"Agir en faveur du logement au Pays Basque Nord " - Lurra eta Etxebizitza

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Dossier du Collectif Lurra eta Etxebizitza (la Terre et le Logement) sur la situation du logement en Pays Basque.

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Introduction ............................................................................................ 5

1.- Le Pays Basque nord et sapopulation : Une forte demande ....................................................... 6

1.1 Densités : la Côte a la cote ........................................................................................... 71.2 Répartition : qui vit où ? .............................................................................................. 7

2.- Le Pays Basque nord et ses activités économiques ............... 9

2.1 Evolution de l´emploi par secteur d’activité ........................................................... 92.2 Evolution de l’agriculture entre 2000 et 2010 ................................................... 122.3 Situation actuelle de l´emploi au Pays Basque nord ......................................... 13

3.- Se loger au Pays Basque nord : Une offre faible .................... 14

3.1 Situation actuelle du parc immobilier : résidences principales,secondaires, logements sociaux, et logements vacants… ..................................... 143.2 Envolée des prix au m2 ............................................................................................... 153.3 Les acteurs du marché immobilier .......................................................................... 17

4.- Conclusion ......................................................................................... 18

Quelques pistes de solution ............................................................... 19

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Agir en faveur du logementau Pays Basque nord :Domaine du logement inoccupé

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Le problème du logement se décline à plusieurs ni-veaux. Dans un mécanisme économique sur lequel viennent se greffer des facteurs politiques, sociaux et culturels ; la société, en crise, en perte de repères, suit une logique au profit individuel immédiat.

Depuis quelques années à peine, les acteurs socio-économiques du Pays Basque nord s’attachent à pen-ser de manière plus efficace, et plus concertée, aux politiques d’aménagement, avec le souci de garantir le développement de ce territoire dans tous ses as-pects.

C’est ainsi que s’est mise en place en 1992, la dé-marche « Pays Basque 2010 » : un état des lieux, suivi de l’élaboration d’un projet de territoire nommé Lur-raldea, proposant les évolutions souhaitables visant à structurer le devenir du Pays Basque pour la dé-cennie suivante. Sur cette base, le Conseil des Élus du Pays Basque commanda au Conseil de Développe-ment, la mise au point d’un Schéma d’aménagement du territoire, qui fut achevée en 1997 et votée à l’una-nimité l’année suivante.

Ce Schéma fixe quelques axes d’actions répartis par volets (environnement, industrie et formation pro-fessionnelle, infrastructures et urbanismes etc.) dont l’application est ensuite opérée par le biais d’une Convention spécifique d’une durée de 6 ans. Elle fut signée le 22 décembre 2000 par l’État, la région Aqui-taine, le département des Pyrénées-Atlantiques, la Communauté d’Agglomération de Bayonne-Anglet-Biarritz (CABAB) et le Conseil des Élus. L’opération avait été reconduite avec la signature d’un Contrat Territorial entre ces mêmes acteurs et l’Etat, contrat à mettre en œuvre entre 2008 et 2013. Une nouvelle démarche prospective « Pays Basque 2020 » est donc en cours.

Par ailleurs, plusieurs dossiers ont été publiés par d’autres acteurs socio-économiques (comme par exemple le dossier « Aménagement et maîtrise fon-cière  »)  établissant un diagnostic du Pays Basque nord, sans pour autant dénoncer les vrais acteurs de la spéculation. C’est pour cela qu’Abertzaleen Batasuna avait lancé en 2001 une campagne de ré-flexion et d’actions symboliques, et organisé en 2002 à Biarritz les « Assises du logement ». En dehors d’AB, plusieurs associations et collectifs se sont mobilisé contre la spéculation immobilière au Pays Basque nord, comme par exemple les mobilisations contre Ducasse à Bidarray ou le boycott du salon de l’immo-

bilier de Biarritz… Malgré ces différentes démarches, la situation du marché immobilier au Pays Basque nord ne s’est pas améliorée en 2012.

La question du logement et du foncier est une chaîne de causes à effets, qui part de la population elle-même (celle qui vit, achète, vend ou loue), passe par les in-termédiaires qu’elle rencontre forcément au quoti-dien (du banquier qui accorde les prêts, à l’agent im-mobilier qui met en relation deux partenaires d’une transaction) et s’étend au rôle de la puissance pu-blique, qui crée le cadre dans lequel tous ces acteurs s’expriment. Pour comprendre ce fonctionnement, il est important de comprendre avant tout la situation socio économique du Pays Basque nord. Le logement inoccupé nous a paru un domaine d’action important pour agir en faveur du logement.

Chacun à son niveau est un maillon de cette chaîne. C’est la société entière qui détermine ses conditions de vie, et c’est par conséquence sur elle que pèse la responsabilité du problème, de même que les solu-tions à y apporter. Seuls les plus fortunés peuvent aujourd’hui se loger où ils le souhaitent.

Tout comme nous pouvons le voir ci-dessus, sur cette carte tirée de l’Atlas Economique du Pays Basque réa-lisée par la CCI, nous allons, tout au long de ce rap-port, faire le point sur les singularités propres au Pays Basque nord en matière de population, économie et logement, en privilégiant une approche spatialisée. En effet, il est bien plus pertinent d’analyser la situation spécifique de ce territoire, en comparant la zone litto-rale, la zone intermédiaire et la zone intérieure.

