Guerrero en movimiento - Institut de recherche pour le...
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Travaux et Recherches dans lesAmériques du Centre
TRACE est une revue consacréeaux travaux et recherches dans les Amériques du Centre. Elle est publiéesemestriellement par le
Centre Français d'Études Mexicaineset CentraméricainesSierra Leona 33011000 México DF
'Zr 5405921/5405922FAX [email protected]
Conseil de rédactionClaude Baudez, Georges Baudot,Michel Bertrand, Patricia Carot,Georges Couffignal, Olivier Dabène,Danièle Dehouve, Olivier Dollfus,Henri Favre, François-Xavier Guerra,Marc Humbert, Yvon Le Bot,Véronique Gervais, Dominique Michelet,Aurore Monod-Becquelin, Pierre Ragonet Alain Vanneph
Comité de lectureMartine Dauzier, Danièle Dehouve,Roberto Diego Quintana, Esther Katz,Jean·Yves Marchal, Guilhem Olivier,Juan M. Pérez Zevallos etCharles-Édouard de Suremain
Coordination de la revueMartine Dauzier
Coordination du numéroAline Hémond et Marguerite Bey
Direction éditorialeJoëlle Gaillac
Édition du numéroConcepci6n Asuar
Composition et mise en pageConcepci6n Asuar et Rodolfo Avila
Révision des textesConcepci6n Asuar
Dessins et photosRodolfo Avila
Maquette de la couvertureStéphen Rostain
Composition de la couvertureMontage réalisé par Rodolfo Avila à partirdes photos de lui-même, d'A. Hémond etde S. Villela.
ImpressionImpresi6n y DiselÏoSuiza 23 bis, colonia PortalesMéxico DF
Le présent numéro de Trace a été coéditépar l'a R S TOM et par le C E M C A
ISSN 0185-6286. Année 1998.
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80mmaire / Indice
PROLOGUE/PRÓLOGOAline Hémond et Marguerite Bey 3
Guerrero: modelo para armarArmando Bartra 9
Espacios de poder y reproducción social en laMontaña de Guerrero
Joaquín Flores y Beatriz Canabal 20
Simbolismo y ritual en la Montaña de GuerreroSamuel L. Villela F. 30
Des amate ros aux Nahuas du Haut-BalsasReformulations identitaires et territorialesd'une région indienne au Mexique
Aline Hémond 39
La reproducción de las formas locales de dominaciónen el "mercado global". Sociedades ejidales y transnacionaleshortícolas en el Medio Balsas
Éric Léonard 50
Pobreza y movilidad en la Montaña de GuerreroMarguerite Bey 64
RESEÑAS / COMPTES RENDUS 77
Michoacan
o e e a n 0
N1
D Costa Grande
!;-:·>\I Costa Chica
D Tierra Caliente
Paeff e
1::::::::1 Region Norte
D Region Centra
ULaMontana o,
Estado de
México
501
1001
150 km1
Pueblao
Oaxaca
1Tlapa
2 Chirapa
3 San Luis Acatlan
4 Ometepec
5 Iguala
6 Chilpancingo
7 Acapulco
8 Tehuacan
9 Marquelia
Prologue
Le Guerrero en mouvement
,A l'inverse de la vision figée que l'on a de l'État du Guerrero aux épi
thètes fortes -Guerrero bronco, Guerrero bravo-, nous avons choisi
de mettre l'accent sur le mouvement, les mouvements, la mobilité et
les cycles de vie.
Pris dans son histoire et sa mentalité régionaliste, marqué par un
lourd héritage de caudillisme et de caciquisme local, le Guerrero sem
ble, à tout observateur lointain, un État convulsif, englué dans des con
flits cycliques. Mais le Guerrero, c'est aussi un territoire important en
terme de populations, d'écosystèmes, d'héritages culturels. Le Guerre
ro est un État où, par l'accumulation des expériences et des initiatives
locales en matière organisationnelle et associative, est en train de mû
rir, en regard des États d'Oaxaca et du Chiapas, un véritable projet de
société. Celui-ci, à terme, peut déboucher sur une redéfinition plus glo
bale des relations de citoyenneté, sur une nouvelle articulation entre
les groupes ethniques, les pouvoirs locaux et les classes politiques,
défis fondamentaux que pose le Mexique en terme de transition de
systèmes.
À ce titre, il faut que la recherche, parfois prise dans des probléma
tiques régionalistes en circuit fermé, s'emploie à définir les projets des
différents acteurs sociaux pour une intégration régionale en relation
avec les desseins nationaux. Elle analysera les problèmes essentiels
des identités régionales et indigènes, de la décentralisation et de la re-
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nicipalisation, et ceux de l'accès aux ressources naturelles.
C'est de ces multiples efforts que nous avons choisi de rendre
compte avec les quatre premiers articles qui s'organisent autour des
mouvements sociaux, de la citoyenneté et des nouvelles et anciennes
territorialités.
Armando Bartra, tout d'abord, nous brosse un portrait ample et
inspiré des longues expériences de mouvements et d'organisations so
ciales dans l'État ancrées dans une réalité historique en conflit perma
nent. Car, comme le dit bien l'auteur, "... cette terre de caciques
conservateurs est aussi une terre de leaders populaires". Le Guerrero,
un État en armes, parfois, mais aussi, à organiser, à réinventer...
Joaquin Flores et Beatriz Canabal s'occupent des phénomènes de
redéfinition du pouvoir local dans la région indienne et enclavée de la
Montana. Ils montrent les effets croisés, dans la configuration spatiale
changeante de la région, des plans successifs de développement gouver
nementaux et, maintenant, des initiatives des acteurs locaux. Ces der
nières s'articulent autour des revendications de remunicipalisation et
d'aspiration à créer de nouvelles entités administratives, et même de
nouvelles régions.
Du droit administratif au "droit symbolique du sol"... En nous fai
sant partager les multiples rituels agricoles des paysans nahuas du
centre de l'État (ou Montana Baja), Samuel Villela insiste notamment
sur l'une des dimensions fondamentales des systèmes symboliques, en
tendus comme techniques d'appropriation du territoire et de la défini
tion spatiale du groupe. Celles-ci résultent d'un contrat sans cesse
renouvelé avec les ancêtres fondateurs et les divinités gardiennes du
terroir qui fondent la légitimité de l'occupation du sol.
Avec la défense d'un territoire menacé par un barrage hydro
électrique, Aline Hémond présente le cas d'une utilisation très moder
ne de l'ethnicité qui est revendiquée par les Nahuas riverains du
fleuve Balsas-Mezcala. C'est une solution pour légitimer la création
d'une nouvelle entité administrative qui s'appuierait sur une sous
région ethnique fraîchement unifiée, tout en se coulant dans les for
mes administratives nationales.
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Prologue
Les deux textes suivants réfléchissent aux transformations dans le
milieu rural, à travers des stratégies évolutives de production agricole
et de reproduction sociale.
Éric Léonard considère la reproduction des formes locales de domi
nation en analysant les stratégies de production des petits paysans et
de l'emprise des grands éleveurs et des compagnies multinationales
horticoles dans la région de Tierra Caliente.
Marguerite Bey nous montre que les paysans sont les acteurs
d'une nouvelle ruralité indissociable de l'espace national, en nous dé
peignant les stratégies de reproduction sociale dans la Montana qui
passent par la migration vers les plantations vivrières des États du
nord du pays. Ce phénomène, particulièrement représentatif de la mo
dernité du Mexique d'aujourd'hui, fait que le village d'origine est con
servé comme point d'ancrage alors que la mobilité est une composante
intégrée dans la reproduction sociale.
De ces parcours multidisciplinaires à travers l'espace régional jusqu'à
l'ouverture sur les réseaux nationaux de travail fondés sur l'ethnicité,
ce numéro de Trace espère susciter des réflexions, des solidarités,
-pourquoi pas?-, en apportant quelques éléments à une meilleure
connaissance de ces chemins peu e?,plorés du sud. *
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Prolozo
Guerrero en movimiento
Apartandonos de la visi6n estereotipada deI estado de Guerrero, esa
visi6n que recurre a epitetos fuertes -Guerrero bronco, Guerrero bra
vo ...-, nosotros hemos tomado la decisi6n de hacer hincapié en el movi
miento, en los movimientos, la movilidad y los ciclos de vida de este
estado.
Visto desde la perspectiva de su historia y de su rnentalidad regio
nalista, y marcado por una pesada herencia de caudillisrno y de caci
quismo local, Guerrero puede parecer, al observador que 10 mira desde
lejos, un estado de confrontaciones, amarrado por conflictos cr6nicos.
Sin embargo Guerrero es igualrnente un territorio con poblaciones, eco
sistemas y herencias culturales de importancia; es un estado en el que
actualmente -por experiencias e iniciativas locales tanto organizati
vas coma asociativas, y junto a estados corno Oaxaca 0 Chiapas- esta
madurando un verdadero proyecto de sociedad. Con el tiempo, seria po
sible lograr una redefinici6n mas global de las relaciones de ciudada
nia, y una nueva articulaci6n entre grupos étnicos, poderes locales y
clases politicas, 10 cual constituye retos fundamentales para un México
en transici6n de sisternas.
Una realidad asi exige que los trabajos de investigaci6n -aboca
dos en ocasiones a problematicas regionalistas de circuitos cerrados
definan los proyectos de los diferentes actores sociales para una inte
graci6n regional, en relaci6n con los planes nacionales. Es decir, la in-
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Pr610go
vestigaci6n estaria enfocada a los problemas bâsicos de las identidades
regionales e indigenas, los de descentralizaci6n y remunicipalizaci6n,
asi como los deI acceso a los recursos naturales.
Nuestros cuatro primeros articulos dirigieron sus esfuerzos en
este sentido: los cuatro tienen como eje los movimientos sociales, la ciu
dadania y las nuevas -y antiguas- territorialidades.
Primero, Armando Bartra nos esboza un amplio retrato inspirado
en las largas experiencias de movimientos y organizaciones sociales en
este estado, ancladas en una realidad hist6rica con conflictos perma
nentes, pues, como bien dice el autor, ".0. esta tierra de caciques conser
vadores es también una tierra de lfderes populares". Guerrero, un
estado, en ocasiones, en armas, pero también por armar, por organi
zar, por reinventar...
Joaquin Flores y Beatriz Canabal intentan la redefinici6n deI po
der local en esa regi6n indigena y enclavada que es la Montana. Nos
muestran los efectos entreverados, en el modelaje espacial cambiante
de la regi6n, de los sucesivos planes gubernamentales de desarrollo, y
nos describen, hoy, las iniciativas de los actores locales en cuanto a re
municipalizaci6n y en cuanto a sus aspiraciones por crear nuevas enti
dades administrativas, nuevas regiones inclusive.
Del derecho administrativo al "derecho simb61ico deI suelo"... Al
cornpartir con nosotros sus datos sobre rituales agricolas de los campe
sinos nahuas deI centro deI estado (0 Montana Baja), Samuel Villa su
braya sobre todo una de las dimensiones fundamentales de los
sistemas simb61icos, entendidos coma técnicas de apropiaci6n deI terri
torio y de la definici6n espacial deI grupo. Éstas se generan por un con
trato renovado peri6dicamente con los antiguos fundadores y con las
divinidades duenas deI territorio, contrato necesario para fundamen
tar la legitimaci6n de la ocupaci6n deI suelo.
Con las reacciones de defensa de un territorio amenazado por una
presa hidroeléctrica, Aline Hémond nos Hama la atenci6n sobre un uso
muy actual de la etnicidad, reivindicada por los nahuas riberenos deI
rio Balsas-Mezcala. Ésta es la respuesta elegida para legitimar la crea
ci6n de una nueva entidad administrativa que se basaria sobre una su-
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bregi6n étnica unificada recientemente, aunque sin olvidar las formas
administrativas nacionales.
Los dos textos siguientes constituyen una reflexi6n sobre las transfor
maciones en el medio rural, en sus dimensiones de estrategias evoluti
vas de producci6n agricola y de reproducci6n social.
Éric Léonard examina la reproducci6n de las formas locales de do
minaci6n por medio deI analisis de las estrategias de producci6n de los
campesinos en pequefio, asi coma de las actividades de los grandes ga
naderos y de las compafiias multinacionales horticolas, en la regi6n de
la Tierra Caliente.
Marguerite Bey nos muestra c6mo los campesinos son los actores
de una nueva ruralidad indisociable deI espacio nacional, al desmenu
zarnos las estrategias de reproducci6n social en la Montafia, en parti
cular, la migraci6n hacia las plantaciones hortfcolas de los estados deI
norte deI pais. Este fen6meno, particularmente representativo de la
modernidad deI México actual, mantiene al pueblo de origen coma pun
to de anc1aje mientras que la movilidad constituye un factor de la re
producci6n social.
A partir de estos recorridos pluridisciplinarios por el espacio regional
hasta llegar a las redes nacionales de trabajo fundadas sobre la etnici
dad, este numero de Trace espera suscitar la reflexi6n, la solidaridad
incluso, pues se aportan ciertos elementos para el mejor conocimiento
de esos caminos, poco explorados, deI sur. *
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Guerrero: modelo para armar
Armando Bartra*
Caudillismo y organizaci6n
A usted ni quién le quite lo hombre,don Fulgor. Se que usted las puede.
y no por el poder que tiene atrlis,sinD por usted mismo.
Juan Rulfo. Pedro Paramo.
Cuna de connotados independentistas; hombresbragados que combinan la vocaci6n patri6tica con elmas furibundo y patrimonialista caudillismo, el estado de Guerrero nace coma entidad federativa en1849, a resultas deI fugaz apalabramiento de JuanAlvarez y Nicolas Bravo, adalides insurgentes dematriz terrateniente que hicieron deI ambito surenoel escenario de sus enconados pleitos por el poder.Desde entonces los prohombres deI sur pasan depatrones de hacienda a patriarcas de extensos territorios, al tiempo que extienden su dominio de laesfera econ6mica a la militar y la politica. Y desdeentonces, también, los "apoderados de los pueblosdeI sur" configuran cacicazgos regionales que pugnan por el mando de la entidad, convirtiendo a lagubernatura y los cabildos en disputado botfn patrimonial. 1
En la segunda década de este siglo, el zapatismoarraiga en Guerrero aireando el enrarecido ambien-
* Director dei Instituto de Estudios para el Desarrollo Rural Maya AC.
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te social de la regi6n. Pero, a fin de cuentas, el saldorevolucionario es favorable para los "patrones lugarenos"; un caudillismo oportunista formado por caciques locales, coma los Figueroa de Huitzuco cuyoapotegma "Guerrero para los guerrerenses", es bandera deI regionalismo reaccionario y conservador.Sin el temple y los tamafios deI caudillaje independentista -que hizo fortuna, pero nos dio Patria- los caciquillos de la Revoluci6n no llevan lajusticia social a la entidad surena, pero si aprovechan el abatimiento circunstancial deI centro paraimponer su ley. Los gobiernos federales de la posrevoluci6n, coma antes Porfirio Diaz, trataran una yotra vez de someter a los levantiscos déspotas locales haciendo de la entidad escenario perpetuo derebatingas por el mando. 2
Ambito de caciques conservadores, el estado sureno es también tierra de lideres populares: JesusH. Salgado, paladin de los campesinos durante laRevoluci6n; los hermanos Escudero, impulsores degremios y regeneradores de municipios en los veinte; dirigentes agraristas, coma Feliciano Radilla, enlos treinta; personajes civicos de talla maderista,como Suarez Téllez en los ultimos cincuenta y en lossesenta, y a fines de esa década y en los tôrridossetenta, nuevos guerrilleros sureiïos forjados entrelos pupitres y el pizarrôn, coma Genaro Vazquez yLucio Cabanas. Todos entraiiables héroes plebeyoscuyos minuciosos corridos hacen memorable la historia regional y abonan la autoestima de los guerrerenses de a pie.
Pero la contraparte deI caciquismo conservadorno es sôlo el liderazgo progresista; el Guerrero deI
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siglo xx es cuna también de una amplia gama deorganizaciones gremiales y poHticas de animo contestatario y rafz popular. Contra 10 que sugiere suproverbial atraso politico, la entidad sureiia no esterritorio de caudillos preclaros y movimientos invertebrados, sino âmbito de extensos y templadosprotagonistas colectivos que casi siempre trascienden el ocasional carisma de su dirigencia.
En este siglo pocos estados de la Republica pueden alardear de mayor tradici6n partidista que Guerrero. En los primeros veinte, sobre las brasas de lareciente hoguera revolucionaria, se forja el PartidoSoci&1ista de Acapulco (PSA), con sucursales en casitodos los municipios de la costa; a fines de la década,el cardenismo anticipado deI gobemador AdrianCastrej6n propicia el nacimiento deI Partido Socialista de Guerrero (PSG), cuyo discurso contestatarioretoman, en los cuarenta y cincuenta, el PartidoComunista Mexicano (PCM) y su escisi6n, el Partidoübrero Comunista Mexicano (POCM), ambos confuerte presencia en el estado; en los sesenta, laAsociaci6n Civica Guerrerense (ACG) y el Consejo deAutodefensa deI Pueblo encabezan a las mayorfasciudadanas en el derrocamiento deI atrabiliario gobemador Caballero Aburto, y se presume que gananlas elecciones de 1962, osadia que pagan con sangre.De la oposici6n civica perseguida y acorralada nacenagrupaciones polfticas guerrilleras coma la Asociaci6n Civica Nacional Revolucionaria (ACNR), proveniente de la ACG, y el Partido de los Pobres (pp),garante politico de la Brigada Campesina de Ajusticiamiento que liderea Lucio Cabanas. Finalmente,en 1988, el brazo guerrerense deI Frente Democratico Nacional, parece haber conseguido la mayorfapara Cuauhtémoc Cardenas, candidato a la presidencia de la Republica; y al aiio siguiente el neonatoPartido de la Revoluci6n Democratica (PRD) debutacon una potente ofensiva electoral que deviene batalla civica por la emancipaci6n de las alcaldias.
Al civilismo apaleado pero terco de los guerrerenses, se sum:a una larga experiencia de movimientosreivindicativos y organizaciones sociales.
En los veinte, los nucleos de solicitantes agrariosy algunos sindicatos, coma el de los alijadores y elde los textileros, estân integrados al PSA y sus semejantes costeiios. Al final de la década yen los treinta,la organizaci6n poHtica y la gremial se bifurcan y ala sombra deI PSG se forma, en 1929, la Liga deResistencia übrero Campesina de Guerrero, que en1933 renuncia a su condici6n biclasista y se trasforma en Liga de Comunidades Agrarias. En los cuarenta destaca la presencia deI sindicalismo
10
magisterial, de militancia comunista, y los salineros, entre otros, se organizan en cooperativas. En ladécada siguiente los campesinos costeiios desarrollan experiencias innovadoras: en 1951, a raiz deuna huelga de pago de impuestos, los pequeiiosproductores de coco crean una Uni6n Regional deProductores de Copra, que pronto emprende unalucha inédita contra los acaparadores y pone en pieaparatos econ6micos asociativos orientados a librardeI yugo de la intermediaci6n a los campesinos. LaUni6n Mercanti! de Productores de Coco y sus Derivados SA de cv es, al comienzo, una empresa exitosa,y el Congreso Nacional Agrario realizado en Tolucaen 1958 la erige en paradigma nacional de la organizaci6n aut6noma de los pequéiios productores.Ese mismo ano siguen sus pasos los cafeticultorescosteiios al conformar la Uni6n Regional de Productores de Café deI Suroeste y de la Uni6n Mercantilde Productores de Café de Atoyac.
La paulatina corporativizaci6n priista de organizaciones, que de arranque fueron independientes,deriva en una feroz trifulca por el mando y da altraste con los proyectos asociativos de copreros ycafetaleros, pero en los sesenta reaparece la organizaci6n gremial de estos sectores coma parte deI granfrente social que promueve la ACG. Forman filas enel Comité de Autodefensa deI Pueblo, una Uni6nLibre de Asociaciones Copreras y una Asociaci6n deCafeticultores Independientes, asi coma la LigaAgraria Revolucionaria deI Sur, Emiliano Zapatalidereada por el cenecista radicalizado Suarez Téllez, entre otros. Por esos mismos anos, la CentralCampesina Independiente (ccI) y después la Central Independiente de übreros Agricolas y Campesinos (CIOAC) tienen una presencia importante,sobre todo entre los pequeiios productores de las doscostas. Durante los setenta, la militarizaci6n deIestado, las campaiias de cerco y aniquilamientocontra la guerrilla y la represi6n a la mas minimamuestra de rebeldfa ciudadana, cancelan toda posibilidad de organizaci6n opositora; de todos modos, afines de la década, sobre los escombros de la guerrasucia, renace la organizaci6n gremial. Sus vericuetos seran materia de los pr6ximos apartados.3
En perspectiva hist6rica, el epicentro de perturbadores sismos sociales, el "estado problema", el"cabuz deI desarrollo", aparece coma escenario privilegiado de la organizaci6n y la lucha popular. Eneste siglo, los guerrerenses han desarrollado experiencias civicas y sociales de excepci6n; la entidaddonde sobreviven las formas estatales mas primitivases también âmbito de una ingeniosa y creativa socie-
Guerrero: modelo para armar
dad civil. Guerrero ha sido y es adelantado de laorganizaci6n campesina y laboratorio de civilidad.
Mazorca y chicote
Un rencor vivo.Juan Rulfo. Pedro Paramo
Guerrero es un estado rural y, pese a que los servicios ligados al turismo son los que mas aportan a suproducto interno bruto, la mayor parte de la poblaci6n sigue arrimada a la agricultura. De ahi que loscampesinos hayan sido actores principales de lahistoria social guerrerense, y aunque algunos analistas creen descubrir un cambio de protagonistasen la participaci6n de estudiantes y otros contingentes urbanos durante las luchas civicas de los sesenta, 10 cierto es que en las décadas siguientes lostrabajadores deI campo conservan su condici6n protag6nica: primera como sustento de la guerra socialde Lucio y Genaro; después coma principales animadores de la oleada de organizaci6n popular pacîficaque arranca a fines de los setenta y culmina en losochenta.
Por su membresia formaI, la CNC es la mayororganizaci6n campesina deI estado. Pero atendiendoa su movilidad contestataria y a su capacidad de·propuesta, negociaci6n y gesti6n, son las organizaciones independientes 0 aut6nomas las que handesarrollado experiencias mas innovadoras y relevantes.
En la inmediata posrevoluci6n, el motor de laorganizaci6n gremial campesina fue el agrarismo-sui generis en la mayor parte de Guerrero, dondela demanda mayor no era acceder a la tierra sinocancelar rentas y aparcerias-, sustituido en loscincuenta por estrategias sectoriales de autonomiaecon6mica coma las de los copreros y los cafetaleros.En la década siguiente,junto con las organizacionesgremiales cobran fuerza, tanto en el campo coma enlas ciudades, los agrupamientos civicos, mientrasque de fines de los sesenta a mediados de los setentala guerrilla y la militarizaci6n de buena parte deIestado impiden casi por completo la acci6n colectivapacîfica.
La fase mas reciente de la organizaci6n campesina de Guerrero se inicia en la segunda mitad de lossetenta, cuando la alevosa guerra contra los presun-
Il
tos simpatizantes de Lucio y Genaro comienza aremitir. En el pais soplan entonces vientos neozapatistas y la lucha por la tierra esta en pIeno auge. Noasi en esta entidad, dondè~el latifundio no es elproblema principal.
En Guerrero las mayores tensiones agrarias provienen de los tarascazos turisticos a tierras ejidales.Paradigma de este tipo de conflictos es el que enfrenta a los ejidatarios de El Podrido con la Coordinadora Agraria deI estado que pretende despojarlos desu zona costera. Y todo porque el Club Meditérranéeno quiere invertir en un ejido malsonante sino en elselecto "desarrollo" turistico de Punta Diamante. Siclaro, las tierras son las mismas, pero es que eso deEl Podrido se oye tan mal...
Asi, con una lucha agraria de bajo pernl, en Guerrero el eco de la emergencia campesina nacional de lossetenta resuena tarde y proviene casi exclusivamente de movimientos de productores incorporados enorganizaciones econ6micas.
Milpas paraestatales
Dite a dona Inés quele pagaremos en las cosechas
todo lo que le debemos.Juan Rulfo. Pedro Paramo
Si bien la lucha por la tierra es consustancial almovimiento campesino mexicano y su legitimidad-de orden hist6rico- se remonta a la resistenciaancestral de las comunidades agrarias indigenas, ya los derechos conquistados en la Revoluci6n, elcombate en la esfera de 10 productivo no es tanentraiiable y tiene antecedentes mas cercanos: losejidos de vocaci6n comercial surgidos deI repartocardenista de tierras de buena calidad.
El estruendoso reclamo agrario de los setenta es,pues, un movimiento de raices profundas y origenespontaneo que en sus momentos mas altos doblegaal gobierno; en cambio las ulteriores reivindicaciones agricolas, de alglin modo inducidas, cobran fuerza en la medida en que las polfticas publicasgeneran espectativas. En otras palabras: mientrasque la presi6n campesina le impone un cierto reparto agrario al régimen de Echeverria, es la polftica de
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desarrollo rural de este gobierno la que define loscauces y reglas de la lucha econ6mica de los pequefios productores.
En respuesta a la caida de las cosechas de granosbasicos en los primeros setenta, Echeverria disefiaun proyecto de fomento a la producci6n ejidal, cuyosupuesto basico es que la alimentaci6n de los mexicanos puede sustentarse en las cosechas deI sectorsocial de la agricultura, siempre y cuando éste estédebidamente respaldado por el Estado. Dado que elsesgo antiagricola de nuestra economia ha saqueadode antiguo a la agricultura campesina, es necesarioimpulsar un proceso de acumulaci6n rural inducidoy controlado por las instituciones publicas; un mecanismo de capitalizaci6n fincado no tanto en losprecios de las cosechas -cuya elevaci6n excesivaencarecerfa la fuerza de trabajo urbana e industrial- coma en subsidios a los costos. Sin embargo,en opini6n de los funcionarios deI sector, las respuestas de la pequefia producci6n campesina a lassefiales econ6micas son perversas e impredecibles;entonces el unico modo de subordinar la acumulaci6n rural a las supuestas prioridades de la economia toda es sometiendo la franja social de laagricultura a los dictados de la burocracia gobernante. Asi, la incomprensi6n de la racionalidad econ6mica doméstica y la radical desconfianza de loshombres de escritorio en los hombres deI campo,desembocan en una politica de fomento agropecuario de despiadado paternalismo, inspirada en unmodelo de desarrollo rural que concibe a la producci6n ejidal coma Ulla suerte de sector paraestatal dela agricultura.
De 1970 a 1976 la inversi6n publica en fomentoagropecuario se incrementa a Ulla tasa promedio deI49% anual, mientras que el crédito rural crece a unamedia deI 27%, y a partir de 1973 también losprecios de garanUa deI maiz, deI frijol, deI trigo y dela soya, estancados por casi una década, se incrementan sustancialmente. En el mismo lapso se fortalecen y multiplican las paraestatales que operanen el campo: nace Banrural, por la fusi6n de los dosbancos de <;l.esarrollo anteriores; Conasupo ampliaconsiderablemente su radio de acci6n; se fortaleceInmecafé y, a su imagen y semejanza, se creanTabamex, Proquivemex, entre otras.4
Pero, para que los campesinos puedan aprovecharlos nuevos recursos, es necesario que estén debidamente vertebrados y, dada la supuesta inercia conservadora de los hombres deI campo, la burocracia
12
agraria echeverrista asume también la responsabilidad de su organizaci6n. Colectivizaci6n es la vozde orden deI sexenio, y el Plan Maestro de Organizaci6n y Capacitaci6n Campesina se propone colectivizar entre 1974 y 1976 nada menos que 11 000ejidos, cerca de la mitad de todos los existentes.Naturalmente la asociaci6n forzosa es un fiasco y aprincipios de los ochenta el saldo son poco mas de600 ejidos los que se encuentran trabajando conjuntamente la tierra, mientras que otros 4 000 aparecen coma colectivizados en el papel. La segundaf6rmula magica consiste en articular ejidos y comunidades en uniones de segundo 0 tercer nivel que, aloperar en mayor escala, puedan impulsar verdaderos programas de desarrollo regional 0 sectorial.Asi, durante todos los setenta se multiplican lasuniones de ejidos y las asociaciones rurales de interés colectivo, pero las mas son simples membretessin real sustancia asociativa.
El trabajo colectivo y la uni6n de comunidadesagrarias tienen indudables virtudes intrfnsecas; sinembargo, en su hist6rica obsesi6n por organizar a la"sociedad civil" el Estado mexicano nunca ha optadopor el convencimiento, sino por el chantaje y lacoerci6n. En los setenta, la principal palanca parainducir la colectivizaci6n y la asociaci6n de ejidos esla Ley General de Crédito la que fue reformada en1976 con el fin de apoyar el financiamiento a losproyectos colectivos y otorgar a las uniones de ejidosamplias facultades en las esferas tanto de la producci6n coma de la comercializaci6n. De ese modo, loscampesinos que quieran acceder al financiamientode Banrural-como a otros programas de fomentodeben cefiirse a las f6rmulas organizativas predilectas de la burocracia agraria.
El cambio de sexenio no modifica, de arranque, lapolitica agricola ni las lineas de organizaci6n rural,y si bien al final de los setenta el gobierno de L6pezPortillo promulga la Ley de Fomento Agropecuario,que alienta las "unidades de producci6n" sustentadas en el amasiato de ejidatarios y empresarios,hasta principios de los ochenta el modelo asociativoconsentido deI Estado sigue siendo la uni6n de ejidos. La unica diferencia es que durante el régimende Echeverrfa las correas de transmisi6n de laspoliticas publicas rurales son la Secretarfa de Reforma Agraria y la paraestatal CNC, mientras que laspalancas agropecuarias deI gobierno de L6pez Portillo estan en la Secretaria de Agricultura y Recursos Hidraulicos, y en Banrural.
Guerrero: modelo para armar
Uniones por consigna
Él tenfa atro aficio: el de provocador.Era provocador de suenos.Juan Rulfo. Pedro Paramo
En Guerrero, el reformismo agrario de Echeverriase topa con la guerra civil y al principio, su prioridades erradicar a los rebeldes armados a c6mo de lugar.Sin embargo, en contraste con la politica de DiazOrdaz, el nuevo gobierno federal combina las campanas militares de cerco y aniquilamiento con eldiseiio y ejecuci6n de proyectos de fomento rural. En1972 se da a conocer un Plan de Desarrollo IntegraldeI Estado de Guerrero que incluye programas deriego, electrificaci6n, crédito, caminos, agua potable, etc. En la Costa Grande se intensifica la presencia de Inmecafé y en 1972 se crean la ImpulsoraGuerrerense deI Cocotero y la forestal Vicente Guerrero; en los anos siguientes la acci6n de estas paraestatales modifica sensiblemente el entramadoproductivo y social de importantes cultivos comerciales, coma el café y la copra, asi coma el de laexplotaci6n silvicola.
Pero las agencias deI Estado necesitan contrapartes sociales, las que, si bien al comienzo son rudimentarios grupos de trabajo, a fines de la décadatienden a transformarse en uniones de ejidos.
Rubén Figueroa Figueroa -El Tigre deHuitzuca-, heredero deI cacicazgo regional deI norte deI estado que gobernara intermitentemente laentidad en los turbulentos anos de la Revoluci6n, esun politico mafioso y golpeador que toma posesi6ndeI gobierno de Guerrero sobre el cadaver de LucioCabanas y pisando la tumba politica de NoguedaOtero, su predecesor defenestrado a ultima hora.
Figueroa se impone a sangre y fuego sobre todaslas otras fuerzas regionales de la entidad, y recurreal terror para mantener en orden a los guerrerenses;10 que no le impide esgrimir también la politica"desarrollista" de Echeverria. Como dice Lucio Cabanas, en una reuni6n de la sierra, celebrada el 23de mayo de 1974:
Al mismo tiempo que ha aplicado un castigo, unarepresi6n al pueblo de Guerrero 1...), al mismo tiempotrata de aplicar 1...) una polftica 1. ..) reformista; mandaLuis Echeverria a hacer curaciones, regalar frijolitos,hacer carreteritas, dar dinerito, a ofrecer vaquitas, aofrecer conejos, para contentar a la gente. Y prometemuchas cosas: libertad de voto, libertad de expresi6n
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y muchas cosas de esas 1. .. , y) va a poner a unD de lossuyos, a Rubén Figueroa [. .. quienl ya viene repartiendo tierritas, peleândose con ciertos ricos, vienehablando bien de Genaro y viene pidiendo entrevistaconmigo en 10 personal ...s.
En anos de Figueroa, cientos de sospechosos desimpatizar con la guerrilla son secuestrados, torturados, asesinados y lanzados al mar. Pero, al mismotiempo, Inmecafé se transforma en el principal comprador deI grano aromatico, desplazando a los acaparadores caciquiles y despertando espectativas enlos pequenos productores costenos; la ImpulsoraGuerrerense deI Cocotero establece cinco centrosreceptores y 10 fabricas procesadoras que le permiten acopiar y transformar la mayor parte de laproducci6n guerrerense de copra, restaurando depaso la organizaci6n campesina, asi sea con un perfiloficialista y sumiso; la Forestal Vicente Guerrero,creada para absorber a las cuatro compaiifas madereras que explotan los bosques de la sierra, prontorebaja sus miras y coexiste con ellas, pero su tratoa las comunidades es menos tosco que el de losprivados, y favorece la organizaci6n de los pueblossilvicolas.
El Tigre de Huitzuco combina chicote y mazorca:encarcela a los opositores pero expide una Ley deAmnistia por la que algunos guerrilleros presossalen de la carcel; manda matar a los indoblegablesy emplea en el gobierno a los arrepentidos. En elcampo, Figueroa estorba la formaci6n de agrupamientos independientes, pero aplica la linea federalen 10 tocante a la organizaci6n. El modelo colectivoes para zonas de riego, 0 de muy buen potencial, yla pobreza agropecuaria deI estado le permite escapar de la colectivizaci6n forzosa, no asi de la proliferaci6n de uniones de ejidos, confeccionadas enserie por los funcionarios publicos federales. Loscampesinos se dejan "organizar" sin meter las manos a favor 0 en contra; el resultado son uniones sinproyecto ni militancia, registradas al vapor por laSRA.
Figueroa gobierna Guerrero de 1975 a 1981; lasuniones de ejidos y otras organizaciones campesinasparaestatales se forman al final de su sexenio, y enlos primeros anos deI siguiente.
En la Costa Grande, ambito de intensa tradici6norganizativa donde los copreros, cafetaleros y comunidades silvicolas habian participado tanto en agrupamientos gremiales coma politicos, impulsandomovimientos pacificos pero también alzamientos armados, se constituye por iniciativa cenecista la
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Uni6n de Ejidos Agropecuarios Alfredo V. Bonfil,registrada en 1979 con la formaI anuencia de 18comunidades agrarias. El agrupamiento cosecha lalabor organizativa de Inmecafé y trata de representar a los huerteros ubicados en las faldas de lasierra.6 Los que tienen palmas en las llanuras costeras son la contraparte social de la Impulsora Guerrerense deI Cocotero, por 10 que forman la EmpresaRural Copreros de Guerrero, constituida a fines delos setenta.7
En la Costa Chica, tierra de Genaro Vazquez,nace la Uni6n Regional de Ejidos de Producci6n yComercializaci6n Agropecuaria que opera en cincomunicipios de la zona colindante con el estado deOaxaca. La uni6n, registrada en 1981, resulta de lapromoci6n deI Instituto Nacional Indigenista queopera un sistema regional de acopio y venta de miel.
Cuna deI gobemador, la zona norte deI estadodispone de algunas tierras de riego y de otras debuen temporal donde proliferan las organizacionesde segundo nivel. En 1978 se constituye la Uni6n deEjidos Valerio Trujano, que agrupa a productores demaiz, cacahuate y ajonjoli de los municipios deHuitzuco, Tepecoacui1co, Atenango e 19uala. A finesde la década de los setenta y principios de los ochenta aparecen, también, la Uni6n de Ejidos AdrianCastrej6n, asentada en Teloloapan; la Uni6n deEjidos Encarnaci6n Diaz, de Atenango deI Rio; laUni6n de Ejidos Emiliano Zapata, que aglutina aproductores de maiz y cacahuate de 10 comunidadesagrarias en los municipios de Cocula y Tepecuacuilco, y la Uni6n de Ejidos 24 de Abril.
En Tierra Caliente, algunas uniones se formanpor decreto, pero otras resultan de intensas luchascampesinas. Tal es el casa de los pequenos agricultores, desplazados de la zona de riego, que cultivanmaiz, ajonjoli y sorgo en tierras temporaleras. Movilizados desde principios de los setenta, para 1977los campesinos de la regi6n emprenden una fuertelucha por los precios deI ajonjoli, desafiando a losrobustos acaparadores de una oleaginosa de la queentonces Guerrero era el principal abastecedor.Marchas, plantones, toma de oficinas de Banrural yotras formas de presi6n foguean a los campesinosque, a principios de los ochenta, conforman la Uni6nde Ejidos Vicente Guerrero, establecida en CiudadAltamirano y que agrupa a productores de ajonjoli,maiz y barbasco, de mas de 12 ejidos ubicados en losmunicipios de Pungarabato, Ajuchitlân deI Progresoy Coyuca de Catalan. En la misma regi6n se establece la Uni6n de Ejidos Benito Juarez, con productores de maiz, ajonjolf, sorgo, arroz y me16n deI
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municipio de Cutzamala; la Uni6n de Ejidos ValleEscondido que opera en Arcelia y Ajuchitlân; laUni6n de Ejidos de Zirândaro que agrupa a productores de maiz y ajonjoli, y la Uni6n de Ejidos deTlapehuala.
En la deprimida zona de La Montana, que concentra a la mayor parte de la poblaci6n indigena dela entidad, tiene notable influencia la CIOAC, animadora de una organizaci6n de jornaleros con alrededor de 10000 participantes. Pero La Montanaexpulsa a sus hijos precisamente por falta de opciones productivas y hay pocos cultivos en que sustentar organizaciones econ6micas de segundo nivel.Con todo, a principios de los ochenta, se establece laUni6n de Ejidos Vicente Guerrero de Tlapa queagrupa a productores de maiz, recolectores de palmayartesanos.
Salvo los ajonjolineros de Tierra Caliente, lasorganizaciones campesinas surgidas durante el gobierno de Figueroa resultan de iniciativas burocraticas, quiza porque la militarizaci6n de extensasregiones rurales inhibe la lucha de los labriegos. Encambio, el sexenio es pr6digo en movilizaciones deotros sectores.
De 1979 a 1981 los maestros de la Secci6n XlV deISindicato Nacional de Trabajadores de la Educaci6n(SNTE) protagonizan intensos combates por los salarios, con 10 que ponen en crisis a uno de los agrupamientos mas poderos deI corporativismo mexicano.El movimiento se enfrenta al gobemador y desemboca en la formaci6n deI primer Consejo Central deLucha Magisterial deI pais.
El movimiento universitario guerrerense arrancacon la fundaci6n de la maxima casa de estudios enlos anos sesenta. La Federaci6n Estudiantil Universitaria, y posteriormente los sindicatos, luchan porel proyecto académico, pero se involucran tambiénen movimientos populares. Desde 1972, y durantetodo el periodo gubernamental de Figueroa, las corrientes de izquierda dominan en el Consejo Universitario y controlan la Rectoria, encaminando a lamaxima casa de estudios hacia un proyecto de vinculaci6n con las comunidades urbanas y rurales, alque llaman Universidad-Pueblo.
Otro movimiento importante en el sexenio es elde los colonos deI puerto. Con antecedentes combativos desde los cuarenta, los vecinos organizados enel Consejo General de Colonias Populares de Acapulco se enfrentan a la pretensi6n de abrir paso anuevos "desarrollos turisticos" que planean desalojar a los humildes pobladores deI Anfiteatro. Marchas, mitines y tomas de oficinas publicas, no
Guerrero: modelo para armar
pueden, sin embargo, impedir que una parte de losvecinos de la ladera sea reubicada en Ciudad Renacimiento.
Hay también luchas obreras, coma la que emprende la Secci6n 17 deI Sindicato de TrabajadoresMinero Metalurgicos de la Republica Mexicana, endemanda de mayores salarios y mejores condicionesde trabajo, y contra elliderazgo charro de Napole6nG6mez Sada. Por su parte los choferes de LfneasUnidas deI Sur (Flecha Roja), que luchan por mantener el pago de la comisi6n, se enfrentan a represi6n y despidos generalizados. No en balde RubénFigueroa era el zar deI autotransporte publico.8
Aquel10s buenos tiempos de populisme yconcertaci6n
Hasta ahora pronto que comencé allenarme de suenos, a
darle vuelo a las ilusiones.y de este modo se me tue formando
un mundo alrededor de la esperanza.Juan Rulfo. Pedro Paramo
El peculiar traslape de las elecciones guerrerenses ylas federales, propicia que, durante la mayor parte deIsexenio desregulador y privatizante de Miguel de laMadrid, Cervantes Delgado, un promotor deI intervencionismo estatal, ocupe el ejecutivo de Guerrero.
