NOËL AU MUSÉE - Le Devoir€¦ · jets venus de la Chine, du Ja-pon, du Tibet, de la Corée, du...

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CAROLINE RODGERS Collaboration spéciale L a collection Sam et Myrna Myers, deux Américains pas- sionnés d’Asie, fait l’objet d’une pre- mière exposition avec 500 ob- jets venus de la Chine, du Ja- pon, du Tibet, de la Corée, du nord de l’Inde, de l’Ouzbékis- tan et du Vietnam. Les Myers ont réalisé qu’ils pouvaient devenir collection- neurs après un coup de cœur survenu en pénétrant dans la boutique d’un antiquaire de Pa- ris alors qu’ils étaient jeunes mariés. Au fil des ans, ils ont accumulé environ 5000 objets, principalement venus d’Asie. «À travers leur collection, ce sont d’autres civilisations qui s’ou- vrent à nous, s’enthousiasme Francine Lelièvre, directrice gé- nérale de Pointe-à-Callière. C’est une exposition imposante de cette collection privée qui n’a jamais été présentée ailleurs, à l’excep- tion de quelques pièces, à l’occa- sion. Nous avons connu ces collec- tionneurs grâce à notre exposition sur Marco Polo, pour laquelle ils nous avaient prêté quelques ob- jets. Quand nous leur avons pro- posé d’exposer une partie de leur collection, ils ont répondu avec enthousiasme.» L’exposition a été conçue et réalisée par Pointe-à-Callière, qui a l’autorisation des collec- tionneurs pour la faire circuler, plus tard, aux États-Unis. « Au lieu de nous concentrer sur un seul pays ou une époque avec une exposition très poin- tue, nous avons décidé de pré- senter une exposition diversi- fiée incluant des objets de plu- sieurs pays, donc très complète dans le temps et dans l’espace. C’est une sorte d’Asie 101 qui propose de découvrir l’histoire de cultures méconnues ici. » Pour ce faire, on a choisi les objets les plus significa- tifs et les plus précieux ve- nus d’Asie, tels que le jade et les soieries. « Les grandes routes commer- ciales de l’Asie, comme la route de la soie, ont aussi permis aux idées de voyager. L’exposition consacre donc un volet au boud- dhisme, qui a voyagé de l’Inde à la Chine, au Japon et au Ti- bet, en se transformant dans chaque pays. » Plusieurs volets L’exposition, qui en plus de montrer des objets pro- pose diverses présentations NOËL AU MUSÉE CAHIER THÉMATIQUE G LE DEVOIR, LES SAMEDI 19 ET DIMANCHE 20 NOVEMBRE 2016 Musée des beaux- arts du Canada Ottawa fait le plein d’expositions Page G 4 Jouets et d’ateliers pour tous au Musée McCord Page G 3 Billets en ligne: espacepourlavie.ca VIAU Billets en ligne: espacepourlavie. ca PLANÉTARIUM RIO TINTO ALCAN MUSÉE POINTE-À-CALLIÈRE Du 3 au 31 décembre, tous les week-ends, en après-midi, l’activité de parcours théâtral Qui est le vrai père Noël ? permettra aux visiteurs de découvrir les particularités de différents personnages de Noël du monde en compagnie de guides-animateurs. Ils apprendront à mieux connaître Melchior, Babouchka, Pierre le Noir et le père Noël. Toute la famille sera en mesure de voyager à travers les cul- tures du monde dans le temps des fêtes grâce aux expositions présentées à Pointe-à-Callière. Adultes et enfants pourront dé- couvrir Terre d’Asie, première exposition mondiale d’une vaste collection privée d’objets venus d’Orient, tandis que l’ac- tivité Qui est le vrai père Noël ? saura certainement satisfaire la curiosité des plus jeunes et de ceux qui ont gardé leur cœur d’enfant. L’Asie, le père Noël et le monde Le musée Pointe-à-Callière offre une incursion dans la culture orientale et révèle les particularités de différents personnages de Noël à travers la planète VOIR PAGE G 3 : NOËL C’est une sorte d’Asie 101 qui propose de découvrir l’histoire de cultures méconnues ici Francine Lelièvre, directrice générale du musée Pointe-à-Callière « »

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C A R O L I N E R O D G E R S

Collaboration spéciale

L a collection Sam etMyrna Myers, deuxA m é r i c a i n s p a s -sionnés d’Asie, faitl ’objet d’une pre-

mière exposition avec 500 ob-

jets venus de la Chine, du Ja-pon, du Tibet, de la Corée, dunord de l’Inde, de l’Ouzbékis-tan et du Vietnam.

Les Myers ont réalisé qu’ilspouvaient devenir collection-neurs après un coup de cœursurvenu en pénétrant dans laboutique d’un antiquaire de Pa-

ris alors qu’ils étaient jeunesmariés. Au fil des ans, ils ontaccumulé environ 5000 objets,principalement venus d’Asie.

«À travers leur collection, cesont d’autres civilisations qui s’ou-vrent à nous, s’enthousiasmeFrancine Lelièvre, directrice gé-nérale de Pointe-à-Callière. C’est

une exposition imposante de cettecollection privée qui n’a jamaisété présentée ailleurs, à l’excep-tion de quelques pièces, à l’occa-sion. Nous avons connu ces collec-tionneurs grâce à notre expositionsur Marco Polo, pour laquelle ilsnous avaient prêté quelques ob-jets. Quand nous leur avons pro-

posé d’exposer une partie de leurcollection, ils ont répondu avecenthousiasme.»

L’exposition a été conçue etréalisée par Pointe-à-Callière,qui a l’autorisation des collec-tionneurs pour la faire circuler,plus tard, aux États-Unis.

« Au lieu de nous concentrersur un seul pays ou une époqueavec une exposition très poin-tue, nous avons décidé de pré-senter une exposition diversi-fiée incluant des objets de plu-sieurs pays, donc très complètedans le temps et dans l’espace.C’est une sorte d’Asie 101 quipropose de découvrir l’histoirede cultures méconnues ici. »

Pour ce faire, on a choisi

les objets les plus significa-tifs et les plus précieux ve-nus d’Asie, tels que le jade etles soieries.

«Les grandes routes commer-ciales de l’Asie, comme la routede la soie, ont aussi permis auxidées de voyager. L’expositionconsacre donc un volet au boud-dhisme, qui a voyagé de l’Indeà la Chine, au Japon et au Ti-bet, en se transformant danschaque pays. »

Plusieurs voletsL’exposition, qui en plus

de montrer des objets pro-pose diverses présentations

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Musée des beaux-arts du CanadaOttawa fait le pleind’expositions Page G 4

Jouets et d’atelierspour tous auMusée McCordPage G 3

Billets en ligne�: espacepourlavie.caVIAU Billets en ligne�: espacepourlavie.caPLANÉTARIUM RIO TINTO ALCAN

MUSÉE POINTE-À-CALLIÈRE

Du 3 au 31 décembre, tous les week-ends, en après-midi, l’activité de parcours théâtral Qui est le vrai père Noël ? permettra aux visiteurs de découvrir les particularités de dif férents personnages de Noëldu monde en compagnie de guides-animateurs. Ils apprendront à mieux connaître Melchior, Babouchka, Pierre le Noir et le père Noël.

Toute la famille sera en mesure de voyager à travers les cul-tures du monde dans le temps des fêtes grâce aux expositionsprésentées à Pointe-à-Callière. Adultes et enfants pourront dé-couvrir Terre d’Asie, première exposition mondiale d’unevaste collection privée d’objets venus d’Orient, tandis que l’ac-tivité Qui est le vrai père Noël ? saura certainement satisfairela curiosité des plus jeunes et de ceux qui ont gardé leurcœur d’enfant.

L’Asie, le père Noël et le mondeLe musée Pointe-à-Callière offre une incursion dans la culture orientale et révèle les particularités de différents personnages de Noël à travers la planète

VOIR PAGE G 3 : NOËL

C’est une sorte d’Asie 101 qui propose de découvrir l’histoire de cultures méconnues iciFrancine Lelièvre, directrice générale du musée Pointe-à-Callière

«»

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M A R T I N E L E T A R T E

Collaboration spéciale

P etite scène d’hiver en troisdimensions, avec bons-

hommes de neige et sapins fa-ciles à façonner en pâte à mo-deler : voilà la proposition duMBAM cette année pour sonAtelier à 4 mains. Celui-ci estconçu spécialement pour lesenfants de 2 à 5 ans et un deleurs parents.

