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  • 8/18/2019 Article 4 Decembre 95

    1/7

    1995 vol. 7 n° 5

    pp

    294 300

      RTICLE ORIGIN L

    LES ÉCHELLES ET LES SCORES D ÉV LU TION DE L

    MYÉLOP THIE CERVIC LE

      pplication et validation dans l appréciation des résultats de la

    chirurgie

    SPINE FUNCTION SC LES lN CERVIC L SPONDYLOTIC

    MYELOP THY

    J M FUENTES J BENEZECH

    Centre de Neurochirurgie Cl inique Rech   4fi94 Montpellier

    but du present travail est l utilisation

    à

    fin

    valuation des résultats chirurgicaux du traitement

    la myélopathie cervicale d une échelle fonctionnelle

    ant séparement les handicaps des membres

    érieurs des membres inférieurs et la présence

    ntuelle de troubles sphinctériens. Après le rappel des

    tèmes d echelles et de scores validés dans la

    rature notre échelle d évaluation est présentée sur

    base de l analyse d une série de 61 patients

    clefs:

    Myélopathie eervieathrosique - Lamineetomie - Echelle

     9

    SUMM RY

    After an analysis of the scales and scores of the clinical

    status of patients suffering of cervical myelopathy the

    author use a personal scale and presents the resu/ts of the

    surgical treatment in 61 patients with a follow up of 2

    years.

    Keys words

     

    Cervical spondylotie myelopathy - Posterior

    deeompression.- Spine funetion seale.

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    LES ÉCHELLES ET LES SCORES D ÉVALUATION DE LA MYÉLOPATHIE CERVICALE

    valuation pré et post-opératoire de l état clinique des

    ients présentant un handicap lié à une myélopathie cervica

    fait appel à deux types de méthodes. La plus ancienne est

    le du grading échelles) dans laquelle l état est jugé en

    nt du moins gêné au plus handicapé. Ainsi dans ce systè

    les plus hauts grades sont ceux où l atteinte est la plus

    ortante. La plus récente est celle du score, qui est d autant

    s faible que la gêne est plus grande. La comparaison des

    es pré et post-opératoires permet de valider ou d invalider

    méthode thérapeutique. Après le rappel des échelles et

    es existants, nous présenteront notre échelle personnelle

    vons essayé de la valider à partir de 61 observations.

    VUE DE LITTÉR TURE DES IL NS

    et scores pré et post opératoires dans la

    élopathie cervicale

    rick 1972)

      15 16) :

    a défini une échelle de cinq grades.

    chelle de Nurick est la plus employée des échelles dans

    littérature anglo-saxonne mais curieusement les troubles

    membre supérieur sont sous-évalués:

    de 0 : symptômes radiculaires uniquement.

    de 1 : symptômes médullaires mais marche normale.

    de 2 : marche anormale mais possibilité de travailler à

    n temps.

    de 3 : impossibilité d emploi à plein temps et gêne aux

    vités de la vie quotidienne.

    de 4 : marche avec aide.

    de 5 : marche impossible: chaise roulante ou grabataire.

    Ecoles japonaises, 1981)  II et 1992  12 , confrontées

    uis longtemps au problème des myélopathies par ossifi

    on du ligament vertébral commun postérieur OPLL),

    mieux intégré le retentissement fonctionnel sur les

    mbres superieurs. Elles utilisent un score dont la valeur

    ximum est de 17 pour l Association des Chirurgiens

     II

    et plus récemment une échelle pour

    sociation des Neurochirurgiens)

     II .

    tères adoptés par l Association des Chirurgiens

    hopedistes Japonais pour l évaluation des résultats des

    rventions pour myélopathie cervicale d aprés

    abayashi 1981  II :

    nctions des membres supérieurs

    Impossibilité de s alimenter avec des baguettes ou une

    Possibilité de manger avec une cuillère mais non avec

    baguettes.

    Possibilité de manger avec des baguettes mais de manière

    Possibilité de manger avec des baguettes mais de façon

    Normales

    II

     

    Fonctions des membres inférieurs

    o -

    Impossibilité de marcher.

    1 - Besoin d aide ou de cannes sur terrain plat.

