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ETSÁKUPANI INTERNACIONAL La Colonisation en AFRIQUE Photo: ABC

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ETSÁKUPANIINTERNACIONAL

La Colonisation en

AFRIQUE

Photo: ABC

directorioMtro. Luis Roberto Mantilla SahagúnRector Dr. Ernesto Rodríguez Moncada Vicerrector académico M.A. Marcela Genel ValenciaVicerrectora Administrativa M.I.D. Viviana Itzel Espinosa EstradaDirectora de Mercadotecnia y Comunicación Institucional

Mtro. Víctor Fortino Vargas AnguianoDirector Divisional

Lic. Leopoldo Callejas FonsecaDirector de la Licenciatura en Relaciones Comerciales Internacionales

ColaboradoresMaude Gay Albane ThiriezThaïs CourbonCamille Sam-petitmengin

Comité EditorialMaría Gabriela Espinoza ArredondoIsabel Gpe. Ibarez FloresCoral Álvrez LomberaSigifredo Estrada ArgüelloLeopoldo Callejas FonsecaNayeli Martínez Rosiles

Asesor CreativoPablo G. Reyes Ceniceros

E D I T O R I A LCONTENIDO

ETSÁKUPANI INTERNACIONAL, Año 6 No. 48, febrero 2016, editada por la Universidad Latina de América, a través de la Licenciatura en Relaciones Comerciales Internacionales. Calle Manantial Contzio Norte No. 355, Fraccionamiento Los Manantiales, C.P. 58170, Morelia, Michoacán, Tel: (443) 3 22 15 00 / 01 800 700 UNLA (8652) www.unla.edu.mx [email protected], Editor responsable: Leopoldo Callejas Fonseca. Reservas de Derechos al Uso Exclusivo No. 04-2011-110412382200-203, ISSN en trámite, ambos otorgados por el Instituto Nacional del Derecho de Autor. Las opiniones expresadas por los autores no necesariamente reflejan la postura del editor de la publicación.

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Historiquement, la colonisation a été un élément clé qui détermine l’avenir des peuples qui ont été envahies par des entités en dehors de leur culture, la tradition et la société en général. L’histoire se raconte comment étaient ces rassemblements et elle peut voir que les principaux protagonistes étaient les grandes puissances, avec un seul fin: augmenter leur richesse.

Le continent Africain a été et reste une expression par excellence du colonialisme; le forte impérialisme européen, la révolution industrielle croissante, la production de masse et a causé écrasante que les pays européens ont besoin d’un vaste fournisseur de matières premières et les marchés; ainsi, après d’innombrables affrontements à conquérir et à parvenir au pouvoir dans la plupart du territoire de l’Afrique entre 1884 et 1885, il a mené la Conférence de Berlin où les pays européens sont divisés Afrique.

Cependant, ce qui se passe dans la population colonisée à de nouveaux paradigmes sociaux, économiques, politiques et culturelles imposées par une entité totalement étranger? L’Afrique est un continent où la diversité est la plus grande richesse du continent, les groupes autochtones et le multiculturalisme ethnique de cette dynamique complexe entre eux. L’impérialisme, à travers son aspect colonial est faite interaction encore plus complexe entre les mêmes personnes qui ont été renvoyées par origine africaine, mais par l’identité se pose plusieurs questions et des jugements.

L’indépendance des peuples africains serait un grand triomphe pour les nouvelles normes du capitalisme et de la démocratie, cependant, comment un peuple déterminé à atteindre leur nation et donc son identité après avoir été soumis par la métropole à l’étranger et être exposée à la guerre interne?

D’autre part, la mondialisation a généré une dynamique de normalisation, qui vient d’avoir un impact culture sans aucun doute de toutes les nations, un effet qui a également eu un impact sur la détermination d’une identité qui persiste en tant que nation et du continent, mettant en évidence les traits que le plomb commun à dynamique sociale équilibrée, politiquement, économiquement et culturellement.

Depuis 1884, comment la colonisation joue-t-elle sur le sentiment d’appartenance en Afrique?

Colaboradores:Maude GayAlbane ThiriezThaïs CourbonCamille Sam-petitmengin

16Breves Informativas

/etsakupani.internacional

@etsakupani

Etsákupani InternacionalContáctanos

es estudiante del séptimo semestre de la Licenciatura en Relaciones Comerciales Internacioanes

Coral Álvarez Lombera

I-IntroductionL’Afriques, avec un s, est un continent vaste et complexe. Ce continent englobe toutes les Afriques soit l’Afrique du Nord, l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale, l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe. Difficile donc de parler d’identité car l’Afrique elle-même est faite d’une multitude d’identités. Traversée par la colonisation, les guerres et la mondialisation, l’identité de l’Afrique est dure à définir. Au commencement, l’Afrique était un ensemble de peuples avec ses propres cultures et langue dispersées sur le continent. C’est le phénomène de colonisation qui a tracé l’Afrique et fait son identité. En regroupant ces peuples et en leur imposant un mode de vie et une langue commune, ils se sont réunis et des pays se sont alors formés. L’Afrique a été dessinée par la colonisation, les noms des pays eux-mêmes sont le fruit de ce phénomène. Le nom du Cameroun provient du portugais « Camaroes » signifiant crevette. Ceux-ci l’ont appelé de cette manière car en découvrant le fleuve Wouri, ils y trouvèrent des crevettes. Ou encore l’origine du nom Centrafrique découle juste du fait que ce pays se trouve au centre de l’Afrique. Il devient donc délicat de définir l’Afrique sans parler de leur passé coloniale et donc de l’influence occidentale.Nous pouvons donc nous demander comment la colonisation a-t-elle joué sur le sentiment d’appartenance en Afrique?A travers cette étude, nous nous renseignerons sur l’évolution du sentiment d’appartenance africain sous ses différents aspects. Notre travail se veut être un

Depuis 1884, comment la colonisation joue-t-elle sur le sentiment d’appartenance en Afrique?

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outil d’observation de ce sentiment. Ainsi, il regroupe une multitude de notions nous permettant de traiter ce sujet dans sa globalité. Tout d’abord, il est important d’évoquer la période coloniale pour comprendre l’évolution de ce sentiment. La colonisation est à l’origine de l’éclatement de l’Afrique, ce sont les colonies qui ont créé l’Afrique d’aujourd’hui. En dessinant les frontières de ces pays, en imposant leur langue et leur culture. Il est nécessaire de se demander quelle est donc la véritable identité de l’Afrique. Afin de définir l’identité africaine, nous commencerons par définir ce qu’est le sentiment d’appartenance au niveau territoriale et culturel. Puis, nous ferons le bilan de l’influence occidentale sur le continent après la colonisation, en évoquant le modèle culturel, économique et politique.