« Si les enfants décident defaire autre chose que ce quenous leur proposons, c’est par-fait aussi, af firme PatriciaBoyer, responsable des pro-grammes scolaires et fami-liaux au MBAM. L’objectif estque les parents et les enfantspassent un beau moment en-semble dans quelque chose detrès positif, soit la création. »

Même si les duos peuvent ex-plorer dif férentes techniquesdans ces ateliers, on n’est pasdu tout dans l’enseignement.

«C’est plutôt une initiation àla création et à l’art pour leurpermettre de développer un inté-rêt, de s’exprimer et de s’amu-ser », explique Mme Boyer. Etla formule est très populaire.

« C’est encore rare, les activi-tés dans les musées pour les en-fants aussi jeunes, mais ici, ils ytrouvent leur compte, affirmeMme Boyer. L’atelier est assezcourt : 45 minutes. Puis, c’est lematin, et non l’après-midi,alors ils ne manquent pas la pé-riode de la sieste ! »

Atelier thématiqueEn après-midi, l’atelier thé-

matique propose de réaliserun découpage féérique.

« L’idée, c’est de créer unebande d’horizon noire en décou-pant des maisons et des sapinspour ensuite pouvoir illuminerle tout afin de réaliser une pro-jection sur un mur, expliquePatricia Boyer, qui a étudié enenseignement des arts. Cetteannée, on n’est pas du toutdans le traditionnel bricolagede Noël avec du rouge, du vertet des brillants ! On est plutôtdans la féérie, la poésie. »

Ces ateliers pour tous sontaussi très populaires. Pour yassister, comme pour l’Atelierà 4 mains, il faut venir cher-cher un laissez-passer gratuit.S’ils se sont déjà tous envolésà votre arrivée, vous pourreznotamment vous tourner versl’atelier en continu. Cette an-née, au programme : une fa-brique de flocons !

« Beaucoup de parents dontl’horaire est bien chargé aimentaussi beaucoup ce concept quileur permet d’y aller plus molloen ce temps des fêtes, constateMme Boyer. Ils peuvent s’arrê-ter au musée, au moment quileur convient, pour faire un pe-tit 15 minutes ou une heure debricolage avant de reprendreleur chemin.»

CinémaLe MBAM proposera aussi un

film par jour du 27 décembre au8 janvier. La sélection a été réali-sée en partenariat avec le Festi-val international du film pour en-fants de Montréal (FIFEM).

« C’est vraiment une bellequalité de films qu’on offre, tou-jours gratuitement, aux fa-milles, af firme Mme Boyer.C’est dans le Salon du musée,dont le sol est couvert de tapiset où on a disposé plein de cous-sins pour que tout le mondes’installe confortablement. »

Elle constate que, souvent,les familles viennent passerune bonne par tie de la jour-née au musée en variant lesactivités, du bricolage au ci-néma en passant par les ex-positions, aussi accessiblesaux familles avec le laissez-passer.

Conte et activité musicaleLe MBAM est également en

train de développer une activitéautour du conte en partenariat

avec l’Association des écrivainsquébécois pour la jeunesse.Une activité avec un auteursera présentée quelques foispendant les deux semaines desfêtes. Les détails seront af fi-chés prochainement dans le ca-lendrier culturel du MBAM.

Puis, pour se mettre sansplus attendre dans l’ambiancedes fêtes, le MBAM proposele dimanche 4 décembre l’acti-vité musicale Noël en Nou-velle-France. Les chansons tra-ditionnelles de Noël y seront àl’honneur. Le musicien Phi-lippe Gélinas et la chanteuseLise Roy s’assureront de fairechanter les enfants avec eux.Ils présenteront aussi des ins-truments anciens.

Nouveau pavillon et donateurs

Le Pavillon pour la paix Mi-chal et Renata Hornstein, inau-guré dans la foulée du 375e an-niversaire de Montréal, pro-pose 750 œuvres du MoyenÂge à l’époque contemporaine,dont plusieurs de maîtres an-ciens léguées par le couple demécènes.

L’édifice de six étages pré-sente une ouver ture sur laville et sur son patrimoine ar-chitectural grâce à sa vue pa-noramique qui va du fleuve àla montagne.

Le Pavillon pour la paix Mi-chal et Renata Hornstein per-met aussi de suivre le Sentierde la paix, avec ses œuvres in-tégrées à l’architecture, réali-sées par des artistes contempo-rains tels que Patrick Beaulieu,Mathieu Beauséjour et les col-lectifs EN MASSE et MU.

Le nouvel édifice comprendégalement l’Atelier internatio-nal d’éducation et d’art-théra-pie Michel de la Chenelière.C’est dans cet espace, le plusgrand dédié à l’éducation dansun musée d’art en Amériquedu Nord, que se tiendront dés-ormais les activités pour les fa-milles et les clientèles sco-laires et communautaires.

L’an dernier, plus de 2500 per-sonnes ont assisté aux activitésdu MBAM proposées pendantles deux semaines des fêtes.

«Nos activités s’inscrivent endehors de la consommation etc’est très apprécié des familles,constate Patricia Boyer. Nousavons la chance de proposertoutes ces activités de qualitégratuitement grâce à nos mé-cènes et donateurs. »

Le calendrier culturel duMBAM: www.mbam.qc.ca/calendrier/fr/

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 9 E T D I M A N C H E 2 0 N O V E M B R E 2 0 1 6G 2

Le Musée des beaux-ar ts de Montréal (MBAM) proposechaque jour pendant les deux semaines de vacances des fêtesdes activités pour la famille. Elles sont toutes gratuites ; uneoccasion de prendre une pause de consommation en cette pé-riode d’abondance. Ce sera également la chance de découvrirle tout nouveau Pavillon pour la paix Michal et Renata Horn-stein, inauguré aujourd’hui même ! Tour d’horizon.

MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL

Des activités créativesavec la famille commefil conducteur

Exposition à Pointe-à-Callière

350, place RoyaleVieux-Montréalpacmusee.qc.ca

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La collection Sam et Myrna MyersJusqu’au 19 mars 2017

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SOURCE MBAM

L’Atelier à 4 mains permet aux tout-petits de s’initier à la création et à l’art, tout en s’amusant avec les membres de leur famille.

Nos activitéss’inscrivent en dehors de laconsommation et c’est trèsapprécié desfamilles. Nousavons la chancede proposertoutes ces activités de qualitégratuitementgrâce à nosmécènes et donateurs.Patricia Boyer, responsabledes programmes scolaireset familiaux au MBAM

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A L I C E M A R I E T T E

Collaboration spéciale

Comme chaque année de-puis sept ans pendant le

temps des fêtes, le MuséeMcCord sort quelques dizainesde jouets de ses voûtes pour lesprésenter dans une expositioninédite. «Pour nous, c’est une oc-casion extraordinaire de mettreen valeur notre importante col-lection de jouets, puisque nous enavons environ 10 000 en ré-serve», indique Pascale Grignon,directrice des communicationsdu Musée. Une cinquantained’objets se retrouvent doncdans Les aventures d’Alfred, qui,à partir du 2 décembre, plon-gera les visiteurs dans un conteà voir et à entendre.

C’est l’histoire de l’ourson Al-fred, emmené au dépotoir aprèsle grand ménage du papa deWilliam et qui tente de retrou-ver le chemin de sa maison.Une épopée rocambolesqueécrite par Suzanne De Serres,musicienne, auteure et concep-trice de spectacles pour enfants.«Nous avions l’idée de faire unconte ; le nom de Suzanne DeSerres nous est venu en tête rapi-dement», indique Mme Grignon.

Dans un jeu de lumières etd’ombres, ponctué d’extraitsmusicaux interprétés par l’en-semble de musique de cham-bre I Musici, les visiteurs sui-vront les péripéties du sym-pathique ourson. « La mise enscène est pensée pour garderl ’attention des enfants , ex-plique Mme Grignon. C’est unebelle activité à faire en famillependant le temps des fêtes et

c’est une belle introduction aumusée. »

Une narration du conte seraofferte, en français et en anglais,en alternance toutes les 45 mi-nutes (sur réservation). La tradi-tionnelle heure du conte seraaussi proposée, à 11 h en fran-çais et à 14 h en anglais, tous lesjours d’ouverture. Les histoires,présentées sous forme de lec-ture animée, seront inspiréesdes jouets de l’exposition. Pourcompléter l’expérience, l’ensem-ble I Musici offrira trois presta-tions d’environ 20 minutes les 4et 7 janvier à 14 h, 14 h 35 et15h10, dans l’enceinte du théâtre J. Armand Bombardier.

