UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic...

22
UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DE FILIERES AGRO INDUSTRIELLES - RAPPORT NIGERIA Version provisoire 765 Juin 2002 92-98, bd Victor Hugo, 92115 CLICHY France TØl: + 33 1 41 27 95 95 Fax: + 33 1 47 37 96 20 E-mail: [email protected] / Web : www.sofreco.com

Transcript of UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic...

Page 1: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST

DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DE FILIERES AGRO INDUSTRIELLES -

RAPPORT NIGERIA

Version provisoire

765 Juin 2002

92-98, bd Victor Hugo, 92115 CLICHY � France Tél: + 33 1 41 27 95 95 Fax: + 33 1 47 37 96 20

E-mail: [email protected] / Web : www.sofreco.com

Page 2: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 2 -

TABLE DES MATIERES

1. INFORMATIONS GENERALES SUR LE PAYS......................................................................... 3

1.1. CHIFFRES CLES DE L’ECONOMIE .................................................................................................. 3 1.2. CONTEXTE ECONOMIQUE DU DEVELOPPEMENT........................................................................... 3 1.3. L’AGRICULTURE, L’ELEVAGE ET LA PECHE DANS L’ECONOMIE................................................. 4

2. FILIERES AGRO-INDUSTRIELLES SELECTIONNEES......................................................... 4

2.1. FILIERE TUBERCULES ..................................................................................................................... 4 2.1.1. Généralités sur la filière................................................................................................4 2.1.2. Statistiques de production ............................................................................................5 2.1.3. Transformation locale ...................................................................................................5 2.1.4. Potentialités et contraintes............................................................................................6 2.1.5. Perspectives de développement et besoins de partenariat ...........................................7 2.2. FILIERE OLEAGINEUX..................................................................................................................... 7 2.2.1. Généralités sur la filière................................................................................................7 2.2.2. Statistiques de production et de commercialisation, prix des produits...........................8 2.2.3. Transformation locale et débouchés à l�exportation ....................................................10 2.2.4. Potentialités et contraintes, besoins de partenariat.....................................................10 2.3. FILIERE GOMME ARABIQUE ......................................................................................................... 11 2.3.1. Généralités sur la filière..............................................................................................11 2.3.2. Production et commercialisation .................................................................................12 2.3.3. Transformation locale .................................................................................................12 2.3.4. Marché international ...................................................................................................12 2.3.5. Potentialités et contraintes, besoins de partenariat.....................................................13 2.4. FILIERE ELEVAGE ......................................................................................................................... 14 2.4.1. Généralités sur la filière..............................................................................................14 2.4.2. Données sur la production..........................................................................................15 2.4.3. Elevages modernes et transformation locale ..............................................................16 2.4.4. Potentialités et contraintes..........................................................................................17 2.4.5. Besoins de partenariat................................................................................................18

3. PERSONNES RENCONTREES.................................................................................................... 19

Page 3: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 3 -

1. Informations générales sur le pays

1.1. Chiffres clés de l’économie

Superficie 923 768 km² Population (2000) 126,9 millions d�habitants Croissance démographique (1994�2000) 2,7 % par an P.I.B. (2000) 43,7 milliards � P.I.B. / habitant 344 � Taux de change (juin 2002) 1 � ≈ 110 Nairas Contribution au P.I.B. (2000) : ! Agriculture 29,5 % ! Industries et mines 46,0 % ! Services 24,5 % 1999 2000 2001 Croissance du P.I.B. +1,1% +3,8% - Taux d�inflation +6,6% +6,9% - Commerce extérieur (2000) : ! Exportations FOB 21,7 milliards � ! Importations CAF 14,5 milliards � Principales exportations du secteur primaire cacao, caoutchouc

Source : BIRD

1.2. Contexte économique du développement A la fin des années 1990, la situation socio-économique du Nigeria se caractérise par une faible croissance, des inégalités de revenus accrues et une fuite des capitaux étrangers et domestiques. Les secteurs productifs non pétroliers, en particulier l�agriculture et l�industrie, ont été systématiquement négligés. Suite au rétablissement d�un régime démocratique en 1999, le programme de réhabilitation de l�économie, qui passe par la privatisation ou la restructuration des grandes entreprises publiques, tarde à se mettre en place. Même si le contrôle du déficit budgétaire s�est amélioré, le bilan économique du nouveau gouvernement est mitigé : ! La dépendance vis-à-vis du pétrole est quasi totale, les exportations de pétrole non

raffiné représentant 95% des recettes de l�Etat. ! L�épargne reste très faible, n�excédant pas 10% du PIB. ! La menace inflationniste demeure sérieuse et la consommation en dollars est de plus en

plus forte. On estime par ailleurs à 70% la part du secteur informel dans l�économie, ce qui rend difficile l�interprétation des données chiffrées. Quoiqu�il en soit, le marché nigérian demeure un marché de première importance en Afrique. Fort de plus de 126 millions d�habitants, il apparaît comme le poids lourd de la sous-région ouest africaine.

Page 4: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 4 -

1.3. L’agriculture, l’élevage et la pêche dans l’économie La part du secteur agricole dans les recettes en devises du pays, qui culminait à 70% dans les années 1960, est actuellement très faible (moins de 10%). Le Nigeria importe même une grande partie des produits alimentaires nécessaires aux besoins de sa population, notamment du sucre, du riz et du blé. Le secteur agricole n�en demeure pas moins un élément clé de la stabilité économique et sociale du pays. L�agriculture, qui représente près de 30% du PIB, reste le plus gros pourvoyeur d�emplois du pays (environ 43% de la population active est agricole). Le Nigeria, qui compte parmi les premiers producteurs mondiaux de cacao, bénéficie d�une grande diversité de zones agro-écologiques, ce qui lui permet de cultiver et d�exporter de nombreux autres produits : hévéa, arachide, coton, palmier à huile� Les production vivrières sont dominées par le manioc et l�igname, suivis du sorgho, du mil, du maïs et du riz. L�élevage représente plus de 10% du PIB sectoriel. Le cheptel nigérian est le plus important d�Afrique de l�Ouest, avec plus de la moitié du nombre total de têtes (b�ufs, chèvres, moutons) de la sous-région. On estime à plus de 15 millions le nombre de bovins et à environ 75 millions le nombre de petits ruminants (ovins et caprins). Le Nigeria compte également plus de 5 millions de porcs et environ 100 millions de volailles. Si le Nigeria présente des atouts naturels pour la pêche (960 km de littoral, important réseau de rivières et de lacs), ce secteur stagne actuellement, faute d�investissements suffisants. Le secteur produit bien en dessous de ses capacités, la demande intérieure reste assez largement insatisfaite et le pays importe donc de grandes quantités de poissons. C�est en revanche un gros producteur et exportateur de crevettes. Face au danger d�une économie basée essentiellement sur les revenus pétroliers, il semble qu�il existe actuellement une réelle volonté politique pour remettre en route l�agriculture. Celle-ci se traduit notamment par la mise en place de politiques de crédit rural et d�institutions destinées à supporter le secteur agricole.