Pays Basque nord divisé en 3 zones « spatiales » :zone littorale, intermédiaire et intérieure

Introduction

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Le premier élément expliquant l’importante demande en logement au Pays Basque nord est lié à la croissance démographique en forte hausse ces dernières décen-nies. Entre 1982 et 2009 le nombre d’habitants au Pays Basque nord a augmenté de plus de 51 000 personnes, c’est-à-dire de plus de 20 % en seulement 27 ans. Les chiffres des derniers recensements ne sont pas encore parus, mais en 2009 on dénombrait déjà 286 645 ha-bitants au Pays Basque Nord.

Le Pays Basque nord se caractérise par une diversité géographique, qui a entrainée une répartition dé-mographique inégale entre 3 zones. Soumis à la loi du littoral, ce territoire subit un développement de type périurbain1. Au final, c´est surtout un proces-sus d´extension spatiale de la ville et donc de perte de milieux naturels et/ou ruraux. Par exemple, en France en 2011 selon la ministre de l´Ecologie (N. Kosciusko¬Morizet) en moyenne 165 hectares, soit 1 650 000 m² de milieux naturels et terrains agricoles sont détruits chaque jour; remplacés par des routes, des habitations, des zones d´activités.

La zone littorale, longue de 40 km et ouverte sur l‘océan, est maintenant largement urbanisée, mais la

population ne cesse pour autant pas de croître : + 21.6 % en 27 ans.

Les zones intermédiaires et intérieures sont davantage marquées par les espaces ruraux  : la zone intermé-diaire, qui bénéficie d’espaces disponibles à proximité immédiate de la côte, est celle qui a connue l’accrois-sement démographique le plus important entre 1982 et 2009 : + 51.3 % !

En revanche, la zone intérieure, s’est peu à peu vidée, elle a perdu 6.3 % de sa population. Mais, phénomène récent, il semblerait que depuis 2006, la tendance s’in-verse. Elle commence à récupérer des habitants sans pour autant atteindre les chiffres des années 80.

1.- Le Pays Basque nord et sa population : Une forte demande

1982 1990 1999 2006 2009 1982-2009

Zone littorale 153 530 165 230 174 520 184 090 186 780 + 33 269

Zone intermédiaire 40 139 43 744 49 566 56 481 60 766 + 20 627

Zone intérieure 41 735 39 903 38 167 38 911 39 079 - 2 656

Total 235 404 248 877 262 253 279 482 286 645 + 51 240

Croissance démographique du Pays Basque Nord, entre 1982 et 2009 - Dossier CCI

périurbain1 : Zones situées dans les environs immédiats d´une ville.

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1.1 - Densités : la côte a la cote

1.2 - Répartition de la population: qui vit où ?

Km2 Nombre d’habitants Densité

Zone littorale 265,5 186 800 703,5 hab/km2

Zone intermédiaire 773,5 60 765 78,5 hab/km2

Zone intérieure 1925,6 39 080 20,3 hab/km2

Total 2 965 286 645 96,6 hab/km2

Tranche d’âge Côte (%) Intermédiaire (%) Interieur (%) TOTAL (%)

0-14 ans 14 19 15 16,0

15-29 ans 17 15 15 15,7

30-44 ans 20 22 19 20,3

45-59 ans 20 22 21 21,0

60-74 ans 17 14 17 16,0

75 ans et + 12 8 13 11,0

Gaindegia 2006

La population au Pays Basque Nord se caractérise par une densité importante de 96,6 hab/km². A titre comparatif, la densité du département des Pyrénées Atlantiques est de 82 hab/km², et celle de la région Aquitaine, de 75 hab/km².

De plus, comme nous avons pu le relever précédem-ment, la population est inégalement répartie entre les 3 zones : 65 % de la population du Pays Basque nord est concentré sur le littoral, 21 % en zone inter-médiaire et 13 % seulement à l’intérieur.

1. Sur la zone littorale, la densité est relative-ment élevée : 703,5 habitants au km² !Il faut pourtant noter, que ce n’est qu’une moyenne, et que de grandes communes comme Urrugne, Ascain, Villefranque ou Mouguerre (faisant partie de la zone Littorale) qui ont des densités nettement moins élevées (aux alen-tours de 200 hab/km²) que des villes plus cô-tières, font « baisser » cette moyenne. En effet, sur la côte, les densités peuvent parfois at-teindre les 2 000 hab/km², comme par exemple

à Biarritz ou Bayonne, et elles atteignent large-ment les 1 000 hab/km² (Anglet, Boucau, Hen-daye…).

2. Sur la zone intermédiaire, la densité est 10 fois moins élevée que sur le littoral : 78,5 hab/km², mais elle reste comparable à la densité régionale (75 hab/km²). C’est une zone plus large, marqué par des es-paces ruraux, les communes sont plus étalées (en km²), la population est donc mieux dis-tribuée, et moins concentrée. Ainsi, des com-munes comme Cambo, Arcangue, Ustaritz, Jatxou ou même Bardos ont connu un essor considérable de la population.

3. La zone intérieure, qui est plutôt une zone de montagne et de vastes forêts, a une densité bien moindre : 20 hab/km². Les densités les plus élevées se trouvent évidemment à Saint Palais, Mauléon et Saint Jean Pied de Port (respective-ment 250, 250 et 540 hab/km²) et aux villages alentours les plus proches de ces 3 communes.

Nous nous sommes attachés à décrire seulement les tendances générales de ces dernières décennies, par zone. Nous décrivons donc des phénomènes récents qui « tapent à l’œil » lorsque nous prenons un peu de hauteur. Comprenez ici, que nous allons parler en termes de « tendances », et non, en terme « d’exclu-sivités ».