II-Comment se définit le sentiment d’appartenance?A)Le sentiment d’appartenance …Le « sentiment d’appartenance » se définit aujourd’hui de plusieurs manières, à degrés différents. Selon certaines définitions, ce dernier est un phénomène qui mesure l’attachement et la reconnaissance ressentit par un individu à l’égard d’une communauté ( ensemble de personnes vivant ensemble pour le bien commun et le bien de chacun) , de groupes sociaux (famille, clubs, associations, mais aussi entreprise…) avec lesquels il partage certaines caractéristiques (goûts, activités, idées, opinions, valeurs, convictions, statut social etc.). Il s’agit à la fois d’un moyen de se reconnaître et d’être

reconnu, d’accepter et de se sentir accepté . Toutefois, le sentiment d’appartenant peut être défini par d’autres aspects, tels que l’appartenance géographique ou territorial, prenant en compte le lieu de naissance de l’individu, l’endroit où il réside, ou ses ancêtres ont résidés…). Ce phénomène, au cœur de nombreux questionnements et débats de nos jours, constitue l’un des aspects de l’identité et donc du sentiment de soi. Nous nous interrogeons alors justement sur la remise en question de cette identité pour certaines populations aujourd’hui et tout particulièrement de celle-ci à travers le continent africains. Toutefois, pour certaines populations africaines, la modernisation du continent est une réelle quête d’identité. Les définitions de l’identité d’un individu sont aussi nombreuses et variées que celles relatives au sentiment d’appartenance, énoncé auparavant. L’identité d’un individu se définie alors comme caractère permanent et fondamental de quelqu’un, d’un groupe, qui fait son individualité, sa singularité . Une fois de plus, il est possible de discerner l’identité culturelle de l’identité personnelle ou encore géographique d’un individu. B). . . A l’échelle territoriale La plupart des frontières du continent africain ont été décidées à l’époque coloniale et la plupart ont été dessinées à la règle en 1885 lors de la conférence de Berlin. Seulement un sixième de l’ensemble de ces frontières ont pris en compte la configuration ethnique des peuples africains alors qu’il est à compter 200 groupes ethno-linguistiques distincts sur ce continent . Le traçage de ces frontières a donc été et se trouve encore actuellement source de nombreux conflits intercontinentaux. Des peuples auparavant habitués à vivre ensemble se sont donc trouvés séparés et regroupés sous une même institution politique et économique provoquant des disparités d’intérêts, impliquant alors de nombreuses violences. Il s’agit d’un bouleversement ainsi que d’une perte de repère et d’identité pour l’ensemble de ces populations. Le phénomène de « sentiment d’appartenance à une identité géographique » se voit alors affecté. Effectivement, celui-ci permet de répondre en partie à l’interrogation sur le rôle des lieux dans le processus individuel de construction identitaire. Il est alors notable que pour les personnes interrogées, la référence au territoire, qu’elle s’exprime par leurs origines géographiques ou par les lieux d’attachement, apparaît comme un facteur d’identification important. Dans la situation actuelle du continent africain énoncée précédemment, il est alors compliqué pour

les populations africaines de ressentir un sentiment d’appartenance quelconque alors même que leur lieux d’attachement se trouve être faussé. La construction identitaire de ces individus se trouve alors atteinte. La plupart de ces pays ne se définissent alors pas par leur nationalité mais par leur ethnie et cela engendre donc un véritable questionnement sur l’identité des africains à propos de leur continent. La diversité ethnique est par exemple, l’une des principales caractéristiques du Soudan : 56 groupes ethniques y sont présents. Toutefois, comme bien d’autres pays africains, le Soudan s’efforce de résoudre les questions relatives à l’identité ethnique et à la nationalité et d’instaurer un système garantissant le développement égal de toutes les communautés.Le sentiment identitaire, très personnel, se manifeste chez l’individu qui prend pour référence un espace spécifique auquel il se sent attaché. L’Afrique se trouve être un continent ou ne règne pas une réelle harmonie, mais où au contraire, chaque pays se trouve être totalement différent de son voisin. A l’intérieur de ce continent les ethnies sont aussi multiples que les rites et les langues. Il est alors intéressant de se demander si l’individu Africain arrive à s’identifier au sein d’un continent aussi hétérogène ainsi qu’à se trouver une réelle identité.

Photo : Magazine MAZE Carte représentant les principles disparatés spatiales

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6 7Image tirée du reportage d’animation réalisé pour l’émission Karambolage

C)… A l’échelle culturelleEn sociologie, la culture est définie comme “ce qui est commun à un groupe d’individus” et comme “ce qui le soude”. Ainsi, pour une institution internationale comme l’UNESCO : «la culture peut aujourd’hui être considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels, matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social » . Cela englobe donc, les rites, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions ainsi que les croyances. L’Afrique se trouve être un continent sur lequel la culture a toujours été jusqu’ici très ancrée et d’une forte importance pour les populations. L’appartenance culturelle se voit cependant remise en cause aujourd’hui car un grand nombre d’africains ne s’identifie plus à travers celle-ci. C’est ce que révèle par exemple Ebénézer NJOH-MOUELLE, philosophe et homme politique camerounais, qui affirme que « Dépourvue de son identité, la culture africaine est en crise d’orientation car les jeunes africains ne lui font plus confiance parce qu’elle n’apporte plus des solutions à leurs problèmes » . S’écarter de sa propre culture, celle où sa propre génération a été plongée est alors un réel questionnement sur l’identité en elle-même. Il est observable aujourd’hui que la Mondialisation ait entrainé l’harmonisation des cultures ainsi que l’effacement de certaines d’entre-elles. Les pratiques se voient de plus en plus identiques selon les pays et les modes de vie. Ces individus peuvent-ils réellement se sentir encore comme « chez eux » ? Restent-ils encore acteurs de leur mode de vie ?La culture Africaine est également très souvent identifiée comme une certaine joie, sagesse, fierté, ainsi qu’un esprit de solidarité et un sens d’humanisme sans précédent qu’elle offre. Ces valeurs sont-elles encore ressenties par la population africaine de nos jours ou sont-elles témoins d’un recul progressif ? L’appartenance culturelle serait donc la croyance à l’ensemble de ces valeurs, plus ou moins présentes au sein de ce continent. Mais les mentalités ont-elles évoluées et changées afin de s’éloigner de ce sentiment d’appartenance ? Selon Jorge AMADO, écrivain Brésilien « C’est à eux encore que nous devons cette joie de vivre qui nous pousse à lutter et à vaincre le retard, la misère, le manque de liberté et les innombrables obstacles qui s’opposent à notre développement ». 