    2 - Besoin d aide ou de cannes pour gravir des escaliers.

    3 - Marche sans aide mais lente.

    4 - Normale.

    III

     

    Fonctions sensitives

    A - Membres supérieurs:

    0- Perte sensitive évidente.

    1 - Perte sensitive minime.

    2 - Normales.

    B - Membres inférieurs :

    o - Perte sensitive évidente.

    1 - Perte sensitive minime.

    2 - Normales.

    C - Tronc

    0- Perte sensitive évidente.

    1 - Perte sensitive minime.

    2 - Normales.

    IV

     

    Fonction vésicale

    o - Rétention complète.

    1 - Pertubations sévères

      1) Evacuation vésicale insuffisante.

      2) Effort et pression.

      3) Goutte à goutte

    2 - Pertubations modérées

      1) Mictions fréquentes.

      2) Hésitations.

    3 - Normal.

    Total meilleur score) : 17 Score complet).

    En post-opératoire une formule permet de définir le taux de

    récupération:

      scorepost-opératoire- scorepré-opératoire)

    Tauxde récupération=--------------x 100

    17 scorepré-opératoire)

    En 1992, une échelle a été adoptée par les neurochirurgiens

    japonais en réutilisant le système de grading par stades en

    allant du plus atteint au moins touché à l inverse de

    l échelle de Nurick)   12) :

    Echelle Neurochirurgicale du Rachis Cervical adoptée par

    le Comité d Evaluation de la Société Japonaise de

    Chirurgie Rachidienne Kadoya,   12)) :

    Grade A : totale dépendance.

    Grade B : incapacité de travailler mais possibilité de se

    livrer à des activités quotidiennes limitées.

    Grade C : travail à mi-temps et activités quotidienne nor

    males.

    Grade D : capable de travailler avec changement de poste.

    Grade E : retour au travail antérieur.

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    J.M. FUENTES. J. BENEZECH

    ore de arsh

    (]O),

    San Francisco.

    mbre supérieur

    -----------------------------------------------------------------------

     

    rce conservée avec douleur perte sensitive ou modification des

    iblesse musculaire sans réduction de fonction -----------------------3

    ficulté auxmouvements fins (écriture couture)

    ---------------------2

    e aux mouvements moteurs élémentaires:nourriture toilette ----1

    capacité de saisir ou de porter du poids -------------------------------0

    mbre supérieur droit:

     

    membre supérieur gauche:

    S s

    complet --------------------------------------------------------------10

    mbre inférieur

    -----------------------------------------------------------------------7

    tégrité de la force musculaire avec douleur, perte sensitive ou

    des réflexes---------------------------------------------------6

    iblesse musculaire sans gêne à l'activité ------------------------------5

    à la course, au saut, à l'ascension d'escalier ----------------4

    he embarrassée mais malade indépendant-------------------------3

    essité de béquille ou d'une canne ------------------------------------2

    essité d'assistance (tierce personne ou déambulateur) ------------1

    pable de tenir debout, chaise roulante-------------------------------0

    oremembres inférieurs (les deux ensemble) -------------------------7

    bles sphinctériens

    de troubles sphinctériens ----------------------------------------------3

    ion impérieuse ou fréquentem---------------------------------------2

    occasionnelle ------------------------------------------------1

    age ou couches------------- m ------ ------- -------- --------- --------0

    e complet selonHarsh -----------------------------------------------20

    résultats post-opératoires sont évalués par la formule suivante:

    e postopératoire-score préopératoire

    20 . X 100

    -score preoperat01re

    elle de Milbouw

    (]3.]4), Université de Liège.

    Supérieurs

    M. Inférieurs

    Sphincters

    ouleurs

    o Aucune gêneAucune gêne

    Absentes

    1Handicap légerHandicap grave

    PrésentesPérimètre limité

    Grabataire

    te échelle du handicap fonctionnel a été validée à partir

    l'analyse de 54 patients. Ce rappel des évaluations est

    ispensable pour analyser les résultats du traitement chi

    ical de la myélopathie cervicale.