Comme nous avons pu le relever auparavant, la zone « intermédiaire », qui a connu le taux d’accroissement

démographique le plus spectaculaire (+ 50 %), est de-venue une zone d’installation plus abordable (que la côte) pour les jeunes et les employés. En effet, cette zone qui reste proche de la zone économiquement ac-tive (à un quart d’heure ou une demi-heure du BAB, ou de la côte) dispose de vastes terrains constructibles, de communes au calme, tout en étant équipés de com-merces et services de proximités (crèches, écoles, bou-langeries, docteurs, complexes sportifs… et bientôt de grands centres commerciaux).

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Ainsi, c’est une zone qui attire en majorité une popu-lation relativement jeune ou adulte, active, désirant s’installer en ménage. Mais la hausse des prix du lo-gement n’échappe pas non plus à cette zone, nous allons en parler plus tard.

La côte, quant à elle, est liée à une offre immobilière à accession plus difficile, du fait des prix pratiqués (comparable à certains quartiers prestigieux de Pa-ris). C’est une zone ayant une forte activité écono-mique (industrie, grands commerces, services, tou-risme…), riche en infrastructures (aéroport, train, autoroute…), et à la fois paisible et idéalement située en bord de mer. C’est donc une zone très attractive, autant pour les actifs que pour les personnes retrai-tées.

Mais, ayant connu une hausse des prix du logement extrêmement forte, elle est globalement devenue

plus accessible à des personnes fortunées (St Jean de Luz et Biarritz). Ainsi, il n’est pas étonnant d’y voir s’installer, des personnes retraitées ou des jeunes ac-tifs, ayant des revenus aisés, venus des quatre coins de la France.

L’intérieur a subi une «désertification» de la popu-lation, due notamment au manque d´offre d´emploi (ex  : la baisse de production d´espadrilles en Soule, la fermeture de plusieurs entreprises à Hasparren…), mais surtout au recul du mode traditionnel de l’agri-culture, qui a longtemps été le pilier de l’activité économique de cette zone, mais qui est aujourd’hui devenue difficilement viable (ex: la concurrence entre l´agriculture traditionnelle et l´agriculture in-dustrielle; intensification et spécialisation de la pro-duction ; crise du prix du lait…). Second point impor-tant, 30 % de la population de l’intérieur est âgée de plus de 60 ans.

Répartition dela population par âge,en pourcentage(information daté de 2006)

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D’après ce tableau, nous pouvons constater que l’emploi a augmenté de 53 % en 26 ans en même temps que la population. En 1982 nous comptions 57 587 emplois et en 2008, 88 134.

Le 3e secteur est celui qui a le plus évolué et c’est le plus représenté dans les trois zones que nous avons étu-dié. En revanche, l’agriculture est le secteur ayant perdu le plus d’emplois, aussi bien dans la zone intermédiaire qu’à l’intérieur, mais surtout sur la côte. Plusieurs facteurs ont favorisé ce phénomène  : la pression immobilière et foncière, la pression économique (vendre plus pour moins cher), l’évolu-tion de la politique agricole et le tou-risme.

De plus, nous observons que la majori-té des emplois se situe sur la côte aussi bien en 1982 qu’en 2008.

En ce qui concerne la construction et l’industrie il n’y a pas eu d’évolution mais nous pouvons voir par la suite un phénomène différent dans chaque zone.

2.- Le Pays Basque nord et ses activités économiques

NOMBRE D’EMPLOI

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 5 024 16 993 35 570 57 587

1990 3 972 16 929 46 038 66939

1999 3 756 16 408 58 442 78 606

2008 3 057 17 140 67 937 88 134

1982-2008 - 1 967 147 + 32 367 + 30 547

PART DES EMPLOIS

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 8,7 29,5 61,8 100

1990 5,9 25,3 68,8 100

1999 4,8 20,9 74,3 100

2008 3,5 19,4 77,1 100

EVOLUTION DE L’EMPLOI de 1982 à 2008

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982-2008 - 39,1% +0,9% +91% 53%

INSEE (Recensement de 1982 à 2008)

2.1 - Evolution de l’emploi par secteur d’activité entre 1982/2008

LE PAYS BASQUE NORD(le Labourd, la Basse Navarre, la Soule)

Attention : le nombre d’emploi que nous avons étudié dans cette partie 2.1concerne les 25 à 54 ans.Cela nous donne tout de même la tendance générale.

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Le 3e secteur est celui qui a le plus évolué et qui est le plus fort de nos jours. De plus, c’est le seul à avoir créé de l’emploi.

La construction et l’industrie ont eu deux évolutions différentes. De 1982 à 1990 le nombre d’emploi a augmen-té puis diminué fortement de 1990 à 2008.

Le nombre d’emploi dans l’agriculture a chuté de moitié.

INSEE (Recensement de 1982 à 2008)

LA CÔTE

NOMBRE D’EMPLOI

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 920 12 292 29 772 42 984

1990 704 12 633 38 856 52 193

1999 588 11 896 48 711 61 195

2008 452 11 829 55 893 68 175

1982-2008 - 468 -468 + 26 121 + 25 191

PART DES EMPLOIS

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 2,1 28,6 69,3 100

1990 1,3 24,2 74,4 100

1999 1 19,4 79,6 100

2008 0,7 17,4 82 100

EVOLUTION DE L’EMPLOI de 1982 à 2008

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982-2008 - 50,90% - 3,80% + 87,70% + 58,60%

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Comme nous pouvons le voir ci-contre, en 1982 l’agriculture la construction et l’industrie étaient les secteurs domi-nants. Mais, à partir de 1999 la ten-dance a basculé en plaçant le 3e sec-teur en tête.