Populista extemporâneo, este politico impulsa unPlan de Desarrollo Socioecon6mico para el Estadode Guerrero -luego Plan Guerrero-, por el que lapaz impuesta y persecutoria de Figueroa devieneparticipaci6n social y "concertaci6n". El presupuestoes la medida de la capacidad negociadora deI Estado, y en la primera mitad deI sexenio, la federaci6n,a través deI Convenio Ûnico de Desarrollo, financiacon cierta holgura el Plan Guerrero, permitiéndoleal gobernador impulsar un Sistema Estatal de Planeaci6n Democratica que recoge demandas de lasorganizaciones sociales.
A partir de 1985 los recortes nacionales al gastopublico repercuten en una reducci6n a la mitad dela asignaci6n federal, que por esos aiios representaunas tres cuartas partes deI presupuesto de la entidad. El resultado es un desplome de mas deI cuarenta por ciento en el gasto publico estatal, queconstriiïe drasticamente los alcances deI Plan Guerrero.
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Sin liquidez, la "concertaci6n" languidece. Pero lamerma en la capacidad de negociaci6n deI gobiernono inhibe el intenso trajfn social, alentado por laapertura democratica. Asf, el sexenio de CervantesDelgado se caracteriza por el estatismo: creaci6n de28 nuevas empresas paraestatales y expansi6n demas de 60% de la burocracia; pero también por elfortalecimiento de la organizaci6n popular: saldo deIPrograma Ûnico de Organizaci6n y Capacitaci6n, esdecir, 24 Uniones de Ejidos, 118 Asociaciones Agrfcolas Locales, 211 Unidades Agropecuarias de Impulso a la Mujer y 37 Sociedades Cooperativas.
Los balances estadisticos de la acci6n gubernamental son engaiiosos; pero 10 cierto es que mas allade la multiplicaci6n de los membretes, de 1981 a1987 se fortalecen en Guerrero las organizacionesde base, pues, 10 que en 16gica burocratica es unintento de remontar la guerra sucia de los setenta ylegitimar al gobierno, en perspectiva social resultauna favorable coyuntura de participaci6n.
Refundaci6n democnitica
No vayas a pedirle nada.Exigele lo nuestro.
Juan Rulfo. Pedro Paramo
Excepcional es el impulso que reciben los agrupamientos rurales aut6nomos, alentados por un movimiento campesino que -dejando atras el temor a larepresi6n- retoma la rica tradici6n guerrerense deorganizaci6n gremial. Algunos protagonistas deIauge de lucha popular de los ochenta son nuevos,pero también se incorporan muchas de las unionesde ejidos fabricadas en serie en tiempos de Figueroa,que ya sin el cacique encima se revitalizan, pasandode cascarones inertes a nucleos combativos. Y nos610 son luchones, también autogestionarios, puesdurante los ochenta, al tiempo que se despliega unfuerte movimiento reivindicativo que reclama alEstado la soluci6n de sus problemas, va cobrandofuerza el concepto de "corresponsabilidad" y vanmadurando los proyectos productivos de caractersocial.
La Costa Grande, escenario de la cruenta guerrasucia contra el Partido de los Pobres, es ejemploprivilegiado de c6mo, al término deI gobierno deFigueroa, remiten los temores y se reanima la luchagremial independiente. La refundaci6n democratica
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de la Uni6n de Ejidos Agropecuarios Alfredo V.Bonfil, trasforrna el membrete registrado en 1979en la organizaci6n cafetalera mas representativadeI estado, que para 1983 agrupa a productores de45 ejidos, principalmente de Atoyac, Técpan y Coyuca, en la Costa Grande, pero también de Malinaltepec y San Luis Acatlan, en la Costa Chica. Elcreçimiento organico es a la vez palanca y resultadode amplias movilizaciones por el precio deI granoaromatico y por el pago de los adeudos de Inmecaféa los productores.9
La calentura organizativa se extiende, y en laprimera mitad de los ochenta aparecen la SociedadCooperativa La Pintada, que opera con cafetalerosde Paraiso, en Atoyac, la de Tepetixtla, en Coyuca,y también grupos caciquiles de repuesto coma laSociedad Semicolectiva de Crédito Ejidal, de Paraiso, y la Sociedad de Crédito de San Vicente, ambassustentadas en el control de los permisos de exportaci6n.
Pero la Bonfil no es s610 una organizaci6n decafetaleros; desde 1983 incorpora a los consumidores agrupados en el Consejo Comunitario de Abastoque supervisa la operaci6n deI sistema regional deDistribuidora Conasupo SA (Diconsa). Al mismotiempo comienzan a formarse grupos de maiceros, asemejanza de los grupos de trabajo colectivo cafetaleros, y en 1985 impulsan un Banco de Maiz, destinado a racionalizar el acopio y el basto deI grano.Poco después se integran grupos femeninos en tomaa las unidades agricolas industriales de la mujer.
Si bien la combativa organizaci6n cafetalera delos ochenta proviene deI renacimiento democraticode una uni6n de ejidos preexistente, la convergenciade las comunidades silvfcolas de la Costa Grandearranca con movilizaciones. En 1980 los ejidos deLas Compuertas, Bajos de Balsamar, El Balc6n yCord6n Grande se agrupan para demandar mayorprecio de la madera y cumplimiento de las promesasde la paraestatal Forestal Vicente Guerrero. Para1985 el movimiento se ha extendido a El Molote;Toro Muerto; Puerto deI Gallo; Vallecitos deZaragoza; Pitos, Pitales y Letrados; y Corrales deIRfo Chiquito, entre otros pueblos. Se funda entoncesla Coordinadora de Ejidos Forestales de la CostaGrande de Guerrero que agrupa a 14 comunidadessilvicolas. La lucha es, principalmente, por elcontrol de los fondos comunales generados por lamadera, por que los perrnisos de corte se expidancon oportunidad y contra el alto costo de los serviciostécnicos. En 1988 la Coordinadora se transforma enUni6n de Ejidos de Producci6n Forestal y
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Agropecuaria General Hermenegildo Galeana.
También los plataneros de la Costa Grande comienzan a organizarse desde mediados de la décadaa partir de los de Tenexpa. En cambio, el importantesector de los productores de copra es incapaz dereanimar la Empresa Rural Copreros de Guerrero,constituida en tiempos de Figueroa.
La Uni6n Regional de Ejidos de Producci6n yComercializaci6n Agropecuaria de la Costa Chica,nace por iniciativa deI INI a partir deI acopio y ventade miel operados por el instituto, pero a partir de1981 es resucitada por las bases, y en los aftossiguientes extiende su acci6n al ambito deI consumopopular -a través deI Consejo Comunitario deAbasto de Ometepec- y de la producci6n y comercializaciân de granos basicos, por medio de un Bancode Maiz. A mediados de la década, la uni6n agrupaalrededor de 25 ejidos en los municipios de Ometepec, Azoyu, Cuajinicuilapa, Igualapa y Xochistlahuaca.
Como en el casa de los cafetaleros, copreros ysilvicultores, la organizaci6n de los productores deflor de J amaica de la Costa Chica comienza a despuntar con la intervenci6n de las agencias econ6micas deI Estado, que a principios de los setentaremueven el anoso sistema de acaparamiento y subordinaci6n social. Aqui la ruptura corre por cuentade Banrural, que desde 1975 se presenta coma alternativa para los tradicionales créditos usurarios garantizados por la cosecha. Coma siempre lainstituci6n gubernamental pasa de salvadora a victimaria, cuando comienza a regatear sus préstamos,argumentando la inestabilidad de los precios perotambién que se trata de un cultivo asociado maizjamaica, y el banco puede habilitar uno u otro producto pero no ambos, ni entreverados. Lamovilizaci6n por el financiamiento encuentra unasalida estatal en el Crédito a la Palabra, que desde1981 ejerce el gobierno de Cervantes Delgado, cuyospromotores de desarrollo rural inducen también laorganizaci6n de los productores. Asi, en 1983 sefunda la Uni6n de Ejidos Plan de Ayutla, que representa alrededor de 2000 jamaiqueros de la regiân,y que tiene poca vida interna, quiza porque su fundaci6n resulta de iniciativas verticales y burocraticas. Otro es el casa de los Campesinos JamaiquerosOrganizados, agrupamiento aut6nomo de productores de Tecuanapa y Juan R. Escudero, los que desde1980 se movilizan por cuenta propia y crean laUni6n de Pueblos de Costa Chica. En 1985 estaorganizaci6n se registra coma Uni6n de Ejidos Pueblos
Guerrero: modela para armar
de Costa Cruca y comienza a operar créditos estatales para el acopio, y comercializaci6n de la flor.
En la zona norte deI estado, las fantasmales organizaciones fundadas en los setenta se reanimanen la década siguiente y, con la iniciativa de laUni6n de Ejidos Emiliano Zapata, conforman unaCoordinadora Campesina, a la que se incorporan,ademas de los promotores, la Uni6n de Ejidos Valerio Trujano, la Uni6n de Ejidos Adrian Castrej6n yla Uni6n de Ejidos Encarnaci6n Diaz. El alma de laCoordinadora son los productores de cacahuate,quienes, coma los cafetaleros, maiceros y jamaiqueros, buscan mejores upciones de comercializaci6n.Los campesinos movilizados de la zona norte sevinculan con la Coordinadora Nacional Plan de Ayala (CNPA), convergencia de organizaciones de unadocena de estados de la Republica animadas principalmente por la demanda de tierra.
El ajonjoli es para las organizaciones campesinascalentanas, 10 que el cacahuate para las de la zonasur. En los ochenta la Uni6n de Ejidos VicenteGuerrero, y otras, se movilizan conjuntamente enpos de mejores condiciones de mercadeo para eseproducto. Convergencia de corta duraci6n, pues losprecios se mantienen bajos y a partir de 1987 segeneraliza la sustituci6n deI cultivo de la oleaginosapor el deI maiz.
En La Montana, la Uni6n de Ejidos Vicente Guerrero tiene cierta presencia en Tlapa durante losprimeros ochenta, reforzada por la operaci6n deIConsejo Comunitario de Abasto, de gran importancia en una regi6n coma ésa de mercadeo extenuantey costoso. Por su parte, cerca de 1 000 productoresde café de nueve comunidades de Malinaltepec y losaltos de San Luis Acatlan, inicialmente incorporados a la Uni6n de Ejidos Alfredo V. Bonfil, con sedeen el distante Atoyac, deciden darse una organizaci6n propia de caracter local, y en 1985, constituyenla Uni6n de Ejidos Luz de la Montana, que se ocupade los problemas de mercadeo de las muy pequenashuertas deI municipio, pero también deI abasto debasicos, vital en una zona mal comunicada y dondecasi no se produce maiz. lO
El municipio de Chilapa, en la Zona Centro deIestado, es escenario de una experiencia bastantedifundida en los ochenta: el embarnecimiento de unConsejo Comunitario de Abasto, que diversifica susactividades a la compra y distribuci6n de fertilizante, y al mercadeo de artesanias, hasta transformarse en una organizaci6n multiactiva. La ZanzekanTinemi, cuyo antecedente es la Uni6n de Pueblos deChilapa, es una sociedad de solidaridad social y no
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una uni6n de ejidos, pues cuando se constituye estaultima figura ya no tiene el favor gubernamental,pero el movimiento deI que surge es anâlogo al queaniman las uniones en otras zonas de Guerrero. 11
* * *
Pese a que comparten formas de lucha, demandasecon6micas e interlocutores institucionales, salvo laCoordinadora Campesina de la Zona Norte, las demas organizaciones aut6nomas deI agro guerrerense movilizadas desde principios de los ochenta,operan cada una por su lado. La constituci6n yreactivaci6n de uniones de ejidos se habia sustentado en la disposici6n campesina a "echarle mont6n"a sus problemas mas urgentes, catalizada por unliderazgo natural heredero de la tradici6n regionalde lucha, y encaminada por la visi6n e iniciativa deun punado de j6venes activistas, generalmente deorigen guerrerense, con aIguna formaci6n politica yprofesional adquiridas fuera de la entidad.
Muchos de los cuadros -que desparramados porel estado operan coma fermento organizativo- provienen de la Universidad Aut6noma de Chapingo, yalgunos militan en agrupamientos de izquierda convocaci6n nacional. Pero aunque comparten ciertasconcepciones -proverbialmente la idea de que laorganizaci6n popular debe construirse desde las bases- no se aglutinan en torno a un proyecto politicounitario. Tampoco las coordinadoras campesinasnacionales, que se forman a fines de los setenta yprincipios de los ochenta, ayudan a la convergencia,pues mientras que las uniones de la zona norte sevinculan a la Coordinadora Nacional Plan de Ayala(CNPA), las de la costa, entre otras, se acercan a laUni6n Nacional de Organizaciones Regionales Aut6nomas (UNORCA).
Como es habituaI en un pais donde hist6ricamente el Estado ha inducido la organizaci6n social, mucho de 10 que comparten las uniones campesinasguerrerenses se origina en su comun interlocuci6ncon las agencias gubernamentales, de las que proviene tanto el modelo organizativo coma las lineasprogramaticas deI Hamado "desarroHo rural". Es,pues, parad6jico, pero no sorprendente, que uno delos primeros acercamientos entre las uniones deejidos aut6nomas de Guerrero haya tenido lugar enun encuentro nacional de organizaciones campesinas de segundo nivel deI sur y sureste deI pais,organizado en Taxco, Guerrero, por la Secretaria de
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Reforma Agraria (SRA), en noviembre de 1984. Estareuni6n, a la que asisten delegados de Yucatan,Tabasco, Chiapas y Guerrero, entre otros, propiciael encuentro de los representantes de 12 uniones deejidos de esta tiltima entidad, quienes en platicasparalelas a los trabajos formales, acuerdan encontrarse posteriormente en un espacio propio y sin lapresencia deI gobierno.
El primer dialogo independiente, se realiza el 22de diciembre de ese mismo ano en la sede de laUni6n de Ejidos Valerio Trujano, en Tonalapa. Ahise intercambian experiencias, se definen demandascomunes y se esbozan las vias de la convergencia.Entre 1985 y 1986, la Coordinadora de Uniones deEjidos de Guerrero se reune en siete ocasiones,ubicando en el acceso al fertilizante y en la comercializaci6n de las cosechas, los ejes comunes de lalucha campesina estatal. Se identifican tambiéndemandas particulares de cada regi6n y se acuerdanmecanismos solidarios para avanzar conjuntamente.
A la ultima sesi6n deI cuarto encuentro de laCoordinadora, realizado el mes de abril en Rio Santiago, municipio de Atoyac, se convoca a las instituciones gubernamentales deI sector agrario, parapresentarles un pliego petitorio comUn de 100 puntos.
La raz6n de ser de la convergencia es la gesti6nde las demandas campesinas con las agencias deIEstado, yen tomo a esto surgen también las primeras tensiones. Ya en el quinto encuentro, realizadoen Chilpancingo, los delegados se recriminan mutuamente que cada uni6n va a 10 suyo y anteponesus propios logros a la solidaridad. Actitud favorecida por los funcionarios publicos, quienes rehuyenlas negociaciones colectivas en abono deI cabildeobilateral.
Contra 10 que cabria esperar, a la hora de laverdad los agentes gubemamentales ponen la polftica al comando, subordinando su cometido institucional a los objetivos de legitimaci6n y control social.En cambio las uniones de ejidos, que debieran guiarse por objetivos polfticos e intereses de clase, anteponen a su consolidaci6n coma fuerza social conproyecto estratégico, los m6dicos logros inmediatosy particulares.
Las actitudes pichicateras, acicateadas por la politica clientelar institucional y agudizadas por lareducci6n deI gasto publico, que empuja a las organizaciones a competir por migajas, desgastan y fracturan a la Coordinadora. Pero al término deI sexeniode Cervantes Delgado, se cierne sobre los campesinos guerrerenses organizados la sombra deI nuevo
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gobemador; un destacado miembro de la "generaci6n deI cambio" que a contrapelo de su imagenilustrada y modema, desde la campana ha dadoominosas muestras de intemperancia.
Tardecito pero sin clemencia, llegan a Guerrerolas polfticas de ajuste, y Ruiz Massieu es el encargado de "reconvertir" elluido Estado social deI "nacionalismo revolucionario" mexicano en unneoliberal Estado-croupier al servicio deI mercado ysus grandes apostadores.
En diciembre de 1986, cuando se realiza el séptimo encuentro de la Coordinadora, es inminente laclausura de los espacios de concertaci6n prevalecientes, y ante una amenaza de la que no escapaningUn agrupamiento aut6nomo, se reagrupan algunas uniones que se habian dispersado. Pero ladiaspora ha desgastado el esquema organizativonacido en 1984: se requiere una convergencia de .nuevo tipo.
Ella de Abril de 1987, la tradicional movilizaci6npor el aniversario deI asesinato de Emiliano Zapata,culmina con un multitudinario encuentro en el que5 000 campesinos provenientes de 27 organizaciones ubicadas en las diferentes regiones deI estado,constituyen la Alianza de Organizaciones Campesinas Aut6nomas de Guerrero. El acta es el punta masalto deI proceso de organizaci6n rural iniciado diezanos antes y la exitosa culminaci6n de un gobiemoque, sin descobijar a las centrales corporativas, suponegociar con los agrupamientos independientes. LaAlianza es heredera de las movilizaciones campesinas aut6nomas, pero también es hija de la "concertaci6n" con el gobierno deI estado, y en el momentode su fundaci6n a la administraci6n de CervantesDelgado le quedan diez dias de vida. El interminablesexenio de Ruiz Massieu sera su prueba de fuego,pero ésta es otra historia. 12 *
Notas
1 Para una vision de conjunto dei panorama rural guerrerensea principios dei siglo XIX, véanse Moisés Santos y JesusAlvarez, Historia de la cuesti6n agraria mexicana, estado deGuerrero, épocas prehispanica y colonial, VAG CEHAM, México, s.f.
2 El papel deI caudillismo regionalista guerrerense en la Revoluci6n puede leerse en lan Jacobs, La reuoluci6n mexicana enGuerrero, una reuuelta de rancheros, ERA, México, 1972.
3 La historia social y politica de Guerrero durante el siglo XX
Guerrero: modela para armar
puede rastrearse en Jaime Salvador Adame et al., Historiade la cuesti6n agraria mexicana, estado de Guerrero, 18671940, Gobierno dei Estado de Guerrero, UAG, CEHAM,México, 1987; Francisco Gomezjara, Bonapartismo y luchacampesina en la Costa Grande de Guerrero, Editorial Posada,México, 1979; Mario Gil, Los Escudero de Acapulco, Historiamexicana 10, octubre-diciembre 1953, México, p. 297 Y ss;Alejandro Martinez Carbajal, Juan Escudero y Amadeo Vidales, Reuoluci6n, México, 1961; Crescencio Otero Galeana,El mouimiento agrario costeno y el Uder agrarista profesorValente de la Cruz, edicion dei autor, México, 1979; FlorencioEncarnacion Ursûa, Las luchas de los copreros guerrerenses,Editora y distribuidora nacional de publicaciones, México,1977. Una somera vision de conjunto puede encontrarse enArmando Bartra, Guerrero bronco. Campesinos, ciudadanosy guerrilleros en la Costa Grande, Sin Filtro, México, 1996.
4 Sobre la politica agraria durante el gobierno de Luis Echeverria, véase Armando Bartra, Crisis agraria y movimientocampesino en los setentas, Cuadernos Agrarios 10-11, México, diciembre 1980.
5 Luis Suârez, Lucio Cabanas, guerrillero sin esperanza: 59-61,Editorial Roca, México, 1976.
6 Han reconstruido la historia Rosario Cobo y Lorena PazParedes en El curso de la organizacion cafetalera de la CostaGrande de Guerrero. Cafetaleros, la construccion de la autonomia, Cuadernos Desarrollo de Base, México, 1991.
7 La historia en Francisco Gomezjara, Aceites, jabones y mul·tinacionales, Ediciones Nueva Sociologia, México, 1978.
8 Véase la resena de algunas luchas obreras y populares de lasûltimas décadas en Alva Teresa Estrada, Guerrero: sociedad,economia, politica, cultura, UNAM, México, 1994.
9 Véase el ensayo ya citado de Rosario Cobo y Lorena PazParedes. Cuando no se senala origen, la informacion sobre elnacimiento y curso de las organizaciones rurales guerrerenses es de primera mana pues proviene de fuentesdocumentales y entrevistas realizadas por el autor.
10 Véase Luz de la montana, una historia uiua, de Renato Raveloy José O. Avila, VAG, INI, México, 1994.
11 Véase Seguimos estando juntos, historia de la Sociedad deSolidaridad Social Zanzekan Tinemi de Chilapa, Guerrero(1980-1992), de Miguel Meza, Instituto Maya, México.
12 El presente articulo estâ formado con fragmentos dei ensayoSur profundo, de proxima publicacion. Ahi la historia continûa hasta mediados de los noventa.
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Espacios de poder y reproducci6n social en laMontafia de Guerrero
]oaquin Flores félix*Beatriz Canabal Cristiani**
Introduccion
La Montana de Guerrero es una de las grandesregiones socioculturales de ese estado; en su abrupta geografia habita la mayor proporci6n de poblaci6n indigena de la entidad, la cual estarepresentada por los pueblos nahua, mixteco y tlapaneco, que fueron ocupando el territorio en distintas etapas hist6ricas; posteriormente en la épocacolonial 10 compartieron con los espanoles y finalmente también han convivido con mestizos que seasentaron en las zonas mas bajas, ani donde seubican los mejores recursos 0 bien en las .cabecerasmunicipales donde ocuparon las posiciones de prestigio, poder econ6mico y politico.
Por 10 agreste de la geografia, ha sido imposibleque los habitantes de muchas comunidades de estaregi6n reciban los beneficios de los servicios maselementales coma son salud, electricidad, caminos,agua potable y otros; esto ha ocasionado que esapoblaci6n padezca una endémica situaci6n.
Constituye hoy dia una de las regiones mas marginales deI pais en 10 que a recursos productivos,actividad econ6mica y bienestar social se refiere,lpero aun asi, constituye una regi6n rica en expresiones culturales y politicas que le inyectan gran vitaliùad.
Ante la falta de expectativas para lograr la subsistencia, los productores han tenido que elaborar
* Profesor investigador de la uAM-Xochirni!co.** Profesor investigador de la uAM-Xochirnilco.
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diversas e imaginativas estrategias, las cuales lespermiten crear y recrear su entorno social; de entreéstas destacan la lucha constante por el control desu espacios de reproducci6n social, principalmentelos que se refieren al gobierno de sus municipios.También sus luchas incluyen los insumos agricolas,en particular por los fertilizantes, y el recurrir adistintas fuentes de ingresos, coma es el casa de lamigraci6n constante hacia otras regiones deI pais enbusca deI sustento para sus familias, que es laactividad mas difundida, 0 bien, en algunos casos, ala siembra de cultivos ilicitos. Esta ultima situaci6nlos ha conducido aun mas a la vulnerabilidad por elpotencial de violencia que conlleva este tipo de actividades.
La Montana de Guerrero es una porci6n de territorio delimitada geograficamente por la poblaci6n,por autores e instituciones gubernamentales quienes la hacen coincidir con un cierto numero demunicipios de acuerdo a sus fines; es mas bien unaregi6n concebida de acuerdo a las necesidades, vivencias 0 subjetividad de aquel -0 aquellos- quela pretenden definir. Se trata sin duda de una regi6ncon historia -con una demarcaci6n pluriétnica, pluricultural-, de un espacio religioso, de un espacio 0
espacios de poder, de relaciones sociales y de laaplicaci6n de politicas publicas y planes gube~a
mentales; es una regi6n geografica con determmadas caracteristicas productivas y econ6micas; engeneral esta constituida también por espacios deidentidad recreados a través de los siglos.
Su historia esta marcada por una continua luchade los actores sociales por hacerse participes de esos
Espacios de poder y reproducci6n en la Montana
espacios, de controlarlos y dotarlos de una direccionalidad determinada por sus intereses.
Por su lado, el Estado en su afan integracionistaha invertido y ha creado un sin fin de instanciasgubernamentales para dotar a la poblaci6n de laMontana con los beneficios de la sociedad moderna;pero, por otro lado, las comunidades indigenas, laIglesia, las asociaciones civiles y las organizacionesgremiales, y polfticas, han intervenido en la regi6nal reconstituir constantemente el mapa, y el territorio de las comunidades en busqueda de otras formasde participaci6n en la sociedad nacional.
No pretendemos en este trabajo hacer un recorridopor la historia de la Montana sino solamente senalarlos momentos que han sido fundamentales en suconstituci6n coma una regi6n con una identidadpropia; en este proceso han intervenido una ampliagama de actores sociales los cuales le han dadodireccionalidad coma espacio de relaciones sociales.
Construcci6n espacial de la rezi6n desde laadministraci6n publica
Una caracteristica importante de la regi6n de laMontana es que sus constantes reconstruccionesparten deI reconocimiento de una historia vivida.Sobre la base de las provincias tributarias se acopl6la administraci6n colonial. Su anexion al nacienteestado de Guerrero en 1849 se hizo igualmentesobre la base de una distribuci6n espacial que losgrupos de poder reclamaban coma exclusiva, ya que,contra los intereses deI caudillo Juan Alvarez, quienes controlaban esta regi6n pretendian que siguieradependiendo de Puebla, y de no ser posible, que seanexara a Oaxaca.
En gran medida, este tipo de conflictos orillo a losgobemantes deI pais a intervenir directamente, anombrar gobernadores que les obedecieran a ellos yno a los grupos de presi6n de la entidad, tradici6nque en la actualidad se sigue conservando. 2 Una yotra vez a 10 largo de la historia deI estado, elnombramiento de los gobernadores vendria desde elcentro; de 1885 a 1911 las autoridades centralesfueron las que decidieron los gobernantes de laentidad. A la par, estos gobemadores nombrabanprefectos polfticos encargados de los distritos judi-
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ciales, que cumplirian la misma funci6n. Asi, estospersonajes, que en un principio fungirian coma arbitros de los conflictos locales, a la larga iriancentralizando el poder, no s610 el polftico, tambiénel econ6mico, hasta convertirse en caciques regionales.
Un eje de la lucha de las comunidades indigenas,al final deI siglo, fue contra el despotismo de lasautoridades, en particular de los prefectos polfticos.Esta lucha se expres6 en la busqueda de una libertad municipal que les permitiera reconstituir susespacios de reproducci6n, tan danados por los excesos de la Reforma y deI Porfiriato. Éste sera uno delos motivos que haran que la poblaci6n, no s610 dela regi6n sino de todo el estado, se sume a la guerrarevolucionaria de 1910, acompanando a los rancheros y comerciantes que, coma en el casa de la guerrade independencia buscaran reconstruir su propioespacio de poder, el cual a 10 largo deI Porfiriato lesfue negado.3
Durante el gobiemo deI general Lazaro Cardenasla region qued6 integrada a las acciones de gobiemocon la creaci6n de una Junta Intersecretarial, tantodeI gobierno deI estado de Guerrero coma federal,con la cual se pretendia inyectar recursos y realizaracciones de bienestar. A esta acci6n se sumaria otracreaci6n espacial de gran trascendencia para loshabitantes de las comunidades: la de la administraci6n publica, aunque en el corto plazo la citadajuntafinal mente desapareci6 a causa de las pugnas inherentes a su amalgama de intereses. En adelante, yes 10 que nos interesa resaltar, la Montana fuearmandose, desde los gobiemos deI centro, comauna regi6n con una determinada problematica a laque se debe atender de manera particular dada susituacion en un espacio social, cultural y politicocomplejo al mismo tiempo que delicado; sin embargo, coma se pudo desprender de la informaci6n analizada, esas propuestas por venir deI centro, por noconsiderar a los sujetos sociales regionales y porqueno tuvieron continuidad, fueron poco eficicaces acorto y a largo plazo.
En 1957 el gobierno deI estado crearia la Direcci6n de Recuperaci6n de la Montana, organismo quenunca funcion6 al decir de la cr6nica de la época. Enuna nota periodistica de 1962, El Excélsior da cuenta detallada deI inicio de la construcci6n de la carretera Tlapa-Marquelia; en la misma se resenantiempos y costos para su terminaci6n, todo ello avalado por el entonces Presidente Adolfo L6pez Mateosy el gobernador en turno. Dicha carretera aun seesta construyendo.
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El Instituto Nacional Indigenista, desde 1963insta16 un Centro Coordinador en la ciudad deTlapa, el cual hasta la fecha promueve programasde acci6n indigenista de acuerdo con los lineamientos de cada plan sexenal.
Durante las décadas de los anos sesenta y setenta, la Comisi6n deI Rio Balsas realiz6 varios proyectos con el fin de proteger y mejorar los suelos y parala captaci6n de aguas. En ese marco, en 1965, se cre6el Organismo Coordinador de las Actividades en laMontana de Guerrero cuya tarea era "... incorporarla regi6n y los que en ella viven, definitivamente alambiente nacional ..."; para esta fecha su objetivoera la coordinaci6n de las tareas de una veintena deinstituciones estatales, federales, de ayuda humanitaria y académicas que trabajaban en la zona.
El Programa de Desarrollo Integral funcion6 de1973 a 1980; entre sus principales objetivos estabael de incrementar la producci6n, diversificar el empleo y promover la infraestructura social.
El programa COPLAMAR, en un periodo que va de1979 a 1982, realiz6 también obras de beneficiosocial coma electrificaci6n, introducci6n de serviciosde salud, viveros, construcci6n de caminos... , todoello sustentado en la creaci6n de empleos temporales para la poblaci6n indigena.4
El Distrito de Desarrollo Rural en la Montana, dela Secretaria de Agricultura y Recursos Hidniulicos(SARH), por medio deI Colegio de Posgraduados de laUniversidad Aut6noma de Chapingo, ejecut6 de1982 a 1987 un proyecto de investigaci6n y experimentaci6n que abarcaba ciertos aspectos de la ganaderia y la agricultura; el proyecto se denomin6 PlanMontana de Guerrero.
El Programa de Mixteca Guerrerense realiz6 uninventario de las obras y servicios que se requeriandurante los anos de 1984 y 1985; su objetivo era ladescentralizaci6n de las funciones a nivel regional,la planeaci6n, la programaci6n y la aprobaci6n delos fondos destinados a las comunidades y organizaciones sociales con el fin de que ellas los administraran y los ejecutaran directamente.
Durante el periodo que va de 1989 a 1993 estuvoen vigencia el Programa de Desarrollo integral de laMontana de Guerrero, auspiciado por la recientemente creada Procuraduria Social de la Montana(PROSOMAI); su objetivo principal era la creaci6n decorredores agroindustriales de especializaci6n, conjuntamente con la apertura de nuevas vias de acceso.
La Organizaci6n de las Naciones Unidas particip6 por medio de las instituciones federales y estatales, durante 1989, con el fin de apoyar a los
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gobiernos municipales en la realizaci6n de obras deinfraestructura de beneficio social.
A partir de 1989 y hasta 1994, el Programa Nacional de Solidaridad (PRONASOL), fue el proyectoque concentr6 los esfuerzos de las instituciones gubernamentales en la realizaci6n de obras sociales;se pusieron en marcha diversos programas, como elde Escuela Digna, Fomento a la Producci6n y el deFondos Municipales de Desarrollo.
Asi mismo, las acciones agrarias realizadas enfavor de las comunidades estarian orientadas agarantizar la reproducci6n de los pueblos indigenasque, a raiz de los multiples reacomodos deI maparegional, habian venido acumulando conflictosagrarios ya fuera contra los hacendados 0 entre ellosmismos. Como en la mayoria de las regiones deIpais, la receta fue remarcar los limites de lascomunidades y tratar de hacerlos obligatorios pormedio de la promulgaci6n de Decretos Presidenciales; 0 incluso, la creaci6n de ejidos, con 10 que seconstruia de esta manera otro mapa territorial sobre los ya existentes, aunque a la larga, éste notendria mayor efecto en la vida cotidiana de lascomunidades; s610 tendria efectos administrativos ypara la adscripci6n al partido gobernante, via lacentral campesina a la que por ley estaban coorporativizados: la CNC.
Como parte de las acciones encaminadas a haceroperativas las reformas al Articulo 27 de la Constituci6n, se cre6 la Procuraduria Agraria, cuya sedeen Tlapa desde 1992, se encarga de impulsar lasacciones agrarias deI régimen, coma el Programa deTitulaci6n de Parcelas Ejidales (PROCEDE) y la mediaci6n en los conflictos agrarios entre las comunidades.
Por otro lado, al adoptar la administraci6n publica las técnicas y sistemas para hacer mas productivoel trabajo, la regi6n ha accedido a un sinnumero deprocesos administrativos especializados en la tareade gobernar; asi encontramos oficinas para la hacienda publica, para la educaci6n, para la administraci6n de justicia, para las acciones agrarias, einclusive para las contiendas electorales.
En la actualidad, la regionalizaci6n de la acci6ngubernamental edifica la Montana desde diversos ydisimbolos ângulos: los Comités de Planeaci6n parael Desarrollo Municipal, la Procuraduria Social deICampesino y de Asuntos Indigenas (PROSCAl, antesPROSOMAl), la delegaci6n espacial de la SEDESOL, elPrograma de Jornaleros Agricolas de la mismaSEDESOL y la delegaci6n de la Procuraduria Agraria,por citar algunos.
Espacias de poder y reproducci6n en la Montana
Por su lado, las ONG han incursionado en la elaboraci6n de sus propios espacios en la Montana; deentre éstas destaca Autonomia, Gesti6n y Desarrono (Anagedes deI Sur), que de 1984 a 1987 asesor6el Programa de Desarrollo en la Canada de Huamuxtitlân al atender proyectos productivos.
El Programa de Aprovechamiento Integral de losRecursos Naturales de la UNAM (PAIR), desde 1984trabaja en la elaboraci6n de proyectos especificospara algunas comunidades y municipios, en la conservaci6n de suelos, retenci6n de agua, incrementoen los cultivos basicos y acuacultura. Su trabajo fuede fundamental importancia en la consolidaci6n dela opci6n socialista en el gobierno deI municipio deAlcozauca.
El Centro de Derechos Humanos de la Montanade Guerrero, auspiciado por la Asociaci6n Civil Tlachinollan, empez6 desde 1993 a atender la problematica relacionada con la vigencia de los DerechosHumanos; en este rubro su antecedente directo sonlos trabajos realizados por el Centro Nacional deMisiones Indigenas (CENAMI), instituci6n de caracter no gubernamental de la iglesia cat6lica dedicadaa atender poblaci6n indigena en el pais. A la fechaexisten ya otras instituciones que abarcan este rubro de los derechos de la poblaci6n de la Montana;tan s610 para el ejercicio de 1997, el INI por medio desu oficina de procuraci6n de justicia financiaba enla regi6n una decena de este tipo de oficinas, principalmente en los aspectos de capacitaci6n y acompaflamiento en la procuraci6n de justicia. De igualmanera, la Iglesia ha afinado su distribuci6n espacial; cre6 en 1992 una dî6cesis para la Montana cuyasede se encuentra en Tlapa, en detrimento deI control que ejercia la de Chilapa.
También se han instalado en la Montana otras asociaciones civiles de menor penetraci6n que se dedican a promover actividades especificas, coma elPrograma de Apoyo a los Migrantes (MIGRO, AC), quepromueve programas de alimentaci6n entre los hijosde los migrantes indigenas; el Comité Central Menonita que financia proyectos alternativos deautoempleo 0 Habitat 2 000 cuyo objetivo es promover programas de autoconstrucci6n de viviendasentre la poblaci6n de las colonias de Tlapa. Hay querecordar que los antecedentes de este tipo de instituciones se remontan a la época de la Alianza Parael Progreso, deI Instituto Ligüistico de Verano, lasmisiones Cat61icas y Protestantes, e inclusive unInstituto de Cultura Nahuacatl (sic), con sede enChicago.
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Los conflictos, las organizaciones ysus luchas
En esta parte abordaremos los procesos sociales masimportantes que han dibujado a la zona -que estânimpregnados de contradicciones entre los actoressociales de la regi6n- y de los que han surgidoorganizaciones sociales con las cuales se han permeado demandas, y objetivos, de los habitantes dela Montana; esto con el fin de continuar reproduciéndose social y culturalmente, valiéndose de unagran diversidad de estrategias econ6micas y politicas, coma la lucha por el municipio.
Esta posible reproducci6n social represent6 paralos pueblos indios de la Montana una continua luchaen contra de proyectos que atentaban su integridad:uno de los objetivos principales de los liberales en lasegunda mitad deI siglo XIX, y posteriormente de losadministradores politicos porfiristas a principios deeste siglo, fue crear instituciones que secularizaranlas relaciones entre los individuos de la Montanapara conformar ciudadanos desarticulados de lascolectividades, pero integrados a la naci6n y al mercado, tanto en 10 personal coma en sus bienes.
Éstos fueron los detonantes de las multiples rebeliones y reclamos que se suscitaron desde que dioinicio su aplicaci6n a principio de la década de losanos sesenta deI siglo XIX.
Con el ablandamiento de las relaciones y de lasinstituciones que apuntalaban la dominaci6n tradicional en la Montana, asi mismo, por la debilidad delas nuevas instituciones que no podian competir conel arraigo de las normas coloniales, los pueblosindios y sus comunidades buscaron reconstruir elmapa regional a su favor tomando en sus manos elcontrol de sus comunidades y de sus municipios,para acceder de nuevo al control de 10 mas inmediatopara ellos, su territorio.
Aparte de reclamos y pugnas entre los jefes politicos -que sustentaban su gobierno en la fuerza delas instituciones estatales contra las autoridadestradicionales las cuales a su vez ejercian el poder dela comunidad apoyândose en los sistemas de cargosy el consenso creado a partir de la costumbre--,aparte, decimos, son constantes a 10 largo de estosanos los cambios de centros de gobierno al trasladarse de un lugar a otro las cabeceras municipales 0bien al crearse de manera expansiva un sinnumerode nuevos centros de poblaci6n; todo 10 cual nos dacuenta de los conflictos interétnicos.5
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Primero fueron los jueces de paz durante el gobiemo de Porfirio Diaz los que llegaron a tomar ensus manos la administraci6n publica, desplazandoa la Iglesia y a las autoridades tradicionales de lastareas de gobernar. Después fueron los prefectos, loscuales eran impuestos desde el centro ante la debilidad 0 la incapacidad de las autoridades localespara ejercer el gobiemo 0 bien ante la incapacidadde la capital para centralizar todo el poder. Asi, unade las medidas coercitivas que durante este régimentuvo mayor éxito fue la creacion de los distritos
Puebla
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judiciales; la Montana quedaria incluida en tres deellos. Se pensaba que de esta manera al fin laMontana quedaria integrada a la naci6n, 0 mejordicho, quedaria integrada al control deI Centro, yaque las otras instituciones republicanas representadas por el juez de paz, el municipio y la educaci6n publica (1aica y obligatoria desde entonces)tardaron muchos anos en transitar de las relacionescoloniales a las republicanas, no obstante las enérgicas normas de conducta que se les impusieronpara desaparecerlas 0 bien para redimirlas al derecho positivo y allaicismo.
Uno de los principales efectos de la revoluci6n de1910 en la Montana fue la desarticulacion de lasdesmedidas y desiguales relaciones de poder queejercian los prefectos de los distritos y la recuperacion de los atributos deI municipio libre, enunciadaen la redacci6n deI Articulo 115 de la nueva Constitucion, ya que a 10 largo deI Porfiriato, al intentarromper con las instituciones que frenaban el desarrollo y la modemizacion de la regi6n, y deI estado,se crea otro tipo de dominacion: la que concentraronestos personajes los cuales sustentaban localmentela dictadura.
Al desaparecer la figura que representaban estospequenos caciques regionales y sus atributos, también la hacienda perdi6 uno de sus sustentos principales, con 10 cual las comunidades recuperaron elcontrol politico de su entomo y continuaron conmayores brios la disputa por el municipio.
Al institucionalizarse el gobiemo deI pais, igualmente los grupos de poder locales transitaron haciael ejercicio pleno deI control en la regi6n via lasnormas impuestas por el centro, al tiempo que seiniciaba la disputa entre éstos y la administraci6ncentral de pais. Este proceso se hizo mas nitido en10 referente a la administraci6n deI estado en dondela designaci6n deI gobernador fue el resultado de lasmediaciones y el reparto deI control sobre el estado.
Mapa que muestra los municipios gobemadospor el PRD y por el PRT, y los lugares donde se
pretende crear nueuos municipios.