III-Comment l’identité africaine est-elle remise en cause?Par le biais de cette partie, nous nous intéresserons à la remise en question de l’identité africaine à travers les enjeux culturels, économiques et politiques qui

semblent avoir une importance dans le sentiment d’appartenance étudié ci-dessus.

A) Déculturation ou renforcement de l’identité culturelle?a-Entre désir de modernisation et nécessité d’affirmer ses traditions.Depuis toujours l’Afrique fait l’objet de préjugés quant à sa culture et à son mode de vie. Longtemps inconnue de tous, l’Afrique était décrite comme peuplée d’êtres maléfiques et il était mal vu de s’y aventurer. Ces légendes qui ont entaché la vision que l’Occident pouvait avoir sur la culture des africains ne s’est guère améliorée. En effet, par le phénomène de la colonisation, le continent africain s’est embourbé dans une culture qui lui a été imposée. 50 ans après la période de décolonisation, le continent se montre indécis quant à sa volonté de se moderniser tout en gardant ses traditions culturelles, propres à lui-même, faisant son identité et donc sa force face aux puissances occidentales. En effet, on observe une nette modernisation des cultures africaines, à travers l’inévitable universalisme vestimentaire. Les jeunes femmes abandonnent de plus en plus leurs tenues traditionnelles pour celles des pays du Nord. Les professionnels aussi s’adaptent à ce marché d’uniformisation de l’apparence . Cela entraine donc de manière directe une perte identitaire perçue par les personnes extérieures. La création des besoins matériels est également de plus en plus proche de ceux des occidents, tel que l’obtention des derniers smartphones ou de la surconsommation des produits télévisés proposés par des chaînes occidentales, comme Canal + Afrique, Orange, TV5 Monde etc… Malgré le fait que la télévision soit un facteur important de communication et un vecteur de diffusion de culture et d’idée, nous comptons seulement 2% de chaînes locales, proposées aux abonnés. Cette statistique frappante montre bien la volonté de modernisation par ce vecteur d’information.Cependant on observe également une volonté de maintenir et même de renforcer l’identité culturelle, à travers un retour aux valeurs traditionnelles. En effet, on retrouve de plus en plus la diversité linguistique au sein du continent, mais surtout la nécessité et la fierté de chacun que de pratiquer sa langue tribale. On trouve également une hiérarchisation sociétale à l’intérieur des nations, où chefs de villages, religieux et autres représentants ont un rôle social déterminant.

b-Renforcement exogène de la culture africaine un moyen de manipulationFace aux indécisions de l’Afrique, les puissances exogènes profitent de cette situation en portant de l’importance

sur la culture et à la quête identitaire africaine après la colonisation. En effet cette volonté de s’identifier à travers sa propre culture devient une priorité pour le continent africain à la sortie de la colonisation qui s’est vue jusqu’alors réprimé. Minorités et majorités ethniques et culturelles tentent de se légitimer. Certains pays mettent donc en place un système linguistique officiel double pour donner raison à la majorité de la population. C’est le cas de l’Erythrée qui officialise l’arabe et le tigrinia.Cependant d’autres pays comme le Burundi, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, le Kenya et le Congo-Kinshasa se lance dans des confrontations intra-nationales. Cela s’observe au Congo-Kinshasa, où les revendications de la minorité Tutsi pour une légitimation au sein du pays s’opposent avec les intérêts des Bantous : majorité ethnique du pays . Les anglo-saxons profitent alors de la part du groupe Tutsi pour le soutenir et l’aider à avoir une importance au sein du pays et une influence. Cela permet donc aux anglo-saxons de diviser la nation et donc d’affaiblir le pays pour mieux l’exploiter. De plus en utilisant une minorité ethnique, celle-ci ne risque pas de se retourner contre les anglo-saxons étant elle-même en difficulté face à la majorité Bantou en cas d’affaiblissement. « Diviser pour mieux régner » à travers la volonté d’affirmer les cultures africaines après la période coloniale semble être un moyen favorisant la continuation de l’implantation et de l’influence Occidentale sur le territoire africain.A travers l’illusion d’un renforcement et d’une montée en puissance des cultures, l’Afrique va finalement vers une division de son territoire culturel. De fortes tensions se créent entre les majorités et minorités ethniques. Ainsi on observe une esquisse d’un sentiment d’appartenance à partir de cette promulgation de la culture, qui se voit rapidement opposée à une manipulation de l’Occident, tentant seulement de diviser et donc de ne pas reconnaître les cultures africaines comme Culture mais comme outils de manipulation.

c-Soutient occidental de la modernisation culturelle des sociétés africaines De manière simultanée, les pays occidentaux maintiennent le désir d’une modernisation des sociétés africaines aux profits des puissances du Nord. En effet cette modernisation, impulsée par la Mondialisation que nous étudierons dans la prochaine partie, nous montre bien le rôle de l’Occident dans cette chasse à « l’actualisation » de la culture au détriment de celle traditionnelle. Ce soft power venu du Nord et plus particulièrement des anciens pays colons et des Etats-Unis se manifeste à travers les films, les promotions universitaires, les nouvelles technologies, le mode de vie toujours plus dépendant d’un espace-temps réduit, l’alimentation etc… Par exemple les femmes cuisinent majoritairement à base de bouillon de cube en délaissant leurs épices donnant un goût plus prononcé et propre à chaque culture. Aujourd’hui ces cubes de bouillons rendent la base alimentaire standard. Dès 1979, du fait d’une demande atteignant les 16 milliards de vente de ces cubes magiques, les usines de fabrication ont émergées, se dénombrant aujourd’hui à plus dix usines réparties sur le continent. Cette entreprise suisse sous le nom de Nestlé permet un rayonnement de par sa fonction et son importance dans la vie quotidienne de ces femmes. Au-delà de la praticité de cette exportation coloniale, cet engouement vient principalement de la séduction exercée lors de la colonisation par les colons à travers leurs mœurs. Ces valeurs et ces désirs se sont alors ancrés dans les cultures africaines, favorisant ainsi une pénétration du marché économique par les occidentaux, que nous étudierons par la suite.