     9

    En effet, l'évaluation des résultats chirurgicaux des séries

    de la littérature était difficile car inhomogène en raison de

    la variabilité des critères pris en compte dans les bilans pré

    et post-opératoires des techniques employées antérieures ou

    postérieurs des causes responsables de la myélopathie cer

    vicale et de la variabilité des reculs post-opératoires. En uti

    lisant les critères énoncés précédemment, l'analyse des

    résultats peut se faire de la manière suivante:

    RÉSULT TS EN FONCTION DE L VOIE

    D BORD

    Cette méthode d'évaluation est rencontrée souvent mais

    pour une même technique les auteurs donnent des résultats

    différents en fonction de l'étiologie de la myélopathie.

    Les voies postérieures

    Ainsi, d'aprés Hirabayashi et Satomi (]]) les résultats de la

    laminoplastie sont bons dans 54 des cas dans les myélopa

    thies toutes causes confondues et dans 58 dans les OPLL.

    Aboulker (]) donnait en 1965, 69 de bons résultats par sa

    technique de résection de CI à D2.

    Les résultats des voies antérieures

    A part les partisans de la somatotomie qui utilisent cette

    technique dans les sténoses multisegmentaires, la préféren

    ce des auteurs va à la voie antérieure en cas de sténose

    mono ou pauci-segmentaire. Dans ces conditions, les états

    cliniques pré-opératoires sont souvent meilleurs que dans

    les sténoses multi-segmentaires veillies. Les résultats des

    séries peuvent donc être biaisés par une sélection clinique

    différentes des patients.

    Les résultats des somatotomies

    Boni (1984) (5) : 98 de malades améliorés.

    Bernard et Whitecloud (1987) (4) ont revu 580 cas traités

    par voie antérieure et notent 76 de bons résultats.

    Sénégas (1985)

     2] :

    73 de malades ayant tiré bénéfice de

    la chirurgie.

    Saunders (1993)

     19

    trouve 53,7 de patients améliorés

    après corporectomie.

    Proust et Coll (1993)

     18

    sur 50 cas dont 98 ont bénéficié

    d'un abord antérieur sous-microscope donne 60 de

    malades améliorés, 22 stables et 18 qui continuent de

    s'aggraver (5 malades démasquent une SLA et 1 une SEP).

    LES RÉSULT TS TOUTES VOIES

    CONFONDUES

    Parker et coll. sur une étude de 110 patients trouvent 47

    d'amélioration et 47 de stabilisation (]7).

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    LES ÉCHELLES ET LES SCORES D ÉV ALUATJON DE LA MYÉLOPATHIE CERVICALE

    m-Kany (1993): 65 d amélioration et 18 de stabili

     22 .

    Witte et Coll. (1993) chez 175 patients ont pratiqué 70

    roches antérieures et 86 approches postérieures. 70 de

    ades sont améliorés, 23 stabilisés, 4 présentent une

    ravation et 3 sont décédés (problèmes cardio-pulmo

     24 .ê

    MPARAISON ENTRE DIFFÉRENTES

    tecloud (1987)  23 a étudié les résultats de 964 décom

    sions postérieures et ceux d une série de 580 interven

    s par voie antérieure. Il note 68 de résultats favo

    es dans la première série contre 76 dans la seconde.

    tein sur 1027 (7.8) patients traités rapporte les résultats

    Type de traitement Amélioréson améliorés 364 737 682

    mies + excision des ostéophytes

    855

    enobu (1992) (25,27) compare les résultats d une série de

    somatotomies antérieures à ceux d une série de 42 lami

    liasties avec un recul de 2 ans.

    oncl ut que l abord postérieur donne moins de complica

    s et immobilise moins le malade que l abord antérieur

    des résultats comparables.

     22 trouve 80 de malades améliorés par voie

    rieure et 63,6 par voie postérieure. Depuis 1993, nous

    sons une classification par stades qui reste fidèle au

    ème d échelle, les stades les plus hauts étant les

    ades les plus handicapés donc les plus faibles sur le

    fonctionnel. Cette cotation a été utilisée dans l analyse

    résultats post-opératoire de 61 patients.

    ASSIFICATION PERSONNELLE DE LA

    NE FONCTIONNELLE 1993

    res supérieurs

    ucune gêne (présence possible d un syndrome doulou

    cervical).