MUNICIPIOS1 Acatepec2 Alcozauca3 Alpoyeca4 Atlamajalcingo deiMonte5 Atlixtac6 Copanatoyac7 Cualac
~ Municipios gobernados~ por el PRO y PRT
9 Malinaltepec10 Metlatônoc110linalà12 Tlacoapa13 Tlalixtaquilla14 Tlapa deComontort15 Xalpatlàhuac16 Xochihuehuetlàn
O. :. Lugares donde se pretendecrear nuevos munlClplOS
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Nuevos municipios
Los municipios deI estado de Guerrero han crecidonuméricamente: a la hora de su creaci6n, en 1849,el estado de Guerrero contaba con 25 municipios;6en la actualidad su territorio esta parcelado en 76.De éstos, el mas joven es Acatepec, que surgi6 deuna escisi6n en el territorio de Zapotitlan Tablas en
Espacios de poder y reproducci6n en la Montana
1993, después de un anejo conflicto con tintes agrarios que se remonta a la época de la colonia. Esteconflicto fue potenciado por la aplicaci6n de la Reforma Agraria a mediados deI presente siglo cuando,en 1955, se emiti6 el Decreto Presidencial que regularizaba las fronteras entre las comunidades endisputa sin desarticular previamente las causas caciquiles deI conflicto por la tierra. En el desenlacereciente tuvieron que ver el caciquismo regional, lamarginaci6n, la falta de alternativas democraticaspara la poblaci6n y la contraparte: la tenacidad delos habitantes de las comunidades tlapanecas quese sumaron al proyecto deI nuevo municipio con sucarga hist6rica de afrentas y de resistencia, perotambién con sus aspiraciones de un futuro digno.
Tras esta experiencia exitosa de rescate de lalibertad municipal, otros pueblos deI estado de Guerrero han emprendido la ardua tarea de redefinir elmapa estatal: mueven para ello las fronteras municipales hacia mojoneras mas acordes con su realidadsociocultural y econ6mica.
Como ejemplo tenemos a los pueblos nahuas deIAlto Balsas quienes, a partir de su lucha contra laconsumaci6n deI Proyecto Hidroeléctrico de la Presade San Juan Tetelcingo, ya en la década de losnoventa, han redescubierto afinidades, no s610 culturales, hist6ricas y de abandono, sinn también encontraron que precisamente por 10 anterior podianaspirar a un futuro mejor si se constituian en municipio: el municipio indigena deI Alto Balsas,? por elque luchan aun en la actualidad.8
Los ejemplos de este proceso de remunicipalizaci6n se estân multiplicando en Guerrero: los mixtecos y tlapanecos de la regi6n que ahora ellos mismosdenominan Costa Montana, se han dado a la tareade construir consenso para lograr la creaci6n de sumunicipio propio --con el mismo nombre-, por medio de su organizaci6n: el Consejo de AutoridadesIndigenas de la Regi6n Costa Montafta,9 cuya sedese encuentra en El Rinc6n, municipio de Malinaltepec en la Montafta Alta.
Por otro lado, en el municipio de Metlat6noc,dentro de la regi6n mixteca, Chilixtlahuaca y otras18 comunidades mixtecas ubicadas al sur deI municipio demandan, desde septiembre de 1996, la creaci6n deI municipio de Chilixtlahuaca. Ademas, ypuesto que forma parte deI mismo espacio étnico, enla parte poniente deI municipio oaxaqueno de Jicoyar, en la frontera con el estado de Guerrero, ochocomunidades mixtecas encabezadas por el pueblo deLazaro Cardenas demandan desde finales deI anopasado que se les permita formar su municipio.
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En este contexto, se ubica el casa de RanchoNuevo de la Democracia que, el 16 de diciembre de1998, festej6 el tercer aniversario de la instalaci6ndeI municipio indigena en rebeldfa después de unanejo y complicado conflicto que tiene en su habermovilizaciones, plantones e inclusive asesinatos sinresolver, donde en la aetualidad se han fincadocargos judiciales sobre sus principales dirigentes.Este municipio indigena incluye comunidades deMetlat6noc y Tlacoachistlahuaca. A pesar de nocontar aun con el reconocimiento de las autoridadesestatales y nacionales, hay un gobierno municipalque sirve de centro para la organizaci6n de sushabitantes y para demandar diferentes peticionesen su beneficio, para llevar a cabo proyectos educativos, de capacitaci6n 0 bien en apoyo a la producci6ny comercializaci6n de artesanias.
La lista de comunidades sujetas que pretendenformar su propio municipio ya es amplia: se puedenmencionar entre otras a Pueblo Hidalgo, en el municipio de San Luis Acatlân; mas abajo, en la CostaChica, Marquelia, que se ha dinamizado econ6micamente mas que su cabecera Ayutla, pretende hacervaler este poder econ6mico y politico al convertirseen nuevo municipio. Por su parte los mixtecos deImunicipio de Copanatoyac, tanto coma los de lacomunidad de Ocoapa 0 la de Potoichân, pretendencobrar el apoyo que le dieron al actual presidentemunicipal logrando la ayuda de este ultimo en surespectiva segregaci6n para erigirse en municipiosaut6nomos.
Mas abajo, hacia la zona nâhuatl, los ancianos deChiepetlân, en el municipio de Tlapa, rememoranviejas libertades municipales y buscan consenso entre las comunidades vecinas para recuperarlas.19ual sucede con los habitantes de Tototepec, en elmismo municipio, los cuales inclusive se encuentrandivididos en una lucha étnica con aristas partidari asentre PRI y PRD. También en el municipio de Chilapa, las organizaciones de la zona deI rio Atzacualaya, cansadas de estar siempre en una franca minoriaopositora empiezan a externar sus deseos de formarsu propio municipio, que tendria coma sede el poblado de Atzacualaya.
La lucha por acceder de manera mas directa alcontrol de sus propios recursos y su territorio es unade las mas dinamicas en la regi6n de la Montana;ahi el mapa se ha movido frecuentemente con 10 queva de por medio la intenci6n de sus pueblos porejercer un poder mas local y directo que les permitasu continuidad en esos espacios: sus espacios historicos a través deI control deI municipio.
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Alternativas econ6micas
Otro de los elementos que han pennitido a estospueblos su continuidad es su intensa participaci6nen los procesos econ6micos, incluso fuera de ella yla experimentaci6n de diversas estrategias de sobrevivencia y alternativas econ6micas para su reproducci6n social.
En este sentido, es necesario decir que La Montana nunca ha estado al margen de los procesosecon6micos, inclusive desde antes de la Conquistaespanola, ya que en tiempos de los aztecas ésta erauna provincia tributaria que aportaba una variedadde insumos para el imperio. Con la colonia se inici6una nueva era en la apropiaci6n deI producto deItrabajo de los pueblos de Montana basada en laencomienda, en el repartimiento y finalmente en lahacienda; esta modalidad perdur6 mas alla de laindependencia, hasta lleg6 a pervivir hasta el primer tercio deI presente siglo, cuando el capital requiri6 a los indios montaneros de una manera maslibre.
Quizas esa capacidad de migrar la adquirieronpor la manera como se adscribieron al proceso econ6mico de la hacienda, que no los requiri6 comopeones acasillados, sino como productores libres queconcurrfàn al mercado en condiciones desiguales 0
como propietarios de bienes que a la hacienda no leinteresaba poseer, como el bosque y los pastizales.
En algunos sitios, a partir de migraciones permanentes y mayoritariamente temporales con algunosasentamientos mas 0 menos consolidados como las16 colonias de montaneros ya establecidas en elpuerto de Acapulco, se recrean las poblaciones deesta regi6n; se llega a participar en proyectos ya enmarcha de escuelas bilingües; en ellos los nifiosaprenden espanol pero no olvidan su rafz lingüisticay la practican en el âmbito familiar y en las coloniasde migrantes. Mantienen lazos de cooperaci6n yayuda con sus comunidades originales y participanen las fiestas mas importantes. TaI pareciera quelas ciudades y nucleos mestizos adonde acuden alaborar, no los absorben culturalmente, sino que serecrean nuevos pueblos al margen de las ciudades-fen6meno muy extendido en numerosos centrosurbanos deI pais y en la Ciudad de México dondecohabitan grupos étnic08 con el resto de la poblaci6n. Esta misma situaci6n se observa en Tlapa,centro de la regi6n, donde se han conformado yacolonias con familias cuyo origen es diverso dentro
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de la regi6n; en particular los habitantes de la colonia Zapata, formada por jornaleros migrantes y elbarrio de Cuba Libre, por mixtecos.
Los jornaleros han participado también en laintensa vida social y politica de la Montana y noobstante que formalmente la CTM es quien losrepresenta y cobra sus cuotas semanalmente, enrealidad los jornaleros que estan organizados militan en la Central Independiente de Obreros Agricolas y Campesinos (CIOAC), la cual cuenta con unamembresia aproximada de 12 000 indigenas de municipios como Metlat6noc, Xalpatlâhuac, Alcozauca,Atlamajalcingo deI Monte y Tlapa, por citar los quemas jornaleros aportan. Desde mediados de la década de los anos 80, con la CIOAC han intentado deshacerse de estigmas como salarios de hambre, elhacinamiento y la insalubridad en los campos decultivo, las tiendas de raya, la falta de prestacioneslaborales y el peso de parasitos que lucran con suscuotas sindicales.
Junto con la marginaci6n y la falta de expectativas para la subsistencia existe una adversa situaci6n fisica que se acentua cada dia mas y mas por lapobreza de los suelos que han sufrido sobreexplotaci6n y deforestaci6n continua al estar expuestos alos meteoros deI tiempo, sin ninguna medida queprevenga dicho proceso. Ante esta situaci6n, durante las dos Ultimas décadas, los fertilizantes agroquimicos se presentaron como una opci6n para paliarlos escasos rendimientos de la parcela indigena. Sinembargo esta opci6n para lograr mayores cosechas,a la larga, se ha convertido en otra fuente de injusticias, ya que ésta se usa como mecanismo paraamarrar votos y lealtades en las campafias electorales. Por eso, la busqueda de este tipo de insumospara la agricultura es una de las metas de organizaciones como la Sociedad de Solidaridad SocialManUs religiosa (la cual esta tratando de abastecera sus socios con insumos agroquimicos, pero utilizapara ello mecanismos aut6nomos).
Las alternativas econ6micas que llegan escasamente a la Montana desde la administraci6n publica actualmente se encuentran en las manos deor~anizacionesno gubemamentales. Asi, hoy existen 14 Sociedades de Solidaridad Social (SSS)lO quecubren una gama muy amplia de actividades productivas y de servicios, y ademas estan repartidaspor todo el territorio montanero. También existentres Fondos Regionales de Solidaridad cuyas sedesse encuentran en los Centros Coordinadores deI INI(Tlacoapa, Olinala y Tlapa), los cuales financianactividades productivas de una gama amplia de
Espacios de poder y reproducci6n en la Montana
socios; todo esta sin contar ademâs las cooperativasy las UIÙones de productores.
Organizaci6n: formas y procesos
Un sector que ha marcado profunda huella en losprocesos sociales de La Montafia es el de los profesores, no s610 por la cantidad y la calidad de susmiembros que han dirigido movimientos campesinos, procesos electorales y de otra indole, sino porlos procesos propios que ellos mismos coma gremiohan escenificado. En 1982, la Delegaci6n SindicaldeI Sindicato Nacional de Trabajadores de la Educaci6n (SNTE), fue una de las primeras a nivel nacional que se moviliz6 en busca de la democraciasindical y de mejores prestaciones; por medio de suConsejo Central de Lucha de la Montafia de Guerrero, coloc6 su movilizaci6n en el escenario nacional,al lado de los maestros de los estados de MorelosChiapas y Oaxaca. Hoy dia la Coordinadora Estatalde Trabajadores de la Educaci6n de Guerrero(CETEG), sigue siendo un espacio social de lucha queagIutina las reivindicaciones deI sector magisterialen la Montana.
La participaci6n politico-electoral ha sido otroelemento bâsico para la reproducci6n social de lospueblos indios de la Montana de Guerrero: con laapertura politica dada en los procesos electorales, amediados de la década de los afios setenta, la oposici6n partidaria personificada por el entonces Partido Comunista Mexicano (PCM) accedi6 al gobiernode una porci6n deI territorio de la Montafia. Desde1979 el municipio de Alcozauca es gobernado poresta corriente politica, a pesar deI sinnûmero deobstaculos y recursos que se emplearon para deslegitimar sus triunfos -ya fuera coma PCM 0 coma PRD
ahora. Aûn mas, a raiz de la ratificaci6n de losmixtecos de esa regi6n por seguir con esa opci6npartidaria, se lleg6 a hablar de una "Montana Roja"durante la mitad de los anos ochenta. En la actualidad el PRD gobierna, aparte de Alcozauca, los municipios de Malinaltepec, por segunda ocasi6n;Metlat6noc, donde en el trienio pasado les fue arrebatado el triunfo después de un largo litigio electoraly Xochihuehuetlân -eabe recordar que el municipiode Acatepec es gobernado desde su creaci6n por elPartido Revolucionario de los Trabajadores (PRT), deextracci6n trotskista. Ademas San Luis Acatlântambién tiene un cabildo de mayoria perredista.
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En un lugar protag6nico, estân las organizaciones que han surgido a partir deI debate y las acciones de convergencia que se propiciaron con laconmemoraci6n de los quinientos anos de la llegadade los espafioles a tierras deI continente. A raiz deeste evento conmemorado en 1992, las luchas indiasobtuvieron una orientaci6n con un mayor contenidoétnico que se ha enriquecido con el debate nacionalen torno a las demandas indfgenas de incluir susderechos y obligaciones en la Constituci6n.
No obstante que desde 1989 existen antecedentesde intentos por crear una organizaci6n que coordinana las luchas por demandas étnicas en la regi6n,en forma de un Consejo que aglutinara a los distintos pueblos, y que en fechas mas recientes se trat6de generar un movimiento indfgena que incluyera alas Tres Mixtecas -la oaxaqueiia, la poblana y laguerrerense- no fue sino hasta principios de losafios 90 cuando empezaron a madurar este tipo deorganizaciones. Ese afio se cre6 el Consejo Guerrerense 500 Aiios de Resistencia, que ademas fueproducto de un movimiento con demandas indigenas a nivel nacional. Con su aparici6n, algunasorganizaciones que con anterioridad se habian asentado en la regi6n, coma la Uni6n Obrero Campesino,Emiliano Zapata (UOCEZ), 0 la misma SETEG quemayoritariamente tiene una base indfgena, tuvieron que incluir en su agenda demandas con contenido étnico. Después vendrian a sumarse otrasorganizaciones coma la Organizaci6n Campesina,Emiliano Zapata (OCEZ), la Uni6n de ComunidadesIndigenas de la Montafia (UCIM) y otras que en laactualidad se incluyen en el Frente de Organizaciones Democraticas de la Montana que fue creadocoma respuesta a 10 que ellos llaman sociedad civil,al proceso de militarizaci6n y de violencia que sevive en esta regi6n, respuesta, a su vez, deI gobiernoa la aparici6n de grupos guerrilleros.
Por su parte durante 1997, el Consejo de Autoridades de la Regi6n Costa Montana recorre la rotaTlapa-Marquelia con el fin de aglutinar a las comunidades indigenas en toma a la demanda de laconsumaci6n de la citada carretera, y alrededor deesta demanda va tejiendo un proceso organizativoque involucra ya a mas de un centenar de comunidades.
A la par, en un abanico mas amplio que incluyeorganizaciones campesinas e indigenas, asi comaautoridades comunitarias y gobiemos municipalesjunto con oficinas gubemamentales y ONG, el Consejo Regional de la Montafia de Guerrero se perfilacoma la instancia organizativa ideada desde el go-
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biemo para gestionar las demandas de la poblaci6nde la Montafia frente al Gobierno. De tal suerte queel mismo modelo se esta poniendo en practica enotras regiones deI estado con la creaci6n de losConsejos Regionales de Filo Mayor y el de TierraCaliente.1l
Finalmente estan las opciones armadas que hanempezado a proliferar en la regi6n como una expresi6n de que el grado de conflictividad ha rebasadocon creces la capacidad mediadora y amortiguadorade las estructuras comunitarias de gobierno y derepresentaci6n en muchas localidades montaneras;y que ademas las opciones de justicia y bienestarpara la poblaci6n campesina estan cada vez maslejanas. Tan s610 en los ultimos tres anos las siglasy los nombres que se han ido barajando son PartidoRevolucionario übrero Campesino, Uni6n deI Pueblo (PROCUP), Ejército Popular Revolucionario (EPR),Comando Armado Revolucionario deI Sur, Ejércitode Ajusticiamiento Genaro Vazquez, Ejército Insurgente de Chilpancingo, Ejército de Liberaci6n de laSierra deI Sur, Ejército Popular de Liberaci6n JoséMaria Morelos, Fuerzas Armadas de Liberaci6npara los Pueblos Marginados de Guerrero y Movimiento Popular Revolucionario.
Pero, nos referimos, no s610 a la opci6n armadaen forma de guerrilla que reivindica la violenciacomo estrategia social de lucha, SinD también a losprocesos espontâneos donde los pobladores cansados por los agravios y la falta de atenci6n de partede los 6rganos de impartici6n de justicia estatales,la han tomado en sus propias manos: han llegado alinchar a los causantes deI bandolerismo que asuelacaminos y rancherias, por un lado, pero por otro,también han tratado de consolidar opciones de procuraci6n de justicia mas acordes con sus realidades,como la creaci6n de cuerpos de Policfa Comunitaria,electos por los miembros de las comunidades deacuerdo con sus sistema de cargos. Éstos son procesos actuales, procesos que se desplegaron durantela década de los afios noventa y que seguramenteimpregnarân el destino de la Montafia con sus propias demandas; mientras tanto, ofrecen una imagen, de esta regi6n, de gran dinamismo social.
Menci6n aparte merece la conflictividad cotidiana en la vida intracomunitaria, por la abundanciade aspectos y de ejemplos (en esto no nos extenderemos). Sin embargo el sustrato es el mismo: anejasaspiraciones sin satisfacer, soluciones engendradasal vapor 0 fuera de lugar, despotismo, luchas por elpoder y el control politico e intolerancia. Entre lascausas mas frecuentemente mencionadas de estos
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conflictos estan los problemas agrarios, las contiendas electorales, el control de las Comisarias Municipales y la intolerancia religiosa.
Conc1usiones
La Montana de Guerrero ha sido un lugar donde sehan experimentado distintas soluciones para lograrla superaci6n de las condiciones de marginaci6n tanfrecuentes entre las comunidades. Tanto desde laadministraci6n estatal como desde los mismos habitantes de La Montana se han realizado multiplesesfuerzos con vistas a llegar a soluciones; sin embargo i,por qué no cambian las premisas que dan animoa las luchas sociales de sus habitantes? i,Sera enverdad necesario recurrir a acciones desesperadas,a despoblarla para solucionar de rafz el problema,como apuntaba Figueroa hijo?
Las condiciones no cambian porque, la mayoriade las veces, el punto de Pélrtida para el diseno deacciones de desarrollo -no s610 para el area de laMontana de Guerrero, sino para una serie deregiones con iguales caracteristicas- no tiene elconsenso de los actores sociales locales independientemente de que la instituci6n 0 las instituciones profesen polîticas y filosoffas en principio conidénticos objetivos.
En primer lugar, la acci6n gubernamental partede una idea de desarrollo y progreso unica y linealque no toma en cuenta las distintas potencialidadeslocales, ni tampoco la diversidad de vias para acceder al bienestar. Por ejemplo, la Montana de Guerrero, asi como el resto de las regiones donde losindfgenas son la poblaci6n mayoritaria, nunca hanestado al margen de los procesos econ6micos deIpais; menos atm 10 estan en estos tiempos de laglobalizaci6n donde la apropiaci6n deI excedenteecon6mico se basa en las llamadas ventajas comparativas, las cuales son aportadas por la Mano deobra proveniente de estas regiones.
Por 10 anterior, de 10 que trata, en primer lugar,no es de que se integren a un sistema que de por sflos crea y los recrea, sino que su presencia sea unaparticipaci6n en condiciones de justicia y de optarpor las actividades econ6micas que mejor satisfagansus aspiraciones de futuro.
En segundo lugar, se trata de reconocer las capacidades transformadoras de los sujetos que handado vida a la regi6n; de reconocer igualmente las
Espacios de poder y reproducci6n en la Montana
formas que asume la reproducci6n social de lascomunidades de la Montana y sus opciones para undesarrollo amplio; éste no implica s610 la mejoria dealgunos indicadores econ6micos, sino también laconformaci6n de sujetos sociales capacitados paraplantear, y gestionar, sus propias propuestas acordes con su situaci6n actual. Son ésas fuerzas sociales que pretenden necesariamente ganar espaciosde poder local 0 municipal, y estân cohesionadas, yorientadas, por una cultura propia que ha podidoperdurar y puede posibilitar la apertura de un camino hacia alternativas realistas y duraderas. *
Notas
1 "En el panorama nacional, La Montana aparece entre losprimeros lugares en cuanto a marginaci6n social. El municipia de Metlat6noc, en el contexto nacional, ocupa el segundolugar de los 2 403 municipios dei pais; en cuanto al grado demarginaci6n que se detect6 en el Censo de 1990, ZapotitlanTablas ocupa el lugar 23 (considerando aun la porci6n deinuevo municipio que se le desprendi6: Acatepec); Atlixtacocupa el numero 38; Copanatoyac, el numero 43; Alcozauca,el 46; Tlacoapa, el 51; Atlamajalcingo dei Monte, el 56; Xalpatlahuac, el 73; y Malinaltepec, el 95; es decir, 10 de losmunicipios de la Montana se encuentran entre los primeros100 mas pobres dei pais y entre los 15 dei estado". AbelBarrera Hernandez, Centro de Derechos Humanos de laMontana de Guerrero, discurso de inauguraci6n, CuadernosAgrarios 10: 198, nueva época, México, julio-diciembre de1994.
2 Véase Alba Teresa Estrada Castan6n, Guerrero, (CIlCH)UNAM, México, 1994.
3 Véanse lan Jacobs, Rancheros de Guerrero: los hermanosFigueroa y la Revoluci6n, en D.I. Brading, Caudillos y campesinos en la Reuoluci6n Mexicana, FCE, México, 1993;Armando Barta Armando, Guerrero Bronco, ediciones Sinfiltro, México, 1996; Alba Teresa Estrada Castan6n, ibid.
4 Consejo Regional de la Montana dei Estado de Guerrero,mimeografiado, s.f.
5 Véase Danièle Dehouve, Quand les banquiers étaient dessaints, CNRS, Paris Francia, 1990.
6 Archivo Alejandro W. Pauccic, Chilpancingo, Gro. En estesentido también hay que considerar que después de la creaci6n dei estado, otros 33 municipios hicieron acto depresencia, y que no fue sino hasta 1906 cuando el estadocomplet6 el territorio con el que en la actualidad cuenta, conla integraci6n de Pungarabato y Zirandaro con la mayoria de
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sus municipios.7 Consejo de Pueblos Nahuas dei Alto Balsas Guerrero AC
Declaraci6n de San Miguel Tecuiciapan. Tepe~uacuilco,aro.:21 y 22 de octubre de 1995.
8 Véase el articulo de Hémond, en este mismo numero.9 Las comunidades indigenas que pertenecen al Consejo, son
de los municipios de San Luis Acatlan, Malinaltepec yMetlat6noc. A la elaboraci6n de los proyectos de soberaniaterritorial, con la redefinici6n dei mapa municipal, contribuy6 de manera preponderante el Consejo Guerrerense 500Anos de Resistencia, creado en septiembre 1991, como partede la Campana Continental 500 Mos de Resistencia, el cualnipidamente adquiri6 carta de naturalidad entre la poblaci6nindigena dei estado; se convirti6 en el interiocutor mas id6neoentre éstos y las autoridades federales y estatales, hastaprincipios de 1996.
10 Las Sociedades de Solidaridad Social son: Temalact de Temalactzingo, Olinala; Voz y Fuerza de las Mujeres deTlaquiltzingo, Ahuacuotzingo; Emiliano Zapata, Olinala; Organizaci6n de Mujeres de Amatitlan, Olinala; Tecozajca,Ahuocuotzingo; Toltiti, Olinala; Uni6n Regional Agropecuaria, Forestal y de Agroindustrias de Ejidos, Comuneros yPequenos Propietarios de la Montana de Guerrero, Tlapa;Tejedores de Palma en la Montana de Guerrero, Tlapa; SanPedro Aytec, Tlapa; Mantis Religiosa, Tlapa; San José Atlamajac, Tlapa; Calpantepetl, Tlapa; Axoxuca, Tlapa; Cerro delas Estrellas.
11 La Jornada, 6 de diciembre de 1997, p.6.
Bibliografia
Archivo Alejandro W. Paucic, Chilpancingo, Gro.Archivo dei Proyecto Las Sociedades Rurales en la Cuenca Alta
dei Rio Balsas, espacialidad, procesos sociales y alternativasecon6micas, Proyecto UAM-Xochimilco y CONACYT, 1996-1997.
Barrera Hernandez, Abel 1994 - Centro de Derechos Humanos dela Montana de Guerrero, discurso de inauguraci6n. CuadernosAgrarios 10: 198, nueva época, México, julio-diciembre de1994.
Jacobs, lan 1993 - Rancheros de Guerrero: los hermanos Figueroay la Revoluci6n. En (D. 1. Brading) Caudillos y campesinos enla Reuoluci6n Mexicana. FCE, México.
Dehouve, Danièle 1990 - Quand les banquiers étaient des saints.CNRS, Paris.
Consejo de Pueblos Nahuas dei Alto Balsas, Guerrero, AC, Declaraci6n de San Miguel Tecuiciapan. Tepecuacuilco, Gro., 21 y22 de octubre de 1995.
La Jornada, 6 de diciembre de 1997, p. 6.Estrada Castaii6n, Alba Teresa 1994 - Guerrero. (CIICH) UNAM,
México.
Simbolismo y ritual*
**en la Montana de Guerrero
Samuel L. Villela F.***
La Mixteca nahua tlapaneca se ubica en la porci6nnoreste deI estado de Guerrero y colinda con losestados de Oaxaca y Puebla. Es una regi6n abrupta,atravesada por el macizo montanoso de la SierraMadre deI Sur. Poco antes de la Conquista, se produjeron -desde el sur deI altiplano- desplazamientos migratorios que permitieron la creaci6n delos enclaves nahuas en el area. Es de esta tradici6nmigratoria de donde provienen muchos de los elementos culturales que atin sobreviven dentro deIritual, amalgamados, sincretizados con las creencias cristianas y que producen una gama peculiar desimbolos, entre los que destacan los de matriz mesoamericana.
En esta regi6n interétnica también conocida comaMontana de Guerrero la cuesti6n simb61ica constituye, coma sucede en todos los grupos humanos, unavia de acceso muy importante para el conocimientodeI universo cultural de un pueblo. El simbolo, comaexpresi6n sintética de relaciones amplias que tienen
* Este articulo es el fruto de un extenso trabajo de campoque el autor ha venido realizando desde hace varios anossobre antropologia simb6lica, de rituales que nunca habian sido reportados, y de los que él posee ademas, unimportante acervo visual. [Nota de las coordinadoras.l
** Para la versi6n final de este trabajo, conté con los inapreciables comentarios dei colega Marcelo Abramo, asi comacon las sugerencias de las coordinadoras de este numerode Trace, Aline Hémond y Marguerite Bey.
***Direcci6n de Etnologia y Antropologia Social (INAH).
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que ver con el trascender y expresi6n de la cosmogonia, ideologfa, etc., puede denotarnos aspectos cruciales deI desarrollo cultural de un grupo.
En este ensayo, analizo los simbolos que se presentan en el ritual agricola que practican los campesinos nahuas de esa regi6n, proponiendo que suesc1arecimiento nos permitira un acercamiento masdirecto a fen6menos que implican tanto la identidadcultural coma otra serie de cuestiones que tienenque ver con 10 intrinseco de la cultura de ese grupoétnico, en dicha regi6n. Amén de esto, otras etniasde la regi6n, asi coma campesinos guerrerenses engeneral, comparten algunos de estos simbolos.
La cuesti6n simb6lica
En la regi6n de la Montana se realiza un ritualagricola vinculado con la agricultura de tlacolol1 yde subsistencia, que comprende varios momentos, asaber: augurios de principios de ano, cabanuelas,bendici6n de semillas, petici6n de lluvias, ritos defertilidad y aseguramiento de la cosecha, y ritospara el almacenamiento de la cosecha. Las unicasreferencias que se tenian sobre este ritual quedaron,inicialmente, enmarcadas en la descripci6n de lassupercherias e idolatrias (Ruiz 1892). Con la magnaobra de Leonard Schultze Jena (1938) se inician lasdescripciones y analisis cientificos de dicho ritua1.Pero no es sino hasta 1973, con el trabajo de Teresa
Simbolismo y ritual en la Montana de Guerrero
Sepulveda sobre Oxtotempa, cuando se inicia unaserie de artfculos especfficos que describen, sobretodo, las peticiones de lluvia.
El ritual agrfcola de la Mixteca nahua tlapanecapuede interpretarse a partir de dos ejes analfticos:las secuencias de acciones (procesiones, ofrendas,danzas) y los sfmbolos. Aunque ambos ejes analfticos se encuentran fntimamente correlacionados,aquf se abordara el anâlisis a partir de 10 simb61ico.
Los sfmbolos son, siguiendo a Turner (1980: 21),"objetos, actividades, relaciones, acontecimientos,gestos y unidades espaciales en un contexto ritual".Un sfmbolo es la "unidad ultima de estructura especffica en un contexto ritual" (ibid.).
De acuerdo también con Turner, me propongoanalizar los sfmbolos deI ritual agrfcola en la Montana de Guerrero a partir de la diferenciaci6n de dostipos de simbolos: los dominantes y los instrumentales. La eficacia simb6lica que persigue la realizaci6n deI ritual es 10 que le da sentido y raz6n de ser;esto es, la forma en que manejan --eomunidad yoficiantes- los simbolos, les reporta un efecto deseado, asi sea un tanto ilusorio 0 interpretado apartir de una 16gica formaI.
Los simbolos que trascienden la esfera ritual seran considerados aquf en la perspectiva de reconocerel significado que tienen ciertas acciones, objetos,relaciones en el ritual agricola, para tratar de entender su 16gica y significaci6n general.
Simbolos dominantes
Los simbolos dominantes, que se pueden "considerar como fines en si mismos, representativos de losvalores axiomaticos de la sociedad" (ibid.: 35), condensan una serie de valores y pautas culturales quetienen que ver tanto con fines estratégicos de subsistencia como con elementos identitarios substanciales de esos grupos campesinos. Los simbolosdominantes que se han podido identificar en el rituaI agrfcola serian:
PAREJAS M1TICAS
En el ritual de petici6n de lluvias que se practica enla comunidad de Petlacala, municipio de Tlapa, unode los destinatarios deI ritual y que, ademas, legiti-
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ma éste y otros eventos rituales y ceremoniales (elcarnaval, la elecci6n a principios de ano deI comisario municipal) es un documento pictogrâfico de manufactura colonial. En este c6dice, descrito porOettinger y Horcasitas (1982), se encuentran dospersonajes: Carlos V -el var6n espanol, el fecundante y simbolo maximo de la autoridad colonial-,y una mujer a quien los de Petlacala identificancomo Maria Nicolasa Jacinta -la mujer nativa,sujeta a la dominaci6n colonial, la fecundada. Ambos son considerados los fundadores mfticos deI pueblo. De tal manera que, en la petici6n de lluvias, losde Petlacala les invocan también para pedirles unbuen temporal ya que, junto con otras entidadessobrenaturales, serian quienes permitirian que eladvenimiento de una buena temporada de lluviasproduzca una buena cosecha, garanUa de la reproducci6n material de esta comunidad.
En la de Coachimalco, colindante con Petlacala,presencié un ritual que se efectua el 10 de septiembre, dia de San Nicolas. Durante las visperas, serinde pleitesia a los dos fundadores miticos de lacomunidad, Francisco Gobernador y Maria Dominga. En el caso de los de Coachimalco, esta parejatambién se encuentra plasmada en otro documentopictografico, de igual manufactura colonial. Esteritual tiene vinculaci6n con el cielo agricola, ya quese formula una sanci6n social si el ritual no se llevaa cabo: al comisario le pasaria algo 0 las cosechas semalograrian. Aunque el ritual tiene un sentido fundacional, mas vinculado con los orfgenes miticos yreales de esa comunidad campesina, esa mismaorientaci6n -necesariamente- tendria que teneralglin vinculo con el cielo agricola. De ahi que aambas parejas miticas fundadoras se les consideretambién dentro deI conjunto de los simbolos dominantes que se presentan en la regi6n, ya que losorigenes miticos tienen que ver con la legitimaci6nreal de la posesi6n de un territorio, base y escenariode su ser campesino.
En otra comunidad campesina colindante conCoachimalco, en la de Chiepetepec, también apareceotra pareja de fundadores miticos, en su petici6n delluvias: Maria Antonia y Chiepetzin los que, enforma de tamales tzoalli (hechos a base de maiztostado), reciben la ofrenda de los pobladores de eselugar. Allado de estas figuras se encuentran otrostamales tzoalli, en forma de animalitos y plagas deIcampo. Nuevamente, la presencia de esta parejamitica viene a confirmar una pauta que ha debidoestar muy extendida entre los pueblos nahuas de laregi6n.
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Figura 1 . Presentaci6n de o(rendas (rente al altar de la Cruz. Lienzo de Petlacala Petici6n de lluvias en Petlaeala, 1 junio 1994.
LA MESA 0 "TRINCHERAS"
En el conjunto de los simbolos dominantes y también asociado con el Lienzo de Petlacala, se encuentra el carâcter que asume un circulo de piedras que,dispuesto alrededor deI altar de la Santa Cruz, esdenominado "la mesa". Este circulo de piedras sepresenta también en Coachimalco, tanto en el altarde la Cruz coma en un espacio liminar contiguo. Elnombre de este tipo de formaciones, presentes en elceremonial de otros lugares de la Montana,2 proviene de la analogfa con las mesas reales, dondedespachan asuntos de gobierno los comisarios municipales y las autoridades tradicionales. La mesa,coma objeto donde, alrededor 0 al frente, se sientanlos principales deI pueblo a deliberar y tomar acuerdos, es reproducida simb61icamente en los circulosde piedras, donde llegarân y se aposentarân, por unbreve tiempo, las entidades con quienes los hombresestablecerân un intercambio ceremonial. Estas mesas 0 "trincheras" guardarfan también un profundosimbolismo respecta al espacio territorial de lospueblos campesinos. Iwaniszewski (1992: 186) plantea una hip6tesis interesante sobre el significado dedichas formaciones. Seglin él, las piedras representarfan a los cerros que delimitan el territorio enPetlacala, los que precisan los linderos deI puebloen el Lienzo (por cierto, encima de cada una de esaspiedras se deposita, coma ofrenda, un tamal, tzoalli,
en forma de cerro). En sus invocaciones, el tlahmaquetz3 observa lasiguiente mecânica:
En un momento el huehuetl4 se paradelante de cada piedra de tal modoque mira afuera, a las montafias querodean el valle e invoca a los cerrospara que vengan a corner pasando porla puerta colocada al oriente deI pueblo...
El huehuetl invoca a toda una serie de cerros (de tres a ocho a lavez); algunos de ellos se hallanlejos dellugar (p.e. Orizaba). Sinembargo, una parte de los cerrosinvocados se halla a la vista, maso menos en la direcci6n senaladapor la posici6n de piedra. Entrelos nombres invocados se encuen-tran los cerros mencionados en ellienzo.
Esta interpretaci6n parece apoyarse en la referencia que hace Duran (1967: 82) sobre el culto aTlaloc en la época prehispânica. La semejanza saltaa la vista:
A la redonda de él lse trata de la estatua de Tlâloc]habia una cantidad de idolillos que 10 tenian en mediol... ], y estos idolillos significaban todos los demas cerros y quebradas que este cerro tenia a la redonda desi. Los cuales todos tenian sus nombres, conforme alcerro que representaba l. .. ). y asi, los mismos nombrestenian aquellos idolillos que estaban a la redonda deIgran idolo Tlaloc, acompanandole, como los demascerros acompafiaban a la sierra.
A la luz de esta analogfa entre el culto prehispânicoy las actuales acciones rituales, en la petici6n delluvias en Petlacala, 1waniszewski (ibid.: loc. cit.)concluye que:
El dirigirse a los cerros -marcadores deI espacio-sena el renovar el espacio ordenado. El hecho de ordenar el espacio equivale, en el lenguaje simbôlico, a latoma de posesiôn de un territorio l...]; entonces, lapetici6n de lluvia en Petlacala puede verse como unrito grupal durante el cual se renuevan los derechoslegitimos al territorio comunitario.
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Simbolismo y ritual en la Montana de Guerrero
De esta manera, los trincheras pueden considerarsecoma simbolos dominantes ya que se refieren a unprincipio axiomatico de los pueblos aludidos, el quetiene que ver con su pertenencia a un territorio, ysu posesi6n deI mismo, en el cual realizan su actividad productiva primordial. También pueden serconsideradas un simbolo instrumental, en la medida que configuran unD de los espacios liminaresprincipales para las evoluciones y quehacer deI oficiante, asi coma para servir de receptaculo a partedeI huentli (ofrenda).
ENTIDADES DE MATRIZ MESOAMERICANA
Otros simbolos tienen una clara extracci6n de matriz mesoamericana: entre ellos, la culebra, las cruces y el jaguar.
La culebra aparece en variadas formas. S610 semencionara, a titulo de ilustraci6n, la culebra quese supone se encuentra albergada en la cavidaddenominada "la Puerta deI Sol", dentro de la petici6n de lluvias en Petlacala.
Las cruces, que son un simbolo mas generalizado,encuentran su mas clasica expresi6n en la petici6nde lluvias de Zitlala. Varios autores, desde Olivera,ya han subrayado la génesis mesoamericana en elsimbolismo de la Cruz. Su significado mas profundo,relacionado con las deidades deI agua, permite considerarlas coma un simbolo dominante, en cuantotienen clara vinculaci6n con unD de los elementosfundamentales para la obtenci6n de su alimentobasico.
Una figura mas omnipresente en diversos momentos deI ciclo festivo -no s610 el ciclo ritual- esel jaguar. Dentro deI estado de Guerrero, el tigréocupa un papel preponderante en los simbolos identitarios. Inclusive, ellogotipo deI Instituta Guerrerense de la Cultura es una mascara de tigre. Estapresencia tan generalizada en el ritual y en el folkloreprocede de la enigmatica presencia olmeca en la regi6ny, en particular, en la regi6n de la Montana, que seremonta (seg(m Martinez 1986: 77-78) a 1400 a.C.Esta influencia primigenia ha tenido que derivar,necesariamente, en la presencia de ese simbolo dentro deI ritual agricola. Su asociaci6n con las fuerzasteluricas, con el coraz6n de la tierra (el tepeyolotlmexica), con la fertilidad y la propia génesis deIgénero humano a partir de la c6pula entre un jaguary un hombre (pintura mural de Oxtotitlan, municipia de Chilapa), encuentra su continuidad simb61ica
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en la figura de los tigres que pelean (Zitlala y Acatlan),6 en el tigre que acompaiia en sus procesionesa San Marcos y a San Miguel arcangel en Chiepetepec,7 en la danza de tlacololeros que se practica pordiversos lugares de la geografia estatal, asi coma envarios eventos deI folklore regional.
En el casa de Zitlala, ya ha cambiado el sentidooriginal deI combate de los tigres, que era el de quela sangre vertida fertilizaria la tierra. Ahora, tienemas un sentido de afirmaci6n viril pues la pelea seda entre los j6venes de los diferentes barrios, quienes ya no tienen tan presente el sentido agricola deIritual. Pero, aun con ese cambio de sentido, nu cabeduda de que 10 que trasciende es la figura deljaguar.
SANTOS Y OTRAS ENTIDADESCRISTIANAS
La resemantizaci6n que los grupas indigenas hanhecho de la religi6n que les fue impuesta, ha posibilitado la reinterpretaci6n de funciones en las entidades cristianas. Asi, santos coma San Marcos, SanIsidro Labrador y San Miguel aparecen vinculadosal ritual agricola. En el dia de San Marcos, el 25 deabril, se inician los eventos petitorios deI ritualagricola. Seg(m referencias miticas (Agustin PinedaPacheco, corn. per.), San Marcos fue quien entreg6la semilla a los campesinos montaiieros. Por ello,ademas de entregar su medio basico para la subsistencia, es quien vela por el bienestar general detodos los seres vivos y de las casas; y también paresta raz6n, el ritual que se celebra en su dia tieneun caracter mas amplio, mas genérico, mientras queel ritual deI dia de la Santa Cruz, 2 y 3 de mayo, esmas especifico en cuanto a las peticiones de lluvia.San Marcos, héroe civilizador, es representado através de idolos prehispanicos.