2. Filières agro-industrielles sélectionnées Les exportations traditionnelles (cacao, caoutchouc�) sont actuellement en perte de vitesse. Un important potentiel de croissance se dessine en revanche pour les exportations non traditionnelles, au premier rang desquelles se trouvent des cultures vivrières telles que les tubercules. Les autres sous-secteurs ou filières présentant des perspectives de croissance intéressantes sont l�élevage, la gomme arabique ainsi que divers oléagineux (soja, sésame, noix de coco, karité).

2.1. Filière tubercules

2.1.1. Généralités sur la filière D�une manière générale, le manioc et l�igname sont présentés comme des produits susceptibles de devenir des cultures de rente dans plusieurs pays d�Afrique subsaharienne. Au Nigeria, ces cultures occupent surtout la partie sud du pays. Elles représentent les premières productions vivrières du pays (25 à 35 millions de tonnes pour chacun des deux

Page 5: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 5 -

tubercules). Les tubercules sont consommés sous forme fraîche et sont souvent commercialisés sous forme de produits secs, notamment sur les marchés urbains : ! cossettes pour l�igname ; ! farines, cossettes, granulés et amidon pour le manioc.

2.1.2. Statistiques de production

Tableau 1 : Estimation de la production (en millions de tonnes) 1988 1992 1997 1998 1999 2000 évolution 1988/2000 Manioc 15,5 29,2 33,5 34,1 33,5 33,7 + 117% Igname 9,1 19,7 24,8 25,0 24,6 24,8 + 173%

Source : Federal Office of Statistics. Le pays a vu sa production augmenter depuis la fin des années 1980. Il est actuellement le premier producteur mondial de manioc et le premier producteur mondial d�igname, et compte pour 25 à 30% de la production mondiale de ces deux tubercules. On observe ces dernières années une augmentation des rendements. L�implantation de nouvelles variétés de manioc mises au point par l�IITA1 a ainsi permis d�augmenter considérablement la production dans plus de 150 villages autour d�Ibadan. Toutefois, les rendements sont encore largement perfectibles puisqu�ils oscillent actuellement entre 10 et 12 t/ha pour chacun des deux tubercules. La forte croissance démographique et la demande intérieure soutenue, notamment en milieu urbain, expliquent également cette forte hausse de la production.

2.1.3. Transformation locale a. Description du secteur de la transformation La transformation des ignames en cossettes est traditionnellement très importante dans l�ouest du pays. Longtemps connues comme un aliment sec de stockage pour les périodes de soudure, fabriqué avec les déchets des tubercules, les cossettes sont maintenant produites à partir d�ignames entières. Elles ont permis une expansion de la production d�igname à des fins de commercialisation sur les marchés urbains. Comparativement aux autres pays de la sous-région, un large éventail de transformations du manioc existe au Nigeria. La demande industrielle reste toutefois faible, représentant à peine 5% de la production nationale. Une partie du manioc est transformée en cossettes déshydratées, puis transformée en alcool par la Nigerian Yeast and Alcohol Company, qui utilise 24 tonnes de cossettes par jour. On peut également signaler la transformation d�une variété sucrée en snacks. c. Positionnement des produits, concurrence et débouchés Sur le marché intérieur, la pâte de cossettes d�igname concurrence dorénavant, en terme de prix, les préparations à base de manioc. Les cossettes d�igname permettent de préparer un

1 International Institute of Tropical Agriculture.

Page 6: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 6 -

plat différent du foutou, l�amala, apprécié des consommateurs urbains au point d�être devenu le principal aliment des villes du nord-ouest du pays. L�igname et le manioc se révèlent être des produits relativement compétitifs pour l�exportation. Les exportations d�ignames vers les pays voisins se font à 80% sous forme de cossettes séchées. Les ignames sont également commercialisées vers l�Europe et les Etats-Unis, sous forme de cossettes séchées et de farine. La demande internationale en manioc destiné à la consommation humaine reste faible. Les exportations sont destinées à l�industrie pharmaceutique mais surtout à l�alimentation animale à travers l�amidon. La Thaïlande, qui bénéficie de faibles coûts, ainsi que de transports et d�industries de transformation efficaces, domine encore le marché. Les principaux clients potentiels sont également localisés en Asie : Japon, Corée du Sud, Taïwan, etc. Les prix mondiaux de l�amidon de manioc ont connu une évolution similaire à celle des cossettes de manioc, les prix à l�exportation (prix FOB Bangkok) passant de 226 USD la tonne en 1990 à 165 USD en 1999. La transformation du manioc en semoule donne un rendement de 25% par rapport au produit frais. Le prix de revient de cette semoule est de 28 nairas par kilo (environ 0,28 �). Compte tenu du prix actuel sur le marché mondial (entre 170 et 200 USD la tonne), le Nigeria peut difficilement envisager l'exportation de ce type de produit. En revanche, le faible coût de transformation en cossettes incite les opérateurs à exporter sous cette forme. Le prix de revient moyen des tubercules frais est de 3000 nairas/tonne (environ 26 USD/tonne) ; il faut 4 tonnes de matière première pour obtenir une tonne de cossettes, qui sera achetée 170 à 175 USD. Les deux principaux importateurs en Europe, les sociétés Diedrich (Allemagne) et Tipiac (France) ne se fournissent toutefois qu�en Asie et au Brésil, invoquant des problèmes de qualité pour les cossettes d�origine africaine.

2.1.4. Potentialités et contraintes Les cultures du manioc et de l�igname présentent les atouts suivants : ! Elles font partie de l�alimentation de base et jouent un rôle clé dans la sécurité

alimentaire. ! Elles sont moins sensibles aux aléas climatiques que les céréales cultivées dans les

mêmes zones, ce qui se traduit par des fluctuations de rendement inter-annuelles minimes.