Si l’exposition s’adresse par-ticulièrement aux enfants de 3à 9 ans, elle ravira aussi les visi-teurs de tout âge, selonMme Grignon. Celle-ci men-tionne au passage que chaqueannée, plusieurs collection-neurs de jouets ne manquentpas l’occasion de découvrir da-vantage la collection du Musée.

Un photographe pionnierLes adultes n’ont pas été ou-

bliés par la programmation dutemps des fêtes avec WilliamNotman, photographe vision-naire, une exposition inaugu-rée le 2 novembre dernier.« Cette exposition est très bienaccueillie par le public, indiqueMme Grignon. Nous avons descommentaires élogieux, autantpour son contenu très riche quepour sa scénographie et son des-ign contemporain. »

L’exposition mêle lesépreuves d’époque avec desinstallations multimédias et

interactives, mettant en avanttoute la notion de modernitédu travail de William Notman.Ce Montréalais, qui faisait duPhotoshop bien avant la créa-tion du logiciel, a pris de nom-breux clichés reconnus inter-nationalement. Près de 300photographies, représentantdes personnalités du XIXe siè-cle, mais aussi des paysagescanadiens et des scènes deMontréal de l’époque, sontmises en avant dans cette ex-position. « Il y a un dialogue in-téressant entre les tiragesd’époque et les agrandissementset impressionscontemporaines », précise la di-rectrice des communications.

Bien que l’exposition nes’adresse pas à eux directe-ment, les enfants peuventaussi s’y retrouver. «C’est fasci-nant pour les adultes, c’estaussi fascinant pour les enfants,commente Mme Grignon. C’estcomme visiter sa ville, mais enayant l’impression de la vivre àune époque qui est maintenantrévolue. » Elle estime que l’en-semble des outils multimédiasprésentés permet de capterl’attention des plus jeunes.

L’aventure au Musée« Il y a beaucoup d’activités

à faire dans chacune des expo-sitions », lance Mme Grignon.En clin d’œil à l’expositionsur William Notman, les ate-liers du temps des fêtes invi-teront les enfants à réaliserdes cadres pour y placerleurs photos préférées. Uneautre activité de bricolagepor tera sur le théâtre d’om-bres, inspiré des aventuresd’Alfred. Ces ateliers serontproposés les dimanches dedécembre et de janvier, saufles 25 décembre et 1er janvier.« Pour compenser, nous propo-sons l’activité les 27 et 29 dé-cembre 2016 et les 6, 7 et8 janvier 2017 », indique la di-

rectrice des communications.De plus, pendant le temps

des fêtes et la semaine de re-lâche, le Musée McCord conti-nue de distribuer aux jeunes vi-siteurs son sac à dos de l’aven-ture. Rempli de fiches d’explo-ration, ce sac invite les famillesà découvrir et à faire des liensentre les dif férentes exposi-tions tout en s’amusant. Parexemple, un jeu de piste mèneles jeunes visiteurs à suivre lepetit Thomas, qui recherche safamille, dans l’exposition per-manente Porter son identité —La collection Premiers Peuples,alors qu’un casse-tête invite àrecomposer les cheminées desusines du canal de Lachine, auXIXe siècle, immortalisées dansun cliché de William Notman.

Découvrir la villeLe temps des fêtes sera aussi

la dernière chance de voir l’ex-position permanente, Montréal— Points de vue, qui sera démon-tée le 22 janvier prochain. Le jeude piste sonore, proposé dans lecadre de cette exposition, im-merge les visiteurs dans la mé-tropole à différentes époques.Avec des écouteurs et un iPad,les enfants peuvent découvrirdix facettes de l’histoire deMontréal. «C’est une belle occa-sion d’avoir un regard particuliersur la ville, estime Mme Grignon.C’est particulièrement intéressantpour les enfants de découvrir leurenvironnement de vie.»

Par ailleurs, le Musée pro-pose toujours son activité pa-rents-poupons, dédiée aux bé-bés de moins de 18 mois, avecun spécial des fêtes le 28 dé-cembre prochain. Pour cetteoccasion, le parent aura l’op-portunité de réaliser une ma-rionnette à enfiler sur le piedde son enfant.

Comme un cadeau en avance,pendant tout le temps des fêtes,les enfants de moins de 12 anssont les invités du Musée.

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 9 E T D I M A N C H E 2 0 N O V E M B R E 2 0 1 6 G 3

Ce cahier thématique a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir grâce au soutien des annonceurs qui y figurent. Ces derniers n’ont cependant pas de droit de regard sur les textes. Pour toute demande d’information quant au contenu de ce cahier, vous pouvez contacter par courriel Loïc Hamon, directeur des publications spéciales, à [email protected].

Pour vos projets de cahiers ou toute autre information au sujet de la publicité, vous pouvez contacter Lise Millette, vice-présidente des ventes publicitaires, à l’adresse courriel [email protected].

La Biennale de Montréal19.10.16 — 15.01.17Le Grand Balcon

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Au Musée d’art contemporain

de Montréal et dans d’autres lieuxbnlmtl2016.org

[…] une programmation

éclectique, à l’image

de la création actuelle,

prête à chambouler

les idées.

– Le Devoir

MUSÉE MCCORD

Encore une fois cette année, le Musée McCord of fre une programmation s’adressant aux petits autant qu’aux plus grands. Ci-dessus,à droite, l’œuvre Gaston le camion, véhicule jouet, camion à benne basculante, vers 1955, fabricant : Gama.

Pendant le temps des fêtes, les expositions, les installations etles ateliers culturels, ludiques et amusants du Musée McCordplairont aux petits comme aux grands. Entre une expositionmultisensorielle dédiée aux plus jeunes et une rétrospective dutravail du photographe montréalais du XIXe siècle William Notman, chaque membre de la famille trouvera son compte.

MUSÉE MCCORD

Jouets et ateliers pour tous

multimédias, est divisée enplusieurs grands volets etsalles : le jade, le bouddhisme,le cabinet des mer veilles, laporcelaine ainsi que les cos-tumes et les coutumes.

« La collection de jade desMyers est exceptionnelle. C’estune matière noble qui épouseune multitude de formes et re-présente une grande force denotre exposition, avecune centaine d’objets.Nous avons même unvêtement entièrementfait de jade. »

Dans le volet boud-dhiste de l’exposition,on ver ra des objetspermettant de com-prendre différents as-pects de cette reli-gion, telle que desimages, des vête-ments, des bronzes,des bannières, desbroderies et des vête-ments de moine.

« C’est une initiation pédago-gique très simple au boud-dhisme. La religion est unconcept abstrait que l’on peutmieux comprendre à traversles choses matérielles. »

Dans le cabinet des mer-veilles, on verra des objets hé-téroclites reliés de près aucontenu de la bibliothèque desMyers, qui possèdent égale-ment une vaste collection de li-vres sur les arts asiatiques etl’histoire.

« Ce volet déborde de piècesspectaculaires, des sculpturesd’éléphants et d’autres ani-maux, dont une tortue-dragon,et des cof fres, qui sauront im-pressionner les visiteurs. Nousavons choisi des objets que l’onpeut apprécier à plusieurs ni-veaux sans avoir besoin d’êtreun expert de l’Asie. On peut lesadmirer tout simplement pour

leur beauté ou essayer d’en ap-prendre plus si on veut. C’estune exposition accessible. »

L’exposition a été ouverte aupublic cette semaine et sepoursuit jusqu’au 19 mars.

Pères Noël du mondeDu 3 au 31 décembre, tous

les week-ends, en après-midi,l’activité de parcours théâtral

Qui est le vrai pèreNoël ? permettraaux visiteurs de dé-couvrir les particula-rités de dif férentspersonnages deNoël du monde encompagnie deguides-animateurs.Ils apprendront àmieux connaîtreMelchior, Ba-bouchka, Pierre leNoir et le père Noël.