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Ce souci de maintenir un désir de modernisation des cultures africaines, permet alors aux pays du Nord de continuer de manière implicite à avoir une influence sur ce territoire. Cette influence implique alors un sentiment d’admiration de la population vers l’Occident qui lui permet donc d’être mieux accepté et intégré dans les projets politiques et économique du continent. Cette situation entraine donc pour l’Afrique une relation de dépendance à sens unique où elle se voit comme client potentiel aux marchés occidentaux.Cependant il est important de noter que cette volonté de modernisation des cultures qui entraine l’intégration des marchés économiques africains et son rôle d’acteur sur ces marchés internationaux, est avant tout dû, à une décision des populations à vouloir retrouver une identité culturelle. En adoptant la culture universelle, celle-ci favoriserait leur pénétration économique sur les marchés internationaux et donc une dépendance vis-à-vis des anciens colons, ce qui faciliterait l’affirmation de leurs cultures et également la reconnaissance de leur identité sur la scène internationale. Il serait alors intéressant de s’intéresser à cet aspect économique qui semble avoir son importance dans l’identité du continent.  B) L’influence économique occidentale sur le continent africaina-La colonisation A partir de 1960, de nombreux pays africains ont alors obtenu leurs indépendances. Les colonies françaises, belges et britanniques ont quitté le territoire afin de laisser les africains prospérer et se développer par eux-mêmes. Ce nouveau contexte économique international est impulsé par la colonisation dans les années 1880 . En plein renouveau industriel l’Europe doit alors faire face à de nouveaux enjeux. L’Afrique joue un rôle important et les colonies deviennent alors le nouveau marché européen. Pour répondre aux besoins occidentaux, la population africaine est soumise à l’esclavage et leurs terres agricoles se voient exploitées.

Lors de cette phase de colonisation, de grandes compagnies commerciales s’implantent afin d’exporter les productions agricoles et industrielles. Prenons l’exemple de la Compagnie française pour l’Afrique Occidentale (CFAO) créée en 1887 et encore très active sur le continent africain. CFAO avait pour but premier la commercialisation de produits alimentaires. Puis, en 1913 elle se tourne vers le commerce automobile et la production industrielle en Afrique. Pour les colonies britanniques, il existe « British South Africa Company » créée en 1888 qui devient le lien entre les colonies britanniques et le Royaume-Uni. C’est alors que ces grandes compagnies commerciales créent et gèrent leur nouveau marché africain qui s’effectue grâce à un réseau de comptoirs commerciaux. Par exemple, le comptoir de Saint Louis, situé sur le fleuve Sénégal, au Sénégal, servait au commerce des esclaves et la de gomme. Cette gomme était exportée dans les métropoles.

b-L’implantation et le rôle des multinationales Ces grandes compagnies commerciales telles que CFAO sont toujours présentes

sur le continent africain et continuent à exercer leur activité, ce qui leur donne accès au « contrôle du territoire ». En effet depuis la fin de la colonisation, de nouveaux grands groupes se sont implantés en Afrique et l’ensemble de ces implantations se sont faites en fonction par la nationalité des anciennes colonies. Par exemple, la filiale Shell d’origine britannique est implantée dans l’Afrique du Sud (anciennement colonie britannique) ou encore Total d’origine française implantée en centrale (anciennement colonie francophone). Nous pouvons observer sur la carte ci-dessous l’importante présence des multinationales sur le continent africain.

Ces multinationales jouent désormais un rôle très important en Afrique dû à leur implantation profonde et font donc désormais partie du pays en prenant place dans la vie politique de ces derniers. On observe que les occidentaux ne sont plus physiquement présents sur le territoire africain mais garde une certaine influence. En effet, des groupes comme Carrefour ou Bouygues génèrent des chiffres d’affaires extrêmement élevés, parfois plus importants que le P.I.B. de certains pays. Cela génère donc des conflits d’intérêts entre les

intérêts économiques des multinationales étrangères et les politiques endogènes. L’exemple du coup d’état au Burkina Faso illustre parfaitement cette idée : les troupes françaises sont intervenues afin d’empêcher les rebelles de s’approcher du Niger et d’accéder aux ressources d’uranium exploité par la France.Cela se retrouve en 1992 au Congo-Brazzaville, lorsque Pascal LISSOUBA est élu contre Denis SASSOU N’GUESSO. Dans l’intention de modifier les accords commerciaux pour l’exploitation du pétrole du pays, ce

dernier souhaitait négocier un nouveau contrat avec le groupe états-uniens Oxy, jusqu’alors détenu par le groupe français Elf-Aquitaine (appartenant aujourd’hui au groupe Total). Denis SASSOU N’GUESSO souhaitant récupérer le pouvoir réussi à trouver un terrain d’entente avec le groupe français Elf-Aquitaine dans leurs intérêts communs. En effet, Denis SASSOU N’GUESSO promet de signer des contrats commerciaux pour continuer l’exploitation du pétrole avec le groupe Elf-Aquitaine en contrepartie d’une alimentation financière et matérielle dans la guerre civile. Le retour au pouvoir de Denis SASSOU N’GUESSO au Congo-Brazzaville montre bien la volonté et la capacité des anciennes colonies à vouloir rester présentes sur le continent afin d’y exploiter les ressources . De plus, dû à leur présence depuis la colonisation et la richesse de leurs ressources ces grands groupes occidentaux détiennent le monopole des marchés sur les territoires africains, laissant peu de place à la concurrence. Cette forte implantation des multinationales sur le territoire africain entraine également une exportation de la nationalité des firmes. En effet une société a une nationalité en fonction de son siège social. Lorsque celle-ci prend une place importante sur le marché ou qu’elle réussit à influencer des décisions politiques, elle exporte

également sa nationalité et l’image qu’elle renvoie à travers cette identité nationale. A travers ses firmes multinationales, les pays occidentaux arrivent donc à pérenniser leur rayonnement étatique sur les territoires africains.Cependant de nouveaux acteurs privés tendent à s’implanter en Afrique comme c’est le cas de la Chine. En effet, cette nouvelle puissance commence à être de plus en plus présente sur le territoire africain, ce qui

Répartition des comptoirs commerciaux durant la Colonisation

Image: Iran-resist.org

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crée de nouveaux conflits d’intérêts.

