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DU COL DE LA SERRA A LA TOUR DE MADELOC RETOUR PAR LE CHEMIN DE L’EAU . Lundi, 22 Avril 2013. Parcipants : la Monica del carrer del jutge i la seue nina, la Jacoe i en Jordi del carrer de la Font de les Senyores, en René de les Hortalisses, la Maryanne del Moli d’Oli amb l’Armelle ara de Perpinya, la Jose- lyne i la Lauree les inséparables, l’Armelle i en Serge de la Plana, la Nicole i la Karlà de veïnats de Mos- set, en Juan del plaçal Méditerrani à Perpinyà, en Miquel encara de Sureda i la Miquela i el Juan de Sant Esteve del Monesr. Météo du jour : temps plutôt frisquet et panorama bien dégagé par une tramontane effrénée laquelle, au pied de la tour de Madeloc, en a précipité plus d’un (et d’une) sur le cul, en a contraint d’autres à ramper sous les bourrasques et envoyé une casquee par-dessus les asphodèles… Balade : départ du col de la Serra sur les hauteurs de Consolaon. Montée directe et très pentue (une véritable escalade), sans échauffement préalable, vers la baerie « Taillefer » datée de 1885. Fait suite, afin de reprendre souffle (n’est-ce pas Georges !), une pare horizontale nous permeant d’admirer une autre baerie (1880-1885) transformée d’heureuse façon en maison d’hôtes. Et c’est la reprise de la montée vers Madeloc mais la pente est moins raide, sinueuse, damée et offre, parfois, une protecon contre les assauts de cee tramontane à décoiffer René mais qui en contre- pare nous offre une vue ex- ceponnelle sur l’ensemble de la Côte Vermeille depuis l’excommune libre du Racou jusquà Banyuls-sur- mer et son Cap de l’Abeille. Ouf ! malgré la violence du vent, le froid et la raideur de la pente, nous voici rendus (dans quel état !) au pied de Madeloc couverte de son armada d’antennes de toutes sortes et pro- tégée ( ?) par ses faux rochers de métal…Et puis, à raison de deux pas en avant, un pas en arrière-toujours à cause de cee fichue tramontane- s’amorce une longue descente sinueuse au milieu des cistes et as- phodèles fleuris, des graviers roulant sous nos pas et des schistes menaçants. Un dernier virage ardu, un dernier dérapage plus ou moins contrôlé et nous voici sur le « chemin de l’eau »… cee eau puisée en parculier dans le Tech et alimentant les populaons de la Côte Vermeille… Quel retour paisible ! Finis les assauts de la terrible tramontane ! Terminées les montées abruptes et les descentes traitresses ! Nous voici parcourant une sente bien entretenue, horizontale, abritée… goûtant le bruissement de l’eau vive sous nos pas (et parfois le débordement du canal), appréciant de véritables tapis d’Asphodèles blancs et de Cistes aux fleurs roses chiffonnées et cueillant, en passant, un bouquet d’Asperges sauvages… Végétaon typiquement méditerranéenne : tapis d’Asphodèles rameux et de Cistes cotonneux parfois mélangés… accrochés aux anfractuosités des rochers, curieux Ombilics de Vénus rougeâtres mais égale- ment, de ci de là, de belles touffes de Thym vulgaire, de Romarin et de Bruyère arborescente en fleurs sans oublier les jaunes Narcisses à feuilles de jonc et les blanches Saxifrages granulées… Et l’Homme deux fois sage, comment a-t-il influé sur ces paysages ? Et bien, être social, il a créé des ha- bitats groupés, ces villages de la Côte historiquement célèbres tels Collioure (Caucolibéri, la vieille ville par rapport à Elne, Illibéris, la ville nouvelle), Port Vendres (Porto Vénéris dont le temple dédié à Vénus demeure introuvable), Banyuls sur Mer (Banyuls de la Marenda construit en bordure de marécages)… Mais le « frère de la Côte » étant, à la fois, pêcheur et vigneron, il a construit également à l’intérieur des terres de beaux veïnats vicoles tels Cosprons et son vinaigre bio, le Puig del mas certainement antérieur au village de Banyuls qu’il domine, Paulilles ses trois anses schisteuses, sa dynamiterie défunte et son musée (à visiter)… Sans oublier le plus que centenaire Laboratoire océanographique de Banyuls flanqué

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DU COL DE LA SERRA A LA TOUR DE MADELOC

RETOUR PAR LE CHEMIN DE L’EAU .

Lundi, 22 Avril 2013.

Participants : la Monica del carrer del jutge i la seue nina, la Jacotte i en Jordi del carrer de la Font de les

Senyores, en René de les Hortalisses, la Maryanne del Moli d’Oli amb l’Armelle ara de Perpinya, la Jose-

lyne i la Laurette les inséparables, l’Armelle i en Serge de la Plana, la Nicole i la Karlà de veïnats de Mos-

set, en Juan del plaçal Méditerrani à Perpinyà, en Miquel encara de Sureda i la Miquela i el Juan de Sant

Esteve del Monestir.