« Ils ont chacunleur vision de Noël,

leur personnalité et leur façond’agir, note Francine Lelièvre.Pierre le Noir, par exemple,donne du navet et des mor-ceaux de charbon aux enfantsqui n’ont pas été gentils. Lepère Noël que nous connais-sons, lui, va expliquer commentil fait pour livrer tous les ca-deaux en une seule nuit et pas-ser à travers les cheminées. Cesont des comédiens qui guidentles visiteurs à travers des dé-cors. C’est un petit tour dumonde adapté à Noël. »

On pourra compléter la vi-site par les autres expositionset activités de Pointe-à-Cal-lière, telles que l’expositionPirates ou corsaires ? pour lesenfants et Fragments d’huma-nité. Archéologie du Québec,pour tous, qui se poursuitjusqu’au 8 janvier, sans ou-blier le spectacle multimédiaSigné Montréal.

SUITE DE LA PAGE G 1

NOËL

THIERRY OLLIVIER

Bodhisattva est une divinité associée à la compassion et à la miséricorde.L’œuvre correspond à une période où les artistes révélaient la sensualitédu corps en renonçant en même temps aux biens terrestres. Boispolychrome, Chine, dynastie Song, vers 1125, cL’École de gestion John-Molson est reconnue pour son attachement au développementdurable.collection Sam et Myrna Myer.

L’expositionTerre d’Asie

a été ouverteau public cettesemaine et se poursuitjusqu’au 19 mars

Vue de l’exposition Montréal Points de vue

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MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 9 E T D I M A N C H E 2 0 N O V E M B R E 2 0 1 6G 4

Constitué de l’ancienne résidence des frères Oscar et MariusDufresne ainsi que du Studio Nincheri — le plus ancien ate-lier de vitrail du Québec encore existant —, le Musée Du-fresne-Nincheri est l’un des joyaux historiques de la ville deMontréal. En plus de mettre en valeur le patrimoine de la mé-tropole, il accueille une partie de la prestigieuse collectiond’objets et de tableaux royaux et impériaux français d’Alexan-dre de Bothuri et de son épouse Élaine Bédard.

MUSÉE DUFRESNE-NINCHERI

Du profane au sacré

C L A U D E L A F L E U R

Collaboration spéciale

L e Musée des beaux-ar tsdu Canada (MBAC), situé

sur la promenade Sussex àOttawa, présente deux expo-sitions de photographies —les œuvres du grand photo-graphe tchèque Josef Sudeket un choix de photos ex-traites des archives du Globeand Mail — ainsi que la plusimportante rétrospective del’un des grands peintres ca-nadiens, Alex Janvier.

Du coup, ces expositionsinaugurent le nouvel Institutcanadien de la photographie,sept ans après la disparitiondu Musée de la photogra-phie contemporaine. Le nou-vel inst i tut est a f f i l ié auMBAC, qui lui réser ve d’ail-leurs un espace permanentd’exposition.

Établi en novembre 2015, cetinstitut se veut un centre de re-cherche et d’exposition dédié àl’histoire, à l’évolution et à l’ave-nir de la photographie.

« L’institut rassemble des col-lections beaucoup plus diversi-fiées » , relate Ann Thomas,conservatrice principale de laphotographie à l’Institut. Au-

paravant, explique-t-elle, leMusée de la photographiecontemporaine se concentraitsur la photographie commeœuvre d’art.

« Mais nous, nousnous intéressons éga-lement aux imagesvernaculaires, tellesque le photojourna-lisme. C’est l’occasionpour nous de mettresur pied un centre derecherche culturelbeaucoup plus large. »

C’est ainsi quel’Institut possèdedéjà de vastes collec-tions qui couvrentles origines de laphotographie jusqu’ànos jours. Il of fre égalementun portail numérique au ser-vice tant des chercheurs quedu grand public.

Une autre époqueLa première exposition que

tient l’Institut canadien de laphotographie a été inauguréele 28 octobre. Intitulée Lemonde à ma fenêtre, elle pré-sente une sélection de 163 œuvres qui reflètent la visiondu monde qu’avait le photo-graphe Josef Sudek.

Né en 1896 et décédé en1976, celui-ci témoigne d’uneépoque trouble, ayant lui-même perdu un bras au com-bat lors de la Première

Guer re mondiale ,puis ayant subi l’in-vasion des troupesallemandes durantla Seconde Guerre,pour enfin connaîtrel’occupation russe deson pays jusqu’à samort.

« Je m’intéresse autravail de Sudek de-puis des décennies ,relate Ann Thomas,puisqu’il s’agit d’unphotographe qui aquelque chose à dire

sur le monde dans lequel il avécu. Il utilisait la photo pourraconter son histoire. »

Par conséquent, Josef Su-dek nous raconte une his-toire très par ticulière, nousdit Mm e Thomas. « Même sicer taines de ses photos sonttrès, très belles, elles racontenttoujours quelque chose de plusde sa vie », dit-elle. Il faut parconséquent s’arrêter à cha-cune d’elles pour les exami-ner attentivement, suggère laconservatrice, « pour prendre

le temps de découvrir toutessortes de petits détails ».

Josef Sudek a ainsi réaliséquelques-unes des images lesplus envoûtantes du XXe siè-cle sur la nature, les monu-ments, les objets et les rues.Il est en fait reconnu commele pionnier de la photographiemoder niste tchèque, alorsqu’à son époque, Prague étaità l’avant-garde en ce domaine.

L’«esprit canadien»La seconde exposition or-

ganisée par l’Institut cana-dien de la photographie re-f lète également un pan del’histoire, plus précisémentde notre histoire, puisqu’elledévoile plus de 175 photosextraites des archives duquotidien torontois The Globeand Mail. Cette expositioncherche à capter l’« esprit ca-nadien » en nous présentantdes personnalités et des évé-nements des décennies 1930à 1970.

Fait inusité, ces photos ennoir et blanc nous sont mon-trées avec les textes descrip-tifs inscrits au verso. « Il s’agitdes informations dont on se sert

MUSÉE DES BEAUX-ARTS DU CANADA

Ottawa fait le plein d’expositions

Deuxexpositionsinaugurent le nouvelInstitutcanadien de laphotographie

É M I L I E C O R R I V E A U

Collaboration spéciale

Pour célébrer les fêtes, l’éta-blissement a pensé organi-

ser deux visites guidées quimettront non seulement en lu-mière ces pièces et œuvresrares, mais également le travailde l’artiste Guido Nincheri. Te-nues sur les thèmes du profaneet du sacré, elles auront lieu les4 et 11 décembre prochains.

Le profaneC’est à 13 h le 4 décembre

que débutera la première desdeux visites guidées organi-sées par le Musée Dufresne-Nincheri pour les fêtes. Me-née par le directeur de l’éta-blissement, M. Paul Labonne,elle se déroulera entièrementdans le castel qui servait autre-fois de résidence aux frèresDufresne. Elle permettra no-tamment aux visiteurs de dé-couvrir le caractère profane del’œuvre de Guido Nincheri.

Originaire d’Italie et formé àl’Académie des beaux-arts deFlorence, Guido Nincheri estarrivé à Montréal en 1914. Il ad’abord travaillé chez le déco-rateur Henri Perdriau, où il aappris l’ar t du vitrail. Puis,dans les années 1920, il a ou-vert son atelier de verre dansdes locaux prêtés par les frèresOscar et Marius Dufresne.

«Les Dufresne lui ont prêté lapartie arrière du rez-de-chaus-sée de leur entreprise, la Du-

fresne Construction et DufresneEngineering, pour qu’il puisse yaménager son atelier de vitrail.En échange, il devait décorer lechâteau», indique M. Labonne.

Il faut savoir que Guido Nin-cheri est surtout reconnu pourses œuvres religieuses. Or, auChâteau Dufresne, il a signéquelques vitraux à caractèreprofane et réalisé plusieursfresques inspirées de la mytho-logie gréco-romaine, telles quele mythe d’Orphée et Eurydiceet la légende de Psyché.

« Nincheri a décoré plus de200 églises en Amérique duNord. Ce que l’on peut voir auChâteau Dufresne, c’est son œu-vre profane la plus importanteau pays», souligne M. Labonne.