Ces deux filières sont prometteuses, à condition d�investir dans la transformation des produits. Elles sont notamment confrontées à des difficultés de conservation et à d�importantes pertes post-récoltes. Les méthodes traditionnelles de stockage de l�igname (fosses, entassement�) protègent mal les tubercules. Ce problème de conservation rend le produit frais coûteux à transporter, ce qui renchérit le prix au consommateur. Les prix de l�igname frais sont en outre très instables en raison de la forte saisonnalité de la production. La préférence des consommateurs pour des tubercules de grosse taille constituent un autre handicap de la filière ignames fraîches puisque les variétés correspondantes sont très exigeantes en terme de pratiques culturales. En comparaison, la filière cossettes semble présenter de nombreux avantages : ! des variétés à petits tubercules plus faciles à cultiver ; ! une transformation peu exigeante, réalisable sans lourds investissements de la part des

producteurs ;

Page 7: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 7 -

! une stabilité des approvisionnements et donc des prix ; ! des coûts de transport ramenés à l�unité de matière sèche réduits ; ! des produits plus compétitifs en terme de prix de vente et qui offrent des possibilités de

transformation variées. Il subsiste cependant des difficultés pour sécher au soleil d�importantes quantités de tubercules, le séchage ne s�effectuant correctement que pendant les périodes d�harmattan. Les techniques de conservation du manioc vont quant à elles des plus traditionnelles (enterrement, entassement et arrosage, enduction de terre argileuse, trempage, sciure de bois�) aux plus modernes (sachets, congélation, enduction de cire, protection chimique�). Suivant les procédés, le manioc frais peut être conservé de quelques jours à quelques semaines. Toutefois, le potentiel réside surtout dans les produits secs utilisés dans l�alimentation animale, la production de farine et l�industrie de l�amidon. Deux contraintes pèsent sur l�utilisation industrielle du manioc comme aliment commercial pour les animaux, en rendant les cossettes et les granules de manioc non compétitifs par rapport aux aliments pour animaux importés : ! la faiblesse des cours internationaux des céréales alimentaires ; ! la surévaluation de la monnaie nationale.

2.1.5. Perspectives de développement et besoins de partenariat En ce qui concerne les cossettes d�igname, la réussite d�un projet de valorisation industrielle dépend largement de l�adaptation du produit aux goûts des consommateurs locaux. Des tests d�acceptabilité du produit, voire une adaptation de ses caractéristiques organoleptiques sont donc nécessaires. Quant au manioc, dont certains produits dérivés possèdent un potentiel non négligeable sur le marché international, il importe de diminuer les prix de revient par une meilleure intégration de la filière, et surtout d�obtenir une qualité au moins égale à ce qui se produit au Brésil ou dans le sud-est asiatique. Ce dernier point implique de réaliser des partenariats au niveau des technologies de transformation afin d�améliorer la valeur marchande des produits.

2.2. Filière oléagineux

2.2.1. Généralités sur la filière Le Nigeria est un gros producteur d�arachide et de palmier à huile. Les besoins en huiles végétales dépassent la production nationale, le déficit étant évalué à près de 300 000 tonnes. Ces filières oléagineuses « classiques » n�ont toutefois pas été retenues dans cette étude, dans laquelle on s�est intéressé surtout au karité, encore largement sous-valorisé, ainsi qu�à diverses productions oléagineuses « émergentes » (soja, sésame et noix de coco), qui présentent d�autres débouchés que la production d�huiles alimentaires. Les surfaces en production, estimées par la FAO, sont les suivantes : ! 150 000 ha annuellement cultivés en sésame ; ! 600 000 ha annuellement cultivés en soja ; ! quelques 230 000 ha de parcs à karité ;

Page 8: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 8 -

! 35 000 ha de plantations de cocotiers. Les produits obtenus sont en grande partie consommés dans le pays. Les exportations sous forme de produits transformés (huile de sésame, huile de soja, beurre de karité�) sont quasiment nulles, à l�exception notable de l�huile et des tourteaux de coprah. Les seules exportations significatives concernent les graines de sésame.

2.2.2. Statistiques de production et de commercialisation, prix des produits

Source : Faostat. a. Le karité Après une augmentation de la production de l�ordre de 25% entre 1990 et 1995, celle-ci a quelque peu stagné au cours des années suivantes. Le Nigeria, à lui seul, représente tout de même près de 60% de la production mondiale de noix de karité. Principal producteur avec environ 400 000 tonnes de noix, il ne procède toutefois à aucune exportation. b. Le soja Parmi les quatre productions présentées, la plus forte croissance entre 1995 et 2000 concerne le soja. Elle est en partie liée à l�introduction de variétés à plus haut potentiel de rendement. La relative stagnation au cours de la campagne 1999/2000 semble s�être confirmée par la suite, en raison notamment de conditions climatiques moins favorables. Depuis la fin des années 1980, le Nigeria a cherché à développer la culture du soja. La consommation intérieure reste toutefois faible et l�essentiel de la production est exporté sous forme brute vers l�Europe et l�Afrique de l�Ouest (au Ghana surtout) pour la fabrication d�aliments du bétail.

Estimation de la production (en tonnes)

050000

100000150000200000250000300000350000400000450000500000

1995 1996 1997 1998 1999 2000

sésamesojanoix de cocokarité

Page 9: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 9 -

Tableau 2 : Estimation des exportations de graines de soja Année 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Tonnes 460 108 17 10530 300 9000

Source : Faostat. Les prix internationaux des graines de soja, après avoir connu une hausse jusqu�en 1997 (atteignant alors 307 USD/tonne CAF Rotterdam), se sont stabilisés depuis autour de 200 USD la tonne. Les tourteaux de soja sont également exportés mais les quantités sont très variables d�une année sur l�autre. Le soja est par ailleurs utilisé localement comme produit de substitution par les transformateurs industriels du palmier à huile, lorsque ce dernier n�est pas disponible en quantités suffisantes. c. Le sésame Les principales zones de culture du sésame sont la zone de savane guinéenne et la zone sahélienne. Les populations rurales consomment les graines mélangées avec du sucre. Le sésame demeure toutefois une culture vivrière secondaire, avec des rendements relativement bas (environ 300 kg/ha). Il existe de nombreuses variétés cultivées ; celle destinée à l�exportation contient un pourcentage élevé de graisses.

Tableau 3 : Estimation des exportations de graines de sésame Année 1995 1996 1997 1998 1999 2000 Tonnes 13000 34000 27000 29000 35000 30000

Source : compilation Faostat / Cirad. Le Nigeria exporte principalement vers le Japon (plus de 34 000 tonnes exportées vers ce pays en 20012), qui effectue la transformation en huile alimentaire. Les exportations nigérianes de graines de sésame s�élèveraient à plus de 20 millions de dollars US (en 2000), toutes destinations confondues. Il faut toutefois noter que des volumes non négligeables de graines du Niger sont réexpédiés par le Nigeria, faussant quelque peu les analyses. Les prix du sésame nigérian, comme ceux des autres origines africaines, sont plutôt fermes en ce début d�année 2002, même s�ils accusent une baisse par rapport aux années antérieures : entre 400 et 450 USD/tonne FOB cette année contre 700-750 USD/tonne FOB au cours de la même période en 1999. Les exportateurs pourraient toutefois être confrontés à une absence de marché : les graines ne trouveront pas preneur si les prix augmentent car le Japon subit la forte dépréciation de sa monnaie, ce qui renchérit le coût de ses importations. d. La noix de coco Bien que 70 % de la production de noix de coco soient consommés localement, sous forme de fruit frais, le Nigeria est le principal exportateur africain d�huile de noix à destination de l�UE (plus de 11 000 tonnes en 1999), avec la Côte-d�Ivoire. Les volumes exportés vers l�Europe semblent toutefois très variables : ils sont par exemple passés de plus de 29 000 tonnes en 1997 à moins de 2 500 tonnes en 1998 (source : ProFound).