C’est également le cas de la construction du nouveau port d’Abidjan, sous le régime présentiel de Laurent Gbagbo, qui a suscité de nombreux problèmes. Anciennement colonie française, la Cote d’Ivoire se trouve sous l’influence de la France ce qui explique que les gros projets d’aménagements soient effectués par des groupes français. Au début des années 2000 le projet d’extension du nouveau port d’Abidjan est mis en concurrence par Laurent Gbagbo entre le groupe français SOGEA-SATOM et le groupe chinois CHEC . Ayant des prix plus compétitifs que ceux des français, le groupe CHEC obtient le marché. Tout comme pour la construction du nouveau port de Kribi au Cameroun et du nouvel aéroport au Congo-Brazzaville. On voit donc une volonté des états africains de se détacher d’une dépendance économique de leur ancien colonisateur.

Image: TO

c-L’Afrique face à ses multinationales Depuis la période coloniale jusqu’à aujourd’hui, le modèle occidental s’est toujours vu imposé à l’Afrique. Il est important de se demander comment celle-ci a réagi face à cette «implantation occidentale» et si elle a su se créer sa propre identité économique. A l’heure actuelle, l’Afrique dispose de communautés économiques qui regroupent les pays par zone géographique. Par exemple, il existe la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) regroupant des pays tels que la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Mali. La CEDEAO a pour but de créer une union économique entre les pays de l’Afrique de l’Ouest en privilégiant les échanges entre eux. Cela se retrouve également en Afrique centrale avec la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) .

Quant aux monnaies telles que le franc CFA, le rand ou le dirham, ces dernières regroupent également des pays par zone géographique. Néanmoins on retrouve des disparités dans le franc CFA : le code monnaie, pour l’Afrique de l’Ouest il s’agit du XOF et tandis que pour l’Afrique centrale il s’agit du XAF et concernant la présentation des billets mais ne comprenant pas la valeur monétaire.On observe donc par la forte implantation des multinationales que l’Afrique tente une opposition par la création de communautés économiques régionales favorisant les échanges intra-régionaux. Cependant, ces communautés économiques sont formées sous les modèles occidentaux tels que la C.C.E. ou l’A.L.E.N.A... Une contre opposition émerge donc face à leur tentative d’indépendance économique, accentuée par les disparités monétaires au sein des unions. Cependant, il existe la banque africaine de développement (BAD) fondée en 1964 comme l’institution financière de développement qui a pour

but d’aider l’Afrique au développement social et à son intégration économique. La BAD regroupe donc l’ensemble des pays africains créant donc une certaine unité entre eux. On peut alors parler d’un début de création d’unité africaine.

On a donc pu observer tout au long de cette analyse l’enjeu central de l’économie dans le sentiment d’appartenance. Néanmoins nous pouvons distinguer une nécessité d’entente politique pour la réalisation des communautés commerciales et monétaires. C’est pourquoi nous verrons dans la partie suivant l’importance qu’ont eu les organisations politiques coloniales sur les choix futurs des aménagements politiques en période postcoloniale jusqu’à nos jours.

C) Quel modèle politique pour une Afrique Postcoloniale?Dès l’exploitation du territoire africain au XIXème siècle, par différentes puissances occidentales et ce jusqu’à la fin des années 1960, l’Afrique n’a pas pu développer un modèle politique propre à elle-même. Il est vrai que la Belgique, la France et l’Angleterre ont colonisé la majorité de l’Afrique à elles trois. Ces trois puissances économiques, assoiffées d’impérialisme ne se sont pas contentées d’exploiter les ressources du continent. En effet, la stratégie de ces puissances était de faire de ces territoires, un prolongement des métropoles, dans le but précis de faire valoir leur puissance et influence mondiale. Cependant l’interventionnisme des différentes puissances coloniales n’est pas égal. On distingue que l’Angleterre est dans un « modèle de colonisation indirect » . Les chefs locaux restaient donc à la tête de leur village, mais ils devaient respecter les directives dictées au Nord. Il n’y avait pas de volonté de la part du colon d’intervenir directement dans l’organisation sociétale de leur colonie et le seul intérêt de l’Angleterre

à travers ce modèle politique imposé était d’assurer une rente de la part de ses colonies. Tandis que la France a choisi un mode d’administration plus direct, Mamoudou GAZIBO parle d’un « modèle de colonisation direct ». Cela admettait que l’administration de gouvernance était hiérarchisée. Prenons l’exemple de l’Afrique de l’Ouest, qui avait un gouverneur général, spécialisé de cette région. Ce chef était secondé par des gouverneurs territoriaux. Puis, nous trouvions au degré subalterne des commandants de chefs ou des chefs de subdivision . Dans ce modèle, la France avait une réelle volonté de faire assimiler son modèle de société stratifié à ses colonies. Néanmoins les chefs africains avaient une marge de manœuvre plus importante (n’étant pas en lien direct avec les décisions prises en métropole), que celle des chefs de villages des colonies anglo-saxonnes. Cette institutionnalisation de l’Etat colonial à partir de 1920 jusqu’en 1960 ne concernera donc pas notre étude. En effet, comme nous venons de le voir, cette institutionnalisation a été forcée et imposée par une violence légitimée par les colonisateurs. Nous ne pouvons donc pas nous baser pour notre étude sur cette partie de l’Histoire qui occulterait notre bilan, étant donné que cette relation de domination était trop marquée. Néanmoins cette période est cruciale pour comprendre les conséquences observées jusqu’à nos jours quant à la politique actuelle.

a-Une politique démocratique « importée » par défautAprès la décolonisation dans les années 1960, les anciennes colonies se retrouvent du jour au lendemain sans administration territoriale. Les partis politiques qui luttaient contre la colonisation au nom des droits de l’Homme et de la souveraineté de chacun se retrouvent à devoir reprendre l’organisation institutionnelle. Cependant ces partis politiques n’ont pas reçu d’éducation quant à la gestion et au développement d’une administration . Beaucoup de sociétés sombrent dans une anarchie organisationnelle quelques jours après le départ des colons. C’est le cas pour le Congo Belge. En effet, les Belges partent du territoire rapidement après la décision prise quant à l’accord de l’indépendance du Congo et ne transmettent ni savoir administratif, ni la connaissance et la culture politique . Cet acquis aurait pu se faire tout au long de la colonisation dans un but ultime de laisser ces sociétés maitresses d’elles-mêmes ou de manière postcoloniale mais rien de cela n’a été fait. On retrouve alors une grande partie des sociétés postcoloniales en état de perdition.Ces sociétés africaines en lutte contre l’autoritarisme et la répression subie par les colons, souhaitent instaurer un modèle politique dit « démocratique » . Ce modèle occidental semble défendre toutes les valeurs et