L’intérieur est la seule zone ayant une évolution négligeable. En effet, il y a de moins en mois d’entreprise, et les exis-tantes ont du mal à survivre face à la un phénomène de désertification: la popu-lation migre vers la côte (le travail).

Cette zone est celle qui a gagné le plus d’emploi. Il faut souligner que dans cette zone le 3ième secteur a subi une envolée inquiétante du nombre d’em-ploi. A côté de cela l’agriculture est le seul à avoir perdu presque la moitié de ses emplois.

Enfin, nous pouvons expliquer en par-tie l’évolution positive de l’industrie et surtout de la construction. Les per-sonnes travaillant sur la côte viennent se loger dans la zone intermédiaire car sur la côte cela reviens trop cher, bien que sur cette zone aussi le prix de l’immobilier et du foncier soit élevé. C’est la seule zone où des emplois sont créés dans ce secteur.

INSEE (Recensement de 1982 à 2008)

INSEE (Recensement de 1982 à 2008)

L’INTERIEUR

L’INTERMEDIAIRE

NOMBRE D’EMPLOI

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 2 540 2 481 2 370 7 391

1990 1 976 1 988 2 862 6 826

1999 1 952 1 842 3 542 7 336

2008 1 665 2 021 3 726 7 412

1982-2008 - 875 - 460 + 1 356 + 21

PART DES EMPLOIS

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 34,4 33,6 32,1 100

1990 28,9 29,1 41,9 100

1999 26,6 25,1 48,3 100

2008 22,5 27,3 50,3 100

EVOLUTION DE L’EMPLOI de 1982 à 2008

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982-2008 - 34,4% - 18,5% + 57,2% + 0,3%

NOMBRE D’EMPLOI

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 1 564 2 220 3 428 7 212

1990 1 292 2 308 4 320 7 920

1999 1 216 2 670 6 189 10 075

2008 940 3 290 8 317 12 547

1982-2008 - 624 + 1 070 + 4 889 + 5 335

PART DES EMPLOIS

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982 21,7 30,8 47,5 100

1990 16,3 29,1 54,5 100

1999 12,1 26,5 61,4 100

2008 7,5 26,2 66,3 100

EVOLUTION DE L’EMPLOI de 1982 à 2008

Agriculture Constructionet industrie

Service Total

1982-2008 - 39,90% + 48,20% + 142,60% + 74,00%

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2.2 - Evolution de l’agriculture de 2000 à 2010

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EXPLOITATIONS CHEF D’EXPLOITATIONS ET COEXPLOITANTS

SURFACE AGRICOLE UTILE

SEXE AGES

ANNEE NOMBRE BAISSE

1982 7 043

2000 5 939 - 1 104 * - 15,7 % **

2010 4 451 - 1488 * - 25 % **

Laborantxa Ganbara

ANNEE NOMBRE BAISSE

1982 7 053

2000 6 355 - 698 * - 9,9 % **

2010 5 260 - 1095 * - 17 % **

Laborantxa Ganbara

ANNEE SURFACE AGRICOLE UTILE SURFACE PAR EXPLOITATION

1982 117 793 16,7 ***

2000 136 979 23,1 ***

2010 124 151 28 ***

Laborantxa Ganbara

HOMME FEMME

AGRICULTEUR EN 2000 4 571 1 784

AGRICULTEUR EN 2010 3 674 1 586

16-40 40-60 60 +

AGRICULTEUR EN 2000 1 820 3 330 1 200

AGRICULTEUR EN 2010 1 282 3 205 773

Laborantxa Ganbara

Par ces données, nous constatons que le nombre d’agriculteur a baissé plus rapidement que la surface agricole utile (SAU). En 2000, nous comptions en moyenne 23 hectares par exploitations, en 2010 28 hectares (augmentation de +21,74% **).

D’autre part, nous remarquons que en 2000 une ex-ploitation = 1,07 exploitants (nombre d´exploitant/nombre d´exploitation); en 2010, une exploitation = 1,18 exploitants (augmentation de +10,28%).

En conclusion, le nombre d’hectares par exploita-tions a augmenté plus rapidement que le nombre d’exploitants.

Le nombre d’hectares par exploitation augmente, et,

depuis l’an 2000, le nombre de surface agricole utile diminue. On ne peut pas dire que les exploitations soient de moins en moins diversifiées.

Par contre, la surface des exploitations augmente, la surface par paysan aussi, donc il y a une certaine intensification ; parallèlement la taille des troupeaux augmente et les surfaces moins productives (en montagne, landes, etc.) sont moins utilisées (donc ne sont plus entretenues).

Les bonnes terres sont prises par l’urbanisation et les plus difficiles sont peu à peu abandonnées.

Nous pouvons donc en déduire, que la petite agricul-ture perd du terrain.

Entre 2000 et 2010 le nombre d’exploitants a di-minué de 17 %. De ce pourcentage, 20 % sont des femmes et 80 % sont des hommes. Les fourchettes d’âge ayant subi une forte baisse sont les 16-40 ans et

plus de 60 ans. En conclusion, les exploitations sont abandonnées de plus en plus tôt, et parallèlement, les jeunes ont de plus en plus de mal à trouver des exploitations.