En cuanto a San Isidro Labrador, en varias localidades deI municipio de Chilapa, se lleva a cabo labendici6n de las yuntas el15 de mayo. A los animales se les adorna con coronas y collares de flores, yde papel, y se les lleva en procesi6n a la iglesia deIlugar para su bendici6n.
San Miguel, por su parte, desempeiia un importante papel en los ritos de fertilidad que se practicana fines de septiembre. Se supone que él comanda alos angelitos que provocan las lluvias; para fines deseptiembre, cuando ya hay elotes pero la cosechapuede aun malograrse por exceso de lluvias, se lepresentan plegarias y ofrendas con objeto de que
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Figura 2 - Petici6n de lluuias de lacomunidad de Ayahualulco, en la cima deicerro Payatzin, municipio de Chilapa, 15maya 1992.
retire a sus huestes. Esos angelitos, por cierto, dantoda la impresi6n de ser claras transmutaciones dela figura de los tlaloques.8
Simbolos instrumentales
En cuanto a los simbolos instrumentales, entendidos coma medios para la consecuci6n de los finesultimos deI ritual, tendrfamos los siguientes espacios, acciones y objetos:
ESPACIOS LIMINARES9
Los lugares donde se da la interrelaci6n de 10 sagrado con 10 profano, ahi donde se produce la interme-
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diaci6n deI hombre con la divinidad, por medio delos oficiantes, son el ambito por antonomasia de lossimbolos instrumentales, en tanto que medios parala consecuci6n de los fines deI ritual agricola. Deesta manera, los espacios rituales emanados de latradici6n mesoamericana (cuevas, la cima de loscerros, manantiales, la vera de los rios ... ) son losespacios liminares por excelencia. S610 en algunoscontados casos, y para ciertas fases deI ritual-p.e.la misa que se hace a las cruces, las cuales, desde lacima de los cerros son llevadas en procesi6n hastael interior de las iglesias, sobre todo antes deI 25 deabril-, se efectua el rito dentro de los recintoscat6licos.
Como Ulla muestra de la hererlcia mesoamericana, se desarrollara a continuaci6n una breve descripci6n y analisis de las cuevas, en tanto espaciosliminares.
Una de las primeras noticias que se han tenidode practicas rituales en cuevas es la referencia deIingeniero Arturo Lozano quien, en una interesanteobrita editada por él (1978), hace un inventarioespeleo16gico de la entidad surena. Entre la informaci6n que este autor menciona, se encuentra lapractica ritual de los tlapanecos en la cueva deAyotoxtla, lugar donde acuden los tlapanecos a presentar ofrenda a San Marcos. Actualmente, se siguepracticando dicho rito.
En el municipio de Chilapa, en el sitio denominado Cacalotepec, asisti a un ritual, que se realizabatodavia hace tres anos, a varias formaciones calcareas que los naturales deI lugar identificaban conSan Marcos, la Virgen Maria y Jesucristo. Se lespresentaba mezcal y velas y se les adornaba conpapel crepé. También en Ulla parte plana de la cuevase realizaba "brujeria", dibujando en el piso algunasformas geométricas. En el fondo de la gruta secolocaba ofrenda. Tuve noticia de que Ulla ofrendaparecida se colocaba ahi el dia de muertos, sin poderconfirmarlo.
En una gruta deI pueblo de Atenxoxola se presenta ofrenda a la Santa Cruz, el dia 3 de mayo. Dentrode la gruta nace un venera de agua que alimenta uncanal de riego. La gente llega a la cueva a poner suvelita. También ponen bebida, cigarritos y galletas.La mayoria de la gente que va a la cueva es deAtenxoxola, deI c~rcano puebla de Jagüey y de otraslocalidades aledafias.
En la localidad de Atzacoaloya, el ritual se celebra en los altares de algunos cerros pr6ximos; en unode ellos -el de Topiltepec-, hay Ulla cueva. Ahi lagente acude en forma individual y se pone ofrenda
Simbolismo y rituaI en la Montana de Guerrero
de velas y flores. El pedimento 10 hacen en nahuatl.Piden que haya buen temporal. Hay rezanderos quehacen el servicio, previo pago de una "limosna". Unavez que la gente ha puesto su ofrenda en la cueva,se van a la iglesia. Ahi, hacen manda pues se van derodillas desde la entrada, pasando por el atrio, hastallegar al interior.
En los pueblos de San Marcos Xochitempa y Ayahualulco observé que se realiza el ritual en un espacio liminar deI cerro Payatzin, de filiaci6n femeninay compafiero deI cerro Texquitzin, el mas alto de laregi6n. Los habitantes de San Marcos, junto con losde Atzacoaloya, Atenxoxola, Jagüey, Tlanipantla,Zoquitipa, Zizicazapa, presentan su ofrenda en varios sitios que configuran un circuito ritual dentrode ambos cerros. El recorrido se inicia en un altarcon su Cruz, a la mitad deI cerro Payatzin, quedenominan "La vainita". De ahi, quienes han iniciado el recorrido desde este lugar, se van en grandesgrupos, 0 en grupos familiares, al sitio donde seencuentra Texayac, un petroglifo de filiaci6n teotihuacana que los lugarefios identifican coma SanAgustin, para presentar ofrenda de velas, cigarros,flores, aguardiente 0 mezcal. Una de las accionesque realizan quienes asisten, es tratar de atinar auna oquedad circular que el petroglifo tiene a laaltura deI pecho, tirandole huevos.
A pocos pasos de Texayac hay un manantial.También ahi se presenta ofrenda y se hacen rezosen nahuatl. En contrasentido al manantial hay varios pequefios abrigos rocosos y cavernas donde lagente entra para rezar y presentar ofrenda. Duranteel dia de San Marcos se pide por el bienestar generaI. La gente entra en pequefios grupos y el rezo 10hacen los de Ayahualulco, en espafiol.
Como podra verse, hay Ulla asociaci6n de variosespacios liminares que configuran una geografiasagrada en tomo al par de cerros mas importantesde la regi6n.
OFRENDA 0 HUENTLI
Una de las acciones instrumentales basicas, quecaracteriza al ritual, es la ofrenda. Esta acci6n simb61ica implica una transacci6n entre el hombre y lasentidades sobrenaturales; es, en esencia, un intercambio ritual. El grupo campesino, por medio deIoficiante, solicita, pide, propicia ... ; mientras que laentidad sobrenatural escucha, niega 0 concede. Apartir de una demanda, petici6n 0 solicitud, el hombre tiene que ofrecer un bien material 0 espiritual
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Figura 3 - Presentaci6n de ofrendas a Texayac, en elritual propiciatorio dei dia San Marcos. CerroPayatzin, 25 abril 1993.
que 10 congracie con la entidad sobrenatural; ésta,una vez aceptado el huentli, concede el bien 0 graciasolicitado. El fin ultimo deI ritual y, en particulardeI huentli, en tanto acci6n estratégica, es la eficaciasimb61ica -la consecuci6n deI fin deseado.
La ofrenda puede consistir en acciones y objetos.Una de las acciones centrales es el sacrificio, deI cualse hablara mas adelante, dada su especificidad. Encuanto al tipo de objetos, la ofrenda esta conformadatanto por comida coma por veladoras, aguardiente,cigarros, etc. Por 10 general, la presentaci6n de objetos ante las entidades sobrenaturales va acompafiada de rezos.
SACRIFICIO
El sacrificio se conforma, también, coma una parteconstitutiva deI huentli. Se le encuentra practicamente en todos los eventos petitorios.
TaI coma ya sefialaba Mauss, el sacrificio es unaespecie muy particular de ofrenda ya que implica ladestrucci6n deI objeto a ofrendar. Y, tratandose deseres vivos (animales 0 personas), el sacrificio implica la destrucci6n de una vida.
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En las peticiones de lluvia, de la regi6n de laMontana, se sacrifican chivos y gallinas. Como resultado deI sacrificio, algunas partes deI animaltoman otra forma simb61ica. Asi, la vejiga deI chivo,inflada, "sera bailada" por uno de los ayudantes deIoficiante en Coachimalco. Se le golpeara con unpequeno palo, 0, en Petlacala, se le colocara en unArbol que se encuentra al pie de uno de los altares.Se cree que, tanto con el tamborileo coma con laacci6n deI aire, se reproducira el tronar de las nubes,en una acci6n de magia imitativa. Otras accionessimb61icas ejecutadas con los restos deI chivo sacrificado: depositar la sangre encima de las piedras delas trincheras; depositar el coraz6n deI ungulado enel sitio denominado "Puerta deI Sol", en Petlacala.
Una de las formas de sacrificio mas peculiares esla que se llèva a cabo con el sacrificio simb61ico delos tamales tzoalli, en su forma de culebra e idolitos.Al finalizar las acciones rituales en el cerro, losritualistas se dirigen a casa deI comisario municipal, donde el oficiante realiza una acci6n simb61icade sacrificio, al pinchar con un palillo a los tamalestzoalli. Este acto adquiere la forma de acci6n sustitutiva ya que, seglin los informanteE, rememora lostiempos en que eran sacrificadas realmente las personas.
TAMALES TZOALLI
La tradici6n mesoamericana de elaboraci6n de tamales tzoalli lO se encuentra hoy dia presente en elritual agricola. En un par de localidades, por 10menos, deI municipio de Tlapa (petlacala y Coachimalco) siguen formando parte constitutiva de laofrenda. De tal suerte que una de las formas rectanguIares de esos tamales es la que se asemeja a unidolito; estan elaborados con maiz tostado y se lescolocan un par de frijoles a manera de ojos, y ungrano de maiz coma boca. Son depositados, comahuentli, encima de las piedras que forman las trincheras. Posteriormente, al culminar los ritos en casade la autoridad comunal, recibiran muerte simb61ica. Aunque cierto tipo de tzoalli reviste la forma desimbolo dominantes (el tamal en forma de culebra,p. e.), pueden también ser considerados simbolosinstrumentales, en tanto sirven de medios para laconsecuci6n de un fin. El sacrificio sustitutivo de lostzoalli en forma de idolitos seria el ejemplo masclaro de ello.
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DANZAS
Ademas de las danzas tradicionales que acompanana los eventos rituales, que en apariencia parecerianser mas bien s610 de ornamentaci6n, existe un grupode danzas con un significado especifico, en cuanto alritual agricola. La mas conocida y extendida es ladanza de los Tlacololeros. Otra danza, que s610 sepractica en la comunidad de Acatlân, deI municipiode Chilapa, es la de los Coatlatlatzin. En esta danzase representa a los vientos, y su presencia propiciatoria se equipara a la ofrenda que para los zopilotes-encarnaci6n de los vientos negros- se practica enla petici6n de lluvias de Zitlala.
Otra danza aun mas especifica es la que realizanlas mujeres, en diferentes momentos deI ciclo ritual.Para el dia de San Miguel, las mujeres de Chiepetepec y Oztotzinco, deI municipio de Tlapa, ejecutanuna danza para las milpas, portando cada una deellas una lozana planta de mafz con su mazorca,adornada con cadenas de pan, flores y papel. Elrelevante papel que desempefian las mujeres en esteritual de aseguramiento de la cosecha no puede sermas denotativo de la asociaci6n entre la fertilidadque ellas conllevan y la fertilidad de la tierra. EnChiepetepec, después deI rezo a San Miguel, seemprende el baile ritual, donde las mujeres bailancon las milpas. En el centro deI conjunto, y al ladodeI altar provisional que se ha erigido al santo,danza un pequeno grupo de mujeres ancianas juntocon un grupo de ninas y una joven mujer. Éstarepresenta al agua, mientras que las ninas son"angelitas" -los agentes que provocan la lluvia. Delgrupo de mujeres mayores, una representa al maiz,otra representa al viento, otra representa al arcoirisy otra, con sahumerio, representa a la nube.
Pero las danzas donde participan s610 mujerestambién se efectuan en las peticiones de lluvia. Lasmujeres llevan coma unico atavio adicional a suindumentaria comun, una corona, banda y cetroelaborados con ramas de ahuehuete. A 10 largo deItiempo festivo, las mujeres realizan sus evolucionesen los espacios liminares, al ritmo de los llamados"sones de Mendoza".
Otras dos peculiares formas de danza que adquieren un matiz simb61ico muy significativo son: ladanza con la basura y la danza con los utensilios decocina. La primera la realizan las mujeres de Petlacala y Coachimalco. Casi para terminar las accionesrituales en el cerro, los ayudantes deI tlahmaquetlrecogen los restos de los objetos que han estado encontacto con 10 sagrado, dentro deI espacio liminar
Simbolismo y ritual en la Montana de Guerrero
y, en una clara acci6n purificadora, los entregan alas mujeres, quienes bailan con los hatos de basura,mismos que depositanin en un sitio denominadotlazoltipa, bajo la mirada orientadora deI oficiante.La danza con los utensilios de cocina se practicatanto en Zitlala coma en Atenxoxola. Al terminarsela petici6n de lluvias en el cerro Cruzco, las mujeresen Zitlala realizarân esa acci6n a la orilla deI rio,camino a casa deI mayordomo; se detienen a la veradeI rio y, con ollas, cazuelas y otros utensilios, emprenden sus evoluciones; las mujeres de Atenxoxola,por su parte, realizanin idéntica acci6n alrededordeI fog6n donde se ha preparado la comida comunal.
COMIDAS COMUNALES
Una de las caracteristicas acciones instrumentales,ya para terminar los eventos rituales -aWlque también a 10 largo de determinadas fases deI rito-, sonlas comidas comunales, sobre todo la que se realizaal caer la tarde y poco antes de bajar deI cerro. Estascomidas comunales tienen, también, la funci6n simb6lica de compartir con las entidades sobrenaturales el alimento que les ha sido ofrendado.Constituyen, por tanto, Wla comuni6n.
A manera de recapitulacién
A través de las lineas precedentes, se ha descrito elpapel que desempefian diversos tipos de simbolos enel ritual agricola. Se ha propuesto el manejo de lasdos modalidades deI simbolo: dominante e instrumental, ya que la interpelaci6n de las diferentesacciones, relaciones, objetos que configurarian lacuesti6n simb6lica en el eje ritual ganaria sobre lainterpelaci6n de la 16gica y sentido deI ritual. Alproponer la presencia de ciertos simbolos dominantes se pretende sefialar la funci6n de ciertos elementos significativos en la practica ritual, en atenci6n alos fines ultimos deI ritual -es decir, la obtenci6nde sus satisfactores basicos, la reafirmaci6n de losorigenes comunales y la recreaci6n de pautas quetienen que ver con la estructura central de su cosmogonia.
Por otra parte, la interpelaci6n que se ha formulado a partir de los simbolos instrumentales tienecoma finalidad tratar de entender la mecanica rituaI; para esto, proponemos una serie de acciones,
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relaciones y objetos con Wla significaci6n particularla cual encaja dentro de una 16gica general de instrumentalizaci6n deI evento. *
Notas
1 Tiacolol: dicese de la agricultura que se practica en terrenos cerriles 0 de inclinaciones pronunciadas las que, poranadidura, carecen de posibilidades de riego y, por 10tanto, se encuentra sujeta a los ciclos pluviales estacionales.
2 En los grupos mixtecos, a ese circulos de piedras se leslIama "trincheras".
3 El sabio, el que sabe rezar y pedir la lIuvia.4 Huehuetl, otro de los nombres que se asignan a los rezan
deros, los viejos (huehue) que saben mucho.5 A partir dei legado olmeca en Guerrero, la figura dei
jaguar se ha convertido en un ente simbolico muy arraigado en el folklore, el ritual agricola, las danzas y laproduccion mascarera, con un nombre mas actual, vinculado al término nahuatl tecuani, tigre.
6 La referencia mas antigua que se ha identificado de unacto sacrificial, vinculado con la figura dei tigre, es la quese encuentra en el C6dice Azoyu 1, f. 26, ano 1477. Estaescena guarda semejanza con la que se encuentra en elsitio olmeca de Chalcatzingo, ahi donde se representa elcombate entre jaguares y el hombre.
7 Donde, por cierto, se da una especial conjuncion entre unsimbolo eminentemente mesoamericano, con otro extraido de la cristiandad, 0 que configuraria una peculiarrepresentacion de la convivencia entre dos diferentes culturas.
8 Se designa corna tlaloques a los asistentes de Tlâloc, diosde la lIuvia de los teotihuacanos y de los rnexica; una desus tareas era la de golpear las nubes con unos bastonespara provocar la lIuvia.
9 Me atengo a la conceptualizacion que ha propuesto Leach(1989).
10 Dichos tarnales, segun Sahagun (1969: 72-3), eran confeccionados con arnaran to y representaban a los cerros y alos tiaioques; se les ponia coma dientes unas pepitas decalabaza y frijoles negros corna ojos. Los actuales tzoallise producen todavia en Petiacala y Coachimalco.
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Guadalaiaraa, 1751-1824 J
Los ZafàJoséOLMEDO Nueœ.
Universidad de GuadalajaraInstituto Nacional de Antropologia e Historia
Centro B(atl,.cés de Estudios Mexicanos y Centroamericanos
El marco: Guadalajara en los&!g1os XVIII y XIXLa ciudad
El gremio coma instituci6nLos origenes
Los zapateros de Guadala,jaraEl gremioLos impuestosLa materia prima: la pielLa herramienta y eI calzadoLos lugares de comercioLa extinci6n deI gremioConc1usionesApéndices
Los zapateros deGuadalajara
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NUEVAGALlCIA,175i.1824
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Des amateros aux Nahuas du Haut-BalsasReformulations identitaires et territoriales
d'une région indienne au Mexique
Aline Hémond*
Introduction1
L'un des défis de la recherche sur le développementdurable est aujourd'hui celui de questionner lespolitiques étatiques et industrielles des grands travaux et le coût global environnemental pour la société. Ces programmes touchent en particulier lespopulations autochtones, installées dans de vastesterritoires qu'il s'agit de "développer", ce qui entraîne l'altération de leur écosystème. Les problèmesd'ampleur mondiale que posent les réinstallationsdes populations, à la suite de la construction desgrands barrages hydroélectriques, ont fait l'objet cesdernières années d'un débat anthropologique (Cernea 1989, 1993; Michael 1988), souvent posé dansles termes d'ethnocide des groupes (cf. Barabas etBartolomé 1973, 1990; MacMahon 1973).
Plus rarement, et pour cause, fait-on allusion auxexpériences de lutte réussies des acteurs locauxcontre les planifications autoritaires du développement régional, et aux réorganisations sociales etterritoriales qui s'ensuivent. C'est le cas d'école quenous posent les Indiens nahuas du fleuve Balsasdans l'État du Guerrero qui, à partir de la fin 1990,ont été confrontés à un projet de construction d'unbarrage hydroélectrique sur le fleuve Balsas, devantinonder leur territoire ancestral (cf carte 1).
C'est avec le fameux Tennessee Valley Project, àpartir de 1933, que s'exporte au Mexique le ~odèle
du bassin hydrographique conçu comme umté de
* Ethnologue, CEMCA.
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planification et allié à un plan de développementrégional intégral (Melville 1997). Sous la présidencede Miguel Aleman, se crée tout d'abord la Commission du Papaloapan (1947), qui concentre les décisions nécessaires au développement intégral dubassin. La Commission du Balsas -fleuve qui parcourt le pays d'ouest en est et traverse le Michoacan- est créée en 1960 par Adolfo L6pez (le GénéralLazaro Cardenas en étant le Vocal Ejecutivo). Elleest dotée des pouvoirs suffisants pour planifier,construire et gérer les travaux nécessaires au contrôle des fleuves, à l'irrigation et la générationd'électricité. Pour ce faire, est lancé un grand projetd'aménagement du fleuve prévoyant la constructionde sept barrages, dont trois ont déjà été construits.El Infiernillo, premier barrage vers l'embouchure,commencé en 1957, est suivi de La Villita. Le troisième, El Caracol, a été terminé en 1986. A 30 kmen amont de ce dernier, une quatrième grande retenue hydroélectrique -appelée San Juan Tetelcingodu nom du village voisin- est programmée depuis1959, dans une région peuplée d'agriculteurs, d'artisans et de commerçants nahuas. Cette menacelongtemps suspendue s'est concrétisée pour ses habitants en 1990 lorsque la compagnie nationaled'électricité mexicaine (CFE) a entrepris "clandestinement" les travaux de perforation des tunnels nécessaires à l'établissement du rideau du barrage.
Les Nahuas de cette région, en place depuis leXIIe siècle (fait rare pour ce groupe ethnique),n'avaient été ni consultés ni prévenus de ce projet,tandis que commençaient les travaux de soutènement. Alors que certains marqueurs "privilégiés" de
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l'identité (comme la langue vernaculaire, fragilisée face à l'espagnol) n'avaient auparavantjamais suscité une action commune et que, selon la mémoire locale,il n'y avait jamais eu de mobilisation politique, l'union des Nahuass'est en cette occasion réalisée autour du thème de la perte du territoire. Cette perte, vécue demanière apocalyptique et traumatique, a constitué le levier leplus puissant d'une coalition enun Conseil des Villages Nahuasdu Haut-Balsas (le CPNAB), le 21octobre 1990. Après une séried'actions médiatiques, le barragea été annulé sine die par l'administration Salinas de Gortari, enoctobre 19922
•
Je voudrais m'arrêter ici surl'un des aspects les plus symptomatiques du mouvement de protestation. On sait que les régionspolitiques correspondent rarement aux zones administrativesnécessaires à la planification destravaux publics, particulièrement dans le cas des bassins fluviaux (Melville 1997). Face à lalogique de développement duterritoire défendue par lestechnocrates, les Nahuas ont dûopposer leur vision d'identification à la terre et leurs pratiquesd'appropriation de l'espace. Dansce contexte de redéfinition identitaire, ils ont alors élaboré une stratégie commune passant par laformation d'un nouveau bloc régional en prenant l'appellation de"Nahuas du Haut-Balsas", appellation qui n'était utilisée jusquelà que par les ingénieurs de la CFEpour circonscrire la zone qui devait être inondée. Celle-ci s'étendsur environ 15 000 ha répartis ensix districts (municipios): Tepecoacuilco, Huitzuco, Martir de
Carte 1 - La région nahua duCentre-Nord de l'État de Guerrero.
,l',,'
11'00'
99"00'
~km,10,
'00 km,
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o Zone de retenue prévue
...... Villages amateros
P a c i
Michoacàn
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o Région nahua de Guerrerotmunicipios
D Villages nahuas amateros régions centre et nord
rr-----,-....::,.=--------------'..:;·.:.:"·---- --.__...;"" OO'
,l'",' _Route___ Route non goudronnée
1"00'
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Des amateros aux Nahuas du Haut-Balsas
Cuilapan, Zumpango de Neri, Atenango deI rioet Copalillo (soit une population totale de 20 000 à25000 personnes). Les quatre premiers municipiosforment la sous-entité régionale des "Nahuas amateros", du nom de leur principale production artisanale, la peinture sur papier d'écorce battu de Ficusou amate.
Comment ce redécoupage de leur territoires'est-il opéré? Quelles sont les implications de cettemutation de l'identité collective du groupe au niveau régional et territorial?
La région nahua du centre-nord du Guerrero
Au sein de la région nahua du Guerrero, les villagesmenacés par le barrage se distribuent entre la valléeinférieure du fleuve Tepecoacuilco et le bassin dufleuve Balsas-Mezcala (cf carte 1). Cette région estdélimitée à l'ouest par la double parallèle de la routenationale 95, Mexico-Acapulco, et du fleuve Tepecoacuilco; au sud par le fleuve Mezcala-Balsas et àl'est par le fleuve Amacuzac, un affluent du Balsas.La dépression du Balsas est une vaste zone de terresbasses s'étendant entre 300 et 500 m dans la plainealluviale, et se haussant à environ 1 000 m sur lespremiers contreforts de la Sierra Madre deI Sur.C'est un milieu semi-aride, aux: précipitations n'excédant pas 600 mm de moyenne annuelle. Les villages situés plus près de la route Mexico-Acapulcosont réputés moins "traditionnels" que les communautés (comunidades indigenas3 monolingues dufond du bassin).
Les Indiens de la région sont appelés "Nahuas desrégions centre-nord" par l'administration. L'Institutnational chargé des statistiques privilégie en effetla description territoriale qui correspond aux: régions administratives définies au sein des limites del'État (INEGI 1988). En l'occurrence, notre régiond'étude se situe à cheval sur les régions nord etcentre de l'État du Guerrero. La région nord regroupe, comme son nom l'indique, toutes les localités dunord de l'État (en particulier la ville métisse d'Iguala, centre des échanges avec la région nahua amatera), ainsi que la vallée inférieure du fleuveTepecoacuilco, avec les villages amateros de Xalitlaet Maxela, dans sa limite la plus méridionale. Lecentre regroupe la région plus spécifiquement indienne nichée dans la dépression du fleuve Balsas,avec les villages de peuplement nahua tel Ameyal-
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tepec, San Juan Tetelcingo, San Francisco OzomatIan et au-delà. Jusqu'à une date récente, la plupartdes travaux: d'anthropologie portant sur la région sefondaient sur ces divisions administratives pourdécrire leur zone d'étude, ou bien qualifiaient lapopulation de "Nahuas du Balsas-Mezcala", du nomde cette portion du fleuve, en se référant à la classification physiographique des provinces mexicainesétablie par Raisz (1959).
Mais qu'en est-il de ces dénominations pour lesprincipaux: intéressés?
Auto-perception de l'identité du groupe
Pour les Nahuas de cette région, la langue est unfacteur majeur de l'ethnicité. On dit de soi: "Nousautres, nous sommes mexicanos; nous parlons lenahuatl ou mexicano" (le mexicano étant l'autredénomination employée pour désigner la langue nahuatl). Cependant, la reconnaissance linguistiquen'implique pas nécessairement une notion de l'identité axée autour du groupe ethnique. Culture dominante à l'arrivée des Espagnols, celle de l'Empireaztèque, les Nahuas sont restés le principal groupeindien du Mexique avec une population d'environ1,5 à 2,5 millions de personnes, dispersées dans desrégions géographiquement très différentes4
• LaConquête, avec la disparition de l'entité politiqueaztèque, a amené un fractionnement et un isolement de plus en plus grand des régions indiennes,ainsi qu'une importante dialectalisation. Tout celaconcourt au fait qu'à l'heure actuelle, les Nahuas,comme d'autres macro-ethnies du Mexique, n'ontpas à proprement parler le sentiment d'appartenirà une ethnie commune.
L'identité actuelle des Nahuas se forme, à sonniveau minimal, autour du groupe domestique constitué par la famille nucléaire, dont les limites spatiales sont matérialisées par le solar5
, l'unitéterritoriale de base. L'alliance de ces groupes domestiques en un village assoit l'identité communautaire. L'identité est donc le plus souvent confondueavec les structures villageoises et communautaires.Le lien avec les communautés avoisinantes se fondeplus sur un terroir partagé et exploité selon des pratiques semblables autour de la milpa (champs de maïset plantes associées), et les liens de parenté proches,que par la référence à une culture commune partagéepar un même groupe linguistique au sein de l'État.
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Figure 1 - Paysage de San Agust(n Oapan et du fleuve Balsas. Partie de la retenue pr~vue.
À ce rapide panorama de l'ethnicité, il faut ajouter une particularité notable. Dans la région, lesactivités artisanales constituent un marqueur identitaire extrêmement fédérateur. Traditionnellement producteurs en saison sèche d'un petitartisanat de céramiques destinées à la consommation interne (dont l'origine remonte à l'époque précolombienne), les villages de cette zone se sontengagés depuis la fin des années 1950 dans la fabrication et la commercialisation d'un artisanat touristique -dont la fameuse peinture sur amate-,source d'une prospérité importante pour les communautés. Cet artisanat a d'ailleurs contribué à faireconnaître les communautés de la région sur la scènenationale et internationale.
Avant que n'éclate l'affaire du barrage, on peutdire que les activités artisanales, liant les villagesen réseaux de sous-traitance, avaient permis lacréation, au sein de l'ensemble linguistique nahuatl,du sous-groupe régional des "Nahuas amateros",appellation avec laquelle les intéressés s'auto-identifient depuis trois décennies. Ils disent aujourd'hui:"Nous autres, nous peignons, nous sommes desamateros". Ce sentiment d'appartenir à un groupede villages -par ailleurs unis depuis l'époque préhispanique par la langue, les liens rituels et laparenté, mais également désunis par les problèmesde terres et les rivalités inter-communautairesest le point de départ d'une redéfinition de l'identitérégionale. Ainsi, ce sont les artisans tailleurs de
pierre et sculpteurs de masques de la ville métissed'Iguala, mais aussi de Taxco (célèbre cité colonialedu nord de l'État), qui entretiennent des relationsde quasi-dépendance envers les commerçants amateros. Ceux-ci se déplacent en effet dans toute laRépublique mexicaine et commercialisent leurs produits tout autant que ceux de leurs communautés,inversant ainsi le schéma des Indiens traditionnellement dépendants du pôle urbain métis.
Le redécoupage du territoire
Cette nouvelle appellation de "Nahuas du Haut-Balsas" surgit en fin d'année 1990 comme une réponseadéquate à la menace de barrage hydroélectriqueque les aménageurs font peser sur la région. Cettedéfinition pennet aux "coalisés" de délimiter unerégion culturellement autonome, partageant unehistoire commune depuis le XIIe siècle, époque àlaquelle le groupe nahua-cuixca vient s'établir, à lajonction du Balsas et de la rivière Amacuzac (Harvey 1971: 606)6. En s'opposant aux dénominationscouramment utilisées pour les désigner, ils reprennent la classification géologique structurelle établiedès les années soixante par la Comisi6n Federal deElectricidad qui divise la dépression du fleuve Balsas en trois parties, d'ouest en est. Selon cette clas-
sification, le cours inférieur dufleuve se jette dans l'océan Pacifique, le cours moyen s'échelonnede Tetela deI Rfo à Ciudad Altamirano et le cours supérieur (AltoBalsas) comprend les villages nahuas amateros entre Oapan etMezcala, ainsi que le municipio deCopalillo et la limite orientale duGuerrero jouxtant l'État de Puebla (Palacios 1963). Cette divisionest reprise par les géologues de laCFE dans leur projet d'ingéniériedu barrage San Juan Tetelcingo.Ceux-ci estiment que la zone deretenue se situera dans la partiecentrale du bassin supérieur duBalsas (Garcia Calvario et RivaPalacio, CFE 1990: 36 et 51).
Si tout le monde s'accorde avecRaisz (1959) pour délimiter cettepartie du bassin du nom de "Bal-
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Des amateros aux Nahuas du Haut-Balsas
sas-Mezcala", cette région fait-elle partie pour autant du bassin du Haut-Balsas, selon la classification mise au point par la CFE et qu'ont reprise lesNahuas de cette région pour s'auto-dénomner à partir de 1990? Il semble qu'il y ait ici une imprécision,les spécialistes ne s'accordant pas dans leurs écrits.Il n'existe pas aujourd'hui d'étude complète et parfaitement définie sur la classification des régionsgéomorphiques ou physiographiques du Mexique,raison pour laquelle diverses appréciations des conditions physiques du pays ont été adoptées selon lescirconstances (Sanchez 1990: 51). En particulier, ladéfinition des sous-bassins au Mexique fait l'objetd'une guerre en règle des spécialistes: les limiteshydrologiques, qui classifient les régions en sousbassins, ne coïncident pas forcément avec celles deséconomistes, des botanistes ou des géologues (Lacombe 1995).
Selon Hendrichs, qui a remonté le fleuve dans soncours moyen et inférieur jusqu'à l'océan Pacifique etqui se fonde sur des critères géographiques, climatiques et botaniques, le cours moyen du Balsass'arrêterait à Tetela deI Rfo (Hendrichs 1945-1946:7), à quelque 50 km à l'ouest des villages amateros.Ceux-ci se trouveraient alors placés dans le courssupérieur du fleuve qui comprendrait les bourgadessituées au-delà, vers l'est. Mais cela ne correspondpas aux provinces biotiques définies par le zoogéographe H.M. Smith, selon la distribution géographique des lézards du genre Sceloporus. D'après cetauteur, notre région d'étude se situerait à l'intérieurde la grande aire néoartique, non pas dans la province du Balsas supérieur, mais dans la ProvinciaGuerrerense, laquelle correspond au bassin du Balsas-Mezcala (Smith 1940 II [Il: 110). Quant augéographe C. Cordova, il considère que les villagesd'Ahuehuepan, Ahuelican, Ameya1tepec, Analco,San Agustfn Oapan, San Juan Tete1cingo, San Marcos Oacatzingo, Tlamamacan et Xalitla appartiennent au Bassin moyen du Balsas (C6rdova et al.1990; C6rdova et Vazquez 1991).
Alors même que les spécialistes sont en conflitsur ces contours, les villages nahuas se regroupenten un Conseil et s'auto-désignent comme "IndiensNahuas du Haut-Balsas". La mesure est stratégique: elle permet de regrouper sous une même étiquette des villages rassemblées par une inquiétudeet un sort futur commun, et d'unir les amateros avecles villages nahuas du municipio de Copalillo (clairement situés dans le bassin supérieur du fleuve àla limite orientale de l'État) avec lesquelles ils nepartagent pas de liens de parenté proche ni d'activi-
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tés artisanales. Ce faisant, ils recentrent et regroupent tous ces villages sous cette double étiquette,désignant à la fois le groupe ethnique et sa localisation territoriale7
•
L'adoption des "Nahuas du Haut-Balsas"
Une fois nés le Conseil et les "Nahuas du Haut-Balsas", reste à se faire reconnaître par la classe politique et les acteurs médiatiques.
Dans ce contexte, il est frappant de voir à quellevitesse cette nouvelle définition de "Nahuas duHaut-Balsas" se propage et le succès qu'elle rencontre. C'est tout d'abord par un manifeste d'une pagepubliée dans La Jornada (l'un des principaux quotidiens mexicains), le 18 février 1991, que les villages d'artisans amateros et leurs frères nahuas deCopalillo renaissent en tant que UNahuas du HautBalsas" aux yeux du grand public et des journalistes. Dans ce texte, ils proclament leur oppositionargumentée au projet hydroélectrique8
. Le manifeste étant signé par le Grupo de los Cien -Groupe desCent, qui réunit des personnalités mexicaines derenom, artistes, écrivains et scientifiques généralement associés dans des protestations écologiques etpatrimoniales-, ils gagnent d'emblée la reconnaissance médiatique et la redéfinition de leur actionsur la base du groupe ethnique.
Figure 2 - Forum de Solidarité auec les uillages nahuas duHaut-Balsas.
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Cette légitimité du "groupe ethnique des Nahuasdu Haut-Balsas" vient aussi du milieu de la recherche en anthropologie ainsi que des économistes etdes écologues qui vont participer à partir de 1991 àl'élaboration de projets alternatifs pour contrer leprogramme hydroélectrique de la CFE. En effet, cesscientifiques adoptent instantanément cette définition, sous l'impulsion de trois membres du Conseil,originaires de Xalitla, qui sont également chercheurs en sciences sociales. Pour ce faire, ils suscitent des conférences, des colloques et des séminairesalternatifs réunissant la profession.
Il est intéressant de remarquer que la nouvelleappellation prise par le Conseil des Villages apparaît peu d'années après que des archéologues sontarrivés à des conclusions nouvelles sur les provincesculturelles préclassiques du Guerrero précolombien. En effet, les repérages archéologiques menéspar l'équipe de Louise Paradis et Christian Belanger, à partir de deux zones témoins, l'une proche duvillage actuel de Xalitla (Paradis et Bélanger 1986)et l'autre de celui de San Juan Tetelcingo (Paradis,Bélanger, Raby et Ross 1990) montrent l'existenced'une zone culturelle distincte nommée ProvinceBalsas à partir de Tres Arroyosjusqu'au Balsas avecdes concentrations à Xalitla, Ahuelican et le long duBalsas et qui auraient acquis une spécificité remarquable dès l'époque préclassique (Paradis, Bélanger, Raby et Ross 1990: 206).
Les ramifications dans le milieu anthropologiquede plusieurs des membres du Conseil laissent penser que ceux-ci ont été au courant dès que les premières conclusions archéologiques ont été connues.Les Nahuas du Haut-Balsas correspondent, grossomodo, à la majeure partie de cette Province Balsasémise comme hypothèse par l'équipe de L. Paradis.En outre, alors que la vision historique généralement admise fait descendre les Nahuas amaterosactuels des Nahuas-Cuixcas arrivés à l'époque postclassique dans le Balsas (environ vers le XIIe siècle),l'archéologue constate qu'au niveau de la culturematérielle, il n'existe pas d'évidence d'une coupureaussi nette entre les Cuixcas9 et les cultures précédentes (Paradis, comm. pers.). En particulier, lecomplexe céramique préclassique appelé Granulaire, antérieur à l'arrivée des Cuixcas, se rapprochede manière caractéristique de la poterie actuelle(paradis, comm. pers.). En tout état de cause, laconnaissance de ces fouilles archéologiques en coursd'analyse permet à certains des membres du Conseilde "sauter le pas" et de se représenter désormais enfiliation presque directe avec les cultures préclassi-
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ques et, en particulier, avec les Olmèques dontl'importance dans cette partie du Guerrero a étérévélée par les fouilles du site de Teopantecuanitlan, dans le municipio de Copalillo (MartfnezDonjuan 1986 et Niederberger 1986). Auprès desmédias, cette démarche appuie l'enracinement historique des habitants du Balsas et leur bon droitdans leur lutte contre les aménageurs: " ils sontles habitants les plus anciens de la zone " et, parailleurs, ils se considèrent comme les premiers mexicains lO
• Le Conseil a d'ailleurs adopté un logotypequi résume les nouveaux éléments identitaires. Celui-ci est composé d'une tête olmèque entourée d'unrameau de fleurs de style amate. La statuaire ayantservi de modèle provient du site de La Venta (sur lacôte du Golfe de Veracruz, à l'est du pays) et necorrespond pas à ce versant de la culture olmèquedu Guerrero (côte Pacifique) mais, étant plus connue du public, elle favorise mieux le réflexe d'association à un symbole de la culture nationale. Quantau rameau d'amate, il remémore pour les Mexicainsce qui fait la renommée actuelle de la région: sesactivités artisanales uniques dans le pays.
La modification récente de la Constitution, introduisant la notion de nation multi-culturelle, donneassise à la revendication de ces villages d'appuyerleur opposition sur la base du groupe ethnique etleur assure un impact que n'auraient pas de simplespaysans défendant l'inondation de leurs terres ll
.
Toutes tendances politiques confondues, la presseécrite mexicaine est ainsi sensibilisée au désastreque causerait l'inondation d'une région où l'on situerécemment la source de la civilisation olmèque,énigme archéologique majeure, et la disparition devillages indiens dont l'artisanat d'amate fait partieintégrante de l'image nationale 12
•
Cette lutte d'images s'appuie sur une reformulation historique et une appropriation des donnéesanthropologiques, généralement vues avec bienveillance par la classe scientifique qui y trouve unejustification concrète à ses propres travaux, quiservent ainsi la cause d'un groupe menacé. Il fautaussi souligner que les actions du Conseil s'inscrivent dans un contexte marqué par la préparation del'accord de libre commerce nord-américain(l'ALENA), lequel suscite une grande inquiétude culturelle et un retour aux racines archétypales del'identité nationale. Dans le même temps, la contrecélébration du V Centenaire de la Découverte del'Amérique, particulièrement virulente dans lespays latino-américains à forte proportion indigène,entraîne une forme nouvelle de conscience pan-in-
Des amateros aux Nahuas du Haut-Balsas
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de terres communales divisant les deux villages.De même, des conflits de terres datant du XIXe siècleopposent San Agustin à San Miguel et Ameyaltepecà San Juan. Ce dernier cas est illustratif des multiples va-et-vient des municipios. A la création del'État du Guerrero en 1849, la rive droite (nord) duBalsas passe sous la juridiction du chef-lieu de Tepecoacuilco. Cependant, le fait que le village d'Ameyaltepec se trouve au beau milieu des terrescommunales de San Juan Tetelcingo (et cela depuisle XVIIe siècle: Paucic, in Golde 1963: 15) a occasionné à maintes reprises des frictions entre les deuxlocalités. Ainsi lit-on dans les archives qu'Ameyaltepec a plusieurs fois changé de juridiction au coursde ce siècle. Dès le premier recensement de 1870, ilapparaît sous la juridiction de Zumpango de Neri,sans que l'on puisse dire le moment exact du changement. Il est réintégré autoritairement en 1936dans le municipio de Tepecoacuilco, mais "... le décret fut annulé la même année à cause des plaintesprésentées par les villageois sur le mauvais traitement et les réclamations exorbitantes que leur faisaient le chef-lieu et les autorités de San Juan."(Alejandro W. Paucic corn. pers., in Golde 1963: 15).En 1944, ils furent réintégrés dans le municipio deZumpango où ils se trouvent toujours.
Dans ce contexte, les villages amateros sont placés, par la force des choses, sous l'autorité du prési-
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Carte 2 - Limites administratives des villages amateros.