2 Source : Marchés Tropicaux, 11 janvier 2002.

Page 10: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 10 -

2.2.3. Transformation locale et débouchés à l�exportation a. Exportations de produits bruts En 1998, le Nigeria se plaçait au 7ème rang mondial pour les exportations de graines de sésame. Il est récemment devenu le premier fournisseur de sésame du Japon, qui est le n°1 mondial pour les importations de graines de sésame. Pour réaliser cette performance, les différents opérateurs se sont appuyés sur la qualité du produit nigérian, dépourvu de résidus de pesticides, et sur son prix compétitif. Cette présence accrue sur le marché japonais est à mettre en partie à l�actif du groupe Bolloré, qui a racheté et relancé une unité industrielle de nettoyage de sésame à Lagos. b. Transformation locale Plusieurs entreprises (Zuma Food Industries, Farina Limited) ont tenté de lancer une production de lait de soja pour le marché intérieur, avec peu de succès. Ainsi, l�unité de production de lait de soja de la Zuma Food Industries est-elle actuellement à l�arrêt. La mise au point d�une méthode simple et peu coûteuse de fabrication du tofu, grâce à une coopération japonaise, a permis de relancer quelque peu la consommation locale du soja. L�Etat du Nasawara apparaît comme le plus gros producteur de graines de sésame du pays. Un projet d�implantation d�une usine de transformation a récemment été discuté dans cette région. Le principal produit à base de karité, le beurre, est encore obtenu de manière artisanale. Les débouchés intérieurs ne manquent pourtant pas, tant au niveau de la consommation des ménages que pour les utilisations industrielles.

2.2.4. Potentialités et contraintes, besoins de partenariat Au Nigeria, une économie en déclin a considérablement diminué les importations d�aliments riches en protéines. Dans ce contexte, la culture du soja (qui contient environ 40% de protéines et qui est moins coûteux que les autres sources protéiques) présente un réel intérêt pour combler le déficit protéique du pays. Les deux principales contraintes au développement de la filière soja sont : ! La faible compétitivité du soja nigérian sur un marché international soumis à des

distorsions très fortes dues aux subventions américaines et aux caractéristiques des accords internationaux portant sur les échanges de produits agricoles. Un gros importateur nigérian aurait récemment initié la commercialisation d�huile de soja en provenance des Etats-Unis. Les premiers containers chargés d�huile de soja conditionnée et prête à la consommation seraient ainsi entrés au Nigeria en janvier 2002.

! La faiblesse de la demande locale. Le marketing des produits alimentaires à base de

soja a été mal pensé et n�a pas permis un développement conséquent de la consommation intérieure. Ces produits ont en effet été positionnés sur des niches de produits de luxe. Plusieurs débouchés permettraient cependant de valoriser le soja. Ainsi, l�huile et la farine de soja pourraient être utilisées dans les formulations de bouillies infantiles et d�aliments du bétail. Les tourteaux pourraient être hydrolysés pour en extraire les protéines, valorisées sous forme de cubes aromatisés pour bouillon.

Page 11: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 11 -

D�une manière générale, il existe une valorisation possible des sous-produits de transformation pour la plupart des oléagineux présentés dans ce rapport. Ainsi les sous-produits de transformation des graines de sésame en huile peuvent être utilisés dans l�alimentation des volailles. L�utilisation industrielle de la noix de coco semble également présenter un potentiel de développement important. Selon une étude du Raw Materials Research and Development Council, cette utilisation génère actuellement moins de 3 millions de nairas, chiffre qui pourrait être triplé grâce à une exploitation industrielle de la noix de coco. Malgré une introduction relativement récente, plusieurs de ces cultures oléagineuses ont connu un essor considérable. Ainsi, le Nigeria représente déjà plus de 10% du marché du sésame à l�export au niveau mondial. Pour permettre au pays d�augmenter sa production de sésame, des recherches ont été confiées dès 1997 au National Cereals Research Institute. De plus, un réseau national comprenant des chercheurs, des petits producteurs, des vulgarisateurs, des commerçants et des industriels a été mis sur pied. Des collaborations sont recherchées en vue de renforcer ce programme de recherche, prenant en compte la production, la vulgarisation et la commercialisation du sésame. Les performances de cette culture en terme de rendement à l�hectare pourraient en particulier être améliorées grâce à l�utilisation de semences sélectionnées et à une meilleure maîtrise des opérations de récolte. A l�heure actuelle, les grands pays asiatiques producteurs de sésame (Chine, Inde, Vietnam�) ne semblent pas en mesure de satisfaire l�augmentation de la demande internationale. A l�inverse, certains pays africains tels le Nigeria ont pour avantage de produire un sésame de bonne qualité (sans amertume, de couleur assez claire et sans résidus de pesticides). Pour profiter de ce potentiel, des partenariats pourraient être recherchés dans les domaines suivants : ! l�amélioration variétale ; ! l�extension des capacités de nettoyage mécanique des graines de sésame ; ! l�organisation commerciale de la filière, notamment afin de respecter les engagements

souscrits (tonnage, qualité, propreté, date d�embarquement).

2.3. Filière gomme arabique

2.3.1. Généralités sur la filière La gomme arabique est extraite de l�Acacia senegal et de l�Acacia seyal, le premier fournissant une meilleure qualité (gomme dure) et par conséquent un produit plus cher. La gomme arabique sert surtout d�additif alimentaire (pâtisserie, confiserie, vins�), de composant pharmaceutique et de colle ou de stabilisateur pour toute une gamme de produits industriels (imprimerie, textile, peinture, céramique�). La majeure partie des importations des pays industrialisés provient d�Afrique et plus précisément de trois grands bassins de production : ! le bassin du fleuve Sénégal (Sénégal, Mali, Mauritanie) ; ! le bassin du Lac Tchad (Cameroun, Niger, Nigeria, République centrafricaine et Tchad) ; ! le bassin du Nil (Soudan, Ethiopie).