Image: CEDEAO

Image: Banque Africaine de Developpement

Image: CEMAC

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revendications voulues par les sociétés jusqu’à présent. Le modèle politique est alors instauré en se basant sur les sociétés occidentales. Les organisations hiérarchiques et administratives sont en quelque sorte calquées sur le modèle du Nord. Certaines sociétés héritent plus facilement de ce modèle, comme les anciennes colonies françaises, qui ont été dès les débuts de la colonisation mis sous un schéma institutionnel proche de celui de la métropole.

b-Une réelle volonté de s’inspirer d’un modèle politique OccidentalNéanmoins nous trouvons également en Afrique des pays ayant fait le choix pour des raisons stratégiques d’amener un régime politique démocratique à la sortie de la colonisation. Par exemple, l’Algérie ou le Maroc ont fait le choix de se baser sur ce modèle. En effet, de plus en plus de jeunes diplômés réclament un système institutionnel et à la mise en place d’une administration distincte des pouvoirs des rois respectifs de chacun des pays, un lien avec cette nouvelle génération diplômée se forme. Ceci permet donc un apaisement partiel quant à la question de modernité des pays évoqués .

c-Echec ou Réussite ?Finalement, nous pouvons observer que l’Afrique colonisée avait comme première ambition un détachement concret et réel de l’indépendance qu’elle subissait de la part de l’Occident. Cependant nous pouvons observer que ce n’est pas ce qu’elle a pu obtenir sur le plan politique.En effet, la politique démocratique est avant tout un processus qui s’insère dans la société selon la construction historique du pays. Ce n’est pas un modèle à prendre tel quel et à appliquer dans sa propre société. Un régime démocratique évolue et comme le disait Abdulaye WADE « La démocratie n’est pas une destination mais un parcours ». Cette non-connaissance des Etats postcoloniaux a amené des régimes politiques autoritaires et monopartismes de manière majoritaire en Afrique. Pour lutter contre ce phénomène, l’Occident intervient dans un premier temps par le biais de l’économie comme nous l’avons étudié plus

haut. En effet, une stabilité économique est favorable à la démocratisation des pays . Cela s’appuie donc par un financement des organismes mis en place pour un développement économique et une intégration du continent dans les enjeux économiques internationaux. On retrouve alors le FMI avec ses structurations d’ajustement ou encore l’organisme National Endowment for Democracy . Ces structures de nationalités occidentales et notamment étatsuniennes ont pour objectif de démocratiser le continent africain et cela dans un esprit de rivalité politique entre deux régimes politiques dominants : « la démocratie » et « la dictature » . Cette démocratisation soutenue par l’Occident n’aurait que pour but géostratégique de dominer un régime autoritaire actuellement majoritaire dans les nations présentes à l’O.N.U., prenant pour potentiel client le continent africain. (Voir image ci-dessous ).A travers cette analyse, nous pouvons identifier que la politique africaine actuelle n’est pas propre à l’identité du continent et de sa société. En effet, depuis 1878, l’Afrique ne connaît pas une construction de son propre modèle politique. Le passé historique colonial toujours présent dans l’esprit et sur le territoire empêche une institutionnalisation à l’image du continent et de chacun

des pays. 50 ans après la décolonisation ces Etats sont toujours en quêtes de régimes politiques adaptés à leurs sociétés. LIPSET parle alors d’une possibilité de voir apparaitre un troisième modèle politique plus adapté à leurs sociétés.L’Afrique apparaît donc sur la scène internationale politique, comme le terrain de jeux des grandes puissances politiques, chacune d’elles défendant la validité de son modèle institutionnel. IV-Peut-on parler d’une réelle identité africaine face aux enjeux énoncés ?A)Bilan Nous avons évoqués jusqu’ici l’importante implantation des pays occidentaux sur le continent africain depuis l’époque colonial. Une fois de plus, cette dernière est présente tant sur l’aspect culturel que économique et politique. Il reste toutefois indispensable de se demander quels sont les impacts de ces phénomènes sur les populations africaines et plus précisément sur leur sentiment d’appartenance face à ce continent. Comme indiqué auparavant, l’identité indispensable à la construction du sentiment d’appartenance. Il est vrai qu’au lendemain de la colonisation, les colons occidentaux ont laissés sur le continent africain leurs propres modes de vie, leur fonctionnement, et l’encrage de leur culture, ce qui ne peut être nié aujourd’hui. Cependant il semble très important d’affirmer que cette dernière reste encore très ancrée au sein de chaque pays du continent. Effectivement, Selon de nombreux articles et témoignages, la culture Africaine, basée principalement sur les valeurs de sagesse, de joie ainsi que de convivialité etc... Ne sont en aucun cas pas entravées. Ces valeurs sont encore au cœur des communautés et la population s’identifie grâce à ces dernières. On ne peut alors pas remettre en cause aujourd’hui le sentiment d’appartenance culturel de populations africaines, même si nier l’impact et l’influence de la culture occidentale sur cette dernière ne serait pas objectif après une telle étude .Face à toutes ces tentatives ainsi qu’à tous ces enjeux politiques, Il semble alors encore délicat pour les populations africaines de trouver une certaine reconnaissance et identité à travers ces systèmes politiques. L’importation des modèles étrangers sur le continent depuis sa rencontre avec l’Europe, ont entraîné un véritable séisme sur les plans, économique, politique et social. Cette situation a entrainé l’accusation des élites africaines du déshonneur qui frappent l’identité africaine . Effectivement, l’intention d’instaurer une démocratie est faite dans leur intérêt, mais l’influence et le modèle occidental sont encore bien trop présents pour que la population africaine ne puisse y trouver

Répartition des differents régimes sur le continent africain

un réel intérêt pour elle-même ainsi qu’une totale reconnaissance à l’égard de cette tentative de mise en place. L’Occident se trouve également aujourd’hui de plus en plus agressif envers l’Afrique, et notamment face à certains pays plus particulièrement, tels que le Soudan, la cote d’Ivoire, la Lybie ou encore la RCA et le Mali . Cette agressivité, à l’origine de nouvelles tensions s’explique avant tout par l’émancipation du continent africain face à d’autres pays tels que la Chine ou autres pays émergeants. Les occidentaux et nord-américain se voient donc privées ou du moins en perte de monopole sur les réserves de l’Afrique, jusqu’alors mises à leur disposition. Encore une fois, ces tensions sont donc créées car l’Afrique n’est pas maître de son territoire, que ce dernier est d’une certaine façon contrôlé par les occidentaux qui y infligent leurs règles. On peut alors parler, une fois de plus de rupture d’appartenance territorial des populations africaines, qui subissent une certaine domination et non maîtrise de leur propre territoire.