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Les limites municipales
dienne d'un bout à l'autre du continent américain. Les Nahuasréussissent ainsi habilement às'insérer dans l'espace de revendications qui vient de s'ouvrir. Onpourrait dire, en terme de communication, qu'ils ont réussi leuropération de relations publiques.
L'émergence de cette nouvelle entité spatioculturelle du HautBalsas -calquée sur leschéma des bassins hydrographiques qui transcende les frontièrespolitico-administratives (Melville1997)- renvoie également à unerevendication par rapport à l'espace administratif mexicain quimorcèle ce territoire. Formant unensemble régional cohérent historiquement, culturellement et ethniquement, les villages des Nahuasamateros sont, au niveau politique, divisés entrequatre municipios13
: Tepecoacuilco, Mârtir de Cuilapan, Zumpango de Neri et Huitzuco (cf carte 2).Les villages de la rive droite (nord) du fleuve sontmajoritairement situés dans le municipio de Tepecoacuilco, comme San Juan Tetelcingo, San AgustinOapan, San Miguel Tecuixiapan, puis dans celui deHuitzuco si l'on poursuit vers l'est. Juchés sur lescollines à 5 km de là, les villages d'Ameyaltepec etd'Ahuelican sont, quant à eux, dépendants du cheflieu de Zumpango de Neri. Sur la rive gauche (sud)du Balsas, les villages de Tlamamacan et d'Analco-fondés respectivement par des habitants de SanJuan et de Oapan en quête de nouvelles terres àcultiver- sont sous l'autorité de Mârtir de Cuilapan. Ces morcellements résultent de longs processus historiques et de conflits d'usages depuisl'Indépendance et la Révolution. Il a été maintes foissouligné que les conflits entre villages -ou entrechef-lieux et administrés- prenaient toujours laforme de recompositions administratives portantsur le découpage territorial du municipio (Hunt etNash 1967; Dehouve 1989). Ainsi, Ahuehuepan etAhuelican, qui partagent un terroir extrêmementproche, sont-ils situés dans deux municipios différents à la demande d'Ahuelican, suite aux conflits
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T RA C E nO 3 3 1 9 9 8
dent municipal qui administre le chef-lieu, librement élu, selon la formule consacrée. Mais c'estsouvent le candidat du parti au pouvoir (le PRI) qui,par le jeu des clientélismes locaux, occupe cettefonction. Bien placé dans le jeu des pouvoirs locaux,il a le pouvoir de contrecarrer les actions et initiatives des comisarios villageois ou, au contraire, defaire jouer la palanca (le piston) en échange du votedes communautés14
• Avant la création du Conseildes Villages Nahuas du Haut-Balsas, l'absence deservices ~au potable, asphaltage des pistes, dispensaires, écoles- affecte l'ensemble des communautés. Les autorités civiles des villages balseros,choisies le plus souvent en fonction du respect et del'expérience accumulés dans les charges civiles etreligieuses qui régissent les communautés, sont peuau fait des arcanes administratives. Les tensionsentre le chef-lieu métis et ses administrés indiens,traditionnelles au Mexique, ne manquent donc pasici. Seule exception dans la région touchée par leprojet de barrage, le municipio de Copalillo. Cechef-lieu est en effet majoritairement peuplé par desNahuas et administré par un président municipalnahua qui a rallié l'un des partis d'opposition degauche, le PRT (Parti Révolutionnaire des Travailleurs), très au fait des luttes syndicales. Au toutdébut de la protestation opposant les Nahuas auxautorités, à la fin 1990, Copalillo se pose ainsi enmodèle de ce que les villages amateros devraientobtenir dans le futur, en faisant table rase desrivalités traditionnelles: "... une région indienne quisoit administrée par des indiens ...", selon les paroles d'un des leaders d'alors du Conseil des Villages(CPNAB).
Le municipio du Haut-Balsas
La proposition d'un des leaders du Conseil de formerun nouveau municipio, le municipio du Haut-Balsas, est alors significative: "L'union entre tous lesvillages de la région doit être plus forte. Cette uniondevrait aller beaucoup plus loin. Les présidents desmunicipios [et le Gouvernement] ne veulent pas quenous autres, en tant qu'Indiens, nous ayons notrepropre territoire, que nous soyons autonomes et quenous gouvernions nous-mêmes nos villages" 15. Lemunicipio du Haut-Balsas, qui ne dépendrait plus
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des quatre chef-lieux actuels, aurait alors son cheflieu dans l'un des villages fer de lance du mouvement d'opposition au barrage, Xalitla (Hémond1994).
Si, jusqu'à présent, cette redéfinition des contours des municipios proposée par les Nahuas restelettre morte, on peut dire que le Conseil des Villagesassume dans les faits une forme d'auto-contrôleadministratif. Cette organisation -qui intègre jusqu'en 1993 des représentants de tous les municipiosconcernés, avec une forte participation des habitants de Oapan (branche des Nahuas traditionnels),de Xalitla (branche moderniste), de Copalillo (branche politique et activiste)- agit en effet comme unesorte de superstructure, porte-parole des doléancesdes autorités locales. Au bout de quatre années delutte, elle s'impose comme l'interlocuteur indispensable (malgré une scission interne récente) en traitant directement avec le gouvernement de l'État,sans passer par les autorités des municipios. Unefois la menace du barrage écartée, les revendications de la population sur les points concernant lesinfrastructures sanitaires, éducatives, et les travaux publics deviennent les points essentiels débattus entre le Conseil et les autorités de l'État. Par desnégociations bimensuelles avec l'administration del'État, le Conseil a mis en place un calendrier destravaux publics, en partie réalisés aujourd'hui. Depuis trois ans, l'asphaltage de la piste en terremenant aux villages du Balsas a été réalisée; l'eaupotable a été installée dans deux villages; des dispensaires et des écoles ont été construits; l'édification de ponts pour passer le fleuve en crue a étéopérée en deux endroits; une école bilingue a étéouverte à Xalitla.
Dorénavant, le Conseil prend en charge la plupart des attributions normalement dévolues auchef-lieu (travaux publics, éducation et santé). Ilmet aussi en place une alternative au projet d'aménagement du territoire de l'État et même au niveaunational en proposant un programme de développement régional fondé sur une étude des savoirsautochtones en accord avec des écologues et biologistes d'ONG. Ces derniers établissent ainsi des micro-projets de reforestation et de réintroductiond'espèces menacées (notamment le cerf à queueblanche: Odocoileus virginianus mexicanus) {RedMokaf 1995)16. Dans la pratique, ce territoire et sesvillages agissent comme une entité autonome, conscients d'une nouvelle dynamique culturelle et identitaire: "Tous, nous avons le même sang, nousparlons la même langue".
Des amateros aux Nahuas du Haut-Balsas
Conclusion
Ces différentes pratiques et l'élaboration d'une stratégie commune aux villages ont ainsi contribué à laformation d'un nouveau bloc territorial autour d'ungroupe ethnique auto-proclamé. Une fois de plus,nous avons ici l'illustration du fait que les dénominations données à un groupe ou à une région géographique ne sont pas innocentes: ellessous-tendent une idéologie, un projet politique etd'aménagement. La redéfinition de l'identité locales'opère ici autour du fleuve, sur les critères dubassin hydrographique, retournant ainsi les arguments des planificateurs, alors que celui-ci n'étaitauparavant qu'une simple variable géographiquecontribuant à la localisation de la région, mais enaucun cas un axe organisateur. En outre, il fautsouligner le rôle des médias qui, dès le départ,diffusent la nouvelle appellation, elle-même cautionnée par la classe intellectuelle et scientifique.
Avec le traumatisme causé par la menace deperte de leur territoire, les Nahuas ont voulu mieuxcontrôler leur destin politique. Dans les régionstraditionnellement marquées par les rapports tendus entres chef-lieux métis et administrés indiens,cette quête de légitimité se retourne souvent contreles seconds. Mais le dénouement de l'affaire dubarrage montre que les N ahuas ont aujourd'hui unemaîtrise de la machine étatique. S'adaptant rapidement, les acteurs prennent des décisions fonctionnelles, tout en faisant respecter leur propre logique.Leur stratégie de revendications territoriales s'avère ainsi une démarche nouvelle, tout en se coulantdans les formes administratives nationales. Loin defaire sécession en remettant en cause le fonctionnement politique, les plus extrémistes d'entre eux nedemandent finalement que la création d'un nouveaumunicipio.
Les Nahuas du Balsas ont réussi à entamer et àmaintenir des négociations à long terme (depuismaintenant deux ans) avec les autorités de l'Étatmettant ainsi en pratique à plus grande échelle lesprincipes du consensus et de la concertation chers àleur société -et à en tirer des bénéfices concrets.Comment cet espace de liberté et de pourparlers(marqué par des avancées uniques jusqu'à présentpour un mouvement indien dans le pays) va-t-ilévoluer dans un contexte politique instable, durcipar la violence et le durcissement général des relations entre les mouvements paysans et le gouverneur démissionnaire du Guerrero, Rubén Figueroa
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(tuerie de Coyuca de Benftez en juillet 1995, assassinat de leaders paysans depuis des années)?
Une fois la menace du barrage écartée pour cesexennat, l'ardeur unificatrice des Nahuas s'est atténuée. Une partie des responsables du Conseil afait dissidence en une organisation concurrente.Quant aux villageois, ils sont pour le moment retournés à leurs champs et à leurs querelles de terresancestrales. Se remobiliseront-ils face à une nouvelle atteinte au territoire? De cette lutte fondatrice, il reste cependant la dimension nouvelle d'uneidentité ethnique régionale ... *
Notas
1 Ce texte a fait l'objet d'une présentation au colloqueinternational Le territoire, lien ou frontière? Identités,conflits ethniques, enjeux et recompositions territoriales.ORSTOM et Université de Paris IV-Sorbonne, Luc Cambrézy et Joël Bonnemaison (coords.), Paris, 2-4 octobre1995. Cet article se centre sur la période 1990-1995, sansaborder les développements récents qui feront l'objetd'une publication ultérieure.
2 Voir Hémond (1994) sur les étapes ayant conduit à cerésultat sans précédent dans les luttes indiennes du pays.
3 Le statut juridique et administratif de la comunidadindigena lui permet de ne pas être assujettie à l'impôt etde disposer de terres communales. Tous ces villages sontà habitat groupé, comprenant de 800 à 2500 habitants.
4 Les recensements officiels déterminent l'indianité sur leseul critère linguistique, ce qui exclut les enfants de 0 à5 ans (INEGI 1990) qui représentent une proportion supplémentaire de 14%. Étant donné la discriminationexistante dans la société nationale, les interrogés préfèrent souvent nier leur état d'Indien (c'est-à-dire delocuteur indigène), ce qui conduit à une sous-estimationcensitaire.
5 Le solar est l'espace réservée à la maison, à une cour età un foyer de cuisine (le plus souvent séparé de la maisonprincipale), parfois à un jardinet et à un grenier à maïs(troja).
6 Durant l'époque coloniale, les Nahuas-Coixcas ont évitéle dépouilllement direct de leurs terres et leur regroupement en congregaciones grâce à l'importance de leursituation auprès du fleuve Balsas. En effet, l'axe reliantle port d'Acapulco à Mexico, vital pour le commerce colonial, passait alors par le Balsas que les riverains faisaittraverser aux voyageurs sur des radeaux (ou balsa) (Gerhard 1972: 317). Ceci constitue donc un élémentd'explication de la cohésion de la culture et des traditionsdu groupe actuel au niveau régional.
7 L'un des responsables du Conseil admet cependant enprivé que "... le Haut-Balsas est une appellation incorrecte si l'on prend comme référence le cœur historique desvillages amateros, c'est-à-dire le village de San AgustinOapan".
T R ACE nO 3 3 1 9 9 8
8 Arguments de poids. Ce barrage n'a urait une vie utile qued'une dizaine d'années étant donné les problèmes d'envasement du fleuve (25 millions de tonnes de déchetsannuels).
9 Sa distribution temporelle s'échelonnerait de 500 a.C. à800 a.C. (Paradis et Bélanger 1986: 106).
10 Les Mexica Nahua, ou Aztèques, ayant donné leur nom aupays.
11 L'article 4 de la Constitution reconnaît désormais que lanation mexicaine est multi·culturelle. De plus, le CPNABs'appuie sur l'Accord 169 de l'OIT où est stipulé le droit àl'autodétermination des indigènes sur leur territoire (surles limites de l'article 4, cf Hindley, sous presse).
12 Les Indiens du Haut-Balsas (D. Cazés, La Jornada, 2212-90); Noyant nos racines (F. Bejar, El Uniuersal,8-12-91); Le barrage va détruire un patrimoine culturelmillénaire (G. Correa, Proceso, 25-2-91); Des ruines préhispaniques menacées (R. Meléndez, El Excélsior,21-2-91); Défense culturelle des villages nahuas du HautBalsas (J.C. Catalan, El Excélsior, 6-3-91) sontquelques-uns des titres de ce courant journalistique.
13 Le municipio libre est l'unité de base de la division territoriale, politique et administrative des états mexicains.Il est placé sous la juridiction du chef-lieu, la cabecera,administré par un presidente municipal élu.
14 À cet égard, rappelons que les événements du Chiapas endébut d'année 1994 eurent comme détonateur l'abandondans laquelle les pouvoirs publics tenaient cette régionindienne. Au-delà des questionnements sur la légitimitédu parti au pouvoir et des actions médiatiques nationales,l'une des revendications de base de l'EZLN -qui n'a toujours pas été satisfaite jusqu'à présent- portait sur desdemandes locales de travaux publics (introduction d'eaupotable, construction de routes, d'écoles et de dispensaires).
15 Réunion du Conseil des Villages il San Agustin Oapan, le27 avril 1991. Enregistrement personnel.
16 À ce sujet, voir Hémond (1996).
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El autor llcva a cabo tilla investigaci6n minuciosa --examin6 a tondo tantomateriales iconogrâficos como cr6nicas en espanol y en lengua indigena, asicomo datos etnogrâficos-, tras las huellas de una divinidad venerada hacecasi cinco siglos; de esta tonna nos descubre las tacetas de un dios polimorlocon mwtiples avatares. Con Sl\ obra nos revela los aspectas desconocidos detttniverso de los indios, dei México antlguo.
CEMCAInstitut d'Ethnologie
• Les noms de rezcatlipoca• Les représentations de Tezcatlipoca
• Les oligenes de Tezcatlipoca èritre:leJagu~et1jobeldienne·Tezcatlipoca et la cllutedeTollan
• Le culte de Tezcatlipoca: les lieux de culte et les prêtres• Le culte de Tezcatlipoca: la tète de Taxeat!
• Le pied arraché et le miroir fumant: deux symboles de Tezcatlipoca
Moqueriecl 'un di aztèque
Tezcatlipoca, le "Seigneur au miroir fumant"Guilhem OI;,lVIER
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La reproducci6n de las formas locales de dominaci6n en el"mercado global"
Éric Léonard*
Sociedades ejidales y transnacionaleshorticolas en el Medio Balsas
La depresi6n deI curso medio deI rio Balsas, situadaen la frontera de los estados de Guerrero y Michoacan, es considerada hoy en di~ por la administraci6nagropecuaria y los expertos deI desarrollo ruralcoma una zona con vocaci6n ganadera, a pesar dehaber sido a mediados de este siglo la principalcuenca productora de ajonjoli de la Repûblica mexicana y, en tiempos anteriores, una importante proveedora de algod6n, tanto para la Nueva Espanacoma para el Imperio purhépecha que controlaba laregi6n antes de la Conquista.
En los ûltimos treinta aiios sin embargo, han sidonotables el descenso de la producci6n de ajonjoli y elcrecimiento paralelo deI hato vacuno y de la superficie forrajera (pastos cultivados, esquilmos de mafzy sorgo). La especializaci6n de la ganaderia, en suforma mas extensiva, para abastecer de novillos alos ranchos de engorda deI Tr6pico Hûmedo y deIAltiplano, ha cobrado tal auge que se ha vueltoantag6nica con la reproducci6n social deI campesinado minifundista, a pesar deI papel que éste desempeiia en el funcionamiento de los ranchosganaderos (Léonard 1995).
Ahora bien, este proceso de aumento de la ganaderia en la economfa regional, si bien es de esencia
• Agroeconomista de ORSTOM (Instituto Francés de Investigaci6n para el Desarrollo en Cooperaci6n). clEsAs-Golfo,México.
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excluyente, no representa la ûnica alternativa deinserci6n en el mercado estadunidense. Desde principios de los ai'ios setenta, primero a raiz de unapolitica voluntarista deI gobierno federal y de laestructura de desarrollo integral que impuls6 a nivel regional la Comisi6n deI Balsas, y luego por lainiciativa de empresarios privados tanto nacionalescomo extranjeros, la agricultura de riego se ha extendido notablemente en la parte central de la regi6n y, con ella, las posibilidades de integraci6n alos mercados nacional e internacional de frutas yhortalizas.
La introducci6n deI riego ha generado cambios importantes en la organizaci6n productiva de los ejidosmas cercanos a los principales rios. Sin embargo, lascondiciones recientes de ese desarrollo, mediante lainyecci6n de cantidades importantes de capital privado y el establecimiento de relaciones de exclusividad con un nûmero limitado de intermediarioscomerciales, llevan a interrogarse acerca de su impacto sobre las estructuras locales de dominaci6n yde control social, y sobre las condiciones de reproducci6n social de las franjas mas pobres de la poblaci6n, es decir, los campesinos minifundistas 0 loscampesinos sin tierra: i,en qué medida la inserci6nen el mercado internacional es susceptible de modificar las relaciones entre el campesinado pobre y lasélites ganaderas locales? i,Qué alternativas poariaofrecer este incremento de la ganaderia en cuanto ageneraci6n de empleo, en cuanto a incremento paralelo de la productividad deI trabajo en los prediosminifundistas?
Formas locales de dominaci6n en el mercado global
Este articulo se propone ofrecer un esbozo derespuesta a estas preguntas. Se basa en un trabajode campo realizado entre 1987 y 1989, en la partemichoacana deI Medio Balsas; no integra por 10tanto los cambios producidos por la reforma al articulo 27 constitucionaP 0 por la baja tendencia de larentabilidad deI cultivo de hortalizas en la regi6n.Tampoco pretende hacer generales algunas observaciones, que son validas para la parte michoacana,al conjunto de la Tierra Caliente guerrerense; desdeprincipios deI siglo, sin embargo, ambas orillas deIrio Balsas han experimentado los mismos procesossociohist6ricos de formaci6n y evoluci6n de sus sistemas agrarios, las mismas transformaciones en laapropiaci6n y la tenencia de la tierra, asi comamodalidades similares de articulaci6n con los mercados nacional e internacional (en particular en 10que se refiere a la intervenci6n de la Comisi6n deIBalsas y la implantaci6n de las transnacionaleshorticolas).
Tales similitudes -soslayadas por encuestas realizadas en los municipios de Zirandaro, Coyuca deCatalan y Cutzamala- plantean la conformaci6n deun espacio regional cuya homogeneidad rebasa ampliamente las diferencias sugeridas por las divisiones administrativas.
Retrospectiva de los procesos dediferenciaci6n campesina y de concentraci6n
de la tierra en los ejidos deI Medio-Balsas
Una reforma azraria inconclusa
La reforma agraria cardenista, si bien afect6 a latotalidad de las haciendas que dominaban el paisajeagrario de Tierra Caliente desde fines deI siglo XIXy desde luego desbanc6 a la antigua oligarquia comerciante y ganadera, fall6 en promover estructuras econ6micas y politicas que pudieran sustituir aesta oligarquia en las distintas funciones que desempenaba en el sector agropecuario. El Banco Ejidal nunca cont6 con los fondos necesarios, laorganizaci6n interna, ni con la politica crediticiapara fomentar el desarrollo de una economia campesina aut6noma. Se evalua en mas de 75% la proporci6n de ejidatarios, antafio medieros 0 jornalerosde las haciendas, que no disponian siquiera de las
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medios de producci6n indispensables para el cultivode sus dotaciones. Las yuntas, los aperos de labranza, las existencias de grano y el crédito permanecianbajo el control de los comerciantes, de los pequenospropietarios que habian logrado rescatar una partede sus fincas, 0 de sus allegados: si bien es cierto quela reforma agraria acab6 con el monopolio de latierra y permiti6 la reconstituci6n de una clase campesina, no atac6 las raices de la subordinaci6n econ6mica debido a que no modific6 el control ejercidopor los ganaderos sobre los demas medios de producci6n.
Estas condiciones obligaron a los campesinos pobres a abrir las puertas de los ejidos a quienesposeian bienes, sobre todo ganado, y podian proporcionar a sus vecinos los medios de producci6n queles hacian falta: atraer ganado a las tierras ejidalesera una condici6n indispensable para ponerlas aproducir. De esta forma, y junto con los jornaleros ymedieros de la hacienda, ingresaron al censo basicodeI ejido allegados deI expropietario, sus caporales2
y, en ocasiones su administrador 0 alguno de susfamiliares. Por otro lado, no hacia falta que se lesotorgara una dotaci6n de tierra, bastaba con dejarque pastara su ganado en los agostaderos, en losrastrojos de los cultivos deI ejido, a cambio deI arrendamiento de yuntas de bueyes y de una participaci6n en los gastos deI comisariado. En casosextremos, se lleg6 a permitir al propietario expropiado que mantuviera su hato sin cambios en lastierras deI ejido.3
Debido al papel que desempenaba en la nuevasociedad agraria, esa franja acomodada deI campesinado pudo orientar, conforme a sus intereses, lasmodalidades de gesti6n deI espacio y de los recursosagropastorales. Se trataba de reproducir los sistemas de cria de ganado que habian estado vigentesen la hacienda, manteniendo el libre acceso a losdiferentes pisos ecol6gicos en los cuales trashumabael ganado a 10 largo deI ana: después de permaneceren los pastizales mas altos durante el temporal, losanimales bajaban hacia agostaderos de llano mashumedos y, a fines de la temporada seca, hacia losesquilmos de las tierras de cultivo.4 Este manejopermitia a un solo trabajador cuidar mas de 100reses con un costo muy reducido, siempre y cuandocampesinos pobres se encargaran de producir losrastrojos que el ganado pastaba entre los meses demarzo y mayo, el periodo mas critico deI ano.
El sistema de gesti6n de las tierras que se impusoen la mayoria de los ejidos respondia a los interesesde esta minoria: mientras las tierras de cultivo
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fueron distribuidas en forma de dotaciones individuales -y con ello se obligaba a los ejidatarios singanado a desempeiiarse como productores de rastrojos-, los agostaderos permanecieron en régimen deuso comu.n, pero exclusivamente ganadero. Mediante el monopolio de la fuerza de tracci6n y deI crédito,los ganaderos también controlaban el acceso de loscampesinos pobres a las tierras de cultivo y limitaban su extensi6n a expensas de los pastizales. Cuando las relaciones de fuerza dentro deI ejido nopermitieron imponer sus criterios, los ganaderossupieron recurrir al arbitraje de la administraci6nagropecuaria,5 creando e instrumentando un discurso que hoy se calificana coma ecologista, para prohibir las rozas en las laderas -e incluso el uso demadera para fines domésticos- e impedir la expansi6n deI area cultivada (Léonard y Medina 1988). Deesta forma, lograron limitar el desarrollo deI sistema de cultivo de roza y quema que no utiliza yuntade bueyes, y por 10 tanto, es mas utilizado por loscampesinos pobres.
Las nuevas relaciones de producci6n en el ejidose basaban en un sistema de préstamo: los ganaderos concedian créditos a tasas mensuales de 5-10%;se basaban también en relaciones de aparceria similares a las que prevalecian anteriormente, en lashaciendas. Las condiciones de agio obligaban a losejidatarios pobres a ceder a la élite ejidal entre lamitad y la tercera parte deI producto de su trabajo:tan s610 un poco menos de 10 que entregaban unosallOS antes a los latifundistas. Para desarrollar elsistema crediticio en los ejidos, los ganaderos contaron con el apoyo de la industria aceitera nacional,para entonces en fuerte expansi6n. Fabricas de México, Toluca 0 Morelia financiaron el control econ6mico de los ejidos y la producci6n agricola,imponiendo el pago deI crédito con semillas de ajonjoli. El cultivo de la oleaginosa se extendi6 de estamanera muy rapidamente a todas las tierras delabor, en rotaci6n con el maiz, sin que eso permitieraa los campesinos ampliar en forma notable su margen de beneficio.
Se vieron por consiguiente obligados a buscarfuera de la cuenca deI Balsas los ingresos que lespermitirian lograr un excedente. A partir de los allOScuarenta, se desarrollaron corrientes migratoriashacia las principales regiones de agricultura comercial deI pais, ya sea hacia los callaverales de la costadeI Golfo, 0 hacia los distritos de riego deI noroeste,donde empezaba a desarrollarse la producci6n dehortalizas para la exportaci6n. Alli, los campesinospobres encontraban empleos coma peones durante
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la temporada seca, y aun cuando los sueldos lesalcanzaban a duras penas para alimentar a su familia, al migrar se ahorraban el maiz que hubieranconsumido de haber permanecido estos seis mesesen el ejido.
Este ligerisimo aumento de posibilidad de acumulaci6n, logrado coma trabajadores golondrinas,contrastaba con las perspectivas que se abrian paralos ganaderos. Con el desarrollo de la producci6nregional de ajonjoli y los financiamientos provenientes de las fabricas de aceite, la arriena conoci6 unfuerte auge en los aiios posteriores a la r.eformaagraria. Ademas deI transporte de semillas y aceiteno refinado, el capital industrial fmanci61a prospecci6n comercial de las zonas mas aisladas de la Montana de Guerrero y de la Sierra de Inguaran, enMichoacân. Al quedar las parcelas ejidales fuera deImercado legal de tierras, el ganado, 0 cuando menosla recomendaci6n de alglin ganadero importante,servian de fianza para conseguir las mercancias. Deesta forma, las élites ejidales de la cuenca deI Balsasse convirtieron en agiotistas de las comunidadesindigenas de la sierra y de las rancherias mas aisladas de Tierra Caliente.
Para finales de los allOS cincuenta, se habianhecho concretos los limites de la reforma agraria: elreducido numero inicial de ganaderos controlaba latotalidad de los mercados, desde el de las tierrasejidales (que dominaban a través deI comisariado ydeI monopolio de la fuerza de tracci6n), hasta el deItrabajo (ya que debido a su influencia social, losingenios azucareros les confiaban la tarea de contratar a las golondrinas para la zafra), pasando por elmercado deI crédito y de los productos agropecuarios(por su posici6n de intermediarios en la industriaaceitera), y el de los articulos de consumo (medianteel comercio fijo y ambulante). Gracias al monopoliode los puestos de representaci6n a nivel deI comisariado ejidal, los ganaderos fungian también comaunicos interlocutores de la administraci6n; a travésde asociaciones gremiales, como las ganaderas locales cuya importancia fue creciendo en la estructuraci6n deI sistema politico posrevolucionario de corteclientelista, lograron ocupar una posici6n clave paraorientar las politicas regionales de apoyo a la agricultura y sus modalidades de aplicaci6n: asi naci6,y se fue desarrollando, la vocaci6n ganadera de laTierra Caliente.
La mayoria de la poblaci6n ejidal conserv6 lafunci6n econ6mica que habia sido asignada a losmedieros de los latifundios: la de proveer forrajesgratuitos y de facil acceso para los hatos ganaderos,
Formas locales de dominaci6n en el mercado global
Figura 1 - Evoluci6n de la poblaci6n bovina y de los principales cultivos en el MedioBalsas (ribera michoacana, 1930-1988).
". 40000.,'
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1980 1988197019601950
Numero de bovinos
FUENTES: Censos agricolas y SARH, Distrito IX, Huetamo.
1940
comercial deI cereal por un lado cay6 40%, y lapoblaci6n por su parte creci6 40%.
Mientras la doble actividad se volvfa ya no unmedio de ampliar su margen de acumulaci6n, sinoun elemento clave de la supervivencia deI campesinado, la ganaderia extensiva fue el linico sector deactividad donde la productividad deI trabajo aument6. La cria de ganado se benefici6 con la introducci6nde nuevos materiales: el uso deI tractor, deI sorgo yde los herbicidas permiti6 ampliar la producci6n deesquilmos, es decir, permiti6 que los ganaderos aumentaran sus reservas de forrajes; en esas condiciones, la difusi6n râpida deI fenotipo cebu corrfaparalela a un mejor aprovechamiento de los pastosnaturales. Si bien, a partir de 1970, los ganaderosdeI Medio Balsas fueron desplazados deI mercado dela carne por los ranchos de engorda deI Tr6picoHumedo, la fuerte demanda, en esta zona, de novi110s de uno a dos anos de edad, les permiti6 efectuaruna nueva especializaci6n hacia esa ganaderia decria y mantener asf sus ingresos.
Al sustituir por tractores las yuntas de bueyes,las oligarqufas ejidales han podido perpetuar sucontrol sobre la fuerza de tracci6n y, de esa manera,orientar el uso de las tierras de labor en favor decultivos cuyo valor forrajero es mâs alto: el sorgo11eg6 asi a desplazar casi por completo al ajonjolf, enel curso de los ai'ios ochenta.
Igualmente, la compra de tractores les ha permitido ampliar continuamente las superficies cultivadas directamente por esas oligarqufas, paraproducir esquilmos y granos forrajeros, mediante la
••••••••••• Sup. esquilmos (mafz y sorgo)
----0--- Sup. aJonjolf
1930
50000
100 000
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250000
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Modernizaci6n deI campo, crisis azricola yconcentraci6n de las tierras ejidales
asi como una mano de obra barata, disponible en laépoca en que la necesitaban las cuencas de agricultura comercial deI pais. La reforma agraria produjouna sociedad dual, con dos ritmos: a medida que lasherencias iban dividiendo los predios ejidales originales -con 10 que originaban unidades de producci6n reducidas que s610 podian cubrir lasnecesidades minimas de una familia-, la dependencia deI campesinado con respecto a los ganaderosaumentaba y los mecanismos de concentraci6n de latierra volvian a operar.
A partir de los ai'ios sesenta, y con un impactocreciente en las décadas siguientes, las polfticasdirigidas hacia el campo han contribuido a ensanchar la brecha de productividad que separaba ganaderos y pequei'ios agricultores. La polftica deabastecimiento a bajo costo de los centros urbanosindustriales se tradujo por la disminuci6n regularde los precios reales de los cereales y oleaginosas.La revoluci6n verde (tractorizaci6n, agroquimicos ysemillas de alto potençial) debi6 haber compensadolos efectos disuasivos de esta polftica gracias a losincrementos de productividad que de ella se esperaban. Asi pas6 en la mayoria de las zonas de riego,donde el potencial de los paquetes técnicos, si sepodia valorar. Pero en contrastelos productores de temporal, especialmente en regiones donde imperan fuertes riesgos c1imâticos comoel Medio Balsas, simplemente nopodian rentabilizar el costo deadopci6n de dichos paquetes si nofuera realizando economfas a granescala, es decir, concentrando superficies mayores. Los campesinosde Tierra Caliente no pudieroncompetir, en los mercados deI mafzy de las oleaginosas, con los productores de las grandes cuencas deriego deI pafs y con los granjerosestadunidenses: entre 1960 y 1980,mientras los nuevos medios de producci6n permitieron aumentarapenas 20% los rendimientos deImafz en Tierra Caliente, el valor
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renta 0 la cornpra de parcelas a los ejidatarios pobres. Pero el cambio técnico no fue aqui sin6nimo deintensificaci6n: en contradicci6n con los anhelos desus promotores, la adopci6n de los paquetes técnicosno se tradujo por un aumento de los rendimientos;10 que persiguen los ganaderos es una producci6nmaxima de esquilmos a un costa minimo, inclusofavoreciendo las gramineas arvenses a expensas dela producci6n de grano.
Estos cambios han tenido un impacta profundosobre el equilibrio general deI sistema agrario, tantodesde un punto de vista eco16gico como socio16gico:a partir de 1960, el hato vacuno ha crecido con unatasa promedio anual de 5%; en la parte michoacanade la cuenca deI Balsas, pas6 de 51300 cabezas,seglin el censo agropecuario de 1960, alOI 800animales en 1970, 138 600 en 1980 y 202 000 en1988. Ese crecimiento se debi6 tanto a las élitesejidales y propietarias coma al gIllpo de pequeiiosejidatarios, ya que la posesi6n de unas cabezas deganado se volvia, en forma cadavez mas obvia, la(mica alternativa para acceder a las rentas queofrecia el aprovechamiento de los agostaderos. Alincrementarse la carga de ganado, se ha llegado auna situaci6n de sobrepastoreo y de degradaci6nrapida de los pastizales naturales. Asi mismo, se hareforzado la presi6n sobre los rastrojos de cultivo yse ha generado un sinfin de conflictos por las idas yvenidas de los ganados en las milpas.
La respuesta dada por los ganaderos a esa fragilizaci6n de su base forrajera ha sido cercar fracciones enteras de los agostaderos. Se trat6 de unproceso de apropiaci6n formalmente ilegal, cuyosunicos frenos fueron el capital acumulado por cadacual y su capacidad para financiar la instalaci6n dealambradas. Los ganaderos también cercaron, paraprotegerlas de las pisadas deI ganado, las parcelasde los campesinos pobres; a cambio, obtuvieron ellibre pastoreo de los esquilmos por un periodo detres a cinco afios. Al cabo de ese plazo sin embargo,el titular de la parcela recobraba la plena propiedadde los rastrojos, y la venta de esquilmos se volvi6 uncomponente cada vez mas importante de los ingresos de los campesinos pobres: a fines de los aiiosochenta, en los ejidos cercanos al rio Balsas, representaba el tercio deI valor total de un cultivo demaiz. Pero si bien esta situaci6n contribuy6 a reforzar la capacidad de acumulaci6n de los pequeiiosejidatarios y a reequilibrar sus relaciones con losganaderos, no les permiti6 realizar semejante especializaci6n en la ganaderia extensiva, ya que elacceso a los agostaderos les fue casi vetado.
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El acaparamiento de los agostaderos nunca fuecuestionado por la administraci6n agropecuaria, yaque permitfa limitar los riesgos de degradaci6n delos pastizales mediante un mejor control de los movimientos de los animales deI que se encargaba cadaganadero. La reforma al articulo 27 constitucionalha asentado las bases juridicas para que esta apropiaci6n pase a ser totalmente legal. Asi se hanconstituido, dentro de los ejidos, verdaderos ranchoscuya superficie alcanza varias decenas de hectareas.El acaparamiento de los agostaderos ha acabado deplasmar el perfil de la sociedad agraria asi como supolarizaci6n entre unos cuantos ranchos ganaderosy una gran cantidad de unidades minifundistas,econ6micamente subordinadas a los primeros, proveedoras de forrajes y mana de obra baratos: losretrasos en la acumulaci6n se han vuelto definitivos.Conforme se "modernizaba" la agricultura, se hanreconstituido estructuras agrarias parecidas a lasque existfan antes de la reforma agraria.
Buscando "ventajas comparativas": TierraCaliente en el "mercado global"
La integraci6n, hoy en dia total, de la economia dela Tierra Caliente al mercado internacional no solamente ha producido efectos negativos, coma el empobrecimiento de las tradicionales basesproductivas -desaparici6n graduaI deI ajonjoli y detodos los cultivos asociados antes al maiz, en lamilpa, coma frijoles, calabazas y otras hortalizas, 0la cria de cabras en pequeiio-; es claro que se haproducido la ganaderizaci6n deI sistema agrario, yhay que reconocer también el surgimiento de nuevasalternativas econ6micas. Las que mayor impactohan tenido espacial y socialmente corresponden a lasituaci6n de enclave de la cuenca media deI Balsas,y al aislamiento de sus partes mas quebradizas: sibien estas condiciones merman la rentabilidad decualquier actividad licita que no sea la ganaderia ensu forma mas extensiva, presentan igual cantidadde "ventajas" en la perspectiva deI desarrollo deactividades ilegales (las cuales dan motivo a unafuerte represi6n policiaca), coma 10 es el trafico deestupefacientes. La producci6n de marihuana y, enlos ultimos aiios, la substituci6n paulatina de estetrafico por el de la goma de opio, debido a la generalizaci6n deI cultivo de Cannabis por toda la TierraCaliente y la Sierra Madre deI Sur, y debido a la
Formas locales de dominaci6n en el mercado global
menos de 500 m de a1rurn
'"'-- carretera pavimentada--1111111'l
t camino de terracena
ârea irri!.ada{Br laComisi n de Balsas
$ ârea rentada, irriJada y cultivadapor transnacion es meloneras
riego por bombeo y cultivo ~
~ mediante crédito de las b ! il)transnacionales
Mapa . Extensi6n de las âreas de riego en Tierra Caliente del Media Balsas (Guerrera y Michoacân), en 1990,
caida consecutiva deI precio de la marihuana, hanllegado a constituir, para les franjas pobres de lasociedad, la principal altemativa de salir adelante(Léonard 1995 y 1996).
La inserci6n de la regi6n deI Medio Balsas en elmercado intemacional también ha despertado elinterés de transnacionales y cadenas de supermercados estadounidenses, por su clima caluroso y secoy desde luego por los bajos salarios6 que imperan enTierra Caliente, en el sector de producci6n de frutasy hortalizas para la exportaci6n. Esta producci6n serealiza después de la cosecha deI maiz, durante elinviemo, época de muy baja oferta en Estados Unidos, 10 cual permite que las barreras aduanales seanbajas y los precios de venta elevados -asi mismocoincide con la época de menor costo de la mana deobra local; en esta situaci6n, los inversionistas eco-
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nomizan en gastos salariales, uno de los rubros mascostosos en ese negocio. Esta estacionalidad marcada deI cultivo exige el regadio, 10 que supone unainversi6n importante y a la vez limita su extensi6na las tierras mas pr6ximas de las corrientes permanentes de agua. Su impacto social es entonces menorque el deI narcotrafico, aunque funge como unafuente importante de trabajo y una altemativa localal movimiento pendular de los trabajadores golondrinas.
Semejante a 10 ocurrido a partir de los aDos cincuenta, en otras cuencas deI Tr6pico Seco, en Sonora, Sinaloa 0, mas cerca, en el valle deI Tepalcatepec,la irrigaci6n a gran escala y los sistemas de asociaci6n con transnacionales horticolas se han ido desarrollado desde hace unos veinte aiios, en ambasriberas deI rio Balsas (véase el mapa). Como en
T RA C E nO 3 3 1 9 9 8
Guerrero
198518619841851982183 1983/841981/821980/811979/80
Ha
1978n9
(con los créditos proporcionadospor Banrural) favoreci6 el nacimiento de asociaciones de productores fuertes -aunque noaut6nomas en el plan politico--,que pudieron comprar sus propiasempacadoras y pudieron negociar,en posici6n de fuerza, los contratoscon los compradores de fruta (véanse Barkin y King 1970; Stanford1996).
Nada de esto pas6 en la regi6ndeI Medio Balsas. Los cultivos defrutas y legumbres requieren de
1986187 1987/88 1988189 una inversi6n que la gran mayorfaFUENTES: URPH Lazaro Cardenas dei Rio, SARH Huetamo y SARH Cd. Altamirano. de los ejidatarios no puede asumir
sin apoyo.7 De tal forma que la producci6n de hortalizas y frutas destinada al mercado nacional
(tomate, cebolla, calabacita, chile, sandia.. .) se realiza en su mayor parte a través de contratos de aparceda: los bodegueros de la Central de Abasto de laCiudad de México, constituidos en un oligopolioineludible, financian a intermediarios de la regi6n,ya sean comerciantes, propietarios 0 grandes ganaderos ejidales,8 quienes a su vez adelantan los insumos y los salarios a los campesinos, a cambio de sutierra y de su trabajo; las utilidades, una vez descontada la inversi6n deI intermediario, se reparten,a la mitad, entre las dos partes. Desde luego, elcampesino no tiene ninglin control sobre el procesode comercializaci6n y los canales de informaci6n, 10cual, tratandose de un mercado sumamente fluctuante, abre campo a todas formas de manipulaci6n.Las élites ejidales y los propietarios vecinos, quienesson los unicos en ofrecer garantias de solvencia suficientes coma para beneficiarse de créditos privados(ya sean bancarios 0 de los comerciantes al mayoreo)ocupan una posici6n central en ese negocio: las nuevasrelaciones en el mercado les han perrnitido afianzarsu dominio sobre el campesinado.