* : nombre antérieure – nombre de l´année étudié = baisse** : (baisse (ou augmentation) x 100 ) / nombre initial = pourcentage de baisse (ou d´augmentation)*** : surface / nombre d´exploitation = surface agricole par exploitation

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2.3 - Situation actuelle de l’emploi au Pays Basque nord

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L’économie du Pays basque nord est divisée en deux sphères  : les activités constituant la partie présentielle et celles constituant la partie non-présentielle, c’est à dire pro-ductif. Ces deux types d’activités nous donnent la possibilité de savoir localement le niveau d’ouverture du système pro-ductif. Nous constatons que les activités présentielles sont majoritaires sur le territoire comme nous le montrent les définitions.

Les activités présentielles sont les activités mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone, qu’elles soient résidentes ou touristes.

Les activités non-présentielles sont déterminées par diffé-rence. Il s’agit des activités qui produisent des biens majo-ritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises cor-respondantes.

Le Pays Basque nord détient des atouts importants et une image positive, qui participent grandement à l’attractivité du territoire: un patrimoine naturel riche, une vie sociale fusionnante, une diversité des territoires, des relations riches avec le Pays Basque sud, une forte capacité à agir collectivement et à entreprendre.

Ces atouts, communément appelés «  capital territorial  », sont reconnus de tous et sont l’essence de l’attractivité du Pays Basque nord. L’évolution alarmante que nous consta-tons ces trente dernières années peut nous donner une image de la situation du Labourd, de la Soule et de la Basse Navarre d’ici à trente ans. Nous pouvons interpréter cette évolution comme une spécialisation des activités écono-miques pour répondre à la demande.

Ces spécialisations font que certains secteurs utilisent l’image du Pays Basque nord afin d’être encore plus attractifs. Cela a pour conséquence la monopolisation de ces secteurs d’acti-vités (commerce, construction, service et tourisme) au détri-ment des autres secteurs, pourtant nécessaires à l’équilibre d’un système économique (industrie, agriculture). Le mono-pole de ces activités constitue l’économie présentielle qui dé-pend en grande partie de cette attractivité.

Or, des attitudes irresponsables et leurs conséquences sont malheureusement déjà bien présentes et continuent de se développer, nuisant à ce «  capital territorial  » : dégrada-tion du patrimoine naturel, résidentialisation, extension urbaine, crise du foncier et de l’immobilier, conflits d’usage entre habitat-activités économiques-activités agricoles, aménagement en terme de transports, pics saisonniers de fréquentation.

Une attractivité poussée à l’extrême pourrait mener pro-gressivement à la détérioration du capital territorial du Pays basque qui, de fait, nuirait à l’attractivité même du territoire.

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3.- Se loger au Pays Basque nord : une offre faible

3.1 - Situation actuelle du parc immobilier

En 1990, le parc immobilier urbain en Pays Basque nord comptait 99 000 logements, dont 73 200 en résidence principale (74,2 %), 19,8 % de résidence secondaire et 5,9 % de logement vacant. Actuel-lement, on atteint près de 150 000 logements. Ces logements sont en grande partie récents (55 300 logements ont été construits entre 1955 et 1990). De plus, les logements individuels ont augmenté.

Certes, il faut produire davantage de logements pour faire face à l’augmentation de la demande, mais le nombre de résidences secondaires et sai-sonnières est un frein à la normalisation de la si-tuation. En 2006, on estime à 26 % la proportion de résidences secondaires sur le littoral. Ce pour-centage augmente, à Biarritz 35 % et à St Jean de Luz 47 % (soit plus de 4 500 logements) d’après le recensement 1999 de l’INSEE. Alors que tant de personnes peinent à trouver un logement princi-pal à un prix raisonnable, plusieurs centaines de logements restent vides tout au long de l’année, pour ensuite être mis en location les mois d’été. Ce phénomène favorise la spéculation immobi-lière, qui contribue à faire monter les prix dans un contexte de marché tendu, par le manque d’offre.

Un autre facteur qui accentue le manque d’offre, est la qualité des logements. Beaucoup sont vides car insalubres, impropres à l’habitation, ou inadaptés à notre conception du confort mo-derne (luminosité, ascenseurs, isolation, chauffage…). En ville, il s’agit souvent de centres-villes anciens, où les immeubles ont été construits avant la première guerre mondiale (comme le « petit Bayonne »). Ces logements sont souvent abandonnés par leur pro-priétaire, qui préfèrent s’installer plus confortablement, et dont beaucoup profitent de la détresse des personnes à faibles revenus pour leur louer malgré tout ce type de logements. Cela veut dire qu’en plus du problème de non-logement, existe un problème de mal-logement.

Le logement vacant est une réalité importante au Pays Basque, comme par exemple à Bayonne, où 1790 logements vides ont été dénombrés par l’INSEE en 1999, alors qu’il y a plus de 3000 de-mandes en logements sociaux.

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3.2 - Envolée des prix au m²

Résultante de ce phénomène, le prix du m² à bâtir s’envole. En 2005, les données étaient les suivantes : une maison de 110 m² habitables sur un terrain entre 400 et 500 m² s’estimait environ entre 305 000 et 350 000 euros sur le Pays Basque côtier, entre 320 000 et 360 000 euros à Biarritz et entre 310 000 et 350 000 euros à Anglet.

Actuellement, la carte des prix du foncier s’élargit et augmente autour des pôles  : si les prix les plus élevés se situent sur le littoral, l’effet haussier le plus important concerne la zone intermédiaire jusqu’à la Basse Navarre.

En ce qui concerne le bâti, le même processus pro-duit les mêmes effets  : le prix du m², à la location comme à l’accession à la propriété, est aussi élevé dans certains quartiers de Saint-Jean-de-Luz que dans les arrondissements les plus prestigieux de Pa-ris! Pour exemple, les logements en front de mer de Saint-Jean-de-Luz se négocient à plus de 7 000 eu-ros/m², la périphérie de la commune dépassant dé-sormais 3 500 euros/m² dans l’ancien.