Page 12: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 12 -

Le Nigeria est actuellement le 3ème exportateur mondial de gomme arabique derrière le Soudan et le Tchad, avec 10% des exportations en volume. En octobre 2001, la FAO a accordé un prêt de 400 000 USD au Nigeria afin de relancer sa production de gomme arabique qui, de 49 000 tonnes en 1975, est tombée à 7 000 tonnes actuellement.

2.3.2. Production et commercialisation La production provient exclusivement de peuplements naturels de gommiers. Les paysans récoltent la gomme en complément de leurs activités principales (agriculture, élevage). Les arbres sont saignés et un à deux mois plus tard, la gomme secrétée par les blessures est ramassée manuellement. Chaque arbre fournit environ 250 g de gomme sous forme de boules solides. La collecte s�effectue pendant la saison sèche, de novembre à mai, avec deux récoltes principales en décembre et en avril. Le circuit de commercialisation comprend des collecteurs villageois, des grossistes et des exportateurs. Les principales sociétés exportatrices, au nombre de neuf actuellement, sont toutes basées à Lagos. La gomme est conditionnée en sacs, qui sont expédiés par containers. La quasi totalité de la production est exportée sous forme brute vers l�Allemagne, l�Inde, Singapour, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

2.3.3. Transformation locale A la fin du mois de janvier 2002, Importer Service Corporation et Coca Cola ont ouvert une usine de traitement de gomme arabique à Maigatari dans l�Etat de Jigawa, au nord-ouest du Nigeria. L�évolution du paysage de la filière se traduit ainsi par un renforcement de la présence des sociétés multinationales sur les marchés d�Afrique de l�Ouest. Ces entreprises créent des filiales au niveau national et elles installent des unités de concassage pour assurer la première transformation, ce qui contribue à la création de valeur ajoutée locale. L�atomisation, processus le plus lucratif, reste toutefois effectuée en Europe. Le prétraitement (élimination des déchets grossiers et concassage) peut être effectué sur les zones de production. Il permet d�obtenir une valeur ajoutée de l�ordre de 200 USD par tonne de gomme traitée.

2.3.4. Marché international Après quelques années de déclin, les importations mondiales de gomme arabique ont augmenté de 25% au cours de la période 1995-2000. Le montant des exportations mondiales atteignait 90 millions de dollars US en 2000. Une poignée de pays dominent le commerce de la gomme arabique. En 1998, 95% des exportations provenaient de trois pays : le Soudan (56%), le Tchad (29%) et le Nigeria (10%). De la même manière, les exportateurs se concentraient dans trois pays : la France (46%), grand importateur et réexportateur, les Etats-Unis (21%) et le Royaume-Uni (12%).

Tableau 4 : Importations de l’UE en provenance des trois principaux pays exportateurs de 1995 à 1997 (en tonnes)

1995 1996 1997 Soudan 10 752 10 834 9 801 Tchad 5 453 4 941 6 777 Nigeria 3 683 4 314 5 506

Page 13: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 13 -

Source : Eurostat, 1998. La gomme friable (Acacia seyal) a conquis de nouvelles parts de marché à partir de 1999, suite à sa reconnaissance par les institutions internationales comme additifs alimentaires. Le différentiel de prix entre la gomme dure et la gomme friable s�est alors considérablement réduit.

Nigeria 1 = gomme dure ; Nigeria 2 = gomme friable

Source : www.pdiam-div.org Les cours mondiaux, après avoir connu une forte baisse au cours des années 1990 (4 000 USD/tonne en 1994 contre moins de 2 000 USD/tonne en 1999), sont en légère augmentation. En juin 2002, les prix de la gomme nigériane atteignent 850 et 1 200 USD la tonne (prix FOB Lagos) respectivement pour la gomme friable et la gomme dure. Une trop forte hausse des prix n�est toutefois pas souhaitable puisqu�elle inciterait les industriels à utiliser des substituts amidonnés. Certains producteurs africains destinent une part croissante de leur production à la consommation locale et aux marchés régionaux. C�est le cas du Tchad qui livre une bonne partie de ses récoltes aux industriels nigérians. Du fait de sa bonne qualité, la gomme tchadienne est réexportée sur le marché international par certains opérateurs nigérians qui la mélangent avec celle produite localement afin d�obtenir de meilleurs prix.

2.3.5. Potentialités et contraintes, besoins de partenariat Le marché de la gomme arabique présente de très bonnes perspectives pour le Nigeria comme pour les autres pays producteurs de l�Afrique subsaharienne. La production mondiale est relativement stable alors que la demande de produits alimentaires naturels croît rapidement. Or, dans cette gamme de produits, aucun produit de substitution n�atteint le rapport qualité prix de la gomme arabique. L�exemple du Tchad, dont les parts de marché sont passées de 5% à près de 30% en dix ans, montre que des progrès sont possibles, à condition sans doute de se positionner sur de

Page 14: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 14 -

nouveaux créneaux, tels les marchés asiatiques et sud-américains (Argentine, Brésil, Chine�). Faute d�appareil industriel suffisamment développé, l�essentiel des profits de la filière échappe encore au Nigeria. Le traitement industriel de la gomme procure aux industriels européens une plus-value comprise entre 100 et 180%, contre une plus-value de seulement 10% environ pour les premières transformations effectuées localement. Dans le contexte actuel, la transformation finale3 est toutefois difficilement envisageable en raison d�un investissement important, des problèmes de maintenance et de fourniture d�électricité. La création en mai 2000 du réseau NGARA (Network on Gum and Resins in Africa) peut contribuer à renforcer la filière au Nigeria et dans les autres pays africains, à travers l�échange de connaissances en matière de production et de commercialisation. Des partenariats technologiques, permettant la mise en place d�unités de traitement de la gomme arabique dans le pays (pour une première transformation essentiellement), devraient être accompagnés de partenariats financiers, compte tenu des problèmes d�accès au crédit pour ce genre d�activité.