Les participants à la visite gui-dée n’auront pas que le travailde Nincheri à admirer le 4 dé-cembre. Ils auront égalementl’occasion de découvrir l’exposi-tion Mémoire des objets, parcoursde collectionneurs. Intégrée àl’exposition permanente du mu-sée, laquelle met en lumière lemobilier d’origine de la familleDufresne, elle permettra aux vi-siteurs de découvrir 47 objets ettableaux tirés de la collectiond’Alexandre de Bothuri etd’Élaine Bédard. Ayant appar-tenu à des personnages célèbrescomme Marie-Antoinette, Napo-léon 1er et Louis XV, ceux-ci onttous une valeur exceptionnelle.

« Grâce à M. de Bothuri etMme Bédard, on a la chanced’avoir au musée certains des

plus beaux objets royaux et impé-riaux français hors de France.Chacun d’entre eux est majeuret ce qui est fascinant, c’est qu’ilssont tous très complémentairesau mobilier du château », si-gnale le directeur du musée.

Parmi eux, notons 35 as-siettes du service pourpre del’archichancelier Jean-Jacques-Régis de Cambacérès, le su-crier du service à dessert parti-culier de l’empereur Napoléon1er, une relique de Jeanned’Arc ayant appartenu à l’impé-ratrice Joséphine, ainsi que lepeigne tiare et son écrin d’ori-gine de Pauline Borghèse.

Quelques tableaux remar-quables font aussi par tie dulot. Parmi ceux-ci figurent LeGénéral Chat du Roy Louis XV,une huile sur toile réalisée parJean-Baptiste Oudry, un pein-tre animalier du XVIIIe siècle,ainsi que La crèche, un tableau

figuratif peint par Paul Séru-sier en 1896 et constituant lapartie centrale d’un triptyqueintitulé Nativité.

« Sérusier a surtout fait desœuvres profanes, mais il en aréalisé quelques-unes à carac-tère sacré, dont Nativité. Avoirune toile de Sérusier à Mont-réal, c’est exceptionnel. Noussommes le seul musée de la ré-gion à en présenter une. Le4 décembre, ce sera l’un desseuls éléments religieux de la vi-site », note M. Labonne.

Le sacréLe 11 décembre, l’activité or-

ganisée par le musée débuteraaussi à 13 h, mais cette fois,elle s’articulera autour du ca-ractère sacré de l’œuvre deNincheri. Dirigée par M. La-bonne, elle comprendra, nonseulement une visite du StudioNincheri, lequel est situé à

quelques minutes de marchedu Château, mais égalementune tournée dans deux églisesdécorées par l’ar tiste, soitTrès-Saint-Rédempteur et Nati-v i t é - d e - l a - S a i n t e - V i e r g e -d’Hochelaga. Fait intéressant,les participants auront aussidroit à un mini-récital of fer tpar l’organiste Raphaël Ashby.

« La visite commencera austudio, précise M. Labonne.On va expliquer aux par tici-pants la technique du vitrailqui était utilisée à l’époque. Lesgens pourront voir commentfonctionnait le studio, com-ment on utilisait le four danslequel on faisait cuire la pein-ture qui était sur le verre, com-ment on faisait pour la faireadhérer, etc. Ensuite, ils vontpouvoir constater in situ ce queça donnait comme résultat fi-nal. L’objectif, c’est de soulignerle travail de Nincheri du point

de vue des arts sacrés. »« J’espère que ça incitera les

gens à aller découvrir d’autreséglises de la ville et de la pro-vince, poursuit M. Labonne.Nincheri est loin d’être le seulartiste à en avoir décoré. Beau-coup de grands noms de la pein-ture et de la sculpture ont œu-vré dans les églises et pour lesconnaître, c’est une très bonneidée d’aller en visiter ! »

Pour participerPuisque les visites du 4 et

du 11 décembre s’annoncentprisées, le directeur du Mu-sée Dufresne-Nincheri sug-gère aux intéressés de s’ins-crire aux activités quelquesjours avant leur tenue. Pource faire, il suffit de téléphonerau Château. Les participantsdevront débourser 14 $ pourla visite du 4 décembre et 20 $pour celle du 11.

MUSÉE DUFRESNE-NINCHERI

Au Château Dufresne, les visiteurs pourront découvrir le travail de Guido Nincheri, qui a réalisé, pour cette somptueuse demeure,quelques vitraux à caractère profane et plusieurs fresques inspirées de la mythologie gréco-romaine.

SOURCE MBAC

Les archives photographiques du Globe and Mail sera la deuxièmeexposition présentée par le nouvel Institut canadien de laphotographie. VOIR PAGE G 5 : OTTAWA

Page 5: NOËL AU MUSÉE - Le Devoir€¦ · jets venus de la Chine, du Ja-pon, du Tibet, de la Corée, du nord de l’Inde, de l’Ouzbékis-tan et du Vietnam. Les Myers ont réalisé qu’ils

M A R I E - H É L È N E A L A R I E

Collaboration spéciale

Tout au long de l’année, leMusée organise Les di-

manches famille. Ce sont desvisites commentées suiviesd’un atelier de création. Pen-dant toute la période des fêtes,ce ne sont pas que les di-manches qui sont festifs ; on aajouté des dates en semaine et,pour l’occasion, l’activité a étérebaptisée Tandem des fêtes.Toutefois, il ne faut pas s’atten-dre à sortir pinceaux et cheva-let. Ici, on nous convie plutôt àune expérience unique : un ka-raoké country. Le cowboy faitle tour de la montagne, la mon-tagne fait le tour du cowboy.Voici les explications.

Comme nous sommes auMACM, l’idée de cette activitéprend naissance dans une œuvre de Myriam Jacob-Allard,

présentée à la Biennale deMontréal : Le grand balcon. LucGuillemette, responsable desateliers au MACM, raconte: «Jevoulais avoir dans ma program-mation une œuvre d’une artistequi rayonnait à l’international.Et quelque chose de complète-ment différent et qui traduit cer-tains registres empruntés par desar tistes, dont le karaoké. »L’œuvre, une composition vi-déographique, por te le titreUne voix me rappelle toujours.

« Notre culture populaire esttrès imprégnée du country wes-tern. C’est le sujet de réflexionde Myriam Jacob-Allard » ,ajoute Luc Guillemette. Ce quifascine l’artiste, c’est cette ca-pacité de rétention que nousavons. Quel que soit notre ni-veau de culture, le countr ynous habite. « Il y a le pouvoirde la mélodie, mais aussi lesparoles, qui sont meublées

d’émotions », explique LucGuillemette tout en affirmantqu’au MACM, pas de nostal-gie ; l’atelier sera rigolo ! Et onva jouer le jeu jusqu’au bout.

Pour l’occasion, les ateliersse transforment en salle despectacle country: «En plus dudécor, on aura une petite scène,pas très élevée. Parce que, le ka-raoké, c’est aussi drôle à chanterqu’à regarder. C’est pourquoi onveut une ambiance de cabaretwestern», rappelle le responsa-ble. Les visiteurs seront appelésà choisir, dans un petit cata-logue de chansons, celles quiles attirent et ils pourront seproduire sur la scène, en fa-mille ou entre amis. «C’est trèsrassembleur comme expérience»,ajoute-t-il.

Visite familialeMais avant de reprendre en

chœur les grands succès deWillie Lamothe, on nous pro-pose une visite commentée duMusée, question de s’inspireravant de se lancer. « La visiteest adaptée à la famille, ças’adresse autant aux petitsqu’aux adultes et tout le mondea droit de parole. C’est dansl’échange qu’on aborde les œu-vres», explique Luc Gillemette.

C’est à ce moment que lesvisiteurs seront confrontés àl’œuvre de Myriam Jacob-Allard. Les participants sontdonc invités à s’inspirer desstratégies proposées par l’ar-tiste pour les intégrer et pouren créer de nouvelles, adap-tées au contexte familial.

« On va observer commentl’artiste s’est prêtée au jeu. Ellechange de stratégie tout au longde la vidéo, à chacune des chan-sons qu’elle interprète. Parfois,ce sont ses vêtements qui sontparlants, et parfois, c’est son at-titude, qui peut être monocordeou exubérante. On s’en inspire,

pour réinvestir cela à notre fa-çon. C’est un prétexte d’aller voircette œuvre-là et de créer uneamorce pour ensuite jouer »,ajoute le responsable.