Sin embargo, el mercado nacional dista mucho deabsorber la mayor parte de la producci6n horticoladeI Medio Balsas: en los ultimos veinte aiios, laexpansi6n deI cultivo de me16n para exportaci6n fuede gran importancia. Las primeras siembras deme16n fueron iniciadas en 1975, a iniciativa de laempresa American Produce Co., pero no fue sinohasta mediados de la década siguiente cuando elcultivo se desarroll6 en forma significativa, al gradode hacer de la cuenca media deI Balsas la principalproduetora de me16n valenciano (honey dew) deI pais
Figura 2 - Euoluci6n de la superficie con sembradlos de mel6n, enla cuenca media del Balsas entre 1982 y 1989.
aquellas regiones, el Estado dio el impulso inicial aldesarrollo de la agricultura de exportaci6n, mediante grandes obras de irrigaci6n. El capital privadotom6 luego el relevo al financiar primero la producci6n de hortalizas y después la extensi6n deI area deriego. La Comisi6n deI Balsas, creada en 1960,realiz6 seis presas en el curso de los principalesafluentes deI rio Balsas, que dieron riego a 30 000ha -de las 72 000 ha proyectadas inicialmente.Cabe mencionar que la mayoria de esas infraestructuras no entr6 en servicio sino hasta la segundamitad de los aiios setenta y que los recursos acuiferos, a menudo, resultaron insuficientes para cubrir10 que requieren los cultivos durante toda la temporada seca.
Estas circunstancias han tenido efectos sobre laspautas de implantaci6n y operaci6n de los interrnediarios deI sector de frutas y hortalizas. En primerlugar, el area realmente aprovechable para la producci6n de hortalizas, cultivo exigente en agua, dista mucho de alcanzar las 30 000 ha irrigadas. Luego,la fecha tardia en que se inici6 el riego en la regi6nprecedi6 ligeramente el retiro de Banrural y de laAseguradora Nacional (Anagsa) deI financiamientoa la producci6n de hortalizas en 1980. En consecuencia, y en contraste con 10 ocurrido en las demascuencas deI Tr6pico Seco, el acceso de los campesinos deI Medio Balsas al mercado de frutas se realiz6sin apoyo institucional, en condiciones de fuertesubordinaci6n a los intermediarios y con un gradomuy limitado de autonomia en cuanto a organizaci6n, y negociaci6n. En el valle deI Tepalcatepec porejemplo, el apoyo politico y financiero deI Estado
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Formas locales de dominaci6n en el mercado global
Figura 3 . Participaci6n de las compaiilas transrw.ciorw.les en el cultivo del mel6n.
FUENTE: URPH Uizaro Cardenas deI Rio, Cd. Altamirano, SARH Cd. Aitamirano, SARHHuetamo.
* En 1986, la Chiquita absorbi6 a la Marvin Schwartz, la cual operaba antes enla regi6n.
** Pequeîi.os intermediarios (brokers) y producci6n campesina directa.
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de las asociaciones locales de productores. La concentraci6n dei valor agregado en las etapas de comercializaci6n l1 y la autonomfa relativa obtenidapor las asociaciones de productores gracias al apoyodeI Estado le restaban interés econ6mico a unaintervenci6n directa en el sector de la producci6n.Sin embargo, los constantes conflictos con esas asociaciones y la paulatina reducci6n de los margenesde beneficio en el mercado estadunidense, debido alfuerte incremento de la oferta de melones en el cursode los aiios ochenta,12 han motivado una estrategiadistinta en la cuenca deI Balsas.
Hasta los aiios 1986-1987, compaiüas coma laChiquita 0 la Shipley Sales habilitaban a asociaciones de productores y agentes locales, quienes reproducfan las relaciones de aparceria vigentes para loscultivos de hortalizas destinados al mercado nacional. Pero desde entonces, la superficie cultivadabajo esas condiciones no ha dejado de reducirse,hasta representar menos deI tercio dei area totalsembrada de mel6n a finales de la década. Al contrario, la superficie cultivada directamente por lastransnacionales se ha multiplicado por diez entre1983 y 1989 (véase la Fig. 3); para esta fecha, unacompafiia coma la Chiquita, que no se habia lanzadoa la producci6n directa, habfa sido virtualmentedesplazada dei negocio en la regi6n.
1983/84
• American Produce[!] Lee Shipley Sales
• Teddy Bertuca• Chiquita Tropical Products *o Otros **o Financiamiento de la producci6n
~ Producci6n directa
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(véase la Fig. 2).9 TaI auge corresponde al desplazamiento de lastransnacionales horticolas implantadas anteriormente en la cuencadeI Tepalcatepec, antaiio la mayorproductora deI pais (proporcionaba60% deI mel6n consumido, en inviemo, en Estados Unidos, a finesde los afios setenta), cuya tasa derentabilidad fue mermando por bajos .rendimientos y el alza de loscostos fitosanitarios y de transacci6n con las organizaciones localesde productores (Pérez Prado et al.1993). El traslado hacia la cuencadeI Balsas (y los distritos de riegodeI estado de Colima) permiti6 alos inversionistas implantarse entierras virgenes, tanto desde elpunto de vista agron6mico coma en10 relativo a los procesos de organizaci6n campesina: entre 1982 y1989, mientras la superficiesembrada de mel6n disminuia de14 q,00 a menos de 3000 ha en lacuenca deI Tepalcatepec, pasaba de unas 1 500 ha amas de 8000 ha en la Tierra Caliente deI Balsas(Léonard 1995: 175, 189).
Este desarrollo corresponde, pues, a una fuerteconcentraci6n horizontal e integraci6n vertical de laproducci6n. Ésta queda en manos de cuatro compafiias exportadoras estadunidenses, transnacionalesimplantadas en la cuenca caribefia y relacionadascon cadenas americanas de supermercados, y de tresmayoristas de la Ciudad de México, los cuales adquieren la fruta que no pasa el control de calidadimpuesto para exportaci6n. Varios elementos indican que esta concentraci6n es atm mayor: de las cuatrotransnacionales presentes, tres son probables filialesdeI gigante deI comercio mundial de frutas, la UnitedBrand (antes United Fruit), y la cuarta, la ChiquitaTropical Products Co., es una transnacional bananeraque, posiblemente, también fue absorbida por laBrand (Gil et al. 1984; Bustamante 1996).10 La Brandcontrolaba de esta forma mas de 80% dei mel6n producido en ambas orillas dei rio Balsas, a fines de losaiios ochenta (Léonard 1995).
En cuanto a la organizaci6n de la producci6n, laparticipaci6n directa de las transnacionales en elcultivo contrasta con 10 ocurrido en el valle deITepalcatepec. Ahi, su intervenci6n se limit6 al financiamiento y al control de la producci6n, a través
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La integraci6n de transnacionales al proceso productivo corresponde a otro traslado deI area cultivada, esta vez dentro de la regi6n deI Medio Balsas: ensu mayorfa, las tierras cultivadas por las compaiifasmeloneras se ubican fuera de los perimetros irrigados por la Comisi6n deI Balsas. Se trata de terrenosnuevos, en los que las compaiiias han instalado todauna infraestructura m6vil de riego por bombeo, demanera a abastecer de agua superficies de variascentenares de hectareas, de una sola pieza. Estaestrategia permite a las transnacionales realizareconomfas de escala considerables (la fertilizaci6n ylos tratamientos deI suelo se realizan mediante conexi6n directa en los canales de riego, los tratamientos fitosanitarios son realizados con aviones, loscostos de acopio y transporte de la fruta son reducidos hasta un mfnimo), que pronto rentabilizan lainversi6n de la instalaci6n deI riego. En lugar detratar con productores independientes, que, por disponer de tierras de riego tienen otras alternativasproductivas y una capacidad de negociaci6n superior -10 que implica el fraccionamiento deI areacultivada y el aumento de los costos de transacci6n-, las transnacionales se relacionan con grupossociales que no disponen de altemativas econ6micasen la temporada seca, pero sf estân estructurados ycontrolados por las élites ejidales, 10 cual facilita laimposici6n de un acuerdo global: ademas de losmétodos clasicos de coerci6n que imperan en laresoluci6n de los debates intemos de los ejidos, lascompaiiias meloneras disponen de un argumento depeso al ofrecer trabajo fijo a la totalidad de la poblaci6n activa de los ejidos en los que trabajan. 13 Porultimo, la instalaci6n en terrenos vfrgenes permitea las transnacionales evitar los riesgos -y los costos- de proliferaci6n y control de plagas, siemprepresentes en tierras que ya estuvieron sembradasde hortalizas.
El contrato que las transnacionales melonerasestablecen con los ejidos se presenta, pues, como unpaquete global, cuya adopci6n no admite ningunanegociaci6n salvo en ciertos detalles -veremos después que esos detalles pueden revestir una enormerelevancia para algunos grupos constitutivos deIejido.
Ademas deI empleo de la poblaci6n ejidal, dichopaquete incluye la renta de las tierras en una solapieza y su arreglo para permitir la irrigaci6n, y elcultivo a gran escala (destrucci6n de las cercas,desmonte, aplanaci6n con maquinaria). Rasta lasreformas al artfculo 27 constitucional, la renta detierras ejidales constitufa una practica formalmente
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prohibida por el C6digo agrario, por 10 cual lastransnacionales disfrazaban el rentismo bajo la figura juridica legal deI "convenio de coparticipaci6nsocial". Dicho convenio presenta el alquiler pagadoal ejidatario como un anticipo sobre la parte de lasutilidades que te6ricamente le corresponde. Los contratos precisan que para pretender al complemento,el ejidatario debe presenciar la selecci6n y el empaque de la fruta cosechada en su parcela. Aparte deIhecho de que la casi totalidad de los ejidatariosignoran tal clausula, ésta nunca se puede cumplir yaque la preparaci6n previa de los terrenos ha borradolos linderos de las parcelas, y los empleos que lacompaiiias ofrecen a los ejidatarios los llevan a estarpor muchos lados, pero raras veces en su parcela 0en la empacadora al momento debido.
En esas condiciones, el beneficio que el campesinorecibe de la producci6n melonera no pasa de lossalarios entregados a los miembros de su familia yla renta pagada por el cultivo de su dotaci6n. Comoen la mayoria de las zonas de agricultura comercialasentada en el arrendamiento de tierras, el valor deIalquiler se identifica con el nivel de las utilidadesque un campesino sin capital puede obtener de uncultivo de mafz de temporal (Warman 1980: 195). Afmes de los aiios ochenta, en Tierra Caliente, d~ndelos rendimientos promedios deI maiz no rebasan las1.5 T, esta renta representaba apenas e15% deI totalde los costos de producci6n deI mel6n -y alrededorde 3% deI valor de la cosecha "al pie de la parcela".Aun fuera de los perimetros regados por las transnacionales, una parte significativa de las tierrascultivadas mediante financiamiento bancario (rubricadas en la figura 3 bajo el vocablo "otros"), 0proveniente de las transnacionales, también se lerenta, a ejidatarios, por medio de intermediariossolventes. El rentismo y el trabajo asalariado de lostitulares de la tierra son dos facetas indisociables,asf como relaciones centrales, de los cultivos deexportaci6n en la regi6n deI Medio Balsas.
Los contratos entre las transnacionales y los nucleos ejidales tienen una duraci6n legal de cincoatios, al término de los cuales las dos partes puedenprorrogar su asociaci6n, de temporada en temporada. Este plazo deja a las compatifas el tiempo derentabilizar su inversi6n, en particular la que corresponde a la infraestructura de riego, y les ofreceasf mismo la posibilidad de trasladarse a otra zona,u otro ejido, en caso de que ese se vuelva menosrentable; sin un inviemo que pueda interrumpir elcielo reproductivo de los parasitos y enfermedadesdeI me16n,
Formas locales de dominaci6n en el mercado global
... hay un periodo 6ptimo durante el cual se puedencultivar melones y sandfas, antes que los costos sevuelvan mas prohibitivos, el suelo menos fértil y elcontrol sanitario mas caro. Los estadunidenses establecidos en la cuenca deI Tepalcatepec manifestabanque su experiencia les habfa enseiiado que este periodoteilla una duraci6n de siete aiios. 14
Toda la maquinaria, que constituye 10 mas costosode la infraestructura de producci6n, i.n;cluyendo lasbombas para el riego, puede ser trasladada hacianuevas tierras.
A finales de los afios ochenta, y a pesar de laspracticas ilegales en las que asentaban su actividad,era obvio que las transnacionales se beneficiabandeI beneplacito de las administraciones municipalesy federales (SARH y SRA). Estas dependencias avalaban tacitamente los "convenios de coparticipaci6nsocial" cuando éstos servian de cortinilla al arriendode tierras ejidales. Tampoco intervenian en el control de pesticidas y demas agroquimicos empleadosen fuertes dosis por las compafiias, a pesar de lasdenuncias registradas por la contaminaci6n de riosy tierras. Con tal de mantener una fuente esencialde trabajo y la estabilidad social, el Estado, en susdistintos eslabones, decidi6 cerrar los ojos: durantela temporada seca de 1989, en la época de mayordesempleo, la compafiia American Produce Co. proporcionaba trabajo a unas 5 000 personas, y en laribera michoacana deI Balsas, el numero de trabajadores de las distintas transnacionales se elevabaa unas 6 500 6 7 000 personas, sin tener en cuentael personal empleado por las asociaciones locales 0los productores "independientes".
Ahora bien, cabe preguntarse acerca de los acuerdos entre élites ejidales y compafiias meloneras quepueden haber permitido semejante desarrollo de laagricultura de renta. Sin el apoyo activo de lasprimeras, tal auge hubiera sido imposible. Un analisis superficial evidencia un conflicto de interesesentre las dos partes, ya que la actividad de lastransnacionales contribuye a reducir en forma drastica las existencias de rastrojos disponibles parapastoreo deI ganado durante la temporada seca, ycuestiona igualmente las bases productivas deI poder de las oligarquias ganaderas. Éstas, a priori, notienen nada que ganar al dejar que se fomente enlos ejidos una forma alternativa de poder y de intermediaci6n econ6mica. Una mirada mas calmadarevela sin embargo que ese conflicto s6lo es aparentey que los grupos hegem6nicos, ya sean ganaderos 0intermediarios delsector exportador de frutas, per-
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siguen un mismo objetivo: la reproducci6n socialsimple deI campesinado, en forma subordinada, tanto para seguir proveyendo mano de obra como paramantener el potencial agron6mico -y por 10 tantoforrajero- de las tierras.
Ganaderia extensiva y cultivo de hortalizas:competencia por el espacio y "alianzas
objetivas"
La organizaci6n de la producci6n en los terrenoscultivados en el invierno de 1988-1989 que llev6 acabo la compafiia Shipley Sales Co., en ambas orillasdeI rio Balsas, en los municipios de Huetamo yZirandaro, brinda informaci6n para entender lasrelaciones entre élites ganaderas y transnacionales.La plantaci6n melonera se extendia para entoncessobre una superficie de 800 ha rentadas, desmontadas, aplanadas y regadas por esa compafiia. El cultivo se realizaba en tres etapas, conforme a lademanda de los supermercados norteamericanosque compraban la totalidad de la fruta de exportaci6n. Cada etapa tenia una duraci6n de tres meses,es decir, la deI cielo vegetativo deI plantio de me16n:la primera siembra (620 ha) se realizaba en octubre,en tierras que se habian alquilado y dejado baldiasdurante la temporada de lluvias con el fin de podersembrar el me16n cuando éstas finalizaran, y abastecer el mercado norteamericano en enero y febrero;la segunda siembra (280 ha que los ejidatarios habfan cultivado durante el temporal) se realizaba enenero para poder cosechar el me16n entre marzo yabril, 10 que imposibilitaba un nuevo cielo de cultivoantes de la llegada de las lluvias; en cambio, lasprimeras tierras cargaban con un tercer cultivo demelon, entre finales de febrero y principios de mayo.
Si bien la "inmovilizaci6n" de la mayor parte delas tierras de cultivo (unas 620 de 800 ha) durantela totalidad deI aiio para los requerimientos de laproduccion de me16n contribuye a reducir en formadrastica la disponibilidad de rastrojos de maiz ysorgo para el ganado, libera en forma escalonada-ypor 10 tanto mas aprovechable-, conforme se realiza la cosecha de la fruta, una cantidad importantede esquilmos verdes, mas ricos en vitaminas y minerales, y proporciona ademas lapachanga, los melones no comercializables que ni si quiera secosechan. Con tal de poder aprovechar estos esquilmos, los ganaderos no tienen nada que perder en la
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sustituci6n de cultivos, sino al contrario, se benefician de una pastura mas nutritiva y, sobre todo,totalmente gratuita. 15 En los distritos de riegoabiertos por la Comisi6n deI Balsas, los productoresde mel6n "independientes" lograban vender estapastura a un valor bastante superior al de los rastrojos de mafz (250 000 la primera y 200 000 lossegundos, en 1989), pero allf donde se habfan implantado las compaîiias meloneras, los ganaderos noteillan que pagar esta suma, ya que al arrasar conlas cercas las transnacionales habfan restablecidode facto el libre pastoreo y las rentas de las quegozaban los ganaderos antes deI proceso de cercadode las dotaciones.
Ahora bien, la distribuci6n de las tres etapas decultivo deI mel6n y, sobre todo, los plazos que seacordaban entre la cosecha de un cielo y la preparaci6n deI terreno para el siguiente, eran el objetoprincipal de negociaci6n entre ganaderos deI ejido yrepresentantes de la compaiifa. Cada corte de mel6nse prolongaba durante mas de un mes, en un frenteque iba progresando de una extremidad a otra de laplantaci6n; inmediatamente detras de los cortadores veilla el ganado. Debido a las altas temperaturasy al impacta que éstas tienen sobre la proliferaci6nde plagas y enfermedades deI mel6n, lasnormasfitosanitarias limitan a cuatro dias el plazo entre lacosecha y el barbecho de las tierras en preparaci6ndeI cielo de cultivo siguiente. Las transnacionalescomparten ese interés, pero el plazo acordado parael pastoreo de los esquilmos constituye la piedraangular de sus relaciones con los ganaderos y elmayor determinante de la perennidad de los contratos. De tal suerte que en 1989, el periodo de pastoreose extendia a 10 dias y hasta a 15 y, tras el tercercorte de mel6n, la compafiia Shipley Sales realizabauna nueva irrigaci6n para facilitar el retonD de losadventicios; el barbecho con tractor no intervenia enesta ocasi6n sino hasta un mes después de levantarla cosecha.
De esta forma, las transnacionales contribuian areducir notablemente los costos de producci6n de losgrandes ganaderos. Con el valor deI alquiler de susparcelas, éstos disponian de ventaja para adquirirfuera de las zonas de riego los rastrojos de maiz 0 desorgo que les podian hacer falta en un determinadomomento. 16
La actividad de las compafiias permitia, pues, alos ganaderos duplicar su capacidad forrajera sinque tuvieran que realizar la menor inversi6n, a lavez que desplazaba los problemas de escasez deforrajes y de sobrepastoreo hacia las areas de agri-
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cultura de temporal circundantes. Por si fuera poco,la disponibilidad en esquilmos verdes y en fruta dedesecho redundaba en un fuerte aumento de laproducci6n lechera deI ganado, en una época en laque el valor de la leche alcanzaba sus mas altosniveles. Asi mismo, los ganaderos eran los principales proveedores de vehiculos de carga que las compafiias rentaban para el transporte masivo de lafruta, desde el campo hasta las empacadoras; también servian de intermediarios a las transnacionales para extender el cultivo de mel6n a aquellaszonas donde las condiciones topograficas e hidrograficas no permitian la instalaci6n de plantacionesextensivas ni las economfas de escala que éstasgeneraban para la inversi6n directa.
Por todo esto podemos pensar que el conflicto deintereses entre transnacionales horticolas y élitesganaderas era s610 aparente: después de los intermediarios deI sector exportador de frutas, los ganaderos eran los que captaban la mayor parte de larenta generada por el auge deI cultivo de mel6n;queda igalmente explicado el consenso que existiaen el ambito regional en favor de la implantaci6n delas transnacionales, asi como también el apoyo politico e institucional deI que gozaban.
El desarrollo de la agricultura de exportaciontampoco significaba que los pequefios campesinostuvieran un mayor acceso a la especializaci6n en laganaderia extensiva. Aunque sus ingresos aumentaran paulatinamente por los salarios y los alquileres pagados por las compafiias y aunque susanimales pudieran pastorear libremente los esquilmos de mel6n al igual que los hatos de los grandesganaderos, estos ultimos estaban en posici6n deacaparar los agostaderos -acaparamiento que elauge melonero no cuestiona por ser éstos terrenosaccidentados y no irrigables-, 10 cual imponfa unlimite infranqueable a la acumulaci6n de ganado: ano ser que los pequefios ejidatarios dedicaran unaparte de su dotaci6n al pastoreo de sus animales,renunciando con ello a su autosuficiencia en maiz,los sistemas de cria seguian dependiendo deI accesoa los agostaderos para el sustento deI ganado en latemporada de Iluvias.
La irrupci6n de las companias meloneras en elpaisaje socio-econ6mico de Tierra Caliente ha contribuido a reforzar los procesos de acumulaci6n diferencial que operaban desde la reforma agraria, asicomo los mecanismos de dominaci6n ejercidos porlas élites ganaderas sobre el campesinado ejidal.Los dos grupos hegemonicos, ganaderos y exportadores de fruta comparten un mismo interés: la per-
Formas locales de dominaci6n en el mercado global
manencia de un campesinado que pueda mantenerel potencial agro-pastoral de la tierra y proporcionarmana de obra y forrajes a bajo costo, cuando en si elproceso de ganaderizaci6n de la economia regionaltiende a eliminarlo. TaI reproducci6n social debe sersimple para no generar procesos de acumulaci6nque permitirian a los campesinos librarse de losmecanismos de sujeci6n econ6mica y polftica quehoy los mantienen sometidos. Desde este punta devista, y sin negar el impacta potencial de las recomposiciones deI campo polftico local, el peso de lasestructuras sociales y econ6micas apunta a pensarque la globalizaci6n no hara sino confirmar la polarizaci6n de la sociedad de la Tierra Caliente.
A modo de conclusion: sustentabilidadazroeconomica, movilidad deI capital y
control de las tierras: deI buen uso de uncampesinado
El analisis de las condiciones de implantaci6n yoperaci6n de las transnacionales horticolas en lacuenca media deI Balsas nos brinda informaci6nacerca de posibles vias de evoluci6n y de reproducci6n de las agriculturas minifundistas en México. Araiz de las reformas al articulo 27 constitucional, sehabl6 deI posible desarrollo de nuevos latifundios yde la desaparici6n de una gran parte de los productores deI agro. TaI evoluci6n no se puede descartaren las extensas franjas montaiiosas de Tierra Caliente, donde la ganaderia extensiva y los narcocultivos son las unicas actividades que todaviaproporcionan alguna rentabilidad. A proximidad delos rios sin embargo, las relaciones que se estanestableciendo con el mercado apuntan hacia otroescenario: ahf, la tierra ha dejado de ser el factorfundamental para el control de la producci6n y laapropiaci6n deI valor creado; el control deI capitalcirculante -deI que depende el acceso al agua y a latecnologia- y deI capital relacional-que determina las condiciones de acceso al mercado- es la clavede una inserci6n favorable al mercado mundial. Asimismo, la reproducci6n en estas cuencas agricolasde un campesinado 10 suficiente numeroso comapara proporcionar mana de obra en actividades quehacen de ella un uso intensivo, coma es el casa de loscultivos de hortalizas, se vuelve un elemento esencial de la sustentabilidad econ6mica deI tipo dedesarrollo que ahi se esta gestando.
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Otros determinantes influyen sin embargo sobredicha sustentabilidad: en Tierra Caliente, la proliferaci6n de plagas (insectos, hongos, nematodos,bacterias ...) merma la rentabilidad deI cultivo dehortalizas al cabo de unos pocos cidos de producci6n. TaI fen6meno determin6 la partida de lastransnacionales de la cuenca deI Tepa1catepec donde operaban: a fines de los aiios ochenta, la luchafitosanitaria representaba cerca de 40% de los costos de producci6n deI me16n, 0 sea 10 doble de sunivel en la regi6n deI Medio Balsas (Léonard 1995:189). Las mismas compaiiias tenian una responsabilidad grande en esta evoluci6n: al ser también lasprincipales distribuidoras de pesticidas, fueronsuministrando cantidades crecientes de plaguicidasa los productores, con 10 que se agravaba la situaci6n, y en modo alguno promovian otros métodoscoma por ejemplo los controles de lucha bio16gica;17se han terminado por generar asi plagas resistentes,cada vez mas costosas de combatir. En 1990, unasituaci6n similar ya se perfilaba en la cuenca mediadeI Balsas, donde se utilizaban cerca de 40 plaguicidas diferentes en la lucha contra una docena deparasitos. Desde luego, los acuerdos con los ganaderos, por los que se mantienen sin barbechar losesquilmos de mel6n fomentandose focos de diseminaci6n potencial de las plagas, contribuyen a acelerar ese proceso. Por si fuera poco, el riego intensivomediante bombeo en época de bajo estiaje de los riosacarrea serios riesgos de deslave y salinizaci6n delos suelos.18
El desenlace es previsible: al cabo de unos aiiosde explotaci6n intensiva, la compaiiias cambian lastierras agotadas e infestadas por terrenos virgenes,donde emprenden un nuevo cielo de explotaci6n,manteniendo asi el nivel de rentabilidad de susinversiones. El desplazamiento hacia otros ejidos-coma ya se observaba en el Medio Balsas a mediados de los ochenta, cuando las transnacionalesabandonaron las areas irrigadas por la Comisi6n deIBalsas, para empezar el cultivo con bombeo en ejidos sin experiencia previa deI riego- se convierte alargo plazo en un traslado masivo hacia otras cuencas que presentan esas mismas caracteristicas. Perotal evoluci6n no significa la partida definitiva de lascompaiiias: el Medio Balsas esta integrado en unconjunto de cuencas -que comprende el valle deITepa1catepec al igual que el istmo oaxaqueiio 0 lascostas de América Central- y entre ellas las compaiiias horticolas van rotando sus inversiones. Enesta perspectiva, la apropiaci6n y la concentraci6nde las tierras de cultivo no representan el menor
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interés para las transnacionales. En cambio, la permanencia de un campesinado capaz de restaurar lafertilidad de los suelos y de preparar su regresoexitoso se vuelve un elemento basico de la sustentabilidad de sus actividades.
Ahi coinciden les estrategias econ6micas de lastransnacionales y las de las élites ganaderas locales.Existe una "alianza objectiva" entre estos actores entomo al control y la gesti6n de los recursos productivos de los ejidos; la mana de obra es el mas valiosode éstos. Al igual que en el antiguo sistema hacendado, se trata de que el campesinado reproduzca sufuerza de trabajo a un costo minimo para los gruposde poder; en concreto, que él mismo resuelva susnecesidades basicas de alimentaci6n con la milpa,pero eso si, sin llegar a avances en su autonomiaecon6mica. De esta manera, el valor que asignatanto a su fuerza de trabajo familiar excedente comaa los subproductos de su milpa -entre ellos losrastrojos- permanece limitado. Para lograr esteprop6sito, es precisa dejar al campesinado al margen deI control sobre el espacio que no sea absolutamente necesario para su reproducci6n simple, esdecir, en las condiciones actuales deI mercado degranos basicos, limitar este control a las tierras decultivo y por un tiempo que no exceda al cielo detemporal. En esta perspectiva, una vez alcanzadoun acuerdo con las élites ejidales en tomo a lagesti6n y la ocupaci6n de las tierras de cultivo (superficie cultivada por cielo horticola, fechas y plazosacordados para el pastoreo de los esquilmos), resulta de primer interés para las transnacionales reforzar el control ejercido por los ganaderos sobre losrecursos forrajeros deI ejido, en particular es importante el restablecimiento deI libre pastoreo de losesquilmos.
Se puede asi vislumbrar un sistema ciclico de explotaci6n con periodos de implantaci6n y actividad delas transnacionales meloneras que altemarfan confases en las cuales los ganaderos controlarfan otravez el cercado de parcelas y los rastrojos. La sustentabilidad de tal sistema resulta sin embargo dudosa:con la partida, aun temporal, de las transnacionalesy la evaporaci6n de la principal fuente de empleos,el agotamiento de la fertilidad de los suelos, ladesaparici6n de las cercas que dividian las dotaciones ejidales y el restablecimiento deI libre pastoreoimplican una fuerte dafio al de por si escaso margende acumulaci6n de las unidades minifundistas, y desu capacidad de reproducci6n. *
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Notas
1 Esa reforma puede haber generado dinamicas diferenciadasde un ejido a otro en cuanto a las nonnas (convenciones)locales de acceso y aprovechamiento de los recursos forrajeros, tanto en tierras de cultivo como en agostaderos; esasdiferencias han deterininado en gran medida, como se veramas adelante, las condiciones de expansi6n de los cultivos dehortalizas. La opini6n dei autor es que, dadas las condicionessociales y econ6micas que imperaban en la regi6n a fines delos 80, dicha reforma no ha hecho sino confirmar y formalizarla concentraci6n de las tierras y de los poderes en la mayorlade los ejidos.
2 Los caporales eran los encargados dei hato dellatifundio; asimismo, gozaban de condiciones ventajosas, como el hecho dedisponer de varias yuntas prestadas que podian alquilar 0usar para extender sus cultivos, 0 la posibilidad de poseeralgunas cabezas de ganado.
3 La familia Celis pudo asi mantener un hato de 4 000 cabezasen las tierras que le habian sido confiscadas en los municipiosde Zirandaro y Coyuca de Catalan; cincuenta afios después,conservaba ahi una parte de ese ganado sin jamas haberadquirido algUn derecho ejidal (Léonard 1995: 79).
4 Los esquilmos, 0 rastrojos, estan constituidos por los tallos yhojas de los cultivos, y por las malezas que permanecen enlas parcelas después de cosechar el grano; son aprovechadoscoma forraje.
5 Secretaria de Agricultura y Secretaria de Reforma Agraria.
6 A principios de los anos 90, el salaria agricola vigente enla cuenca dei Medio Balsas rondaba los 4 d61ares por dia;en Estados Unidos, la hora podia oscilar entre 5 y 6d61ares.
7 A principios de los anos noventa, los gastos en semillas,mecanizaci6n, agroquimicos y mano de obra -sin considerar los costos de riego- representaban, para unahectarea de tomate, pepino 0 calabacita, el valor de 8 Tde maiz (0 sea la producci6n de unas 5 6 6 ha), 0 de sietemeses de salario de un jornalero agricola; en 10 que serefiere a los cultivos de exportaci6n (meI6n), la inversi6nera casi el doble (véase Léonard 1995).
8 Acerca de la convergencia de intereses y las formas decooperaci6n que tejen entre si los bodegueros de las principales centrales de abasto y los grandes "productores" dehortalizas, Linck (1996) desarrolla el concepto de "monopolio compartido" en los diferentes niveles de la cadenade abasto.
9 A principios de los anos 90, la Tiena Caliente dei Balsasproporcionaba alrededor de la quinta parte dei volumentotal de melones importados por Estados Unidos entre losmeses de enero y abril (Bustamante 1996).
10 Esta hip6tesis se sustenta en la coordinaci6n evidente queexiste entre la diferentes companias, en los procesos deproducci6n, de comercializaci6n y en los sistemas de contrataci6n de los productores (véase Bustamante 1996).
11 Segun Lera (1987), cada d61ar proveniente de la exportaci6n de mel6n a Estados Unidos generaba una gananciapara el productor de 30 centavos, y practicamente 10mismo para el intermediario, una vez deducidos los gastosde transporte, almacenamiento e impuestos; pero ese d6lar generaba otros 2 de valor agregado en las etapas
Formas locales de dominaci6n en el mercado global
siguientes de comercializaci6n, también controladas porlas mis mas compaiiias.
12 El consumo aparente de mel6n en Estados Unidos hapasado de 260000 a casi 400000 T entre 1980 y 1989,debido al incremento de la producci6n de Florida y, sobretodo, al aumento de las importaciones provenientes deAmérica Central y dei Caribe, las cuales se beneficiaban conlas facilidades aduanales contenidas en la Iniciativa dei Caribe lanzada por los gobiemos de Reagan y de Bush. Estasobreoferta ocasion6 una disminuci6n dei precio promedio, enla frontera de 64%, entre 1982 y 1988 (Léonard 1995: 190).
13 A la vez, la contrataci6n de una poblaci6n numerosa poruna temporada larga permite que las transnacionalesimpongan salarios muy por debajo de la cotizaci6n vigente: en 1989 el jornal pagado por 10 horas de trabajo (loshombres en las labores de cultivo, las mujeres en el empaque de la fruta) se ubicaba en un 25-40% por debajo deisalario pagado por los productores campesinos. Ya que losgastos salariales representan cerca dei tercio de los costostotales dei cultivo; esto confiere a las transnacionales unaproductividad mucha mayor a la de sus competidorescampesinos y, por 10 tanto, una capacidad de resistenciaa fluctuaciones de precios mucho mayor.
14 Barkin y King (1970): 176.15 Los calculos realizados en base al valor nutritivo de los
rastrojos de maiz y de los esquilmos de mel6n demostraban que, en los terrenos cultivados por la Shipley Sales,la disponibilidad de forrajes variaba muy poco: 214 diasde pastoreo si las 800 ha estuviesen cultivadas de maiz,o sea con que alimentar a unas 1 020 reses durante lossiete meses de sequia; con el cultivo dei mel6n, eran 100dias de consumo después dei corte dei primer cielo, enenero y febrero (suficientes para alimentar a unos 1 350bovinos adultos en ese tiempo); des pués, 27 dias de pastoreo pasada la cosecha de la segunda etapa, en marzo(equivalentes a 10 que podrian consumir 900 reses durante este periodo); ademas de otros 100 dias posteriores a lacosecha dei tercer cielo, desde abril hasta junio (equivalentes a 10 que necesitaban para su alimentaci6n, en eseperiodo, unos 1 120 animales). Como se les administrabaa los animales un complemento (no tan significativo), elmes de marzo, la cria dei ganado no se veia afectada porlas actividades de la compaiiia; por el contrario, la sustituci6n de cultivos mejoraba el valor nutritivo de losesquilmos.
16 En 1989, la renta pagada por las compaiiias era superioren un 50% al precio de los rastrojos en una superficieequivalente.
17 Por aiiadidura, a fines de los 80, las autoridades agropecuarias de Tierra Caliente no tenian ninguna informacionsobre los productos fitosanitarios empleados directamente por las compaiiias. Sin embargo algunos funcionariossospechaban, pues era un secreto a voces, que éstas utilizaban, dado su bajo costo, productos prohibidos enEstados Unidos por su poder contaminante, coma son lospiretroides.
18 Sobre el particular, los contratos de arrendamientos firmados por la compaiiia American Produce precisaban que(elausula 12): "En casa de una mala utilizaci6n dei agua
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y dei servicio de riego, las sanciones previstas por la LeyFederal de Aguas se aplicaran a los ejidatarios".
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Pobreza y movilidaden la Montana de Guerrera
Marguerite Bey*
Prologo: entre tradicion y modernidad
El aire tibio vibra en un bullicio ensordecedor: lasexplosiones de los cohetes se mezclan con el cotorreode los zanates puntuado por el repique de las campanas de la catedral. Adelante de ésta, la bandalocal acompaiia a un grupo de bailarines disfrazados, unos con mascaras de Halloween, otros configuras de animales salvajes (ciervo, zorro...), quehace circulo en tomo a una giganta vestida de espanola, La Mona. Venidos de todas partes, los vendedores, repartidos entre las calles deI parque central,ofrecen todavfa, a esta hora tardia, sus variopintasmercancias: cirios, golosinas, casetes de musicas deritmos variados (salsa, cumbia, rap...), 0 tambiénflores (cempasuchil, sobre todo), juguetes importados objetos de artesania regional, joyas de plata de'l'~co... Mas alla, algunos juegos electr6nicos dejanresonar sus estridentes mecanismos, bajo los arcosdonde familias enteras de indios se apretujan paradormir.
Este cuadro, que podrfa parecer surrealista, esbien real. Nos pinta 'l'lapa, el 23 de octubre, que esel dia de clausura de un mes de celebraciones de lafiesta patronal deI Senor deI Nicho (un Cristo milagroso encontrado en una cueva). Al pasar los dias,procesiones y misas se suceden brindando la oportunidad de que numerosos peregrinos se encuentren
* Centre d'Études Comparatives sur le Développement (CECOD).Institut d'Études du Développement Économique et Social(IEDES). Université de Paris 1 - Panthéon-Sorbonne.
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en este centro habitualmente adormilado. Esta fecha también es una de las tres en las que hay feriaen 'l'lapa. La muchedumbre converge procedente demuchos lugares: las familias se reunen, los migrantes llegan con camiones especiales alquilados parala ocasi6n, aIgunos vienen hasta de Nueva York. Loshabitantes de cada barrio hicieron esfuerzos considerables para adornar su calle para el paso de laimagen de Cristo transportado en una procesi6n querecorre toda la ciudad. Habria que precisar quenumerosas nuevas colonias 1 se encuentran ahorafuera deI circuito, por 10 que desbordan de los limitesespaciales impuestos a los antiguos barrios por lacarretera México-Chilpancingo por un lado y por elrio 'l'lapaneco por el otro. Hacia la madrugada deIdia 23, las calles estan tapizadas con aserrin rojo ycon flores, formando motivos que rivalizan en originalidad. A las seis de la tarde, pisadas por miles depies, estas pinturas de un dia estaran barrida~,
dejando aparecer de nuevo el asfalto mal mantemdo los huecos abiertos sobre canalizaciones derrum-,badas, los escombros amontonados en previsi6n denuevas construcciones: testigos todos de la extensi6n deI espacio urbano, que hace de la pequena villade 'l'lapa una ciudad en obras.
Tlapa, encrucijada de culturas
'l'lapa, capital de la regi6n Montana deI estado deGuerrero, aparece coma un reflejo de los cambios
Pobreza y movilidad en la Montana de Guerrero
ocurridos en los ultimos mos, en la vida de la regi6n.En efecto, en ella confluyen poblaciones venidas deIcampo, que de alli migran a otros estados 0 paises,y también a ella se regresa con nuevos valores ynuevas necesidades. Pero, loqué papel puede tenerTlapa siendo coma es W1a ciudad intermedia? Sibien su funci6n econ6mica es incipiente, podemosobservar, desde luego, W1a recomposici6n social yuna percepci6n renovada deI espacio.
Si partimos de W1a confrontaci6n entre 10 quepermanece y 10 nuevo, se construyen varias oposiciones en forma de binomios: la tradici6n conllevauna identidad colectiva y W1a solidaridad que seexpresa en un territorio determinado, mayormenterural; la modernidad, al contrario, conlleva valoresindividuales, refuerza la importancia de la escolarizaci6n y acentua la movilidad, tanto espacial (sobretodo hacia ciudades) coma social, meta esta Ultimaque cada uno suena alcanzar.
Pretendemos examinar la dinamica de desarrolloregional con W1 enfoque desde la ciudad de Tlapa.Para eIlo, partimos deI presupuesto de que Tlapaejerceria W1 atractivo coma ciudad intermedia, comapolo de desarrollo. Pronto, este postulado demostr6ser exagerado: la regi6n de la Montana constituyeuna de las mas pobres deI pais y el crecimiento desu capital s610 demuestra la necesidad que tienensus habitantes de desempenarse en W1 espacio mayor que les permita multiplicar las oportunidades,tanto de trabajo coma de reproducci6n social. Poreso, este articulo ofrece un analisis de la relaci6ncampo-ciudad y de la movilidad mas amplia queconlleva para las poblaciones pobres. El tema de lareproducci6n social nos conduce por diferentes rumbos; Tlapa, encrucijada de culturas, va a constituirnuestro pW1tO de partida y la movilidad espacialsera el hilo conductor.
En la regi6n de la Montana conviven cuatro gruposétnicos con los mestizos, grupo dominante con usosmas "urbanos". Seglin los datos deI Instituto Nacional Indigenista (instalado en Tlapa desde 1964), laregi6n se compone de 40% de mestizos, 26.4% detlapanecos, 20.4% de nahuas y 13.2% de mixtecos.Esta repartici6n no refleja la importancia econ6micao social de cada uno de los grupos. En el pIanoecon6mico, son sin duda alguna, los mestizos y losnahuas quienes, concentrados en los fondos de vaIles irrigados y en las cabeceras, dominan. Los tla-
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panecos, habitantes mas antiguos de la regi6n, serefugiaron muy pronto en la montaiia alta y dispusieron generalmente de diferentes pisos eco16gicos,10 que hoy les permite diversificar al maximo suproducci6n y reduce al mismo tiempo riesgos. Losmixtecos, finalmente, confinados en las alturas einstalados en las fronteras de los estados de Pueblay de Oaxaca, constituyen las poblaciones mas pobresde la regi6n. Se les encuentra sobre todo en losmunicipios de Metlatônoc, Alcozauca y Xalpatlahuac, dotados con suelos muy inclinados y someros.Noes ninguna casualidad que la mayor parte de losmigrantes proceda de estos municipios. Ademas, losmixtecos son una etnia demasiado dispersa en elespacio coma para poder defender cualquier reivindicaciôn.
Sin embargo, aunque se les atribuyen tradicionesinmutables en el tiempo (costumbres vestuarias,idioma, organizaciôn comunal...), las poblaciones dela regiôn demuestran W1a gran capacidad de adaptaci6n e innovaci6n en sus actividades y modos devida. El objeto de este articulo es precisamentemostrar, a partir deI estudio de diversas ocupaciones deI ambito rural, cômo se va creando una nuevaorganizaciôn econ6mica, social y poHtica inseparable de W1 concepto renovado deI espacio.