    Signes sensitifs uniquement (radiculalgie, engourdisse

    Gêne aux gestes fins (écriture, manipulations des petits

    ts, habillage). Sur le plan sensitif présence d une hypo

    sie (pulpaire) et/ou d une astéréognosie.

    Diminution de la force musculaire au moins d un

    membre supérieur mais possibilité d effectuer les gestes de

    la vie quotidienne.

    4 : Déficit moteur sévère ou diplégie brachiale.

     em res inférieurs et trou les sphinctériens

    0: Signes subjectifs sensitifs (paresthésies crampes).

    1 : Marche possible mais anormale (claudication neurolo

    gique intermittente).

    2 : Marche avec aide (canne, déambulateur). Association

    possible avec une spasticité et/ou des troubles sphincté

    rIens.

    3 : Déficit sévère: peut se tenir debout mais ne peut mar

    cher.

    4 : ne peut ni marcher ni se tenir debout.

    PRÉSENTATION DE LA SÉRIE

    Myélopathie Cervicale. Casuistique Personnelle.

    Nombre de cas: 61. Suivi: 2 ans.

    Age moyen: 65,3 ans.

    Extrêmes: 30-77 ans.

    Sexe:

    - Masculin: 52

    - Féminin: 9

    - Sex ratio: H/F = 5,7

    Situation socio-professionnelle :

    En activité: 24. Hors vie active: 37 (60,6 : retraités RMI,

    SP, invalidité ALD).

    Diagnostic :

    - Sténose dégénérative acquise (SDA) : 40

    - Sténose constitutionnelle (S.c.) : 6

    - Sténose mixte (SDA+SC) : 10

    - Ossification du ligament longitudinal postérieur (OLLP) : 1

    - Post-traumatique (luxation négligée) : 1

    - Sténose congénitale: 3

    bloc vertébral C2-C3 : 1, C3-C4 : 1

    Instabilité congénitale O-Cl +CCE : 1

    Délai diagnostique

    Inférieur à un an : 26

    Egal à l an : 18

    Supérieur à un an : 17

    Révelation traumatique: 2

    Signes d appel: égalité entres les signes d appel sensitifs

    et moteurs

    - Troubles sensitifs (engourdissement des 4 membres, signe

    de Lhermitte, névralgie cervico-brachiale) : présents 50 fois:

    81,9

    - Troubles moteurs (claudication neurologique perte de

    l agilité des mains, déficit moteur d un ou des deux M.S.) :

    50/61: 81,9

    En phase constituée:

    Appréciation du handicap selon la classification de Nurick

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    J M FUENTES J ENEZECH

    e 1

    de difficulté à la marche, mais signes cliniques d attein

    édullaire: 31

    e II

    te difficulté à la marche n empêchant pas un travail à

    ps complet: 16

     

    otence fonctionnelle rendant impossible le travail à

    ps complet ou tetentissant sur l activité domestique: Il

     

    arche est impossible sans aide ou sans canne: 3

    e V

    déplacement est impossible, le malade est alité ou reste

    fauteuil: 0

    Classification personnelle

    tade 1tade 2tade 3tade 419

    1

    6

    3 21

    amens complémentaires

    scanners ont été pratiqués

    sténose étant définie par un diamètre inférieur à 13mm.

    énose globale: 50

    énose latérale: 6

    ténose centrale ou sténose segmentaire (ostéophyte,

    ue médian) : 4

    alcification du LVCP : 1

    été réalisé 14 myélographies et myéloscanners montrant

    surface inférieure à 50mm2

    M été pratiquée dans: 43 cas (70,4 ), mettant en évi

    CE sans hypersignal médullaire: 37

    ypersignal médullaire (T2) : 6

    traitement chirurgical se répartit de la façon suivante:

    voie antérieure: (ostéophytectomie) : 3

    voie postérieure

    minectomie standard C3-C7 (à os perdu) : 58

    ec ouverture du trou occipital: 1

    minoplastie Open-Door : 3

    ilisation postérieures ont été associées :

    effes (occipito-vertébrales) : 1

    aques: 1

    atients ont été opérés en 2 temps

    élai entre les deux temps a été de 3 mois (temps posté

    r premier)

    plications : hématome de paroi : 1

     9

    ésultats

    Appréciation clinique globale:

    - Bons résultats : disparition des signes fonctionnels et

    récupération des signes moteurs, s ils existaient: 38 cas

    (61,2 ).