«Le karaoké, c’est évidemmenttout nouveau pour nous aux ate-liers, on n’a jamais fait ça aupa-ravant, lance le responsable,alors qu’il en est encore à atta-cher tous les fils. C’est possible

qu’on fabrique notre petite vestewestern, nous sommes en train deréfléchir à tout ça.» Chose cer-taine, il y aura des montagnes,des cowboys et du karaoké auMusée! Qu’on se le tienne pourdit et qu’on commence dèsmaintenant à s’y préparer!

TANDEM DES FÊTES4, 11, 18, 28 et 29 décembre

2016 et 4, 5 et 8 janvier 2017.L’activité se déroule à 13h30 et à 14h30. Il n’est pas néces-saire de réserver. Gratuit pourles adultes à l’achat du billetd’entrée au Musée.Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans, qui doiventêtre accompagnés d’un adulte.Gratuit pour les détenteurs de MACarte.

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 9 E T D I M A N C H E 2 0 N O V E M B R E 2 0 1 6 G 5

Les ch ralies

Les ateliers du Musée d’ar t contemporain de Montréal(MACM) convient les petits et les grands à un événement par-ticulier, du jamais vu dans un musée ! Déguisements, acces-soires et ambiance countr y western seront au rendez-vous.D’ici là, exercez-vous !

MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN DE MONTRÉAL

Un karaoké country avec ça?

L E T E M P S

P R E S S E

I T ’ S A L L

H A P P E N I N G

S O FA S T

UNE CONTRE-HISTOIRE ENVIRONNEMENTALE DU CANADA MODERNE

16 NOVEMBRE 2016 — 9 AVRIL 2017

A COUNTER-HISTORY OF THE MODERN CANADIAN ENVIRONMENT

16 NOVEMBER 2016 — 9 APRIL 2017

Nettoyage improvisé du pétrole déversé à Stanley Park, Vancouver, 1973. Photographie de John Denniston/ Improvised oil-spill cleanupat Stanley Park, Vancouver, 1973. Photograph by John Denniston

SOURCE MACM

Le country est partout ! Images tirées de Soldat Lebrun: devenir lehéros et Soldat Lebrun: être le héros, 2010, de Myriam Jacob-Allard.

SÉBASTIEN ROY

La période des fêtes est le moment idéal pour les enfants pour participer à une visite guidée.

pour rédiger les bas de vignettelorsque la photo est publiée,précise Ann Thomas. Il esttrès intéressant, et par foisamusant, de lire ces légendes. »

Elle souligne ainsi un exem-ple inusité : la photo d’un faitdivers montrant un coffre-fortdévalisé. Du moins, c’est là lapor tion publiée d’une photoplus grande… où l’on voit éga-lement un cadavre étendu parterre. « Probablement que leGlobe and Mail de l’époque n’apas voulu publier la por tionplus macabre de la photo», sug-gère la conservatrice.

Les photos ainsi exposéesrévèlent en quelque sorte lespratiques employées par lereportage photographique etles rouages d’une salle denouvelles.

Certaines sont presque in-tactes alors que d’autres por-tent les marques de multi -ples manipulations, ou ontété retouchées, sinon mêmerepeintes.

Le Musée des beaux-arts duCanada, qui collectionne lesœuvres d’Alex Janvier depuisdes décennies, nous présenteune rétrospective en 150 œu-vres qui raconte l’histoire decet artiste qui a voué sa vie al’art et à la réhabilitation de laculture autochtone.

« Alex est un artiste autoch-tone qui fait de l’art contempo-rain , souligne Greg Hill ,conser vateur de l ’ar t indi-gène et organisateur de l’ex-position. Il a toujours vouluque ses peintures soient envente dans des galeries, et nonpas considérées comme despièces de musée. »

Cet artiste-peintre témoigneà la fois de la culture autoch-tone du nord des Prairies etdes styles et techniquescontemporains, comme lapeinture automatique et l’abs-traction moderniste.

Il s’agit de la plus impor-tante exposition jamais pré-sentée sur cet ar tiste qui alargement contribué au déve-loppement de l ’ar t autoch-tone contemporain. Âgé de81 ans, Alex Janvier a pro-duit des milliers de tableaux

et pas moins de vingt-cinqmurales.

« J’aimerais dédier la pré-sente exposition à tous les peu-ples autochtones du pays, dé-clare-t-il. J’espère qu’elle leurdonnera le goût d’écrire, depeindre, de renouer avec leurstraditions et d’en être fiers. »L’artiste participera d’ailleursà quelques activités dans lecadre de sa rétrospective.

M. Janvier conclut ainsi: «J’aide la chance de vivre dans unpays libre. Des contraintespolitiques liées à mes originesm’empêchent de faire cer -taines choses, mais je suis néan-moins un homme libre parce queje peux créer!»

SUITE DE LA PAGE G 4

OTTAWA J’ai de la chance de vivredans un payslibre Alex Janvier, artiste autochtone

«»

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MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 9 E T D I M A N C H E 2 0 N O V E M B R E 2 0 1 6G 6

JUSQU’AU 15 JANVIER 2017

LA COULEUR RADIEUSEBONNARD

Une exposition organisée et coproduite par le Musée national des beaux-arts du Québec et Arthemisia Group. / Le Musée national des beaux-arts du Québec est une société d’État subventionnée par le gouvernement du Québec. /Pierre Bonnard, Paysage du Midi et deux enfants (détail), 1916-1918. Huile sur toile. Coll. Art Gallery of Ontario, don de Sam et Ayala Zacks MNBAQ.ORG

C A T H E R I N E G I R O U A R D

Collaboration spéciale

«T ous les palmiers, tous les bananiers… »Les Montréalais fredonneront peut-être

cette célèbre chanson de Beau Dommage enressortant du Biodôme et du Jardin botaniquedurant le temps des fêtes, alors qu’ils pourronty troquer le froid hivernal pour la chaleur etl’ambiance des tropiques.

«Plusieurs familles ne vont pas dans le sud l’hi-ver ; on veut leur faire goûter à cette atmosphèrechez nous », fait valoir Charles-Mathieu Bru-nelle,directeur général d’Espace pour la vie.

Au Jardin botanique, l’exposition Sous les pal-miers et les bananiers prendra place dans laserre numéro 10, du 17 décembre au 8 janvier.« La conceptrice Émilie Tanguay-Pelchat a crééun monde des tropiques avec ce qu’on peut ima-giner de plus amusant », s’enthousiasmeM. Brunelle. Des flamants roses géants, un gi-gantesque ananas végétal, des parasols à l’en-vers servant ainsi de canapés, des animationssur les fruits tropicaux, des airs de repos et dejeux, une miniplage de sable… La visite prometune bonne dose d’exotisme.

Pour compléter l’expérience, le directeur gé-néral d’Espace pour la vie suggère une visite dela serre des plantes tropicales alimen-taires, une exposition permanente duJardin botanique. Ananas, pample-mousses, avocats, gingembre, can-nelle, canne à sucre, caroube, thé,café, riz, vanille… quelque 80 espècesde plantes tropicales alimentaires ypoussent côte à côte, été comme hiver.

Petits et grands s’amuseront aussi àchercher les petits singes végétaux àtravers les serres d’exposition. « L’ar-tiste Pierrette Lambert, qui est aussiune enseignante à Val-d’Or, a créé dessculptures de singe à partir de matièresrecyclées et de matières organiques comme du li-chen et de l’écorce, explique Charles-MathieuBrunelle. Ses créations, faites avec l’aide de plusde 75 étudiants et personnes ayant dif férentshandicaps, seront dispersées à travers les serres. »Mme Lambert avait gagné le coup de cœur dupublic pour sa mosaïculture au Jardin bota-nique en 2012.

Spectacle de marionnettesAu Biodôme, ce sera la faune tropicale qui

sera à l’honneur du 17 décembre au 5 févrieravec Aventure tropicale. Les animaux de la forêttropicale qu’on retrouve au Biodôme seront lesvedettes du spectacle de marionnettes Le grandjour de Capy, qu’on retrouve chaque Noël auBiodôme depuis 2011, mais dans une formuleaméliorée. Créée pour les enfants de 2 à 5 anspar la troupe Les raisins de la grappe, la pièceraconte l’histoire d’un capybara, le plus grosrongeur du monde, qui ressemble à un cochond’Inde, qui veut devenir le roi des animaux. Lesenfants seront ensuite invités à chercher lesanimaux présentés durant le spectacle à traversles écosystèmes du Biodôme.