Globalmente, esta regi6n se distingue por doscaracteristicas: esta poblada con una mayoria deindios de origenes diversos y pertenece a un conjunto geopolitico inestable, marcado por el caudillismoy el caciquismo, poderes regionales compartimentados (Bartra 1996a; Estrada 1994). Las relaciones depoder toman entonces un lugar predominante, yasea que se trate de estudiar las relaciones de trabajo, 0 la politica, en la regi6n 0 en el marco de todo elpais. El crecimiento acelerado de la pequefia ciudadprovincial de Tlapa hace relevantes los contrastessociales y econ6micos, y exacerba los conflictos porla dominaciôn deI poder urbano, por 10 que el estudioparte de este centro urbano.
Al mencionar las posibilidades de trabajo para laspoblaciones de la regi6n, no hablaremos de desocupaci6n, tema muy debatido en las estadisticas, porque durante la investigaci6n de campo apareci6claro que los pobres trabajan mucho, aunque susingresos (en natura 0 en especies) cubran cada diamenos sus necesidades basicas. 2 Puede afirmarseincluso que los pobres no disponen de los mediospara quedar sin trabajar. Los ejemplos de la producci6n a domicilio de sombreros de palma y de suempleo coma jornaleros agricolas en el norte deIpais, que implica al contrario una migraci6n de
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Esta jerarquizaci6n provoca la rivalidad cabecera ycomisaria; las dos intcntan tener un mayor numerode infraestructuras con el fin de poder conformaruna administraci6n municipal.
Durante las ultimas décadas, la ciudad de Tlapaconoci6 un crecimiento muy rapido. En 1995, tenia26 409 habitantes; s610 tenia 20 863 en 1990;4 0 sea,tuvo un crecimiento de alrededor de 20% en 5 afios.
Cuadro - Distribuci6n de la poblaci6n de la regi6n Montana, pormunicipios; periodos comprendidos: 1970, 1980 Y 1990.
*En 1993 se cre6 el municipio de Acatepec; reune varias comisarfas que deseaban separarsede este municipio.FUENTE: Se elabor6 el cuadro a partir de Guerrero, perfil sociodemogrâfico. XI Censo Generalde Poblaci6n y Vivienda, INEGI, 1990.
Entidad y municipios 1970 1980 1990 Crecimiento1980-1990
(%)
Guerrero 1597360 2 109513 2620637 2.2
Porcentaje de laregl6n en el Estado 14 13.5 13.4 -0.2
Ahuacuotzingo 13848 15632 16568 0.6
Alcozauca de Guerrero 9060 11 765 15058 2.6
AJpoyeca 3251 4259 5202 2.1
Atlamajalclngo dei 3011 3581 4244 1.8Monte
Atlixtac 10374 13239 16820 2.5
Copanatoyac 9331 9823 13880 3.6
Cualac 4340 5532 5884 0.6
Huamuxtitlan 9612 12245 12948 0.6
Malinaltepec 17042 22231 30581 3.3
Metlat6noc 14809 18005 24338 3.1
Olinala 13527 16302 19076 1.6
Tlacoapa 6065 6040 9978 5.3
Tlallxtaquilla de Maldon 5563 5867 6668 1.3
Tlapa de Comonfort 23294 33581 44177 2.8
Xalpattahuac 7898 9931 11 129 1.2
Xochlhuehuetlan 6112 6056 7372 2.0
Zapotitlan Tablas' 13599 20627 23188 1.2
Un estado joven,municipios agitados
El estado de Guerrero es unestado joven en los dos sentidos de la palabra: fue creadoen 1849, y 54,3% de su poblaci6n tenia menos de 20 afiosen 1990. En el municipio deTlapa, la repartici6n por grupos de edades es la siguiente:46.2% tiene entre 0 y 14 afios;48.2%, entre 15 y 64; Y 3%,mas de 65 afios; no hay informes sobre el 2.3% que falta(INEGI 1990). La evoluci6n demogrâfica mostrada en nuestro cuadro debe relacionarsecon la evoluci6n municipal: elterritorio de Tlapa comprendia 15 localidades en 1921 y46 en 1990.3 •
Sencillamente, se puededefinir el municipio libre enbase a sus fundamentos en laConstituci6n de 1880 (reproducidos en el articulo 115 dela nueva Constituci6n), losque distinguen tres catego-rias polltico-administrativas:[J La cabecera municipal, con categoria de pue
blo, administrada por un ayuntamiento convarios titulares.
[J La comisaria, con categorfa de pueblo, administrada por uno 0 varios comisarios.
[J La subcomisarfa, con categoria de pueblo, administrada por un subcomisario (Dehouve 1990:237).
larga distancia, ilustran el canlcter actual de la explotaci6nde la mana de obra: el trabajoda ocupaci6n a todos losmiembros de la familia (lo queconlleva una mayor flexibilidad) aunque la remuneraci6nglobal esta en regresi6n, con10 que se favorece a los intermediarios.
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Pobreza y movilidad en la Montana de Guerrero
Figura 1 - Paisaje de Potoichan (municipio de Copanatoyac).
En este lapso de tiempo, las colonias crecieron comahongos: la Montaiia desparrama su gente por laciudad bordeada por el rio, y se queda alli, en tomoal Jale,5 punto de encuentro entre ciudad y campo.Primero, se va a Tlapa para estudiar, hacer negocios, hacer tramites administrativos; después, dealli se sale hacia cualquier destino. Asi mismo espractico, tal vez hasta prestigioso, disponer de unalojamiento aunque sea precario. Las formas deocupaci6n de ciertas viviendas agarradas deI montemuestran que toda la familia esta interesada, en unmomento u otro, por el alojamiento en la ciudad.
La formaci6n de nuevas colonias pone en juegointereses muy variados. Entre otros, los miembrosdeI unico ejido urbano de Tlapa, San Francisco,cuentan con el ejercicio deI poder sobre sus tierras.Los conflictos se multiplican, mientras se solicitanayudas por todas partes para edificar, consolidar,implementar ...Tlapa estuvo en un relativo aislamiento hasta que se realizaron las obras de infraestructuras en los aiios sesenta. Si bien la explotaci6nforestal suscit6 la construcci6n de carreteras en lamontaiia, paralelamente, el empleo de avionetas sedesarroll6, durante los aiios 70 (bajo la politica depromotores de Echeverria), para el transporte de losdocentes: dos lineas privadas lograron instalarse.Numerosos pueblos aislados en la montaiia disponen todavia de pistas de aterrizaje, y no se excluyela hip6tesis de que éstas se utilicen clandestinamen-
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te para el transporte de la gomade amapola. S610 al final de losaiios ochenta se paviment6 la carretera que une 1'lapa con Chilpancingo, mientras la carreteraChilapa-Chilpancingo tenia yamuchos aiios de existencia (Chilapa es uno de los centros de abastecimiento de Tlapa). La mas 0menos buena comunicaci6n viaterrestre no impide la preservaci6n de relaciones antiguas conlos estados vecinos de Puebla yOaxaca. El comercio se desarrollasobre estos ejes, a pesar de lasdificultades de transito. Desde laconstrucci6n de la carretera queune Tlapa a Chilpancingo pasando por Chilapa, la ciudad de Tlapaha podido ejercer mas plenamen-te sus funciones de capital regionaI. En 1992, Chilapa, centrocomercial siempre muy importan-
te, tuvo que ceder a l'lapa el titulo de di6cesis de laMontaiia.
Es importante destacar el hecho de que el trazadode los ejes carreteros define una orientaci6n en lasactividades econ6micas que puede traducirse luegoen una reorganizaci6n social, incluso politico-administrativa. Por ejemplo, se observa que ciertos municipios coma Metlat6noc estan tomando unaorientaci6n hacia la Costa Chica (en relaci6n conSan Luis Acatlan, Ometepec 0 Marquelia) y no haciaTlapa.6
lQué tipo de desarrollo regional?
Desde hace algunos aiios, se habla de descentralizaci6n y la escala deI municipio parece ser para muchos la mas adecuada para administrar el desarrollo(Bartra 1986b). Pero, {,c6mo administrar el poderlocal? En apariencia, bastante se hizo para multiplicar las instancias, tanto de decisi6n como de implementaci6n deI desarrollo. A nivel deI municipio, losComités de Desarrollo MunicipaI,1 y, a nivel regional, el Consejo Regional de la Montafla,8 son directivas pilotos cuyos miembros se ocupan de losproblemas deI desarrollo. La lista de los proyectoses larga, pero las decisiones no se acompaiian siem-
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pre de los medios financieros necesarios, asignados(0 no) au.n hoy, por decisi6n deI gobierno estatal 0federal. A manera de ejemplo, la carretera TlapaMarquelia, que corre desde la montaiia hasta lacosta, fue decidida y financiada por el gobierno federal, sin la menor consulta con las poblacioneslocales. Lo mismo sucedi6 con el nuevo mercado deTlapa, que el gobierno estatal decidi6 construir enel campo de aviaci6n, y con materiales inadecuados: esto condujo a la paralizaci6n indefinida de laobra.
Generalmente, los proyectos abundan-y ûltimamente esto sucede a menudo- puesto que diferentes dependencias de Secretarias obtuvieronrepresentaci6n en Tlapa. En el marco de la estrategia deI "Ramo 26: superaci6n de la pobreza", laSecretaria de Desarrollo Social (SEDESOL) por si soladistribuye su presupuesto entre varios centenaresde proyectos en la regi6n, cuyo costo esta comprendido entre 10 000 y 500 000 pesos (en 1997).
Por su parte, la Secretarfa deI Medio Ambiente,Recursos Naturales y Pesca (SEMARNAP) propone unprograma integral para la regi6n que hace hincapiéen la sustentabilidad deI desarrollo. Fomentadaspor diversas fuentes de financiamiento,914 Sociedades de Solidaridad Social (SSS) y otros 13 tipos deagrupaciones de productores estan registrados porel CRM. Pese a que algunos grupos despliegan enrealidad verdaderas actividades de caracter lucrativo, esta multiplicaci6n reciente de figuras asociativas expresa un gran dinamismo, principalmente departe de las mujeres. Ciertos grupos de mujeresintentan valorizar habilidades tales como la crianzade animales menores, la costura, el bordado... Entresus metas, las de generar un ip-greso complementario para la familia y lograr algo mas de independencia.
De todas formas, la regi6n es pobre. Los recursosagrfcolas son muy limitados y estan mal repartidosentre los diferentes municipios y, por mûltiples razones (en parte relacionadas con el funcionamiento"caudillista" deI estado), las posibilidades de desarrollo industrial son restringidas; con todo 10 cual,las soluciones econ6micas son de poca envergadura.En una perspectiva autoritaria, Rubén FigueroaAlcocer (entonces senador, y miembro de una de lasfamilias mas importantes deI estado) plantea "... eldespoblamiento compulsivo de las comunidades deLa Montana y su concentraci6n en ciudades medias,como respuesta gubernamental a la carencia deservicios y a la imposibilidad de dotarlas de ellos"(Estrada 1994: 22).
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El regionalismo, favorecido por el aislamiento,encontr6 su expresi6n politica en el caciquismo y elcaudillismo (Bartra 1996a, y el mismo autor, suarticulo en el presente nÛlnero de Trace). Pero laregi6n ha roto con su aislamiento secular pues eltejido urbano se va estrechando. El crecimiento urbano pone en juego a diversos actores, en torno a laformaci6n de nuevas colonias (propietarios, ejidatarios, partidos polfticos e invasores). El papel de laradio es fundamental para mantener una relaci6npermanente con las comunidades, entre éstas y laciudad, y hasta entre éstas y los emigrantes a Estados Unidos. Los programas de radio en lenguasindfgenas y, sobre todo, los mensajes personalesdirigidos via la radio 0 via telef6nica, a todo 10 largodeI territorio nacional e incluso mas alla, impresionan por la facilidad muy nueva de vencer las distancias. Las migraciones se han vuelto parte cotidianade las familias. No solamente la vida de los emigrantes se ve transformada, sino que, ademas, las transferencias de d61ares toman cada dia masimportancia en la economia regiona1. 10
La ampliaci6n de los espacios ocupados por ciertos grupos familiares, incluso de familias muy pobres tiene efectos muy diversos: no solamentemodifica sus posibilidades de reproducci6n econ6mica, también las de reproducci6n social y polftica. Conrapidez, la participaci6n polftica de las poblacionesindigenas se incremento. 11 El desarrollo de la escolarizaci6n en el medio rural, ademas de la organizaci6n polftica y gremial de maestros, tambiénsacudieron el yugo de la ignorancia, y el de la sumisi6n a las reglas impuestas por los grupos dominantes de la sociedad. La creaci6n de escuelas bilingües(en particular espanol-mixteco) se ha vuelto un retopara el poder. Da prueba de esto una carta dirigidaen 1996 al inspector académico de Chilpancingo: elpresidente municipal de Tlapa de entonces pediaque no se autoricen mas construcciones de aulaspara la enseiianza bilingüe. El argumento era queno se requiere de idiomas indios en una ciudadmestiza, cuando en realidad se temia que éstos (y, através de su idioma, los indios mismos) fuesen aganar demasiada importancia en la ciudad. Larealidad es mas desoladora que amenazadora: losalumnos estan casi siempre solos en la ciudad, 0 seles encarga a un pariente que finalmente se niega acuidar de ellos por falta de dinero.
Esto permite pensar que los campesinos tienenuna imagen de la vida en la ciudad un tanto idflicay que en realidad sus familiares no estan enposibilidad de responder a esas esperanzas de cui-
Pobreza y movilidad en la Montana de Guerrero
dado y atenci6n a los nmos que les son encargados:se observan, en las tardes, pequefios en el parque,ofreciendo a los paseantes caramelos y cigarrillos,limpiando zapatos 0 cargando paquetes, por unoscuantos pesos. Por la noche, se agrupan para dormirbajo las arcadas de la plaza 0 en la estaci6n deautobuses, abrigo muy débil frente a gente mayorque ellos y sin escnipulos. Pero si tienen voluntadde estudiar; dicen que quieren salir de su miseriaporque saben que ni sus padres pueden ofrecerlesun futuro.
Mas alla de la primaria, la ensefianza se hace s610en espafiol. Tlapa dispone ahora de un nûmero relativamente importante de escuelas secundarias(tres), de bachilleratos (Colegio de Bachilleres, Preparatoria, Centro de Bachillerato Tecnol6gico 1ndustrial -eBTI-) y de establecimientos superiores(Instituto Tecnol6gico Superior, Escuela Normal).El nûmero de alumnos esta creciendo y comprendecada dia mas j6venes de origen rural. A su vez, losj6venes ciudadanos tienden a migrar hacia Méxicoo Puebla para seguir sus estudios en establecimientos mas prestigiosos.
Paralelamente a las migraciones hacia la ciudad,o incluso hacia el norte y Estados Unidos, las poblaciones indias tienden a apropiarse de los medios decomunicaci6n para fortalecer su espacio de reproducci6n (tanto en sus pueblos como en la ciudad) ysu pasado para reivindicar su derecho al titulo de"cabecera": su autonomia es la que esta en juego. 12
Sin embargo conviene observar que los "lideres" delas comunidades, en oposici6n con las autoridadestradicionales ("los principales"), son j6venes titulados, con habitos "ciudadanos", que hablan en nombre de los "rurales".
lCuaJes estratezias para vivir?
La tierra no es muy generosa; a veces las lluvias soninsuficientes, a veces, devastadoras. El maiz, principal cultivo anual que cubre las necesidades alimentariasjunto con el chile y, en ocasiones, el frijol,se cultiva en parcelas tan pequefias 0 erosionadasque la producci6n raras veces alcanza para alimentar a la familia durante todo el afio.
El territorio, sin embargo, esta cargado con unvalor simb61ico inestimable por las poblaciones indias, desde el nacimiento hasta la muerte. Cuandonace un nifio, su cord6n umbilical se entierra cerca
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de la casa. La muerte, por su parte, no abarcasolamente el sepelio y el duelo, sino que, cada afio,13se festeja el regreso de las animas a su hogar:altares estupendamente adornados presentan a losdifuntos sus bebidas y platos preferidos.
La ciudad de Tlapa, mas que un atractivo comocentro de aetividades, ofrece una situaci6n intennedia entre el pueblo y el pais. En efecto, aM, lasofertas de empleo son escasas, inestables y los ingresos son finalmente mucho menos interesantesque en los campos de riego deI norte: 250 pesosmensuales para una empleada doméstica, 40 pesosdiarios para un pe6n de albafiil; mas pobre aûn enlas zonas de riego: 35 pesos para un obrero agrfcola,80 para el arroz (precios de 1997). Estos sueldoslocales relativamente elevados presentan dos limitaciones: se trata en la mayorfa de los casos decontratos de corta duraci6n, de trabajos a destajo;ademas, para el cultivo deI arroz, s610 se reCUITe amiembros deI ejido.
Partir: s6lo queda el espaciopara los pobres...
En una reflexi6n mas amplia sobre la reproducci6nsocial, partimos de la hip6tesis que la ciudad deTlapa podia constituir un polo de atracci6n y dedesarrollo regional y que, en consecuencia, las estrechas relaciones con la ciudad favorecerfan la movilidad social de las familias campesinas. En realidad,para muchas de ellas, la movilidad espacial s610responde a una estrategia de sobrevivencia, por 10que sus condiciones de vida en la montafia rayan conla miseria. 14 Si bien es cierto que el trabajo en loscampos de riego deI norte ofrece remuneracionesmas importantes que el de la Montafia, también esverdad que en el primero los contratos son de unperiodo limitado a 4 6 5 meses y que las condicionesson muy dificiles, incluso son desestructurantespara las familias: los ninos dejan de estudiar durante esta época (pues van a trabajar junto con suspadres), 10 que supone truncar su periodo escolar enese tiempo; los migrantes, que fonnan a menudounidades monoparentales, en ocasiones tienen unanueva pareja, al tenninar el periodo migratorio.
La migraci6n ataiie a muchas familias de la Montafia. Los destinos y los periodos varian seg\in lasituaci6n de cada uno, segûn su disponibilidad y susnecesidades. Globalmente, las migraciones tempo-
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rales (que pueden volverse definitivas) hacia lasgrandes ciudades 0 los Estados Unidos atanen afamilias organizadas en redes (lo que Faret en 1997llama el "funcionamiento social de un sistema demovilidad"); para migrar a los Estados Unidos esnecesario que los viajeros dispongan de recursossuficientes para el largo viaje ... ; los obreros agricolas hacia el estado de Morelos son hombres solos quemigran en un periodo de poca actividad agricola(regresaran antes de la cosecha y deI dfa de Muertos); finalmente, las migraciones hacia los sectoresde riego de los estados deI norte interesan muchomas a las familias. Dos casos ilustran bien 10 quevenimos diciendo: Acapulco (Guerrero) y Culiacan(Sinaloa).15Cl En el balneario turistico de Acapulco, se observa
mas bien una migraci6n que se volvi6 permanente a rafz de la explosi6n urbana de los allOS
sesenta y setenta. Las primeras familias migrantes sirven ahora coma punta de llegada de losmigrantes ocasionales, que aprovechan el periodoturistico, entre diciembre y mayo, para venderfrutas y artesanfas en la calle. Allf, la organizaci6n no gubernamental Migro favoreci6 dos tiposde necesidades: salud y educaci6n bilingüe (Riiada Barnen 1992). Algunas de las colonias que seformaron conservaron -por una dinamica degrupo orientada hacia la identidad-su base étnica (sobre todo en el casa de los mixtecos); soncolonias formadas desde hace mucho tiempo, 10que puede justificar y facilitar la creaci6n deescuelas bilingües. 16 Quince colonias relinen alrededor de 3 000 migrantes de Guerrero, con 70%de mixtecos; tres colonias son predommantemente nahuas y dos estân constituidas por tlapanecosde Zapotitlan Tablas. La solidaridad entre migrantes ya fijos y temporales se expresa en laacogida, el alojamiento y la busqueda de empleo,(no debemos dejar de mencionar que la oferta deempleo justamente ha ido disminuyendo).
Cl La reproducci6n de las poblaciones rurales de laMontana pone en juego una cantidad de actoresy de relaciones sociales, entre las cuales evidentemente el poder esta presente. La organizaci6nde la cadena de migraci6n hacia las plantacionesdeI norte deI pais es antigua y compleja. Entre elcampesino y el empresario agricola numeros actores van apareciendo; al final este Ultimo es casiinvisible; la lista de actores es variada: aquellosque reclutan voluntarios en su comunidad, elenganchador (quien reune los voluntarios en Tlapa y trasmite la infonnaci6n por la radio), el
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transportador que lleva viejos autobuses y procura dos choferes (transportan a los trabajadores deTlapa hasta los campos, en dos dias), el mayordomo (que dirige las tareas y la organizaci6n deIalojamiento en los galerones).Las migraciones hacia el estado de Sinaloa seproducen entre los meses de septiembre y mayo;las salidas se concentran entre noviembre y diciembre. Para el allO 1995-1996, se contaba untotal de 9 167 migrantes, la mayoria mixtecos delos municipios de Alcozauca, Tlapa, Metlat6noc yXalpatlâhuac. 17 Este periodo corresponde globalmente a la estaci6n seca en la Montana, durantela cual la espera de la cosecha es a menudo muydificil. En cambio, es la época en que las plantasde tomates reclaman mas cuidados, por 10 tantomas mana de obra, hasta la cosecha. Los enganchadores juegan un papel esencial en laorganizaci6n de las migraciones hacia los vallesde Culiacân (Sinaloa). Su residencia en la ciudadde Tlapa refleja bien, en su caso, la posici6ndominante que llegaron a ocupar, sirviendo deintennediarios entre migrantes y patronos.En los campos de riego de Sinaloa, los cultivos defrutas y hortalizas se han desarrollado mucho enlos allOS sesenta y setenta, pues atraen una manode obra estacional no calificada, cada dia masnumerosa. 18 Al comienzo, s610 los hombres migraban, dejando sus escasas cosechas encargadas asu familia. Cada uno se organizaba coma podia:utilizaban los transportes regulares para llegarhasta el noroeste de México, a 1 500 ki16metrosde sus casas. Poco a poco, las condiciones de vidaen las comunidades se han vuelto cada vez masdificiles, dado el crecimiento demogrâfico y lasnecesidades impuestas por la urbanizaci6n de losmodos de vida (escuelas, luz eléctrica, etc.), 10que, a su vez, exige la agrupaci6n de las poblaciones en ciudades, 0 por 10 menos en las cabecerasmunicipales. Al mismo tiempo, se suscitan gastosnuevos que la escasa producci6n agricola estalejos de poder costear. "Se ha roto el circulo autosuficiente de las comunidades; entonces tienenque ir a Tlapa a comprar..." (Martinez y Obreg6n1991).19
Desde luego, toda la familia migra y los niiios gananel mismojomal que sus padres. No existen contratosde trabajo, los asalariados deben contentarse conuna promesa verbal de unos seis meses de trabajodependiendo de los requerimientos deI patr6n. Sinembargo, la Central de Trabajadores Mexicanos
Pobreza y movilidad en la Montana de Guerrero
Mapa - La migracion cresde la region cre laMontana hacia Sinaloa.
(CTM) sigue descontando un peso por dia a cadatrabajador, cuando 10 que hace en realidad es defender abiertamente los intereses deI patr6n. En estascondiciones, la Central Independiente de übrerosAgricolas y Campesinos (CIOAC) es la encargada decompensar esta situaci6n defendiendo gratuitamente los intereses de los trabajadores. Su acci6n giraen toma al problema de los derechos laborales. Lomas importante seria conseguir un contrato colectivo. Mientras t8Oto, es de mucha importancia poderapoyar a las familias migrantes en casos de emergencia: no solamente cubrir los gastos de hospital 0de sepelio de los trabajadores adultos, sino tambiénde los menores de edad, incluso de los ninos. De estaforma, se reivindica un derecho familiar a la cobertura social.
Si bien las condiciones de la migraci6n estanmejor8Odo, debe considerarse sin embargo que cada
N1
o1
1 Tlapa de Comonfort2 Metlaténoc3 Alcozauca4 Xalpatlahuac
Puebla
o Migraci6n a Sinaloa
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vez mas familias se ven totalmente involucradas.Por un lado, la incorporaci6n de las mujeres y de losnmos al trabajo asalariado resulta deI fuerte deterioro de las condiciones de vida de la familia rural;por otro lado, seg1in la apreciaci6n de los empleadores, mujeres y niftos tienen el tamano adecuado paralos cultivos de hortalizas, por ser bajos de estaturay delicados. El jornal era de unos 25 pesos (sindistinci6n) dur80te el invierno 1996-1997. Rasta elcielo agricola 1997-1998, los nmos trabajaban a partir de la edad de 8 anos, a pesar de la legislaci6n queprohibe el trabajo a los menores de 14 anos. Estascondiciones de explotaci6n tienen un interés paraambas partes: para los duenos, por los bajos jornales; para las familias, pues dan la impresi6n deganar mas, de ahorrar mas (el ahorro puede alc8Ozar entre 5000 Y 10 000 pesos por estaci6n, seg1insea el tamano de las familias). Mientras t8Oto, losempresarios de Califomia y Florida se quejaron dela competencia desleal que representa el empleoilegal de ninos, 10 cualjustifica el m8Otenimiento desalarios bajos. El lobby agroindustrial de Culiacan(Confederaci6n de Asociaciones Agricolas deI Estado de Sinaloa, CAADES) se vio presionado para iniciar negociaciones con el Programa Nacional deJornaleros Agricolas, con el fin de lograr sustraerprogresivamente a los nmos menores de catorceaftos deI mercado de empleo. Para el ano de 1997,numerosas empresas ya se negaban a emplearnmosmenores de diez anos. Para las familias, se planteaentonces el problema de una disminuci6n de susingresos; mientras, los hijos siguen migrando consus padres por no tener otra alternativa.
Las condiciones de vida y de trabajo no tienennada envidiable: las jornadas comienzan muy temprano y termin80 hacia las cinco de la tarde. Eltransporte de los obreros s610 se gar80tiza cuandolos campos estan muy alejados de los alojamientos,ellos mismos aislados en medio de las plantaciones.Las familias se agrupan en los galerones (largasconstrucciones principalmente de lamina de cart6ndivididas en cuartos -uno 0 dos para cada familia,cada uno con un fog6n). A cada extremo de las callesse encuentra una toma de agua y, a veces, las necesidades se hacen al aire libre y el canal principal esel que sirve coma "bano publico". Si bien las tiendasde raya ya no son obligatorias, el aislamiento de losalojamientos si obliga a la compra de alimentos enuna unica tienda, la deI "campo" . Pese a que ahi seencuentran productos diversos, los jornaleros sonmuy cuidadosos con sus ahorros y tratan de reducirlos gastos al minimo.
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Figura 2· Galerones en Culiacan, destinados a losjornaleros.
Desde 1993, el Programa Nacional de Jornaleros Agrfcolas(Pronjag) ha estado muy activo enSinaloa, en 10 que respecta a lostrabajadores migrantes, siemprey cuando se respete los interesesde los empresarios agrfcolas.Como sucedfa para el problema dela edad muy baja de los ninos trabajadores, su intervenci6n en lostemas sanitario y social---<:onstrucci6n de bafios, organizaci6n de guarderias de nmos menores y de escuelas en las tardespara los de edad escolar (desdeluego que no escuelas bilfngües)- en algo mejora las condiciones de existencia sin llegar acuestionar los problemas de fondo(Urrea 1995).
Las consecuencias sociales yecon6micas de estas migracionesson mucho mas importantes de 10 que parece:o Aspectos negativos: problemas de salud (los mas
graves estân relacionados con el uso de productosqufmicos, con el alcoholismo...); problemas familiares (separaci6n de los padres, suspensi6n de laescolarizaci6n... ).
o Sin olvidar los positivos: el fortalecimiento de lasolidaridad dentro deI puebla (los que quedanatienden las parcelas de los que salieron); beneficio financiero indispensable para mejorar 10cotidiano (es decir, desde la ropa hasta la construcci6n de casas de adobes, en el pueblo, pasandopor la compra de televisores... ); esperar las cosechas y empezar un nuevo ciclo agrfcola consemillas suficientes y algunos fertilizantes;20 ypreservar la tradici6n de las fiestas religiosas (amenazadas de desaparici6n par su costa elevado).
o quedarse: sombreros versus amapola...
Si bien varios estudios sobre el medio rural mexicano han demostrado que la migraci6n, tanto estacional como de larga duraci6n, es parte de la vida eincluso de la organizaci6n de las familias rurales,parece necesario también interesarse por las posibles actividades dentro deI medio rural de origen.Entre éstas, la artesanfa es conocida como un com-
plemento importante de la economfa rural. De losdiferentes productos de las comunidades, (cintas,petates, tejidos, ceramicas, asientos de sillas, etc.),segûn sea la tradici6n, la elaboraci6n de sombrerosde palma llama la atenci6n porque pone en juego atoda una cadena en la que el campesino vive unasituaci6n de explotaci6n. Esta producci6n a domicilio da la ilusi6n al campesino de conservar su independencia cuando, en realidad, aumenta suexplotaci6n con ingresos irrisorios y conlleva mayores costos por la adquisici6n de la materia prima.Para entender este fenômeno, cabe analizar el proceso de producci6n en su totalidad.
Se deben diferenciar dos categorfas de sombreros:los de "palma verde" y los de "palma real". El sombrero Hamado "corriente" 0 "tlapeno" esta elaboradocon una palma llamada "verde" (Brahea dulcis),originaria de Zapotitlân Lagunas y de Jamiltepec(Oaxaca). Esta producci6n se realiza en varios municipios (sobre todo Tlapa, Alcozauca y Xalpatlahuac), por 10 que presenta la gran ventaja de untrabajo que puede ser realizado por todos los miembros de la unidad de producci6n y en cualquiermomento deI dfa. Sin embargo, procura un ingresomuy bajo: un promedio de 6 sombreros al dia puederendir alrededor de 0.75 pesos, 0 sea, al final, nisiquiera 30 pesos al mes. El sombrero de "palmareal" (Sabal mexicana), Hamado "costeno", es originario de la Costa Chica de Guerrero. Se fabrica s610en algunas comunidades de Copanatoyac y de Zapo-
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Figura 3 - Sombreros de palma real(Copanatoyac).
titlan Tablas. Apenas da ocupaci6n a los adultos porque exige untrabajo mucho mas tino que elsombrero corriente. El sombreroesta compuesto de dos capas, masgruesa la de abajo, que se unen yse cosen alrededor de una capa depapel peri6dico; después se prensan para darles forma. Varios"acaparadores" (comerciantes),que se encargan de acoplar lossombreros, se encuentran concentrados en la cabecera de Copanatoyac (otro ejerce todavia en'l'lapa). De alli, los sombreros parten para San Luis Acatlân.
La producci6n de sombreros"corrientes" es mucho mas abundante. En 'l'lapa, entrevisté avarios intermediarios con actividades diversas: algunos proporcionan la palma y luego pasan arecoger los sombreros a las comunidades, ya sea con sus propiascamionetas, ya sea pagandC) atransportistas, segtin las cantidades de material; otros hacen llegar los productos hasta sustalleres; en este caso, los campesinos se desplazan hasta 'l'lapa,donde aprovechan la visita parahacer algunas compras. Un acaparador trabaja soloy se contenta con sacar las "barbas" de los sombrerosy ganar asi dos pesos mas por gruesa (que contiene144 unidades). Otro acaparador emplea a ocho personas, que trae de su pueblo, cuando las necesita;les paga por tarea unos 25 pesos al dia. Deduciendolos gastos por el atado de los bultos, el salario de doscargadores ("bien pagados porque es un trabajo delicado", precisa el acaparador) y el transporte hastaTehuacan (Puebla), el precio pagado al productor nopasa de 108 pesos por gruesa (y éste gasta 16 pesospor el atado de palma, ademas, a veces, de su propiotransporte hasta 'l'lapa para conseguirlo). Sin embargo, si existe una competencia entre acaparadores, ésta viene indicada por el precio que dicen quepagan: varia entre 118 y 122...
Conviene subrayar que, a todos los niveles, losinteresados mienten sobre los precios (pagados 0recibidos); todos tratan de realzar su propio protagonismo en una cadena que, visiblemente, s610 proporciona beneficios importantes a los exportadores,
pero que conlleva la explotaci6nde la miseria de los indios, en sulocalidad. Ésta no descansa solamente en las "mentiras" de loscomerciantes, sinD también en rumores. Por un lado, para abundaren la idea de que el sombrero esalgo sumamente corriente y facilde hacer (con la intenci6n de ocultar su atractivo para el turista),se dice, por ejemplo, que estossombreros sirven en las plantaciones deI norte para "abrigar" alos trabajadores, e incluso que sirven para cubrir los melones. Encuanto a la palma, cuyo costo sejustifica por el flete desde Oaxaca, los vendedores argumentanque no se puede producir en laregi6n de la Montana (aunquetenga caracteristicas eco16gicassimilares a las deI estado vecino),que de todos modos los indios nosabrian cuidarla, hasta serian capaces de incendiarla (i,se refierenal sistema de tlacolol-roza, tumba y quema?).
La intervenci6n de Diconsa enel ambito de la comercializaci6napunta justamente a regular elmercado de la palma y de los som
breros. Seglin el responsable deI almacén de 'l'lapa,en 1996 los sombreros "corrientes" alcanzaban unpago de 96 pesos cuando se trataba de acaparadoresy de 102 cuando el comprador era Diconsa. En 1997,estaba previsto hacer subir los precios hasta 120. EnTehuacan, las empresas exportadoras pagan lagruesa entre 125 y 130 pesos, 10 que deja efectivamente un margen de beneficio muy débil si pensamos en las tareas y los gastos realizados por losintermediarios, y sobre todo si se comparan losprecios de venta por unidad, que pueden alcanzarlos 10 d61ares. Un proyecto de apoyo a los productores, el cual implica a la Sedesol,21 pues Diconsaefectua la distribuci6n, pretende acabar con el monopolio de los acaparadores, y lograr la distribuci6ndirecta de la palma y deI producto acabado; asi sedeberia incrementar el precio al productor. Sin embargo, el problema de fondo aparentemente es laenorme distribuci6n de Tehuacan, pues en esta operaci6n es donde se obtienen los mas altos beneficiosy ademas en este casa no hay queja alguna.
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Es claro que los campesinos disponen de muypocas oportunidades para mejorar su situaci6n econ6mica.
Aparece desde luego una posibilidad distinta. Nosreferimos a la producci6n clandestina de amapola,tan arriesgada como lucrativa. Los pequenos aeropuertos, instalados en la época en que las carreterasno existfan, sirven ahora a los narcotraficantes, alparecer, venidos deI norte. En efecto, circula unrumor segllil el cual la migraci6n estacional habriaprovocado la aparici6n de una red, e incluso que lasprimeras semillas de amapola sembradas en la regi6n habrian llegado deI estado de Sinaloa. Muchosrumores circulan, pero siempre se habla "de losotros", "de mas lejos". No es posible entonces afirmar nada, s610 que esa producci6n existe realmente,principalmente en la zona de la Canada, y queprovoca cambios econ6micos a(m mas rapidos que lamigraci6n estacional: de la "nada" surgen camionetas, armas, y el alcoholismo se incrementa, 10 quegenera violencia. Sin contar con las incursiones delosjudiciales en los pueblos, quienes, con el pretextode luchar contra la guerrilla, esconden una (micameta: el cobro de una cuota; para ello usan todos losmedios de persuasi6n de que disponen. Entonces,quedarse; pero i,a qué precio?
Conclusion
En este articulo, se intent6 estudiar la problematicadeI desarrollo regional, analizando, por un lado ladinâmica de desarrollo de la regi6n Montana (esésta una de las mas pobres deI pais), con su potencial, sus propuestas y sus contradicciones, sus ejesde comunicaci6n aparentemente concentradorespero que aparecen en realidad coma expulsores, y,por otro lado, las dinamicas individuales que nosllevan a descubrir diferentes estrategias de sobrevivencia de las distintas poblaciones de la Montana.
El estudio estuvo enfocado hacia dos tipos principales de actividades, uno vinculado al proceso migratorio y los cambios sociales que el ultimo acarrea,y el otro, al contrario, que subraya la tradici6n ruralde diversificar las actividades con tareas realizadasen la propia casa. Sin embargo, en ambos casos sellega a la conclusi6n de que los trabajadores continuan siendo explotados mediante mecanismos quedescansan en la organizaci6n familiar deI trabajo.
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En el examen de las dinamicas sociales y dedesarrollo de la regi6n de la Montana, se observaque la percepci6n dei espacio esta cambiando: elespacio urbano se ubicaria en el centro de las luchaspor el poder. En forma mas general, el articulo llegaa demostrar que los campesinos son los actores deuna nueva ruralidad inseparable deI espacio sociogeografico urbano. De hecho, se observa una aceptaci6n hacia las innovaciones, pero al mismo tiempo,la comunidad de origen queda preservada comapunto de anclaje. Asi, los valores étnicos y socioculturales permanecen, siguen vigentes, ahora enriquecidos por los nuevos aportes apoyados tantopor la escuela bilingüe coma por la migraci6n. Mientras el ingreso de los campesinos en la modernidadse genera por medio de vias tortuosas, una nuevaruralidad esta en marcha. Pero no debe engaiiarnos:si bien las estrategias de reproducci6n de las familias campesinas se diversifican y ocupan un espaciomas amplio, se ubican siempre en una perspectivade sobrevivencia y en un marco de violencia que nodebe dejar de preocuparnos.
En el ambiente de incertidumbre que anima estefin de siglo, en un contexto de globalizaci6n que nosinduce a "tomar en serio al sur", seglin las propiaspalabras de Martine Dauzier (1997), es sin dudaalguna importante, en relaci6n con México, producirestudios de casos que muestren las actuales dinâmicas, a nivel micro. Se espera que este texto contribuya a conocer 10 que viven, sienten, esperan yhacen los sujetos sociales, que muchas veces sedesatiende por describir tendencias globales. *
Notas
1 Las colonias son banios recientes formados espontaneamente por grupos de migrantes; su nombre evoca lacolonizaci6n de zonas periféricas dei centro urbano.
2 En la definici6n de la pobreza, es preciso introducir unanocion de subjetividad a los indicadores socioeconomicos,que, desde hace poco, contemplan cri te rios cualitativospara determinar niveles que fijan arbitrariamente lasnecesidades familiares. No se determina el nivel de pobreza solo por el poder adquisitivo, sino por el acceso a unaserie de bienes y servicios que, objetiva y subjetivamente,pueden llegar a mejorar el nivel de vida.
Pobreza y movilidad en la Montana de Guerrero
3 En 1940, el censo de poblaci6n registraba Bele haciendasy 10 ranchos en el municipio de Tlapa; en 1950, no quedaba mas que una hacienda, efecto probable de la reformaagraria. El mismo ano, Tlapa anex6 totalmente el municipio de Tenango Tepeji con seis localidades. Ensuperficie, el municipio pas6 de 25 995 ha en 1940 a105400 ha en 1960 (Pérez Hernandez y Toledo s.f.).
4 INEGI, Censo nacional, 1990. INEGI, Conteo 1995. En estaultima fecha, el municipio alcanza 50 040 habitantes.
5 El Jale es un rio de avenida que baja de la Montana haciael rio Tlapaneco que bordea la ciudad de Tlapa. En elcauce seco dei Jale se reune la gente pobre de la montana:alli Ilegan los camiones; alli duermen esperandolos, entrebasura y animales; alli venden frutas, verduras, artesanias, etc. los que no pueden pagar un lugar en el mercado;y alli Ilega también cualquier tipo de mercancias importadas 0 de contrabando.
6 No abundaremos en esto, que esta descrito en el artlculode Flores y Canabal, en este mismo numero.
7 El comité reune a los diferentes representantes dei municipio (cabecera y comisarfas) y esta presidido por elpresidente municipal. Igualmente pueden participar todas las personas cuya funci6n esté directamenteinteresada: promotores de salud, educadores, promotoresde agricultura, etcétera.
8 Creado en octubre de 1996 como un proyecto piloto, el CRMtiene la vocaci6n de una gesti6n descentralizada dei desarrollo. Participan los presidentes de los municipios de laregi6n, las diversas dependencias gubernamentales(SEDESOL, SAGAR, PROSCAI, INI, etc.), pero también organismos no gubernamentales y profesores, con unavocaci6n apolftica. Su presidente, que también preside laCIOAC, advierte que, si la gente no interviene, este Consejo corre un riesgo de burocratizaci6n.
9 A manera de ejemplo, vemos que la SSS Cerro de lasEstrellas present6 al BIO un amplio proyecto que contempla diferentes aspectos de producci6n, en el marco deiprograma "Facilidad de financiamiento de pequeÏios proyectos y cooperaci6n técnica para grupos marginados enel sureste de México", con un monto de 549 491 d6lares.