2.4. Filière élevage

2.4.1. Généralités sur la filière Compte tenu du potentiel du marché intérieur nigérian et de l�évolution prévisible des modes de consommation, nous insisterons plus particulièrement sur deux types de productions animales : ! le lait et les produits laitiers ; ! les produits de l�aviculture (viande de volaille et �ufs). La production de lait et de viande du pays provient en grande partie de son cheptel bovin. Les bovins représentent en outre le principal capital sur pied des paysans nigérians. La végétation des zones de savane, qui couvrent les trois quarts du Nigeria, procure l�essentiel des ressources en pâturage du pays. La plupart des éleveurs de ruminants utilisent ces ressources et pratiquent des élevages de type transhumant. La pression démographique et les politiques gouvernementales ont toutefois accéléré le processus de sédentarisation des élevages. Ainsi, on estime actuellement à 50% la part des élevages bovins conduits en systèmes sédentaires ou semi-nomades. Le choix des systèmes d�élevage dépend en grande partie de deux facteurs environnementaux : ! la longueur de la saison sèche, qui restreint notamment les possibilités d�utilisation des

zones de savane du nord du pays ; ! la présence de la mouche tsé-tsé, vecteur de la trypanosomiase, qui limite les possibilités

d�élevage dans les zones de savane du sud au cours de la saison des pluies. D�autres facteurs, tels que la demande en lait, expliquent la plus ou moins grande spécialisation des élevages ainsi que les déplacements des troupeaux.

3 Solubilisation, filtration fractionnée, pasteurisation, atomisation.

Page 15: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 15 -

Si la zone nord-ouest du pays est réputée pour ses élevages de b�ufs, de moutons et de chèvres, dans la zone sud-ouest, la production de volailles est en pleine expansion. Les systèmes d�élevage avicoles peuvent être divisés en deux grandes catégories : ! les élevages villageois traditionnels, qui représentent environ 85% des effectifs et dont la

productivité est sévèrement limitée par la prévalence de la maladie de Newcastle ; ! les élevages intensifs, représentant les 15% restant et localisés autour des grands

centres urbains. L�Etat encourage les productions animales en interdisant ou en taxant fortement les importations. De plus, les entreprises de transformation nouvellement créées sont exonérées de taxes pendant cinq ans.

2.4.2. Données sur la production

Evolution du cheptel (en milliers de têtes)

* prévisionnel Source : Federal Ministry of Agriculture.

Le maintien de la croissance des effectifs de volailles s�explique en partie par la disponibilité de vaccins du National Veterinary Research Institute. L�intensification des programmes sanitaires au sein des élevages de b�ufs, de moutons et de chèvres s�est traduite par une forte réduction des cas de pneumonie et de peste. Dans l�ensemble, la croissance de la production reste toutefois modérée, malgré une forte augmentation de la demande liée à la croissance démographique, en particulier dans les villes. La production laitière du Nigeria dépasse 900 000 tonnes par an. Les races locales produisent entre 800 et 2 000 litres de lait par lactation (contre 4 000 à 6 000 pour les races exotiques). La production de viande de volaille ne couvre pas les besoins intérieurs, estimés à 100 000 tonnes par an. La production des élevages de basse-cour traditionnels couvre la moitié des besoins. Les élevages de volailles industriels produisent environ 25 000 tonnes de viande. Les importations, taxées à 75% depuis janvier 2001, représentent les 25% restant de la consommation nationale de volailles. Pour contourner la taxe, la plupart de ces importations se font de manière illégale.

0

20000

40000

60000

80000

100000

120000

1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998*

bovins ovins caprins porcs volailles

Page 16: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 16 -

2.4.3. Elevages modernes et transformation locale a. Filière lait Il existe quelques élevages laitiers de type intensif autour des principales agglomérations. L�industrie des produits laitiers se caractérise toutefois par des hauts niveaux d�importations de poudre de lait. La West Africa Milk Company, une des principales sociétés du secteur, reconstitue de la poudre de lait et fabrique plusieurs produits laitiers (beurre, fromage, boisson chocolatée�), qu�elle commercialise sur le marché local. Elle emploie environ 700 personnes. Elle dispose également de son propre troupeau : un élevage de 480 Frisonnes Holstein. Son chiffre d�affaires était évalué à plus de 7,3 millions de nairas en 1999, soit environ 68 000 �. Tout comme la Niger Livestock Company, la Livestock Investment Company (ex Minna Dairies) commercialise à la fois des volailles et des produits laitiers. Disposant d�une très petite unité de fabrication de yaourts frais, elle a cessé de collecter du lait auprès des éleveurs locaux et s�approvisionne dorénavant en achetant de la poudre de lait. La société Index Investments Ltd vient d�être reprise et se trouve en pleine restructuration. Les repreneurs entendent utiliser la soixantaine d�hectares dont ils disposent pour développer une unité de fabrication de yaourts, mais ils ne souhaitent pas maintenir un élevage laitier sur ces terres. Situées sur l�axe Kaduna-Abuja, la ferme de la société Niyya Farmers s�étend sur près de 500 ha et dispose d�un troupeau de plus de 150 laitières, dont une dizaine de Montbélliardes. Elle pratique l�insémination artificielle. La traite est encore effectuée manuellement et la production journalière ne dépasse pas 500 litres de lait. Faute d�approvisionnements en lait suffisants, les équipements modernes de la société (pour la fabrication de crèmes fraîches, crèmes glacées, yaourts, beurre et lait demi écrémé), restent très largement sous-utilisés. Installée à proximité de Kaduna, l�unité de la Nigeria Dairies Company avait une capacité de traitement initiale de 16 000 litres de lait par jour. Ses installations sont restées à l�arrêt depuis quelques années, notamment en raison de l�absence de pièces de rechange pour certains équipements devenus obsolètes. L�implantation d�usines de transformation du lait est par ailleurs projetée dans les Etats du Taraba et du Cross River, dans deux zones présentant des avantages certains pour l�élevage de vaches laitières, en raison notamment de leur altitude et de l�absence de la mouche tsé-tsé. b. Filière avicole Après avoir connu une longue chute de la production, avec seulement 10 millions de volailles commercialisées en 1997 contre 40 millions en 1982, le secteur avicole moderne redémarre depuis quelques années. Près de 18 millions de volailles ont ainsi été abattues et commercialisées en 2000. Cette reprise aurait été stimulée par un abaissement des droits de douanes sur les importations de compléments vitaminés et d�antibiotiques. La production industrielle locale souffre actuellement de la concurrence des poulets importés. Sa faible compétitivité est en partie liée à des coûts d�alimentation élevés, qui entrent pour 50% dans le prix de revient. Le prix intérieur du maïs produit localement atteint en effet 300 USD la tonne et les importations de maïs américain à bas prix sont limitées par une taxe d�entrée de 70%. Les industriels du secteur, appuyés par les autorités américaines,