Cadeau pour les animauxL’espace Becquer bobos sera aussi aménagé

pour les enfants durant le temps des fêtes au Bio-dôme. «Les enfants pourront se dégourdir, grimperdans les airs de jeux et se déguiser, mais ils y de-viendront aussi d’apprentis vétérinaires en appre-nant quelques trucs pour soigner les animaux et enles nourrissant», explique M. Brunelle.

Le 26 décembre, les visiteurs pourront re-garder tous les animaux du Biodôme déballerleur cadeau de Noël. «On emballe la nourriture

pour tous les animaux ce jour-là, raconteCharles-Mathieu Brunelle. Aussi sympathiquesoit-elle, cette activité fait aussi partie d’un pro-gramme d’enrichissement des animaux en capti-vité. On travaille continuellement avec d’autresétablissements et des chercheurs pour être à lafine pointe et s’assurer du bon développement detous nos animaux. »

Des étoiles et des insectes pour NoëlDes activités au Planétarium Rio Tinto Alcan et

à l’Insectarium se prêtent aussi très bien auxcongés des fêtes, selon le directeur général d’Es-pace pour la vie, même si une programmation

spéciale n’y a pas été développée.« Le film Nous sommes des étoiles,

dif fusé au Planétarium, est un beaucomplément pour Noël, par tant del’idée que nous sommes nés de pous-sières d’étoiles », fait valoir Charles-Mathieu Brunelle. Créé par un studiod’animation d’Angleterre, ce film pro-jeté sur le dôme de 360 degrés duthéâtre du Chaos explique en 26 mi-nutes à toute la famille comment la viesur Terre est intimement liée à l’his-toire de l’univers. Ce premier film estaussi présenté en programme double

avec Un jour sur mars. Une occasion de visiterla planète rouge sur une musique créée par lechanteur Dumas.

L’Insectarium propose quant à lui Les in-sectes en hiver, une activité animée pour dé-couvrir ce que font les petites bestioles detoutes sortes alors que la neige recouvre le sol.

Divertir, éduquer et sensibiliserCette année, le thème de la programmation

globale d’Espace pour la vie est « Voir grand ».«On veut aider les adultes à garder ou à retrouverleur émerveillement devant la nature et les jeunes,à ne pas le perdre», explique M. Brunelle, qui ditquant à lui s’émerveiller encore tous les jours,même s’il est en poste depuis huit ans.

«Toutes les activités du Biodôme, du Jardin bo-tanique, du Planétarium et de l’Insectarium s’ins-pirent de la richesse de ce qu’on trouve dans notreenvironnement», fait valoir le directeur général.Et toutes les activités organisées dans les qua-tre établissements d’Espace pour la vie, aussi lu-diques et divertissantes soient-elles, sont tou-jours conçues avec l’objectif d’accompagnerl’humain pour mieux vivre avec la nature.

«On arrime la science, l’art et l’émotion dansnos expositions pour déclencher chez tous les visi-teurs une af fection pour ce qui nous entoure, cequi facilite un passage à l’action qui permettraaux générations futures d’avoir une planètesaine », espère Charles-Mathieu Brunelle. Ce-lui-ci se réjouit que deux millions de visiteurspar année, dont 60 % de Montréalais, viventmaintenant les expériences proposées par Espace pour la vie.

Plus d’informations : espacepourlavie.ca

ESPACE POUR LA VIE

Noël sous les palmiers en plein cœur de MontréalPlusieurs familles ne vont

pas dans le sud l’hiver ; onveut leur faire goûter à cetteatmosphère chez nousCharles-Mathieu Brunelle, directeur général d’Espace pour la vie

«»

Cette année, le thème de laprogrammationglobaled’Espace pourla vie est «Voir grand»

PHOTOS MARTINE LAROSE ESPACE POUR LA VIE

L’espace Becquer bobos sera aménagé pour les enfants durant le temps des fêtes au Biodôme.

Les visiteurs pourront troquer le froid hivernal pour la chaleur et l’ambiance des tropiques.

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MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 9 E T D I M A N C H E 2 0 N O V E M B R E 2 0 1 6 G 7

T A K W A S O U I S S I

Collaboration spéciale

P eu impor tent les hori -zons, le temps des fêtes

vient avec une aurade magie. C’est cetteaura que le MuséeMar guer i te -Bour -geoys tentera de par-tager dans le cadrede sa programma-tion de Noël.

Depuis 20 ans, l’or-ganisation of fre unesérie de spectacles etde divertissements spéciauxpour le temps des fêtes. «Ça abeaucoup évolué au fil du temps,ça grandit. Depuis quatre oucinq ans, la forme actuelle apris place, avec Les choraliesdes week-ends de décembre, no-tamment », explique Line Ri-cher, responsable des commu-nications et du marketing auMusée Marguerite-Bourgeoys.

Les choralies consistent endes concerts gratuits et variésof fer ts toutes les fins de se-maine de décembre à la cha-pelle Notre-Dame-de-Bon-Se-cours. Le premier concer t,donné le 3 décembre, est pré-senté par le Chœur des jeunesde Laval. Inutile de préciserque ces représentations sonttrès courues.

Un concert d’ouvertureNouveauté cette année, un

concert d’ouverture signé Ka-ren Young ouvrira le bal de laprogrammation des fêtes. Lemusée est par ticulièrementfier de voir cette artiste de re-nommée internationale prêterson talent à l’événement.« C’est une ar tiste exception-nelle, lauréate 2016 du prix Os-car-Peterson. Nous sommeschanceux de l’avoir à nos cô-tés », affirme Line Richer.

Réunissant six voix defemmes et une harpe, le specta-cle d’ouverture fait un véritableretour aux sources de Noël.« J’aime beaucoup la musiqueancienne et les histoires folklo-riques qui entourent Noël», ex-plique Karen Young. La chan-teuse s’est d’ailleurs beaucoupinspirée de l’œuvre de Benja-min Britten, compositeur d’ori-gine britannique derrière le cé-lèbre A ceremony of Carols. «Jesuis allergique au Noël commer-cial. J’aime les Noël qui nousamènent dans le passé, où on esttrès proches de la nature, duchangement des saisons », dit-elle. Le thème du concert serad’ailleurs une sorte de cérémo-nie de la lumière. « C’est letemps le plus sombre de l’année,mais en même temps, c’estl’aube de la nouvelle année.Nous voulions le souligner», ex-plique la chanteuse.

Le traditionnel concer t declôture des Choralies, offert le23 décembre, sera quant à luiprésenté sous la direction deJean-Pierre Brunet et mettraen vedette l’ensemble Da Capo.Une chose est sûre, pour cetteédition, la diversité est à l’hon-neur. «Cette année, la diversitéculturelle est très importante.Les styles de musique sont trèsdifférents», affirme Line Richer.D’ailleurs, l’ensemble de mu-sique japonais Matsu Take, desmembres de l’Ensemble Scho-lastica, ainsi que FemkeBergsma, se joindront à DaCapo pour l’occasion.

Un lieu magiqueSelon Karen Young, le lieu

des concer ts contribue à lamagie de l’expérience. « Il ya une cer taine profondeurquand on est dans une belleéglise en hiver et qu’on allumeles chandelles. » Les concertsse donnent ainsi dans la cha-pelle Notre-Dame-de-Bon-Se-cours, un lieu historique etune église de pèlerinage fon-dée par sainte MargueriteBourgeoys en 1655. L’immeu-ble, plusieurs fois centenaire,a été classé en 2014 commeimmeuble patrimonial par leministère de la Culture et desCommunications.

Fait intéressant, le tourismereligieux est en forte hausse àMontréal, et la ville cherche àfaire croître ce créneau. Uneétude récente de TourismeMontréal, intitulée « Le tou-risme religieux à Montréal », in-

diquait que 14 % des touristesen visite à Montréal considé-raient le patrimoine religieuxcomme un aspect très impor-tant à expérimenter. Dans ce

contexte, la chapelleNotre-Dame-de-Bon-Secours est un incon-tournable. « C’est unlieu magnifique, quireste méconnu pourles Montréalais », re-connaît Line Richer.

Quoi qu’il en soit,le mois de décembrevous donnera peut-

être l’occasion d’y faire debelles découvertes, musicalesou historiques !