10 La agencia dei banco Bitai en Tlapa estimaba en 30 000el monta de d61ares cambiados cada dia en octubre de1997. Seguramente el trâfico de amapola complementagenerosamente las transferencias de ahorros de los migrantes en Estados Unidos.
11 El papel dei centro de Derechos Humanos Tlachinollan ACes innegable para la toma de conciencia de una ciudad ania: talleres sobre temas coma los derechos de laspersonas 0 las elecciones cuestionaron el derecho consuetudinario y denunciaron los abusos de algunasautoridades.
12 Véase el articulo de Flores y Canabal, en este numero.13 La Fiesta de los Muertos es el primero de noviembre, pero
se "reciben" las animas de los difuntos de muertes violentas el 28 de octubre y las de los ninos, el 31.
14 En el contexto dei México rural, las migraciones comprenden a mucha gente: si se considera que la poblaci6n ruralalcanza cerca de 25 millones de personas, 7 millones sonjornaleros agricolas (aunque algunos tengan tierras). Enla actual ideologia neoliberal, el funcionalismo predomina: el Procede puede volverse un instrumenta quepermitirfa acabar con la pequena propiedad y transformar asi a los campesinos en jornaleros (Diego 1998).
15 Sin embargo, se debe subrayar que, en una misma familia,varios destinos son posibles y diferentes miembros tam-
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bién (por ejemplo, hombres a Morelos, mujeres a Mexico,luego toda la familia al norte 0 a Estados Unidos). También es frecuente que los migrantes hacia el norte (sobretodo si se trata de hombres solos 0 de parejas sin hijos)sigan un recorrido de Jalisco a Sinaloa y luego a BajaCalifornia, que tarda en realizarse unos 10 u 11 meses deiano.
16 S610 una esta reconocida actualmente; reune a 140 alumnos, en la colonia Unidos por Guerrero.
17 Programa nacional de jornaleros agricolas (Pronjag), Tlapa, datos de 1996. Para el conjunto dei estado, el Pronjagde Culiacan daba un total de 23 232 migrantes. Para lacampana agricola 1996-1997, el numero de migrantes dela Montana disminuy6 en 5 684, seguramente por problemas c1imaticos los cuales mermaron considerablemente laproducci6n en Sinaloa. En conjunto, nada garantiza queestas cifras sean fiables y sobre todo que comprendan alos mas pequenos. En efecto, s610 l\)s trabajadores l'staninscritos para Ilenar el autobus que les Ileva directamenteal campo de su dueno, 0 sea, 43 asientos.
18 Vale la pena recalcar que a nivel general, el empleo deobrero agricola se ha vuelto especializado y que los migrantes vuelven ano tras afio al mismo empleo, a trabajaren el mismo producto (Barr6n 1997).
19 Sobre los motivos de la migraci6n de poblaciones mixtecasde Oaxaca, véase Méndez y Mercado 1985.
20 A prop6sito de fertilizantes, es util subrayar que éstoshan sido utilizados a menudo en campanas politicas detipo c1ientelista. As! no es nada sorprendente que hoy seobserve un mal uso, debido al empleo de un 5610 tipo defertilizante dosificado unicamente segtin la "generosidad"dei donante; esta situaci6n ha provocado la pérdida deproductividad de los sue los.
21 En 1996, se trataba de un flOanciamiento de s610 50 000pesos. En septiembre de 1997, el CRM proponia un financiamiento de 450 000 pesos, 10 que otorgaria un capital detr.abajo de 10000 pesos para las grandes comunidades yde 5 000 para las pequefias; entonces la palma se proporcionaria gratuitamente a los productores.
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Instituto Nacional de Antropologîa e HistoriaCentro.~~~:é&de Estudios Mexicanos y CentrollffierÜ:UJ10~
y su tratamiento~~ morTuori.
p 0 N EN TESCarlos SERRANO sÂNCHEZMa. dei ROSARIO ACOSfAGabriela URuNuELA y L. de G.Carmen:Marîa PLJOAN A.JosefuùdfANSILLA L.Maurit~.~,NZALEZJuan Alba10 .oMAN~LLEZAMartha Carollna RODmG'OEZ GARCiAChristy G. TIJRNER IIJacqueline A. TURNER II
El cuerp
Alfredo LOPÉZ AUSTINMercedes de la GARZAElsa MALVIDOCésar Abilio VERGARA F.JesUs LUY QUIJADAVera TIESLER BLOSHenrlDUDAYGrégory PEREIRALinda MANZANILlASergio L6PEZ ALONSO
T a presente ohra integra alguno ~~108 trahajos presentados e;n...eJ..I...JpiimerSimposio internacional "lUeuerpo humanoy su tratamientomortuorio" . Entre los o~etivos estiiba·· -e:l reunir especialistas ciediversas disciplinas que estudiaran el~: arque6logos, etn6logos,antr0p6logos sociales, antr0p6logos fisicoe, historiadores y médicos,quienes intercamhiaron experlencias y divulgaron sus avances técnicosy metodol6gicos.
Elsa MalvidoGrégory Perein
Vern Ties/ercoordinadores
El cuerpo humanoy SU tratamiento
mortuorio
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Armando Bartra
8l~Pl3~..?l~J~JI
~emla?loda
8J~
Ediciones Sinfiltro
México
1996
196 pâZ.
~ estado de Guerrero se caracteriza coma un espacio en cuyadiversidad se repite la repartici6ndesigual de las riquezas, aumentada con la polarizaci6n étnica entre indios y mestizos. También sepuede calificar coma un estado dominado por el caciquismo y el caudillismo. Sin embargo ha sidomuy poco estudiado, a pesar deIgran interés que presenta tantopara el conocimiento de las relaciones sociales coma de la organizaci6n politica y su evoluci6nhasta nuestros dias. ArmandoBartra demuestra, por si fueranecesario, 10 que esta en juego enla contienda por el poder a travésde la forma coma se organizan lasfuerzas sociales, ya sea a nivelecon6mico, social 0 politico. Perosobre todo nos ofrece un analisishist6rico que nos ayuda a entender los fen6menos actuales. El autor utiliza la periodizaci6n
rust6rica, a veces con datos periodisticos muy precisos, para mostrar el entreveramiento entre lapolitica, sus efectos directos sobreel agro y las consecuencias de ambos en las estructuras de poder,especialmente en la regi6n de laCosta Grande de Guerrero.
A un ano de la masacre de campesinos en Aguas Blancas, pueblode la. Costa Grande, aparece elEjército Popular Revolucionario(EPR), repitiendo los motivos delos levantamientos armados costefios: van a conquistar la "justicia, libertad y democracia", con lafuerza de las armas. Al mismotiempo se publica el ensayo deArmando Bartra autor que intenta desentrafiar estos acontecimientos violentos a la luz de larustoria: "La recuperaci6n deI pasado no s610 persigue fines analiticos; refrescar la memoriahist6rica es también indispensable para reorientar la practica ydefinir los proyectos de las fuerzas politico-sociales actuantes enla regi6n." (p. 10).
El autor remonta su analisisrust6rico a las luchas por la independencia nacional, cuando aparecen los primeros caudillosregionales. El siglo XIX. esta marcado con los Alvarez, Galeana,Guerrero, Bravo... Estas luchasgeneraron el estado de Guerrero,en 1849, estado que toma el apellido de uno de ellos ... De los lideres de la Revoluci6n finalmenteno quedara nadie, fusilados comoJulian Blanco, asesinados comaSilvestre Mariscal 0 Jesus H. Salgado... ; asi las cosas, esta situaci6n favoreci6 el retorno de lafamilia Figueroa. En estos anosagitados de las primeras décadasdeI siglo, entre la elecci6n deI primer gobernador constitucionaldeI estado (en 1921) y el fracasadogolpe de estado delahuertista, sefomentan "aires de reforma", mis-
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mos que aillegar a la Costa Grande, propiciaran el socialismo surefio.
Parte deI valor de este trabajodescansa sobre la relaci6n entrelas politicas agraristas y sus resultados en la regi6n de la CostaGrande. Detallando los interesesde cada categoria social, sin olvidar a los caciques locales, llegamos a los anos cincuenta connuevos actores en el escenario politico y un movimiento social en lacosta a raiz de las crisis de lacopra; los campesinos se levantanpara luchar por el control de losfactores econ6micos de la regi6n.De alli nacen las primeras organizaciones gremiales, al margen delas estructuras corporativas comala Confederaci6n Nacional Campesina (CNC) y el Partido Revolucionario Institucional (PRI). Sinembargo la politica corporativaintenta recuperar el movimiento,y la linea autogestionaria esta ratificada por el Congreso. El gremio coprero, Uni6n Regional deProductores de Copra (URPC), cobra cada dia mas poder; desestabiliza tanto a los caciques localescoma a los partidos politicos deizquierda. Unos ganan y otroscaen en una lucha despiadada porel poder. Hasta principios de lossesenta, la Uni6n Mercantil, organizada en tomo a la comercializaci6n de la copra, va cobrando augeen el ambito econ6mico; la propiaautonomia de la Uni6n desplaza ala vez a la directiva de la URPC ya los caciques regionales (usureros y acaparadores).
Si bien la costa es coprera, lasierra de Atoyac es cafetalera; entomo a esta ultima se forjaron lasgrandes fortunas de la regi6n. Losproductores de café se organizan,en los afios cincuenta, en una asociaci6n comerciallocal. Ésta cobraauge al final de la década y seextiende a escala regional.
En este periodo "... se configuran renovados grupos de poder,con estructuras de control econ6mico y polftico ajustadas a lascambiantes circunstancias". (p.106). A los proyectos de organizaci6n econ6mica en forma social(caso de la copra) y privada (casodeI café), se viene sumando laapropiaci6n privada medianteconcesiones forestales, en terrenos ejidales 0 comunales.
Las manifestaciones antiaburtistas de 1960 desembocan en unareacci6n armada deI ejército: estehecho da cabida a una ampliaci6ndeI movimiento, y su estructuraci6n, al paso de los acontecimientos nacionales e internacionales.Mientras tanto, el PRI sigue imponiendo sus candidatos a gobemadores apoyândose en el fraude, elejército y la policfa, seglin esteautor. Poco a poco, la lucha popular se organiza en torno a figurascoma Genaro Vazquez y Lucio Cabanas. La regi6n deja de votarpara pasar a una oposici6n armada, con posiciones foquistas. La
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guerrilla da lugar a un reordenamiento tanto econ6mico como politico en la regi6n. En 1972 se daa conocer el Plan de DesarrolloIntegral deI Estado de Guerrero.Aparte de entregas personales, selanzan programas de construcci6n de infraestructuras (caminos, riego, electrificaci6n,escuelas, centros de salud, etc.), yse busca una relaci6n directa entre el Estado y los campesinos.Pero las relaciones econ6micashan regresado a 10 que eran antesy el poder de Rubén Figueroa enlos anos setenta ilustra el retornode los grandes caciques.
Como dice el autor, el panorama politico sigue sin cambios mayores: con Ruiz Massieu, "todo através deI PRI" significa "todo através de los caciques". El "descreimiento en el sufragio" ubica aGuerrero entre los estados conmayor voto priista; pero los atoyaquenses son cardenistas. El tmalde la década de los ochenta lazona conoce una gran agitaci6npolitica. En 1989 gana el PRD
(Partido Revolucionario Democratico), en una contienda en laque el PRI no quiere ceder. La lucha es fuerte para lograr que loscomicios sean justos y transparentes. Pero esto no es 10 acostumbrado para las generaciones quevivieron bajo el partido de Estado:"El poder se pelea, se arrebata, seconstruye y hasta se negocia, perono se gana en las umas", (p. 189).La demuestran los asesinatos quesiguen produciéndose en la entidad, hasta ahora.
Terminaremos esta reseiia conlas palabras de Armando Bartra,lucido y visionario: "i.Tiene casaseguir contando una historia quese muerde la cola?". TaI vez no 10tiene seguir dando vueltas; perosi es preciso contarla para sacarconclusiones. Desde luego, agradecemos que el autor 10 hayahecho, apoyandose en un analisistan rico y profundo. *
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1 De Chiapas, por ejemplo, solo el proyecto Harvard produjo durante sus veinte aoosde producci6n bibliografica, 27 monografias, 100 articulos y 21 disertaciones doctorales, para las comunidades de Zinacantan y Chamul!l., as! como un vasto fichero.Cynthia Hewitt de Alcântara, ITTUigenes del campo. La interpretaci6n antropol6gicadel México rural, 1988, El Colegio de México, México
Danièle Dehouve
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Centra Francés de EstudiosMexicanos y Centroamericanos
Centro de Investigaciones y EstudiosSuperiores en Antrapologia Social
México
1995
~ra la Mixteca nahua tlapaneca, regi6n interétnica tambiénconocida coma Montana de Guerrero, se ha producido poca investigaci6n antropo16gica, adiferencia de otras regiones indigenas deI pais. l Después de Beiden Azteken, M ixteken und Tlapaneken der Sierra Madre deI Survon México, la pionera obra deLeonhard Schultze Jena, publicada en 1938, Maurilio Mufioz produjo -en 1963- otra obrageneral, pendiente de actualiza-
ci6n: Mixteca nahua tlapaneca.De la escasa producci6n posterior,destaca la obra de Danièle Dehouve, quien ha redactado variasobras de tipo hist6rico general sobre la regi6n -inclusive sobretodo el estado de Guerrero-, ademas de multiples trabajos sobretemas mas particulares. Sus iniciales etapas en campo condujeron al descubrimiento de losLienzos de Chiepetlan, que serianposteriormente estudiados por elinvestigador mexicano JoaquinGalarza. Después de este primeracercamiento a los documentospictograficos, Danièle realiz6 (en1985) una descripci6n y analisisde un c6dice, los Lienzos de Malinaltepec, compuesto de dos documentos. Ahora, en su Ultima obra,Hacia una historia deI espacio enla Montana de Guerrero, Dehouveretoma la senda de los c6dices yplantea la necesidad de reconstruir la historia de la regi6n apartir de la visi6n indigena, visi6nque se encuentra -preeminentemente- en los documentos pictograficos.
El interés de la investigadorapor recuperar algunos planteamientos previos e insertarlos enuna propuesta global sobre la cultura e historia regional a partirdeI tratamiento de algunos c6dices y documentos se debe, comaexpresamente 10 ha declarado, alcreciente interés e investigaciones que sobre los documentos pictograficos de la regi6n se hanproducido en la ultima década,ademas de que el quehacer hist6rico no se habria ocupado de laversion de los indigenas, registrada sobre todo en dichos documen-
tos. La historia de los indigenas,asi plasmada, seria una historiadeI espacio: "Reconstruir esa historia es dar cuenta de la evoluci6ngeneral deI espacio social indigena." (p. 21).
La obra se compone de dos partes:o Una primera parte descriptiva
y analitica intitulada "Documentas de migraci6n yfundaci6n en caracteres latinos", a la cual se anexa unacervo documentaI.
o Una segunda parte donde seelabora la descripci6n yanalisis de documentos pictograficos, sobre todo aquellosque han sida reportados par lainvestigadora.
El planteamiento central de laprimera parte deI libro es encontrar la estructura de los procesosmigratorios que, desde el altiplano y el valle de Toluca produjeron----cuando la consolidaci6n de laTriple Alianza-la creaci6n de losenclaves nahuas en la regi6n de laMontana. Dehouve consigna quehay una "tradici6n chica" de migraci6n a la regi6n y que dichatradici6n sirve, ademas de proceso hist6rico, coma fundamentomitico-hist6rico que legitim6 laexistencia y fundaci6n de los pueblos nahuas, al igual que en elaltiplano (recuérdese la referencia a 10 contenido en la Tira deBoturini coma fundamento deIorigen de los mexica). La autoradescubre una serie de elementoscomunes en la narraci6n de losprocesos migratorios, tales comael consignar los motivas deI proceso, los nombres de los migrantes,las diversas etapas de la migraci6n (dependientes deI cieloagricola), la duraci6n de la migraci6n, las rutas y el protocolo a quese apegaron los grupos migrantesal llegar a tierras extranas, asi
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como el nombre de los senores queotorgaron las tierras. Como corolario al proceso, se plantea que enlos documentos se describe la conformaci6n deI nuevo poblado através deI establecimiento de suscolindancias y linderos.
Para esta tesis central, la autora se apoya en la informaci6n contenida en cinco documentos, todosreportados por ella y, algunos, publicados previamente. Se trata delos relatos de un proceso acaecidohace un par de siglos, es decir,mas que relatos directos, son relatos "que reflej an de uno a dossiglos de memoria." (p. 65). Eneste anâlisis es muy importante elesc1arecimiento de las caracterfsticas lingüisticas de los documentas; con él, la autora demuestraun profundo conocimiento deI nahuatl c1asico plasmado en ellos.
Otro innegable mérito que habrfa que consignar respecta a laprimera parte, es que Dehouvepresenta un par de fotos deI documento pictogrâfico intituladoTira de Xalatzala. Hacia principios de los setenta, Danièle quehabia estado realizando su investigaci6n en Xalpatlâhuac, conoci6
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la existencia de una relaci6n donde se narraba un proceso migratorio origen de la fundaci6n de lacomunidad de Xalatzala. Acompaiiaba al texto un c6dice en dosfragmentos que, seglin nuestrasindagaciones directas, se encuentra hoy desaparecido. Por tanto,las imagenes que nos ofrece laautora son el unico testimonioque se conserva de él, y de ahi, suinestimable valor documentaI.
Casi para finalizar su anilisisde los documentos pictograficos,Dehouve planea abiertas reservas a 10 contenido en el Lienzo dePetlacala, documento que es unacopia elaborada en 1953 a partirde un original que se quem6 ycuyos fragmentos atin se conservan en la comunidad. Sin embargo, la confrontaci6n de laestructura de los procesos migratorios contenida en los otros documentos objeto de su estudiopermitirfa confirmar que 10 contenido en ese lienzo se apega a laestructura generai. Luego entonces, las reservas de la autora-por 10 demas, entendibles porsu reconocido rigor académicopodrian ser sopesadas a la luz de
10 afirmado. Con todo, una de lasvetas de investigaci6n por cubriren el itinerario trazado por Dehouve es un analisis mas exhaustivo de la iconografia de losc6dices por ella reportados, estoes, sigue quedando pendiente una"lectura" mas profunda de su simbologia.
En la segunda parte, la autoracontinua el tratamiento que dio alos documentos escritos encaracteres latinos, s610 que dedicandose a 10 prescrito en los documentos pictograficos. De ahi,destaca la traducci6n de un textopublicado antes, donde se dierona conocer los Lienzos de Malinaltepec, asi coma el reporte y analisis de algunos documentosinéditos.
Finalmente y a manera de conclusi6n, s610 queda destacar elgran aporte de Dehouve para eltratamiento de esa visi6n indigena de la conformaci6n deI espaciosocial dentro de la historia regional de la Mixteca nahua tlapane-
ca. *
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Guilhem Olivier
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Institut d'Ethnologie
Paris1997
men n'est plus malaisé quede cerner la figure d'un dieu préhispanique et Tezcatlipoca, loind'échapper à la règle, en estl'exemple même tant ses métamorphoses sont nombreuses. Sicertains auteurs ne tiennent paspour de véritables dieux les numen des religions mésoaméricaines du fait de l'instabilité de leuridentité, Guilhem Olivier, en désamorçant un à un les différentspièges que ce dieu particulièrement moqueur tend au chercheur,ne renonce pas à l'analyse.
Alors que les sources anciennesprésentent souvent la figure deTezcatlipoca comme le dieu principal des Mexicas, cette divinitén'avait pas fait jusque-là l'objetd'une étude approfondie.Guilhem Olivier s'emploie donc àcombler un vide: son travail estorganisé de façon classique,l'auteur s'efforçant de définir progressivement l'identité de la divinité à partir d'un balayagesystématique des différents typesde sources disponibles et de
l'examen des dossiers classésdans un ordre de complexité croissante. Organisé en sept chapitres,l'ouvrage aborde successivementles questions de la dénominationde Tezcatlipoca dans les sourcesanciennes, de ses représentationsiconographiques, des origines historiques de son culte, du rôle queles mythes lui attribuent et desformes rituelles de son culte. Pourfinir l'auteur présente une analyse convaincante des deux signesdistinctifs qui lui sont le plusconstamment attribués: son piedarraché et son miroir fumant.
Ne cachons pas la difficulté del'entreprise, toutes les sourcesdisponibles posant de redoutablesdifficultés d'interprétations. Lesmeilleurs spécialistes de la langue nahuatl disputent encore dela véritable traduction du nom leplus connu du dieu. Faut-il traduire Tezcatlipoca par "Miroir quiFume", "Miroir Brt'llant", "MiroirBrillant", "Miroir Noir qui Fume"ou "Son Miroir Fume" ? Comme lesoulignent clairement les bellesanalyses comparatives de l'auteur, une iconographie complexemontre le dieu sous des aspectsfort changeants qui le font parfoisse confondre avec d'autres divinités du panthéon mexica. Quantaux mythes mettant en scène Tezcatlipoca, nous n'en possédonssouvent que des fragments alorsque les auteurs du XVIe siècle donnent des rituels qui lui étaientassociés des descriptions parfoisdifficiles à concilier. En effet, ilest aisé de se forger une image deTezcatlipoca à partir de quelquesinformateurs et de négliger ceuxdont les descriptions ne cadrentpas avec l'interprétation hâtivement construite. Ainsi, par exemple, a-t-on pu tour à tour associerTezcatlipoca aux astres les plusvariés: le Soleil, la Lune, la Grande Ourse ou Vénus! En la matière,
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il n'est point de salut en dehors dela plus grande exigence en matière d'érudition. C'est ce que l'auteur a compris et l'on estimpressionné par la quantité deréférences linguistiques, archéologiques, iconographiques, textuelles et ethnographiques qu'ilpeut mobiliser au cours d'unemême démonstration.
Guilhem Olivier opte en effetpour le comparatisme le plus large, acceptant l'idée chère à L6pezAustin, mais contestée, qu'il existe une religion commune à laMésoamérique dont les différentes formulations ethniques et culturelles ne seraient que desvariantes. Avouons pour notrepart, et sans entrer dans le débat,que la thèse nous semble séduisante et surtout, qu'elle est extraordinairement productive.
L'analyse, toujours serrée, permet de préciser par touches successives un portrait dont lacomplexité apparaît d'emblée: lesépithètes et les figurations deTezcatlipoca fournissent en effetun lot d'images apparemmentcontradictoires de la divinité, le"Seigneur au Miroir Fumant" apparaissant tour à tour dans lessources comme un dieu moqueurqui s'amuse à tromper les hommes, comme le maître du ventnocturne qui sème la catastropheet la maladie ou comme le jeunehomme dont les macérations permettent la création de l'humanité.De cet apparent chaos, GuilhemOlivier dégage une première logique: Tezcatlipoca est le dieu moqueur qui fixe les destins, élèveles gloires, abat les fortunes, faittourner le monde comme le ventchange l'aspect des paysages, détruit par la guerre pour laisserlibre cours à l'amour créateur.
L'analyse iconographique deses représentations pictographiques et plastiques ainsi que celle
des descriptions anciennes quinous en sont parvenues apportentégalement son lot d'enseignements. Pas toujours aisées à identifier, les images de Tezcatlipocasont peu nombreuses: elles existent cependant, contrairement àce qui a parfois été écrit (notamment par Nigel Davies), même si,dans de nombreux cas, il est difficile de différencier le dieu proprement dit du prêtre -ou de lavictime sacrificielle-, vêtu de sesemblèmes. Le paquet cérémonielde Tezcatlipoca est une autre deses représentations: onne sauraitla négliger car elle joua incontestablement un rôle très important dans la relation qui unissaitles hommes au dieu, notammentlors des rites d'intronisation dessouverains mexicas. A partir desdescriptions anciennes, celles dePomar et de Las Casas ainsi qued'étonnantes découvertes archéologiques, l'auteur parvient àserrer au plus près l'essence de ladivinité: dans ses paquets sacrésou tlaquimilolli, Tezcatlipoca seréduit à quelques draps décorésenveloppant un fémur ou un miroir d'obsidienne associé, le caséchéant, à une poignée de pierresprécieuses.
Délaissant provisoirement "lesdifficultés que soulève l'interprétation de ces paquets sacrés, Guilhem Olivier s'efforce de daterl'apparition de cette divinité. Leconstat est clair: il n'existe aucunindice archéologique de son existence avant le Post-classique etTezcatlipoca naquit, à ce qu'ilsemble, autour de l'an mille. Toutefois, il lui apparaît que cettedivinité met en œuvre des principes divins qui lui sont bien antérieurs et pourraient remonter auxOlmèques. Tezcatlipoca entretient en effet de très nombreuxliens avec le jaguar, sous la formede Tezcatlipoca-Tepeyollotl et
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avec l'obsidienne, en tant queTezcatlipoca-Iztli. De plus, Tezcatlipoca est parfois représentésous la forme d'un jaguar (codexVaticanus 3773 et Cospi) ou bienencore il porte des ornements enpeau de jaguar (codex Borgia, Aubin et Borbonicus); par ailleursGuilhem Olivier recense cinq représentations de Tezcatlipocasous la forme d'Iztli dans les codex Borgia, Vaticanus 3773, Fejérvary-Mayer et Laud. Dans lesmythes, qu'ils soient anciens oucontemporains, Tezcatlipoca apparaît sous la forme d'un jaguarpour mettre fin au premier âge oudétruire la cité toltèque et son retour est annoncé pour la fin dudernier soleil. Comme le jaguar,Tezcatlipoca est lunaire et nocturne.
Lié au silex et à l'obsidienne,Tezcatlipoca met aussi en jeu unprincipe fondamental des croyances mésoaméricaines: il permet laréunion des flux céleste et terrestre en associant l'obsidienne-froide, humide et nocturne- ausilex -chaud, aérien et fécondant-; (selon Mendieta, qui citeOlmos, la déesse Citlalicue engendra dans le ciel un couteau desilex qui fut jeté sur la terre et yrépandit 1 600 dieux).
Fort de ces conclusions,Guilhem Olivier peut alors proposer une interprétation convaincante du récit de la chute deTollan, le plus prolixe sur la personnalité de Tezcatlipoca, bienque les analystes aient le plussouvent braqué le projecteur surle rôle de son adversaire d'alors,Quetzalcoatl. Démontrant sanspeine les graves faiblesses de toutes les interprétations historicistes, il considère ce récit comme unvéritable mythe qui dit, sur unmode historique, l'histoirerécurrente de la fin des soleils. Unà un, il en décode les moments les
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plus fantastiques en fonction desépisodes marquants des changements de cycles et voit dans cesrécits un prolongement desmythes de création des soleils etune variante de l'exil de Tamoanchan (chapitre 4).
Dans les deux chapitres suivants, l'auteur passe à l'examendu culte rendu au dieu. Sonpremier objectifest de rassemblerles mentions des temples historiquement attestés. La collecte estmaigre mais laisse entrevoir l'omniprésence du "Seigneur au Miroir Fumant": une dizaine detemples peut-être à Mexico, un àTexcoco, un autre à Tlatelolco,trois autres enfin à Azcapotzalco,Tlaxcala et Huexotzinco. À cetégard, Guilhem Olivier consacreune longue analyse à un épaisdossier, celui des momoztli. Omniprésent et susceptible de rendredes visites impromptues auxhommes, Tezcatlipoca était honoré sur de petits autels-sièges destinés à l'accueillir et désignés parle terme de momoztli dans lessources anciennes. Mais il n'estpas aisé de préciser lesquels deces édifices étaient réellementvoués à Tezcatlipoca car le champsémantique de ce terme étaitprobablement très vaste. Une certaine confusion régnait entre lesautels-sièges de Tezcatlipoca etles mausolées du "siècle" (ces monuments érigés pour la ligaturedes années): l'auteur s'emploie àlever les ambiguïtés.
Il rencontre moins de bonheurdans la description du clergé deTezcatlipoca car les informationsfournies par les auteurs du XVIe
siècle se révèlent bien floues etbien générales. Si les prêtres deTezcatlipoca se noircissaient lecorps en l'honneur de leur dieu, ilest évident qu'ils n'avaient pasl'exclusivité de cette pratique.
En abordant l'analyse des rites
voués à TezcatIipoca lors de ToxcatI, sa fête principale, GuilhemOlivier ne se retrouve pas sur unterrain aussi neuf: il se heurte aucontraire, d'une certainemanière, à la surabondance desanalyses. On trouve sous sa plume une bonne présentation dudossier mais curieusement, rompant avec ce qui jusque-là avaitété sa ligne de conduite, il ne seprononce pas sur le sens de cerituel. Renonçant à toute interprétation globale -qui l'obligerait à se prononcer pour ou contrel'existence du bissexte à l'époquepréhispanique-, il préfère préciser deux aspects particuliers:l'origine des victimes sacrificielles et le lien qu'entretient Tezcatlipoca avec la musique.Encore, sur le premier point saposition s'apparente-t-elle quelque peu à une demi-mesure ...Plus intéressant et plus originalest l'exposé qu'il consacre à la dernière phase de la fête de Toxcatl.Il voit dans les derniers momentsde la victime sacrificielle une réactualisation du mythe de la naissance de la musique dont ilrestitue ici toute la valeur sacrée:les flûtes que brise sur chacunedes marches du temple la futurevictime de Toxcatl rappelleraientl'importance de l'instrument à
Compte rendu
vent comme moyen de communication entre les hommes et lesdivinités.
Le dernier chapitre de l'ouvrage est véritablement soncouronnement. Fort des résultatsprogressivement accumulés au fildes pages précédentes, l'auteurs'attaque aux deux symboles lesplus profonds et les plus mystérieux du dieu: son pied arraché etson miroir fumant. Faisant feu detous bois, il sollicite derechefl'archéologie, les images des codex, les récits anciens et les enseignements de l'ethnographiecontemporaine pour déchiffrerces deux énigmes.
Sans écarter complètement lesinterprétations astrales, il suggère que l'amputation du dieupourrait traduire son identification avec le soleil couchant, lalune croissante, la Grande Ourse(dont l'une des étoiles disparaîtparfois sous la ligne de l'horizon àla latitude du Mexique) ou Vénus,en tant que Soleil vaincu. Pluspersonnelle est la relation qu'ilétablit entre le pied arraché, lasouillure et la création du feu: ilmet à contribution, pour ce faire,les récits mythiques rassemblésau XVIe siècle et ceux collectésaujourd'hui auprès de différentespopulations de Mésoamérique.
Quant au miroir, il s'efforced'en épuiser le sens. Au-delà del'instrument caractéristique dumaître du destin, il voit en lui unpoint de passage, un instrumentde communication entre les hommes et le dieu. A travers le miroir,Tezcatlipoca observe les hommeset les hommes devinent le dieu. Àcet égard, le miroir peut devenirle modèle à suivre et, en ce sens,le souverain mexica lui-mêmepeut être identifié au miroir.
Les croyances mésoaméricaines, on le sait, sont foisonnantesde correspondances: ces quelqueslignes n'épuisent assurément pasla richesse d'un ouvrage qui s'efforce d'en restituer toute la complexité, au risque parfois dedevoir être trop allusifet de paraître ardu à un lecteur trop peuinitié.
Précisons toutefois qu'une riche série de planches (malheureusement en noir et blanc),composées par F. Bagot et R. Avila Villegas, facilite la lecture alorsque G. Olivier, toujours soucieuxde clarté et de précision, adopteune démarche progressive et rassemble régulièrement, à chaquefin de chapitre, les principaux acquis de ses démonstrations. *
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La argueologia en el Cemca
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ID Entre Zacapu y Rio Lerma. Culturas en una zona fronteriza. B. Faugère-Kalfon.Cuademo 7. Cemca. 1996.
ID Las representaciones rupestres del Centro-Norte de Michoacan. B. Faugère-Kalfon.Cuaderno 8. Cemca. 1997.
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Algunas publicaciones deI Cernca
Colecci6n CUADERNOS GUATEMALTECOS
mArqueologia de la cueuas del Norte de Alta Verapaz. P. Carot. Cemca. 1989.
Otros (ARQUEOLOGiA)
m Papagayo, un hameau précolombien du Costa Rica. C. Baudez. Coedici6n Cemca y ERC.
1992.
mNormas para la descripci6n de uasijas ceramicas. H. Balfet, M.-F. Fauvet-Berthelot y S.
Monz6n. Cernca. 1992.
m Inuestigaciones arqueol6gicas en el delta del Diquis (Costa Rica). C. Baudez et al.
Coedici6n Cemca y DRCSTE. 1993.
mEuoluci6n de la ceramica de Copfin, Honduras. R. Viel. Coedici6n Cemca e InstitutoHondureiio de Antropologîa e Historia. 1993.
mRio Verde, San Luis Potosi. D. Michelet. Coedici6n Cemca, Instituto de Cultura de San
Luis Potosi y Lascasiana. 1996.
mLas cuencas del Occidente de México (época prehispanica). E. Williams y P.C. Weigand
(eds.). Coedicion Cemca, El Colegio de Michoacân y ORSTOM. 1996.
mLes enfants de la mort. A. Chapman. Colecci6n Études Mésoaméricaines. Serie I-Vol. 4.
MAEFM. 1978.
mOcumicho y Patamban. Dos maneras de ser artesano. C. Gouy-Gilbert. Cuadernos de
Estudios Michoacanos 2. Cemca. 1987.
m Los hijos del copal y de la candela. A. Chapman.
Tomo 1: Ritos agrarios y tradici6n de los lencas de Honduras. Coedicion Cemca y UNAM.
[1985] 1992.
Tomo II. Tradici6n cat61ica de los lencas de Honduras. Coedici6n Cemca y UNAM. 1986.
m Indianidad, etnocidio e indigenismo en América Latina. F. Morin y C. Bataillon (eds.).Coedici(in Cemca e III. 1988.
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T RA C E nO 3 3 1 9 9 8
fi El arado criollo en México y América Central. G. Stresser-Péan. Coedici6n Cemca, IFAL yORSTOM.1988.
fi La mitad del mundo. Cuerpo y cosmos en los rituales otomies. J. Galinier. Coedici6nCemca, INI y UNAM. 1991.
fi Trabajo, técnicas y aprendizaje en el México indigena. M.-N. Chamoux. Coedici6n Cemcay Ciesas . 1993.
fi La familia otomi-pame del México Central. J. Soustelle. Coedici6n Cemca y FCE. 1993.
fi En la nostalgia del futuro. La uida en el bosque indigena de Michoacan. C. Moreno y R.Barthelemy. Coedici6n Cemca, El Colegio de Michoacan y El Gobierno deI Estado deMichoacân. 1994.
fi México en el imaginario. C. Nava y M.A. Carrillo (coords.). Coedici6n Cemca, UAM-X yGRESAL-Univ. Pierre Mendès-France. 1995.
fi Tiempo suspendido. Fotografia sobre la ruta de Antonin Artaud en la SierraTarahumara. P. Tzontémoc. Coedici6n Casa de las Imagenes y Cemca. 1995.
fi Pueblos indigenas ante el derecho. V. Chenaut y M.T. Sierra (coords.). Coedici6n Cemcay Ciesas. 1995.
fi Sociedad y derecho indigenas en América Latina. Th. Calvo y B. Méndez (coords.).Cemca. 1995.
fi Chiapas. Los rumbos de otra historia. J.P. Viqueira y M.H. Ruz (eds.). Coedici6n Centrode Estudios Mayas, IIE-UNAM, Cemca, Ciesas y U. de G. 1995.
fi Chamanismo en Latinoamérica. Una reuisi6n conceptual. 1. Lagarriga, J. Galinier y M.Perrin (coords.). Coedici6n Cernca, Plaza y Valdés y VIA. 1995.
fi De palabras y marauillas. S. de Pury-Toumi. Coedici6n CEMCA y CNCA. 1997.
fi La Huasteca en los albores del tercer milenio: textos, temas y problemas. J. Ruvalcaba yJ.M. Pérez. Cernca, IPN, UACH, Ciesas, cm e IN!. 1997.
La etnohistoria en el Cemca
Colecci6n sobre EL GRAN NAYAR
fi Fotografias del Nayar y de California 1893-1900. L. Diguet. Coeditores Cernca e IN!.1991.
fi Por tierras occidentales. Entre sierras y barrancas. L. Diguet. J. Jauregui y J. Meyer(eds.). Coedici6n Cemca e IN!. 1992.
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Algunas publicaciones deI Cernca
ru Ensayos sobre el Gran Nayar. Entre coras, huicholes y tepehuanos. Ph. C. Weigand.Coedici6n Cernca, INI y El Colegio de Michoacân. 1992.
ru Bibliografia del Gran Nayar: coras y huicholes. J. Jauregui (ed.). Coedici6n Cernca e IN!.
1992.
ru Los huicholes en la historia. B. Rojas. Coedici6n Cernca, El Colegio de Michoacân e IN!.
1993.
ru Musica y danzas del Gran Nayar. J. Jâuregui (ed.). Coedici6n Cemca e IN!. 1993.
ru Visita de la misiones del Nayarit.· J.A. Bugarin. J. Meyer (ed.). Coedici6n Cemca e IN!.
1993.
ru Visita de las misiones del Nayarit. J.A. Bugarin. J. Meyer (ed.). Coedici6n Cernca e IN!.
1993.
ru Atonalisco, Nayarit. Una historia documental 1695-1935. J. Meyer (ed.). Coedici6nCernca e IN!. 1994.
ru Apost6licos aranes de la Compaida de Jesus en su provincia de México. Edici6nfacsirnilar. F.J. Fluvia (ed.). Coedici6n Cemca e IN!. [17541 1996.
Otros (ETNOLOGiA)
ru Hacia una historia del espacio de la montafia de Guerrero. D. Dehouve. Coedici6n Cemca
y Ciesas. 1995.
ru Le codex de Xicotepec. Étude et interprétation. G. Stresser-Pean. Edici6n en francés.Coedici6n Cernca, FCE y Gobiemo deI Estado de Puebla. 1995.
ru El c6dice de Xicotepec. Estudio e interpretaci6n. G. Stresser-Pean. Edici6n en espafiol.Coedici6n Cernca, FCE y Gobiemo deI Estado de Puebla. 1995.
ru Estudios gramaticales con aplicaci6n al idioma cora. A. G6rnez. Coedici6n Cernca ySerninario diocesano de Tepic. 1989.
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La
T R ACE nO 3 3 1 9 9 8
,'-'---loo.l: h,_u_ffi_a_n_a->'--__la__s_o_cioloSia en el Cemca
mPaisajes rurales en el Norte de Michoacan. O. Gougeon y C. Reyes. Cuadernos deEstudios Michoacanos 3. Coedici6n Cemca y El Colegio de Michoacan. 1991.
mEl puerto industrial de Salina Cruz (Oaxaca). Colectivo Seminario franco-mexicano.
Coedici6n Cernca y UNAM. 1984.
mEl campesino desposeido. T. Linck. Coedici6n Cemca y El Colegio de Michoacân. 1989.
mDe vacas y rancheros. P.-F. Baisnée. Cemca. 1989.
mAlambradas en la Sierra. Un sistema agrario en México. La Sierra de Coalcoman. H.Cochet. Coedici6n Cemca, El Colegio de Michoacan y Orstom. 1991.
mActas del seminario Mapimi. Estudios de las relaciones agua, suelo, vegetaci6n en unazona arida del Norte de México. J.-P. Delhoume y M. E. Maury (eds.). Coedici6n Cemca,Instituto de Ecologia y Orstom. 1992.
mRancheros y sociedades rancheras. E. Barragan et al. (coord.). Coedici6n Cemca, El
Colegio de Michoacan y Orstom. 1994.
mEl campo mexicano. Una modernizaci6n a marchas forzadas. Ph. Bovin. Coedici6nCemca y Orstom. 1996.
m Ciudad aguila, villa serpiente. L. Panabière. Coedici6n Cemca y FeE. 1996.
mEl acceso de los pobres al suelo urbano. A. Azuela y F. Tomas (coords.). Coedici6n Cemca
e nS-UNAM. 1997.
mLas fronteras del istmo: fronteras y sociedades entre el sur de México y América Central.Ph. Bovin (coord.). Coedici6n Cemca y Ciesas. 1997.
Algunos numeros de la revista Trace
m 16. Especial Arqueologia. Diciembre 1989.
m19. Acerca del Campo. Junio 1991.
m20. Espacios y Culturas. Diciembre 1991.
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Algunas publicaciones deI Cemca
III 21. Arqueologta. Junio 1992.
III 24. Estudios Rurales. Diciembre 1993.
III 25. Arqueologta. Junio 1994.
lI) 28. Mayas. Diciembre 1995.
lI) 29. Periferias Urbanas. Junio 1996.
lI) 30. Varia. Diciembre 1996.
lI) 31. Caminos y Transportes. Junio 1997.
Cm de San Luis Potosî
CEMCA lNI UACH
Nuevos aporteS.f~
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