Anglais

    Charles Weatstone, passe un brevet en 1828 pour un concertina à Paris. Charles Grenier brevette un orgue expressif mais ce sera un Autrichien, Demian, en 1829 qui breveta un petit instrument à cinq touches portant le nom d’“accordion”. L’histoire lui attribua donc la paternité de l’instrument qui quelques années plus tard arriva à Paris.

    Ce sont les facteurs d’orgues qui s’emparèrent de l’instrument pour en faire l’emblème

    musical du romantisme. Ces petits accordéons sont richement décorés de nacre de galuchat et coûtent le prix d’un cheval et sa voiture. Seules les jeunes femmes en crinoline vont faire résonner l’instrument dans les salons bourgeois. La star de l’époque se nomme Louise Reisner et chacun de ses concerts draine des dizaines de jeunes gens. Souvent, de romantiques jeunes hommes s’évanouissent devant les sons si irréels de l’instrument. Puis l’instrument tombera en désuétude vers 1870 pour être supplanté par le piano…

  • L’époque moderne et son avènement :

    Quelques années plus tard, il allait réapparaître à Paris dans les mains des immigrés italiens. Les modèles sont plus sophistiqués, avec plus de notes, plus de basses. Les fabriques sont basées principalement en Italie et en Allemagne. À Paris, la rencontre qui semble au début impossible entre la musique auvergnate et celle des Italiens va finir par être au départ d’un formidable courant musical : le musette. En 1900, le chromatique va envahir le monde. Le bandonéon en Argentine, le concertina chez les zoulous d’Afrique du sud, le diatonique à Madagascar et en Amérique du Sud.

    L’accordéon va également être l’accompagnateur de chanteurs... Marcel Azzola participera même au film “The Great Swindle Of Rock’n’Roll” de Julian Temple, consacré aux Sex Pistols. Enfin, un instrument à part entière et créateur de genres nouveaux :

    Depuis quelques années, l’accordéon est enfin rentré au conservatoire national de musique de Paris. Il aura fallu plus d’un siècle et demi pour que ce nouvel instrument de musique se fasse accepter dans les musiques du monde entier et créant souvent de nouveaux genres musicaux : musette, tango, cajun, merengue, zydeco, forro, vallenato, lisio…

    L’accordéon sous sa forme à touches boutons ou touches piano est aujourd’hui présent dans le jazz, le rock, les musiques du monde, la musique classique et contemporaine, etc.. Et pour les jeunes qui le découvrent, il est un instrument de musique avec un côté esthétique physique qui peut s’adapter a tous les styles particulièrement grâce à son expression. Composé de musiques, de chansons et de textes de Carl NORAC, ce spectacle mettra en espace l’histoire des « besogneux du dépliant » et de leurs « pianos à bretelles » et autres « branle – poumons ». Philippe KRUMM Gérard AUDAX Conseiller artistique Metteur en scène

  • La Boîte à fr i s sons QUELQUES MOTS SUR UNE PARTITION ; notes de Carl NORAC

    • Et si l’accordéon lui-même était le fil rouge ? Comme en confidence, posé là, avec l’envie de dire sa vie derrière les notes. Lui si proche de la voix humaine et pourvoyeur de souffles, il n’est pas si étrange de lui donner, à la frontière des ombres, la parole. • L’historique de l’instrument, dont nombre d’épisodes sont passionnants, sera présenté sans didactisme- mais plutôt avec une distance poétique qui soit, selon le cas, réaliste (scène de couple, situations quotidiennes)et surréaliste (quand l’instrument est personnifié, par exemple). • Cet historique ne sera pas présenté par ordre chronologique, même si chaque lieu ou époque sera précisé par une astuce scénographique ou une voix-off. 1Monologues ou dialogues à deux ou trois personnages se succéderont, introduisant chaque fois de la musique ou des chansons de manière originale. Les époques ou les pays (Louisiane, France, Pôle Nord, Chine) seront symbolisés de manière minimale, tant l’attention sera portée sur les personnages, leur apparition, leurs chemins intérieurs dévoilés sur scène.

    • Les scènes devront trouver des correspondances temporelles ou de situation afin de donner une cohérence à l’ensemble. Trois personnages seraient récurrents comme en triptyque : l’ange (la femme), l’accordéon (voix d’homme) et le pantin (un enfant). L’accordéon, quand il parlera, le fera de manière brève et intense, à l’exemple de cette entrée en matière. • ACCORDEON (voix d’homme) : Je cherche avec ma voix votre part d’ange. Je ne plane pas. Je souffle avec mes ailes un refrain qui vient du fond des temps et lui échappe. Sur l’anche métallique, je respire. Je nais du corps de l’autre contre moi et y retourne très doucement. Je suis ce que tu es parfois : un revers de toi, un peu d’air évadé de la machine humaine, une musique comme un poème, celle de ma boîte à frissons. • Une autre scène peut montrer un accordéon se dépliant et laissant apparaître un théâtre d’ombres, par exemple pour amener l’évocation de l’accordéon en Chine. Puis, en retournant dans l’espace d’une chambre où un enfant, marionnette ou faux automate, se mettrait à jouer. • Dans une autre scène, un homme dialogue avec un accordéon. Les deux sont entêtés et dès lors, ils commencent par se laisser chacun la parole puis le ton monte, ils « causent » en même temps, les modulations voix, musique se confrontent, mais trouvent peu à peu un accord, deviennent mélodie, jazz, puis chanson.

  • Conditions financières

    Une représentation : 3200 € HT Dégressif pour plusieurs représentations Transports : 2 véhicules à 0,50 € du Km au départ d’Orléans Défraiements pour 6 personnes

    Conditions techniques

    Configuration cabaret : Conditions techniques à négocier selon les lieux Configuration salle de spectacle : Espace scénique : 6 x 6 m

    Pour tout renseignement, contacter : Marie-Claude AUDAX, administratrice :

    02 38 21 93 23

    [email protected]

    www.clindoeiltheatre.com