Les choralies, toutes les fins desemaine de décembre, à 13h50et à 15 h. Gratuit, aucune réser-vation requise.Spectacle d’ouverture Le Noëlde Karen Young, le 2 décembreà 20 h.Grand concert de clôture, le23 décembre à 20 h.Lieu : Chapelle Notre-Dame-De-Bon-Secours, 400, rue Saint-Paul Est, Vieux-Montréal.

MUSÉE MARGUERITE-BOURGEOYS

Noël en musiqueLa chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours accueille une série deconcerts pendant le temps des fêtes

STÉPHANE CHAGNON

Les concerts se donnent dans la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, un lieu historique et une église de pèlerinage.

Karen Youngouvrira le bal de laprogrammationdes fêtes

Page 8: NOËL AU MUSÉE - Le Devoir€¦ · jets venus de la Chine, du Ja-pon, du Tibet, de la Corée, du nord de l’Inde, de l’Ouzbékis-tan et du Vietnam. Les Myers ont réalisé qu’ils

MUSÉESL E D E V O I R , L E S S A M E D I 1 9 E T D I M A N C H E 2 0 N O V E M B R E 2 0 1 6G 8

4e ÉDITION

BRICOLAGE, JEU DE PISTE, COURTS-MÉTRAGES ET PLUS !

JUSQU'AU 8 JANVIER 2017

MUSEE-STEWART.ORGJEAN-DRAPEAU

EXPOSITION GRATUITE

conte de suzanne De Serres Musique par I Musici de montréal

Du 2 décembre 2016au 12 mars 2017 les aventures

d’

Conte à voir et à entendre

Une histoire qui prend vie au musée

al redfMNBAQ

Les 17 et 18 décembre prochains, toutes les familles sont invitées à concevoir leurs étrennes, uneexpérience agrémentée par plusieurs artistes pour rendre la tâche encore plus inspirante.

A N D R É L A V O I E

Collaboration spéciale

S elon nos croyances, la fête de Noël recèlediverses significations, mais au-delà de la di-

mension religieuse, elle célèbre aussi le retourprogressif de la lumière, dont la rareté en faitsouffrir plusieurs ces temps-ci. Or, s’il y a unendroit où il en manque rarement, c’est bien lenouveau pavillon Pierre-Lassonde du Muséenational des beaux-arts du Québec (MNBAQ).Pour leur premier temps des fêtes dans leurétablissement transformé, tous affichent unefébrilité digne de celle des enfants sur le pointde déballer leurs cadeaux.

« C’est un beau ver tige », reconnaît Marie-Hélène Audet, coordonnatrice à la médiation auMNBAQ, celle qui supervise les nombreusesactivités familiales qui vont se succé-der dès la fin du mois de novembre.

Encore cette année, la programmationsera riche et diversifiée, alignant ateliersde création artistique, concerts, specta-cles et visites commentées. Tout celadans un esprit d’échanges, une préoccu-pation constante pour Marie-Hélène Au-det. « La médiation, sur tout dans lecontexte muséal, est un relais entre le pu-blic et l’œuvre d’art. Ça va plus loin que lefait d’être porteur d’un savoir et de letransmettre au public. Nous voulons pro-voquer un dialogue, une discussion, unéchange de connaissances entre les visi-teurs. Ce n’est surtout pas un monologue.»

Cette vaste discussion se tiendra enpartie dans ce qui fait depuis juin der-nier la fierté des citoyens de la VieilleCapitale, ainsi qu’à la Galerie famille,située au pavillon central et inauguréedans la foulée des transformations duMNBAQ. C’est là que l’on pourra dé-couvrir l’exposition Les Curiosités, del’artiste montréalaise Vicky Sabourin, et qui seraaccessible au public le 23 novembre prochain.

« C’est assez rare qu’un artiste créé pour unpublic particulier, et pour un musée de propo-ser une exposition d’œuvres originales spécifi-quement conçue pour les enfants », souligne lacoordonnatrice. Avec ses allures mysté-rieuses de forêt enchantée où fourmillenttoutes sortes de petites bêtes, les jeunes visi-teurs auront l’impression d’être parachutésdans un conte.

Sculpter un espace pour stimuler l’imagination

Cette impression d’immersion totale, le scé-nographe Jean Hazel la souhaitait ardemment.Associé depuis de nombreuses années auThéâtre Blanc de Québec, ce sculpteur d’es-paces aime aussi celui des musées ; il ne voitd’ailleurs pas beaucoup de dif férences entreservir un texte de Michel Tremblay, de RobertLepage ou d’Eugène Ionesco et collaborer avecune artiste de la relève comme Vicky Sabourinau MNBAQ.

«Le visiteur ou le spectateur cherche d’abord àvivre une expérience, précise Jean Hazel, et poury parvenir, il faut à la fois lui permettre de lireles œuvres et de susciter de l’émotion. »

Pour Les Curiosités, une exposition où il futà l’écoute de l’artiste afin de « servir son uni-vers et donner un peu plus de punch pour atti-rer les enfants », un autre ingrédient essentiels’ajoute : le pavillon Pier re-Lassonde lui-

même. Véritable source d’inspiration pourJean Hazel comme pour tous les autres inter-venants du MNBAQ, cette majestueuse ported’entrée constitue une ode à la lumière « etcela a une influence évidente sur notre travail,car cette lumière, on essaie de la transpor terdans toutes les salles ».

Jouer à faire de l’artAlain Côté, concepteur et animateur d’ate-

liers de création artistique, partage entière-ment cet avis, atteint lui aussi de ce beau ver-tige d’investir un nouveau lieu, même si les lo-caux destinés aux activités pour les jeunessont toujours situés au pavillon Charles-Bail-largé. Il est d’ailleurs ravi de quitter temporai-rement ses quartiers généraux pour investir leGrand Hall à l’occasion d’une grande foire de

Noël nommée La Fabrique. Les 17 et18 décembre prochains, toutes les fa-milles sont invitées à concevoir elles-mêmes leurs étrennes, une expé-rience agrémentée par plusieurs ar-tistes pour rendre la tâche encoreplus inspirante.

Pour le maître d’œuvre de ce mar-ché de Noël pas comme les autres, ils’agit bien plus que d’une simpleséance de bricolage, une expression« avec un côté un peu péjoratif », préfé-rant y voir « une occasion de jouer àfaire de l’ar t ». Pour lui, ce sont sur-tout « des œuvres éphémères qui s’ins-tallent tranquillement dans les foyers,les salons, les chambres d’enfants et quicontinuent leur travail de sensibilisa-tion et de développement de la créati-vité ». Depuis longtemps associé auxactivités du MNBAQ, ayant acquis aufil des années une connaissance finedes collections, Alain Côté revientsans cesse à ce que ce musée a de

meilleur à offrir.« Il ne suf fit pas de connaître les techniques

et les matériaux », dit l’animateur, qui propo-sera également des ateliers autour de cet artquelque peu perdu, celui de la carte de Noël.Il s’agira alors de manipuler et de transformerdes plaques de styromousse pour en faire desestampes. Alain Côté s’inspire beaucoup desexpositions en place. Il a d’ailleurs puiséquelques idées des compositions éclatantesdu peintre français Pierre Bonnard, dont il estpossible de découvrir la démarche dans uneimportante rétrospective à l’af fiche jusqu’au15 janvier prochain.

En plus de ces grandes séances de créationcollective et familiale, Marie-Hélène Audet etses collaborateurs exploreront toutes les possi-bilités culturelles que leur permet l’expansionphénoménale de ce complexe muséal. D’où lafébrilité de la coordonnatrice à la médiation derecevoir, deux fois plutôt qu’une les musiciensde l’Orchestre symphonique de Québec le di-manche 11 décembre, d’abord pour une anima-tion musicale à 13 h puis pour un concert gra-tuit à 14 h 30 dans le Grand Hall du pavillonPierre-Lassonde.

Et i l faudra aussi compter sur deuxtroupes, le Théâtre du Gros Mécano (du 14au 17 décembre) et le Théâtre de la Source(du 28 au 30 décembre), pour stimuler en-core plus l’imaginaire des jeunes visiteurs.Voilà qui fait vraiment beaucoup de cadeauxà déballer.

MUSÉE NATIONAL DES BEAUX-ARTS DU QUÉBEC

Un nouveau pavillon encore à déballer

«Nous voulonsprovoquer un dialogue,unediscussion, un échange deconnaissancesentre lesvisiteurs. Cen’est surtoutpas unmonologue.»