Page 17: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 17 -

tentent actuellement de faire pression sur le gouvernement nigérian pour qu�il réduise cette taxe. Les prix de gros des poulets congelés importés varient entre 290 et 300 nairas (2,7-2,8 �) alors que le prix de revient d�un poulet de chair produit localement est de 300 nairas (pour un poids vif de 1,7 à 1,8 kg). Dans ces conditions, les plus petits producteurs, incapables de maintenir leurs marges commerciales, tendent à disparaître au profit de plus grosses structures. Les producteurs d�aliments pour volailles, qui représentent 95% de la production de l�industrie de l�alimentation animale du pays, se tournent quant à eux vers des produits de substitution au maïs comme le blé tendre, dont la taxe d�entrée est de 15% seulement. Le nombre de poules pondeuses des élevages industriels a considérablement augmenté ces dernières années : il est passé de moins de 4,3 millions en 1996 à plus de 8,8 millions en 2001. Cette progression s�explique notamment par la promotion de la consommation des �ufs, notamment dans les écoles. Cette consommation reste toutefois relativement faible (moins de 10 �ufs par habitant et par an). Ces élevages comptent en moyenne 50 000 poules pondeuses. Certains sont entièrement automatisés mais d�autres réalisent encore certaines opérations manuellement. Ils sont approvisionnés par des moulins qui produisent les aliments pour volailles. Les poussins d�un jour sont importés et fournis par les mêmes moulins. Quatre industriels se partagent 50% du marché de l�aliment : Top Feed, BFFM, Livestock Feed et Speed-Sanders. Le reste du marché est approvisionné par des exploitations agricoles. Celles-ci ne disposent pas de laboratoire et ne contrôlent ni leurs intrants ni leurs produits finis, ce qui se répercute sur la qualité des aliments. Les �ufs sont vendus en moyenne 10 nairas l�unité (un peu moins de 0,10 �).

2.4.4. Potentialités et contraintes Les principaux atouts du sous-secteur de l�élevage sont les suivants : ! le poids des productions animales dans les revenus des exploitations agricoles

nigérianes et l�intérêt porté par les paysans pour le développement de ces productions ; ! la forte demande intérieure, qui reste largement insatisfaite, qu�il s�agisse des produits

carnés ou des produits laitiers. Les faiblesses du sous-secteur restent nombreuses : ! L�accès aux points d�eau et aux pâturages est de plus en plus limité. L�extension des

surfaces mises en culture accentue les difficultés des éleveurs pour nourrir leurs animaux. Le dépassement de cette contrainte d�alimentation, particulièrement sensible lors de la saison sèche et au nord du pays, s�inscrit certainement dans le cadre d�une association plus grande entre l�agriculture et l�élevage, par exemple en développant les cultures de légumineuses, qui peuvent nourrir le bétail lors de la saison sèche.

! L�impact des maladies animales reste important et les produits vétérinaires ne sont pas tous adaptés.

! Les crédits sont difficiles à obtenir pour les petits éleveurs. ! Les niveaux d�importation risquent d�augmenter. Selon la FAO, le Nigeria aura, par

exemple, besoin de 4 millions de tonnes de lait par an dans les années à venir, alors que seulement 1,3 millions de tonnes sont actuellement disponibles, ce qui inclut près de 350 000 tonnes de lait importé.

Concernant l�élevage bovin, et en particulier la filière lait, on observe en outre les contraintes suivantes :

Page 18: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 18 -

! de très faibles rendements laitiers au sein des élevages traditionnels ; ! l�absence d�aliments du bétail de qualité pour soutenir cette production ; ! des vols d�animaux qui restent très fréquents ; ! une forte saisonnalité dans la demande en produits laitiers. Pour ce qui est de la production industrielle de volailles, le point critique réside dans le coût de l’alimentation, qui diminue considérablement les marges commerciales. Les éleveurs sont confrontés à d�autres contraintes : ! les prêts à l�installation ont des taux d�intérêt élevés (35%) ; ! le matériel (cages, distributeurs d�aliments�) est importé et il est donc coûteux ; ! les poussins d�un jour doivent également être importés, car les taux de mortalité sont très

élevés avec les poussins produits localement ; ! les aliments produits sur les exploitations agricoles sont plus pauvres que ceux des

industriels (pas d�additifs minéraux et de vitamines) et ne sont pas toujours sains ; ! les matières premières et les �ufs ne sont pas conservés dans de bonnes conditions.

2.4.5. Besoins de partenariat Une assistance technique serait nécessaire pour assurer une meilleure qualité sanitaire des produits commercialisés mais également pour améliorer la présentation de ces produits (packaging�). Elle devrait se doubler de partenariats financiers pour l�acquisition d�équipements de transformation modernes. Ces partenariats peuvent s�appuyer sur les nombreuses entreprises déjà présentes dans le secteur de la transformation. Les besoins de la filière lait se situent plus précisément aux niveaux suivants : ! développement et renforcement des coopératives laitières pour assurer la fourniture

d�aliments du bétail et la collecte du lait ; ! formation des éleveurs à la gestion de troupeaux de races croisées (obtenues avec des

races exotiques plus productives mais moins résistantes aux conditions locales) ; ! amélioration des services vétérinaires ; ! formation des entrepreneurs locaux en ce qui concerne le stockage et la transformation

du lait.

Page 19: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 19 -

3. Personnes rencontrées Nom Fonction Contact Guy Christophe Deputy Counsellor for

Scientific and Technical Co-Operation

Embassy of France in Nigeria, Co-operation and Cultural Section. 32 Udl Street, Off Aso Drive, Maitama District, Abuja. Tel. : (234-9) 5235076 ou 88 Fax : (234-9) 5235071 [email protected]

Gilles Carasso Counsellor for Cooperation and Cultural Section

Embassy of France in Nigeria, Co-operation and Cultural Section. 32 Udl Street, Off Aso Drive, Maitama District, Abuja. Tel. : (234-9) 5235076 ou 88 Fax : (234-9) 5235071 [email protected]

Jérôme Rolland Commercial Attache Embassy of France in Nigeria 32 Udl Street, Off Aso Drive, Maitama District, Abuja. Tel. : (234-9) 5235076 ou 88 Fax : (234-9) 5235071 [email protected]

Celine Tardy Economic Adviser European Union Europe House, Plot 63, Usuma Street, Maltama District, Abuja, Nigeria

B. Jork Economic Adviser (in-going)

European Union Europe House, Plot 63, Usuma Street, Maltama District, Abuja, Nigeria

Dr. J.Q. Subah Program Officer Agriculture

ECOWAS Secretariat, 60 Yabuku Gowon Asokoro District, P.M.B. 401, Abuja Tel. : (234-9)3147647/48/49 3147427/28/29 (Etx.487) Direct Line (234-9) 3147636 Fax : (234-9) 31443005/3147646 [email protected]

Limane Barage Chief Division Industry ECOWAS Secretariat, 60 Yabuku Gowon Asokoro District, P.M.B. 401, Abuja Tel. : (234-9)3147647/48/49 3147427/28/29 (Etx.487) Direct Line (234-9) 3147636 Fax : (234-9) 31443005/3147646 [email protected]