    - Résultats moyens : récupération partielle des troubles

    moteurs et persistance des signes fonctionnels mais sur un

    mode moins gênant que l état pré-opératoire: 22 cas (36 ).

    - Mauvais résultats: pas de récupération: 1 cas.

    Appréciation analytique des résultats

    M. Supérieurs

    M. Inférieurs

    état

    état étattat

    pré-opératoire

    post-opératoireré-opératoire

    ost-opératoire

    0

    2 26 330

    1

    19 21 21

    2

    21 5

    6

    3

    16 7

    1

    4

    3 2

    Evaluation anatomique de la technique: elle a été jugée sur

    l IRM de contrôle qui a montré:

    - Décompression satisfaisante (pas d effacement des

    espaces arachnoïdiens en Tl ou T2) : 20 cas;

    - Décompression incomplète (nécessitant un temps complé

    mentaire) : 3 fois;

    Complément thérapeutique:

    - transposition de nerf cubital :2

    - canal lombaire étroit associé: 4

    - thermocoagulation cervicale: 2

    DIS USSION ET OMMENT IRES

    L échelle que nous présentons a pour valeur celle prédicti

    ve de l indication opératoire en fonction du stade.

    Ainsi:

    - En ce qui concerne l atteinte des membres supérieurs pra

    tiquement la moitié des stades 3 (diminution de la force

    musculaire au moins d un membre supérieur mais possibili

    té d effectuer les gestes de la vie quotidienne) sont amélio

    rés et près des 3/4 des stades 2 (gêne aux gestes fins (écritu

    re, manipulations des petits objets, habillage). Sur le plan

    sensitif présence d une hypoesthésie (pulpaire) et/ou d une

    astéréognosie).

    - En ce qui concerne 1es membres inférieurs et les troubles

    sphinctériens: pas de récupération au stade 3 (déficit sévè

    re : peut se tenir debout, mais ne peut marcher); au stade 2

    (marche avec aide (canne, déambulateur), association pos-

  • 8/18/2019 Article 4 Decembre 95

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    LES ÉCHELLES ET LES SCORES D ÉV ALVA TION DE LA MYÉLOP ATHIE CER VICALE

    le avec une spasticité et/ou des troubles sphinctériens)

    élioration est possible dans 50 des cas, et au stade 1

    rche possibk mais anormale (claudication neurologique

    rmittente) dans 2/3 des cas.

    cas de mauvais résultats et avant de conclure à un échec

    aut rechercher par l IRM de contrôle la possibilité de

    teurs compressifs persistants, et éliminer les associations

    onnelles accessibles à un traitement chirurgical : canal

    baire étroit, syndrome de la gouttière épitrochléo-olé

    nienne. Bien que la pathogénie de la myélopathie cervi

    throsique intrique sûrement des facteurs vasculaires et

    caniques, la chirurgie n agit que sur ces derniers.

    balement les résultats des différentes équipes donnent

    5 de malades améliorés après décompression.

    is groupes de facteurs semblent agir sur le pronostic

    s facteurs individuels, tels la durée des symptômes et la

    rité de la myélopathie;

    es facteurs médullaires, tels que les altérations de la

    rocirculation, l atrophie médullaire et la gliose;

    adéquation de la décompression avec absence de facteurs

    duels toxiques sur la moelle.

    teurs de m uv is pronostic

    ge: il n y a pas de différence statistiquement significative

    re les sujets de plus ou moins 65 ans. Proust ne confirme

    ces données et constate que passé 60 ans, 38,5 des

    lades s améliorent contre 67 avant cet âge (18).