Dans ces conditions, il est impossible à la plupart des habitants du Pays Basque de se loger sur la côte, et cela devient également de plus en plus difficile dans tout le Labourd. Cela veut dire que la hausse des prix du logement rend donc quasi inaccessible, la moitié du parc immobilier du Pays Basque Nord, aux habi-tants mêmes du Pays Basque.

Outre cela, la hausse générale des prix interfère avec la production de logements sociaux. Face à la ten-sion extrême du marché, la demande en logements sociaux se maintient évidement à la hausse. Globale-ment, la demande en logements sociaux se maintient en Labourd autour de 5 000 logements.

Face à ce déficit de logements, les opérateurs sociaux souhaiteraient construire davantage, mais la réalisation d’un programme suppose un m² constructible à un prix accessible, ce qui devient impossible sur la côte au-jourd’hui, sans un effort des municipalités détentrices de terrains, ou ayant la compétence pour les préempter. Seul, Bayonne (avec la ZUP créée entre 1965 et 1974 sur les Hauts de Sainte-Croix) et Saint-Jean-de-Luz (au quartier Urdazuri gagné sur les marais à partir de 1966) se sont réellement lancées dans la production de logements sociaux. Les communes du Labourd ont pris un retard considérable, particulièrement mani-feste depuis le vote de la loi SRU et les logements so-ciaux en cette année 2012 sont toujours insuffisants.

Enfin, dernier problème, le terme « logement social » continue de faire peur. Didier Lassabe, directeur du COL, souligne la difficulté de modifier cette image : « Les gens appréhendent de voir arriver une popula-tion à problèmes. Mais vu les critères d’accès au lo-gement social, l’accession à la propriété par exemple concerne 80 % de la population. Il s’agit de loger nos jeunes, nos enfants ! ».

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Entre mauvaise volonté politique et mauvaise image des HLM, le retard en production de lo-gements sociaux s’est creusé. Peu de communes respectent les 20 % de logements sociaux prévus par la loi. Prétextant la hausse actuelle du prix du foncier, doit-on leur rappeler que la préemption des terres en son temps aurait pu éviter cette si-tuation ?

Peut-on encore continuer à regarder sans réac-tion une logique du marché priver l’accès de toute une population au logement dans son propre pays, dans sa propre ville ?

Pays Basqueprospectivedémographiqueet résidentielle

Rétrospectiverecensements INSEE

Prospective

1990-1999 2000-2006 2006-2009 2014-2020 2020-2026

Populationdes ménages

257 036 hab. 271 915 hab. 295 000 hab. 313 000 hab. 332 000 hab.

Résidencesprincipales

110 573 76% 124 069 75% 129 708 74% 152 683 RP 73% 166 000 RP 71%

Résidencessecondaires

26 997 18% 34 775 21% 36 134 20% 45 000 RS 22% 55 000 RS 23%

Logementsvacants

8 871 6% 6 541 4% 7 535 4% 11 000 LV 5% 14 000 LV 6%

Constructionneuverenouvellement +

19 579logements

16 332logements

24 992logements

22 207logements

28 617logements

Logement social à construire (% de la construction)

6 167logements

28% 8 771logements

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Pour finir, considérant le problème du foncier et de l’immobilier comme une chaîne de facteurs, il faut donc rappeler que ce marché connaît des intermédiaires qui agissent chacun à leur échelle.

En haut de cette chaîne figurent les promoteurs im-mobiliers. Au cœur d’un marché privilégié où les prix s’envolent, les plus puissants d’entre eux, qui sont par-fois extérieurs au Pays Basque mais aussi des locaux, proposent des programmes destinés à un public for-tuné. Les prix pratiqués y ont un effet inflationniste, de telle sorte que lorsqu’une opération à plus de 3 500 €/m2 est menée dans un quartier populaire, les autres transactions s’alignent à ce prix, et c’est tout le quartier qui connaît progressivement un changement social. La terre peut manquer pour tout le monde, mais pas pour les clients fortunés des promoteurs immobiliers. Les promoteurs privés sont donc les premiers à aggraver un problème déjà complexe.

Ensuite, apparaissent les agents immobiliers. Ils n’in-terviennent que dans 40 à 50 % des transactions im-mobilières. Mais en réalité, leur influence sur le marché est bien plus importante. Certains agents, assurent leur travail de mise en contact entre vendeurs et acqué-reurs, ou entre propriétaires et locataires, en veillant à respecter les intérêts privés, sans rentrer dans la logique spéculative. Cependant, la majorité de leurs confrères sont moins scrupuleux, et trop d’agences ont des pratiques purement spéculatives. Certaines se do-tent d’une armée d’agents commerciaux (condamnable

en termes de conditions de travail), et les envoient faire du porte-à-porte ou du lèche-vitrine chez les concur-rents. Lorsqu’une occasion se présente, c’est un jeu de surenchère qui se met en place. Au bout du compte, cette logique participe à la hausse générale des prix.

Enfin, il faut préciser que s’il y a des acheteurs, il y a également des vendeurs, qui acceptent les conditions et qui permettent à la spéculation immobilière d’aug-menter : se sont les gens vivant au Pays Basque nord, et donc, les Basques eux-mêmes. Il est de notre devoir de signaler ce facteur, si nous souhaitons changer cette situation.