B)L’union africaine Bien avant la colonisation, les peuples africains avaient déjà comme désir de se regrouper et de s’unir. Le mouvement Panafricaniste est apparu au XIXème. « Le panafricanisme est défini comme le mouvement politique et culturel qui considère l’Afrique, les Africains et les descendants d’Africains, hors d’Afrique, comme un seul ensemble visant à régénérer et unifier l’Afrique, ainsi qu’à encourager un sentiment de solidarité entre les populations du monde africain. Le panafricanisme glorifie le passé de l’Afrique et inculque la fierté par les valeurs africaines. » L’idée donc d’unité africaine est une volonté lointaine des pays africains à vouloir s’unir. Celle-ci se retrouve également à travers le livre de Kwamé Nkrumah, ancien président ghanéen, publié en 1963, « Africa Must Unite » où il expose sa vision de l’Afrique . Selon lui, l’Afrique doit devenir indépendante et pour cela elle doit donc s’unir contre l’Occident . C’est alors à partir de ces idées que née l’Union Africaine.En 2002, l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) fut créée et remplaça alors l’Union Africaine (UA).Selon la déclaration de Syrte, il s’agit d’une organisation continentale. Celle-ci regroupe donc la totalité des pays africains excepté le Maroc. Cette organisation a pour but d’éliminer les derniers vestiges du colonialisme et de l’apartheid afin de renforcer l’unité et la solidarité des Etats africains . Celle-ci aide également les pays à se développer d’eux même. Pour eux la visions de l’Union africaine est de « bâtir une Afrique intégrée, prospère et en paix, dirigée par ses citoyens et constituant une force dynamique sur la scène mondiale ».

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A travers ces explications, nous pouvons donc constater que la notion d’unité africaine n’est pas étrangère aux africains, c’est une volonté encore plus profonde que la colonisation. Les Etats africains tendent de plus en plus à se regrouper afin d’être plus fort et de s’imposer sur la scène internationale. De plus, cette volonté d’union entre les populations africaines permet de renforcer le sentiment d’appartenance de chacun, basé sur l’identité en tant qu’unité de personnes vivant sur le même continent, autrement dit d’unité territoriale ainsi que le principe identitaire « de reconnaître et d’être reconnu, d’accepter et de se sentir accepté ».

C)Vision occidentale L’ensemble des problèmes évoqués au sein de ce dossier et au cœur de l’actualité aujourd’hui est une réelle réflexion occidentale. Celle-ci n’est peut-être qu’une manière d’appréhender le sentiment d’appartenance en y cherchant des interprétations et des ressentis peut être pas représentatifs de ceux de la population africaine. N’est-ce pas plutôt un moyen de se rassurer ? Certains constats ne peuvent cependant pas être niés. La période coloniale est encore très présente dans l’esprit des individus africains et l’influence encore dominante des occidentaux au sein de nombreux aspects. Toutefois, il semble également intéressant de se questionner sur la réelle satisfaction de l’individu africain ? Ce dernier ne ressent peut être aucune opposition à cette situation et considère même ce fonctionnement comme une normalité qui ne se doit pas forcement d’être remise en cause.De nombreuses solutions ont été envisagées et sont encore actuellement au cœur de nombreuses réflexions. Il s’agit notamment de l’éventuelle interrogation sur la redéfinition des frontières afin que celles-ci permettent le regroupement des différentes ethnies entre elles. Cela permettrait alors de renforcer le sentiment identitaire de certaines populations. Les avis sont principalement opposés à cette initiative, qui ne propagerait que l’effet contraire de ce qui est recherché : il s’agirait d’un véritable bouleversement pour les populations africaines n’ayant connu pour la plupart que cette disposition. C’est l’avis de Mucombo, africain : «Ces frontières font partie de notre identité. Elles ont souvent plus de 60 ans. Pour beaucoup d’Africains ce sont les seules frontières qu’ils ont connues. Je ne pense pas qu’il soit possible de les modifier. Cela créerait encore plus de confusion et de problèmes» . Une fois de plus, présence d’une rupture avec le sentiment d’appartenance territorial et en quelque sort, perte d’identité .Toutefois, l’Afrique connaît actuellement un élan d’avancée de la part de sa population afin de faire évoluer et de changer la situation actuelle de l’Afrique.

C’est ce que N.Naranjo, africain, témoigne : « Mais il y a aussi des peuples qui travaillent pour changer les choses, il y a toute une lutte dans le continent pour avancer, qui, de coutume, n’est pas reflétée dans les médias internationaux. » Ce témoignage permet de montrer la volonté des africains à changer la situation actuelle du continent, et cela certainement dans le but de pouvoir prendre de la distance face à l’influence et la dominance occidentale. Cette initiative, prise en collectivité permettrait de renforcer leur sentiment identitaire de ces individus, ainsi que leur sentiment d’appartenance face au territoire. 