    élai pré-opératoire: pour certains, un délai pré-opératoi

    e plus d un an est un facteur de mauvais pronostic.

    a notion de traumatisme révélateur et d aggravation cli

    e récente.

    a gravité du déficit pré-opératoire et l intensité de

    yotrophie, bien que pour Scherpereel

     20

    l amyotrophie

    les troubles sphinctériens ne soient pas fatalement des

    teurs défavorables.

    e diamètre antéro-postérieur de la moëlle.

    a surface de la moëlle au niveau de la compression

    ximale: au dessous de

    30mm2,

    les réponses au traite

    nt chirurgical sont très pauvres.

    e nombre de niveaux rachidiens concernés (sténose mul

    gmentaire) .

    eurs de bon pronostic

    r l équipe de Reims (Bazin et coll., (3)), les meilleurs

    ltats seraient observés dans la forme typique: paresthé

    de la pulpe des doigts avec troubles de la manipulation

    petits objets et astéréognosie, déficit pyramidal moteur

    dére des membres inférieurs. Dans cette forme typique

    malades améliorés représentent 78 contre 10 à 14

    s les formes motrices ou sensitives.

    r l équipe de Toulouse

     22

    un signal médullaire normal

    un facteur de bon pronostic, mais la présence d un

    ersignal intra-médullaire sur les séquences pondérées en

    T2 n est pas un facteur de mauvais pronostic, cependant la

    récupération est souvent plus lente chez ces derniers.

    Batzorf et Flannigan  2 ont corrélé les résultats aux données

    de l IRM. Ils isolent plusieurs groupes selon les données de

    l IRM post-opératoire :

    - décompression satisfaisante s il ne reste aucun effacement

    des espaces arachnoïdiens en T 1 et T2;

    - décompression incomplète s il persiste un facteur anté

    rieur ou postérieur d empiètement sur l espace disponible

    pour la moelle et nécessitant une intervention complémen

    taire;

    - lésion médullaire intrinsèque s il existe un hypersignal en

    T2. Cette constatation n a pas été confirmée par la suite et

    la présence d un signal anormal n est pas nécessairement

    associée à l absence de récupération. Cette apparente

    contradiction vient du fait que la signification anatomique

    de ce signe n est pas univoque bien qu il siège presque tou

    jours à l endroit de la sténose maximale (oedème réversible

    ou nécrose micro-kystique avec gliose irreversibles).

    L atrophie médullaire (si la moelle posséde un calibre

    insuffisant), ainsi que les grandes cavités syringomyéliques,

    (demeurent par contre des facteurs de mauvais pronostic,

    voire des contre-indications opératoires, bien que parfois, il

    soit difficile de se faire une idée du diamètre médullaire

    réel dans les sténoses trés serrées par disparition de l inter

    face os-LCR-moelle;

    - modifications de la courbure rachidienne cervicale

    (hyperlordose, cyphose ou rectitude), les cyphoses et recti

    tude étant génératrice d indentation médullaire.

     ON LUS ON

    Une indication opératoire est licite aux stades 2 et 3

    d atteinte des membres supérieurs et inférieurs selon notre

    classification. Cependant, un élément capital à prendre en

    considération est la durée d évolution depuis l entrée dans

    le stade considéré. 72 de patients de notre série ont été

    opérés avec une durée d évolution de symptômes inférieure

    ou égale à un an. Cela rejoint les conclusions de Ebersold et

    coll.  6 qui notent que plus que l âge, la sévérité de la mala

    die, le nombre de niveaux opérés et le grade préopératoire,

    c est la longueur d évolution des symptômes qui compte. Il

    est en accord avec le travail de Harkey  9 qui, dans une

    étude expérimentale atteste la nécessité d une chirurgie pré

    coce, et relève dans la littérature la meilleure qualité des

    résultats dans les cas où la décompression est faite avec un

    délai inférieur à un an. Dans la prévision du résultat post

    opératoire, il faut donc considérer la date d entrée dans le

    grade observé lors de la consultation pré-opératoire plutôt

    que le grade lui-même. Enfin, en raison du caractère mixte

    de l atteinte myélopathique, à la fois vasculaire et méca

    nique, un sous-groupe de patients ne sera pas amélioré et

    pourra connaître une dégradation secondaire en dépit d une

    décompression correcte.

  • 8/18/2019 Article 4 Decembre 95

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