Car la situation est grave : l’intérêt personnel au profit financier immédiat a pris le dessus sur la conservation du patrimoine, et certains héritiers propriétaires de biens familiaux, continuellement sollicités par des offres diverses d’agences, de promoteurs ou acheteurs privés décident tous les jours de céder à un confort financier qui nous parait discutable. Ce n’est pas réellement l’acte de vente en lui même qui est « critiquable ». C’est plutôt les conditions douteuses dans laquelle elle se fait (ex. : achats de terrains classés Agricoles, et contournement de la loi facile, pour les rendre constructibles…). Les promoteurs/agents immobiliers eux-mêmes donnent la stratégie à quiconque veut vendre un terrain agricole. C’est une pratique qui se banalise, or il faut la dénon-cer. Au-delà de la vision individualiste de chacun, il faut voir où cette pratique nous mène. Et il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme !

3.3 - Les acteurs du marché immobilier

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On l’aura compris, le problème du foncier et du logement au Pays Basque est devenu un poids qui pèse lourd sur le dos des habitants du Pays Basque, qui souhaitent légitimement s’y loger. Comme nous avons pu le développer tout au long de ce rapport, il faut prendre en compte l’interaction de plusieurs facteurs, dont chacun a son importance et son influence, à son niveau mais aussi à un niveau plus global. Et c’est ce que nous avons voulu démontrer par le biais de cette étude. Cette « organisation » est comparable à une chaîne, dont chaque maillon, lié les uns aux autres, porte une part de responsabilité.

Aujourd’hui, 99 % de la population souhaitant louer ou acquérir un logement pour vivre, s’installer en famille et travailler au Pays Basque, devra systéma-tiquement s’effacer devant 1 % voulant posséder une résidence secondaire pour l’été ! Le problème n’est pas de savoir d’où viennent les uns ou les autres, mais bien du fait que le droit de vivre en Pays Basque est progressivement réservé à ceux qui ont les moyens de se le payer. En huit ans, alors que le pouvoir d’achat augmentait de 24 % (moyenne française), le prix moyen des logements augmentait de 70 % (également moyenne française ; il y a des sec-teurs du Labourd où ce prix a purement et simplement plus que doublé sur la même période !). Cela signifie que la majorité de la population est exclue du marché, 75 % de celle-ci n’ayant désormais plus accès qu’au logement social.

Il est de la responsabilité des pouvoirs publics et des collectivités territoriales d’intervenir sur le marché pour tenter de rééquilibrer le rapport entre l’inté-rêt individuel, parfaitement respectable, tant qu’il ne devient pas souverain, et l’intérêt collectif, qui doit rester prioritaire si l’on veut garantir l’équilibre social.

4.- Conclusion

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Prenant en compte tous ces termes, on comprend que le problème est donc d’abord celui de la vo-lonté politique, car toute une batterie de moyens législatifs existe, notamment depuis les dernières années, pour faciliter maîtrise du foncier, mixité urbaine et production de logement social. On peut quasiment parler de nouvelle donnée institution-nelle, tant le législateur a compris que la gestion de l’urbanisation était vaine faute de véritables moyens de l’encadrer.

À échelle intercommunale il existe un plan Local de l’Habitat (PLH) permettant de respecter l’as-treinte des 20 % de logements sociaux. En effet, il convient de souligner que, parmi tous les articles de la loi SRU, l’article 55 reflète la volonté du lé-gislateur de favoriser la production de logement social, en établissant des pénalités pour manque de logements sociaux : 776 communes de plus de 3500 habitants, faisant partie d’une agglomération de 50 000 habitants, doivent avoir au moins 25 % de logements sociaux sur l’ensemble du parc d’habitations. En Pays Basque, seul Bayonne res-pecte ce quota, pour diverses raisons liées à son histoire récente (notamment la construction de la ZUP). Toutes les autres communes assujetties à cette règle sont en dessous, parfois très largement comme Biarritz ou Anglet. L’article 55 prévoit une pénalité de 760€ par logement manquant, somme qui n’est pas dissuasive pour des municipalités qui ne veulent pas de logements sociaux, qu’elles ju-gent sources de divers problèmes et inintéressants sur le plan fiscal, voir sur le plan des inclinations politiques... les municipalités préfère donc payer la pénalité que respecter les conditions.

D’autre part, à l’heure où les prix connaissent une montée en flèche en Pays Basque nord, il ne suffit pas de fixer des prix de vente modérés aux pro-grammes immobiliers, ni même de les intégrer au parc social. En effet, il est aujourd’hui courant de voir une personne acquérir un logement à un prix modeste, voire bénéficier d’un programme “des-tiné aux jeunes du pays” dans telle ou telle com-mune, et de constater quelques années plus tard qu’il sera revendu avec un profit substantiel. C’est

ainsi notamment que des logements en accession sociale du quartier Urdazuri de Saint-Jean-de-Luz, idéalement situés en bord de Nivelle en face de la Rhune, ont perdu leur caractère d’origine pour en-trer dans la catégorie des logements les plus chers de la ville. Beaucoup sont devenus des résidences secondaires. Il convient donc de sécuriser les pro-grammes immobiliers de manière à éviter ces dé-rives, tant dans les programmes d’accession privée que dans les programmes d’accession sociale, ce qui pose des difficultés redoutables...