M.I. Ejemba Deputy Director Federal Department of Agriculture (FDA) Federal Ministry of Agriculture and Rural Development. Area II, Garki Abuja Official Tel. : 09-3140984 Home : 09-5235810

Mr. Oyeleke Agriculture Officer Federal Department of Agriculture (FDA) Federal Ministry of Agriculture and Rural Development. Area II, Garki Abuja Official Tel. : 09-3140984

Page 20: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 20 -

Dr. Foluso E. Fasanmi Director Federal Dept. of Livestock and Pest

Control Services, P.O. Box 9210, Area II, Garki, Abuja, Nigeria Tel. : 09-3140337 Fax : 09-3140336 [email protected]

A.C. Obl Assistant Director Federal Dept. of Livestock and Pest Control Services, P.O. Box 9210, Area II, Garki, Abuja, Nigeria Tel. : 09-3140337 Fax : 09-3140336 [email protected]

Komolafe M.O. Librarian Nigeria Export Promotion Council (NEPC) Abuja

Dr. O. Olatunji Director / Chief Executive Federal Institute for Industrial Research, Oshodi (FIIRO), Lagos Tel. : (01)4972218, 4972228, 523205, 08023164216 [email protected]

Mrs A.U. Ozamba Nutritionist Oshodi (FIIRO), Lagos Tel. : (01)4972218, 4972228, 523205, 08023164216 [email protected]

Dr. F.A.O. Ozamba Nutritionist Oshodi (FIIRO), Lagos Tel. : (01)4972218, 4972228, 523205, 08023164216 [email protected]

Engr. Adeagbo Head, Engineering Division

Oshodi (FIIRO), Lagos Tel. : (01)4972218, 4972228, 523205, 08023164216 [email protected]

Dr (Mrs) Akinola Head, Biotech Division Oshodi (FIIRO), Lagos Tel. : (01)4972218, 4972228, 523205, 08023164216 [email protected]

Mrs. C.F. Kupoluyl Head, Information Technology, Marketing and Extension

Oshodi (FIIRO), Lagos Tel. : (01)4972218, 4972228, 523205, 08023164216 [email protected]

Mr. R.O. Soremekun Investment Information Manager

15A, Ikorodu Road, Maryland Bye-Pass P.M.B. 12816, Lagos Tel. : 234-1-4964727, 4964737 Fax. : 234-1-4964737 [email protected]

Mr. O.M. Adebayo Research Officer 15A, Ikorodu Road, Maryland Bye-Pass P.M.B. 12816, Lagos Tel. : 234-1-4964727, 4964737 Fax. : 234-1-4964737 [email protected]

Page 21: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 21 -

Mr. Ademola Head of Accounts Unit 15A, Ikorodu Road, Maryland Bye-Pass

P.M.B. 12816, Lagos Tel. : 234-1-4964727, 4964737 Fax. : 234-1-4964737 [email protected]

Dr. Ayoola Oduntan National Sales and Marketing Manager � SEEPC Nig. Ltd

Block "D" Plot 4A WEMPCO Road, Ogba Industrial Scheme, Ikeja P.O. Box 9911, Lagos Tel. : 7747020, 4924786, 4922164, 4924438 Fax : 2693166 [email protected]

J. Druetz Group Managing Director-SEEPC Nig. Ltd

Block "D" Plot 4A WEMPCO Road, Ogba Industrial Scheme, Ikeja P.O. Box 9911, Lagos Tel. : 7747020, 4924786, 4922164, 4924438 Fax : 2693166 [email protected]

Dr. Majasan Federal Dept. of Livestock and Pest Control Services, P.O. Box 9210, Area II, Garki, Abuja, Nigeria Tel. : 09-3140337 Fax : 09-3140336 [email protected]

Felix Agomoh Federal Dept. of Livestock and Pest Control Services, P.O. Box 9210, Area II, Garki, Abuja, Nigeria Tel. : 09-3140337 Fax : 09-3140336 [email protected]

Mr. G.N. Shimang Assistant Director-Economic Relations and Bilateral Matters

Federal Dept. Of Fisheries, Federal Ministry of Agriculture and Rural Development, Area II, P.M.B. 135, Garki, Abuja, Nigeria Tel. : 09-3144663 Fax : 09-3144665

Sola Amire Assistant Director-Economic Relations and Bilateral Matters

Federal Dept. of Fisheries, Federal Ministry of Agriculture and Rural Development, Area II, P.M.B. 135 Garki, Abuja, Nigeria Tel.: 09-3144663 Fax: 09-3144665

Dr. G.T. Irele Director, Large Scale Industries Dept, Federal Ministry of Industry

Federal Ministry of Industry P.M.B. 85, Garki, Abuja, Nigeria

Mr. Sonnie Aruya Assistant Director, Small & Medium Industries Dept.

Federal Ministry of Industry, Block D, Secretariat complex, P.M.B. 85, Garki, Abuja, Nigeria Tel.: +234-9-2340250, 2341261, 2341387

Page 22: UNION EUROPEENNE – AFRIQUE DE L’OUEST · union europeenne – afrique de l’ouest diagnostic strategique de filieres agro industrielles - rapport nigeria version provisoire 765

UE/CEDEAO Etude du secteur agro-industriel en Afrique de l�Ouest

SOFRECO - 22 -

Mr. Okoye Chief Industrial Officer Federal Ministry of Industry, Block D,

Secretariat complex, P.M.B. 85, Garki, Abuja, Nigeria Tel.: +234-9-2340250, 2341261, 2341387

Mr. Martin Small & Medium Industry Dept.

Federal Ministry of Industry, Block D, Secretariat complex, P.M.B. 85, Garki, Abuja, Nigeria Tel.: +234-9-2340250, 2341261, 2341387

Mr. Adesina Ajomale Team Leader (Policy Advocacy & External Relations)

Nigerian Investment Promotion Commission Plot 1181, Agulyl Ironsl Street, Maltama District, P.M.B. 381, Garki, Abuja, Nigeria [email protected] [email protected]

Mrs Olayinka Fayomi Team Leader, Investment Information Services

Nigerian Investment Promotion Commission Plot 1181, Agulyl Ironsl Street, Maltama District, P.M.B. 381, Garki, Abuja, Nigeria Tel.: +234-9-4134373, 4134380, 4131403 [email protected] [email protected]

Florence Njegbu Nigerian Investment Promotion Commission Plot 1181, Agulyl Ironsl Street, Maltama District, P.M.B. 381, Garki, Abuja, Nigeria Tel.: +234-9-4134373, 4134380, 4131403 [email protected] [email protected]

Jadeson Araunah Stores Officer Nigerian Export Promotion Council (NEPC), Abuja