Météo du jour : temps plutôt frisquet et panorama bien dégagé par une tramontane effrénée laquelle, au

pied de la tour de Madeloc, en a précipité plus d’un (et d’une) sur le cul, en a contraint d’autres à ramper

sous les bourrasques et envoyé une casquette par-dessus les asphodèles…

Balade : départ du col de la Serra sur les hauteurs de Consolation. Montée directe et très pentue (une

véritable escalade), sans échauffement préalable, vers la batterie « Taillefer » datée de 1885. Fait suite,

afin de reprendre souffle (n’est-ce pas Georges !), une partie horizontale nous permettant d’admirer une

autre batterie (1880-1885) transformée d’heureuse façon en maison d’hôtes. Et c’est la reprise de la

montée vers Madeloc mais la pente est moins raide, sinueuse, damée et offre, parfois, une protection

contre les assauts de cette tramontane à décoiffer René mais qui en contre- partie nous offre une vue ex-

ceptionnelle sur l’ensemble de la Côte Vermeille depuis l’excommune libre du Racou jusquà Banyuls-sur-

mer et son Cap de l’Abeille. Ouf ! malgré la violence du vent, le froid et la raideur de la pente, nous voici

rendus (dans quel état !) au pied de Madeloc couverte de son armada d’antennes de toutes sortes et pro-

tégée ( ?) par ses faux rochers de métal…Et puis, à raison de deux pas en avant, un pas en arrière-toujours

à cause de cette fichue tramontane- s’amorce une longue descente sinueuse au milieu des cistes et as-

phodèles fleuris, des graviers roulant sous nos pas et des schistes menaçants. Un dernier virage ardu, un

dernier dérapage plus ou moins contrôlé et nous voici sur le « chemin de l’eau »… cette eau puisée en

particulier dans le Tech et alimentant les populations de la Côte Vermeille… Quel retour paisible ! Finis les

assauts de la terrible tramontane ! Terminées les montées abruptes et les descentes traitresses ! Nous

voici parcourant une sente bien entretenue, horizontale, abritée… goûtant le bruissement de l’eau vive

sous nos pas (et parfois le débordement du canal), appréciant de véritables tapis d’Asphodèles blancs et

de Cistes aux fleurs roses chiffonnées et cueillant, en passant, un bouquet d’Asperges sauvages…

Végétation typiquement méditerranéenne : tapis d’Asphodèles rameux et de Cistes cotonneux parfois

mélangés… accrochés aux anfractuosités des rochers, curieux Ombilics de Vénus rougeâtres mais égale-

ment, de ci de là, de belles touffes de Thym vulgaire, de Romarin et de Bruyère arborescente en fleurs

sans oublier les jaunes Narcisses à feuilles de jonc et les blanches Saxifrages granulées…

Et l’Homme deux fois sage, comment a-t-il influé sur ces paysages ? Et bien, être social, il a créé des ha-

bitats groupés, ces villages de la Côte historiquement célèbres tels Collioure (Caucolibéri, la vieille ville

par rapport à Elne, Illibéris, la ville nouvelle), Port Vendres (Porto Vénéris dont le temple dédié à Vénus

demeure introuvable), Banyuls sur Mer (Banyuls de la Marenda construit en bordure de marécages)…

Mais le « frère de la Côte » étant, à la fois, pêcheur et vigneron, il a construit également à l’intérieur des

terres de beaux veïnats viticoles tels Cosprons et son vinaigre bio, le Puig del mas certainement antérieur

au village de Banyuls qu’il domine, Paulilles ses trois anses schisteuses, sa dynamiterie défunte et son

musée (à visiter)… Sans oublier le plus que centenaire Laboratoire océanographique de Banyuls flanqué

du non moins célèbre Mas Reig où l’on traite de la biodiversité terrestre méditerranéenne. Mais,

l’Homme de la Côte conscient de vivre dans un environnement privilégié certes mais frontalier et donc

risqué (au moins depuis 1659 et le traité des Pyrénées) a été contraint, au cours des siècles passés, à

dresser des défenses : Château Royal, forts Miradou, Carrat, Rodon… à Collioure, forts Saint Elme, Du-

gommier, Bear… à Port Vendres et les batteries - fin du XIXéme- telles Taillefer, la Gallina… qui jalonnent

la route des crêtes au-dessus de Consolation… Mais auparavant, nos ancêtres qui craignaient les coups

de force espagnols ou barbaresques avaient érigé des tours de guet et à signaux (fum el dia, foc la nit) :

Querroig sur les hauts de Cerbère, la Massane proche de la place d’armes et Madeloc la ventée…Au sujet

de cette dernière diverses hypothèses ont été émises quant à l’origine de son nom dont celle-ci qui me

ravit bien qu’elle ne soit guère crèdible : Jadis, sur les hauteurs, existait un mas où vivotaient quelques

oies et l’on aurait donné son nom : Mas de l’Oca (phonétiquement,mas de l’oqueue) à la nouvelle tour à

signaux.

Balade en Images :