V-ConclusionLe sentiment d’appartenance africain peut sembler être une notion abstraite. En effet, à travers notre étude, nous avons pu constater qu’il était difficile de définir l’identité africaine. Le colonialisme a beaucoup influé sur l’identité et ce jusqu’à nos jours.L’impérialisme occidental a rendu l’Afrique dépendante des pays du Nord que ce soit sur le plan économique, politique et culturel. Cependant l’Afrique tend de plus en plus à vouloir s’affirmer sur la scène internationale en se développant par elle-même face aux grandes puissances. 50 ans après l’indépendance des pays africains, la question de l’appartenance reste encore un sujet de débats suscitant des tensions entre le Nord et le Sud. Au-delà de la décolonisation, entre en jeu un nouveau facteur très important qu’est la Mondialisation où l’universalisme de la culture se propage à grande vitesse. Il est donc important pour la communauté africaine de garder ses traditions et ses identités pour faire face à l’invasion du modernisme.Cependant, nous avons pu analyser que les disparités spatiales, ethniques et linguistiques ont été utilisées de manière stratégique par les grandes puissances du Nord afin d’en tirer des intérêts. Il est donc difficile pour un territoire qui présente tant de divergence et qui a eu une position subalterne à ses dépens de réussir à manifester une opposition et de se créer une identité africaine au regard des pays exogènes. Aujourd’hui les réflexions sur cette quête identitaire ainsi que sur ce détachement de l’influence occidentale permettent l’émergence d’un grand nombre de solutions à entreprendre. Les nouvelles générations africaines revendiquent désormais leur appartenance à l’Afrique. Cependant, nous pouvons nous demander si cette constante remise en question de l’identité ne serait pas qu’un endoctrinement occidental afin de maintenir l’indépendance unilatérale.

VI-Bibliographie -GUERIN-PACE France, « Sentiment d’appartenance et territoires identitaires. », L’Espace géographique 4/2006 (Tome 35), p. 298-308. -MOULOUDJI-GARROUDJI Soraya, Africa Reviews of Books, « Déculturation, acculturation : Quel devenir pour l’Afrique ? », Études africaines/ l’Harmattan/Condé-sur-Noireau, 2009, 177p. -LEROUEIL, Emmanuel, l’Afrique des Idées « Histoire de la colonisation de l’Afrique : Le contexte », 22 février 2012. -GAZIBO Mamoudou, « Introduction à la politique africaine », 2010. -BADIE Bertrand, « L’État importé : Essai sur l’occidentalisation de l’ordre politique », Edition Fayard, 1992, p. 177-210. -LIPSET Seymour Martin, « Une analyse comparative des prérequis sociaux de la démocratie », Revue Internationales des Sciences Sociales, n°136, publié en 1993, p.181-205. -KATTIE Jean-Baptiste Andrédou, « Le panafricanisme: Quelle contribution à la construction des Etats-Unis d’Afrique ? », Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest d’Abidjan, 2008.

VII-Sitographie -Magazine internet Voltaire Net, « L’ombre d’Elf sur la stratégie congolaise », archives du 13 octobre 1999 de l’Assemblée Nationale :<http://www.voltairenet.org/article8492.html> -MORAND Catherine, « Nestlé inonde l’Afrique de cubes Maggi », Courrier du 23 novembre 2012 : <https://www.swissaid.ch/fr/nestle-afrique-cube-mag-gi> -Site officiel de la CEDEAO, <http://www.ecowas.int/?lang=fr> -Site officiel de la CEMAC, <http://www.cemac.int> -Site officiel de la BAD <http://www.afdb.org/> -Site officiel du Fond Monétaire International <www.imf.org>

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breves informativas

África quiere salir del caos.

La Tunisie a annoncé, dimanche 21 février, la prolongation d’un mois de l’état d’urgence instauré dans le pays en novembre 2015, dans la foulée d’un attentat-suicide contre la garde présidentielle à Tunis. « Le président de la République a décidé de prolonger l’état d’urgence d’un mois à partir du 22 février 2016 », a précisé la présidence.

Le 24 novembre 2015, au moins douze agents tunisiens ont été tués dans un attentat contre un bus de la sécurité présidentielle, perpétré dans l’une des principales artères de la capitale et revendiqué par l’Etat islamique (EI). Le président, Beji Caïd Essebsi, avait aussitôt décidé de décréter l’état d’urgence sur tout le territoire ainsi qu’un couvre-feu sur le Grand Tunis.

L’état d’urgence avait déjà été instauré début juillet à la suite de l’attaque, également revendiquée par l’EI, contre une station balnéaire près de Sousse, qui avait fait 38 morts parmi des touristes étrangers. La mesure avait été levée au début d’octobre.

Malí se encuentra en estado de emergencia desde que el 20 de noviembre de 2015, el grupo yihadista Al-Mourabioun, afiliado a Al Qaeda, asaltara el hotel Radisson Blu de la capital de este país y matara a 27 personas. De forma paralela se suceden frecuentes ataques a bases militares en el norte, donde el goteo de muertos es permanente —entre 2013 y 2015 estos actos se han cobrado 56 víctimas y la última, este jueves, ha sido un soldado maliense—.Las consecuencias se hacen notar en todos los aspectos que atañen al desarrollo de un país. La falta de control del Sahel ha traído consigo la libre circulación de drogas, de armas y de mafias que trafican con migrantes, según N’Dioro Ndiaye, presidenta de la Alianza para la Migración, el Liderazgo y el Desarrollo (AMLD). Para ella, el desierto

se ha convertido en santuario y refugio para los terroristas que huyeron de Libia tras la caída de Gadafi. “El tráfico de drogas ha sido un fenómeno recurrente en el Sahel desde 1980”, ha explicado mientras mostraba un mapa con las principales rutas que siguen los traficantes desde América del Sur hasta Europa pasando por varios países del oeste y el norte de África.

Con información de El País Internacional

Con información de Le Monde

L’état d’urgence prolongué d’un mois en Tunisie

Fotografía: Le Monde.Fr

Thubelihle, una joven de 18 años de edad, saldrá de su casa en la provincia rural de KwaZulu-Natal para dirigirse en au-tobús a la universidad en Pretoria. Thube, recibió una ayuda que consistió en una beca del gobierno ofrecida por el mu-nicipio local de uThukela. Para cumplir con los requisitos del llamado “Maiden’s Bursary Award”, Thube tendrá que some-terse a una prueba de virginidad todas las vacaciones. La noticia de la beca basada en la virginidad ha provocado un intenso debate en Sudáfrica, donde algunos grupos de derechos dicen que es invasiva y sexista. El principal partido de la oposición de Sudáfrica ha presentado una queja ante la comisión de derechos humanos del país y algunos activistas han dicho que es inconstitucional.Ese año, más de 26.000 bebés nacieron de chicas compren-didas entre los 15 y los 19 años de edad. Algunas de las nuevas madres eran incluso más jóvenes.En Sudáfrica, más de seis millones de personas viven con el VIH, la cifra más alta del mundo. Para miles de mujeres la beca estudiantil para vírgenes es su única opción para tener una educación.

Programa de becas para vírgenes causa polémica en Sudáfrica

Con información de CNN en Español

Fotografía: El País

Fotografía: Getty Images

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