Les logements volontairement inoccupés

Par ce terme sont désignés trois types de logements : les logements vacants, les locations saisonnières et les résidences secondaires. Il est évident que la nature et les logiques dont relèvent ces logements sont différentes, mais ils ont pour point commun de rester vides une grande partie de l’année, alors que de nombreuses familles ne parviennent pas à se loger. Il est anormal que, face à une telle demande de résidences principales, près de 1 800 logements restent vacants à Bayonne ou que la proportion de résidences secondaires atteigne 47 % à Saint-Jean-de-Luz. « Le droit d’avoir un logement passe avant celui d’en avoir deux ou trois ! »

Notre mouvement ne propose pas de solutions concrètes, mais laisse voir différentes démarches pouvant changer la situation actuelle. Pour com-mencer, chaque commune devrait effectuer l’iden-tification des logements en question. Si l’INSEE avance des chiffres lors des recensements succes-sifs, il reconnaît volontiers que ces derniers sont approximatifs, tantôt surestimés, tantôt sous-es-timés. En tous les cas, quelle que soit la valeur de l’estimation, les municipalités s’avouent inca-pables de localiser chaque logement vacant ou se-condaire de leur territoire (elles n’ont parfois pas même connaissance ou conscience de logements leur appartenant, comme AB a pu le constater lors de l’occupation du 5 bis rue du Trinquet à Bayonne en 2004 !...). Il convient donc de lancer un recensement des logements inoccupés en Pays Basque, en croisant les différentes données acces-

Quelques pistes de solution

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sibles (EDF-GDF, INSEE, cadastre, Poste, etc.). Il est possible de s’inspirer de la campagne lancée par la municipalité de Paris et confiée à une société d’économie mixte. Ce travail considérable peut avantageusement être confié, par exemple, à des fonctionnaires territoriaux, en sollicitant notam-ment le préfet.

Ensuite, il faudrait mettre en place une campagne d’incitation à la remise sur le marché de ces lo-gements, en locatif ou en accession. Une telle campagne est difficile à mener car elle doit forcer les égoïsmes individuels tout en respectant leur droit au refus. Elle doit également être sécuri-sante car beaucoup de propriétaires refusent de louer après avoir connu des problèmes d’impayés ou de contentieux. Inversement, des dispositifs doivent être mis en place pour faciliter l’accès à ces logements aux personnes ne pouvant four-nir les diverses garanties et cautions demandées par les propriétaires. Ces dispositifs existent (FSL, formules comme les baux glissants, etc.), mais d’autres plus innovants peuvent être mis en place, comme le Fonds de garantie et de cautionnement bancaires associant communes ou structures in-tercommunales, établissements bancaires et admi-nistrateurs de biens.

Puis vient la mise en place de mesures fiscales. Parfois de bonne volonté, l’individu ne perçoit souvent l’intérêt général que lorsqu’il engage son voisin plutôt que lui-même. Sûre du bon droit que lui confère son statut de propriétaire privé, une personne ne peut légitimement être contrainte de mettre son logement vide ou secondaire à la location. Cependant, considérant l’effet de réten-tion immobilière et foncière que représente une résidence secondaire dans un contexte de pénurie en logement, contribuant à la montée générale des prix et à l’exclusion du marché local de toute une partie de la population, il est légitime que cette responsabilité ait au moins un coût fiscal profitant à la collectivité. C’est pourquoi il serait légitime que la perception des taxes locales (foncière, d’ha-bitation) soit opérée selon des variables, de sorte que celles pesant sur les résidences secondaires et les locations saisonnières soient sensiblement plus importantes (au moins doublées). Il n’est même pas sûr qu’une telle mesure favorise réellement la re-mise sur le marché de ces logements, si on consi-dère que ces propriétaires sont assez fortunés pour investir dans une maison appelée à rester vide 10 mois sur 12 ; mais en attendant des mesures en-core plus volontaristes nécessitant des modifica-tions législatives, dans le cas de communes où ces logements représentent souvent plus de 20 % du parc immobilier, cela constituerait déjà un apport considérable, susceptible d’être utilisé dans des opérations de préemption ou de réhabilitation. Le ministre Borlo propose ainsi la loi ENL dont l’ar-ticle 47 parle de taxer les résidences secondaires

ainsi que les logements vacants. Malheureuse-ment, cela n’est pas toujours pris en compte. En-suite, il faudrait éventuellement remettre en ques-tion la propriété privé, afin d’équilibrer les biens immobiliers…

Dans le cas des logements vacants, dont beau-coup sont purement et simplement abandonnés et constituent non seulement un potentiel de lo-gements inexploités, mais aussi parfois un réel danger pour les plus insalubres d’entre eux, les mesures se doivent d’être plus drastiques. Un pre-mier pas serait d’étendre au Pays Basque la taxe d’inhabitation qui pèse actuellement sur les loge-ments vacants de huit agglomérations françaises de plus de 200 000 habitants (il s’agit d’une taxe dont le montant équivaut à 10 % de la valeur lo-cative cadastrale du bien, avec une majoration au fur et à mesure que les années passent). Mais la situation est assez alarmante sur le littoral pour que les communes interviennent auprès du pré-fet en vue de l’expropriation pure et simple de ce type de logements et de leur progressive remise en état d’être habités. Ce que l’on accepte sans problème pour un projet de ZAC ou pour un élar-gissement d’autoroute au nom de l’intérêt collectif devrait être automatique en matière de logement. D’ailleurs, le même type de pénalités fiscales de-vrait être pratiqué sur le foncier constructible inoccupé, ou insuffisamment occupé.

Une fois le logement en situation d’être remis sur le marché, il est évident que le problème restera entier si des orientations ne sont pas imposées par la puissance publique. Ces orientations pour-raient être au nombre de trois. Tout d’abord un type de logement : le logement social, dans toute sa diversité (locatif, comme accession). Ensuite un type de public : les jeunes et les primo-accédants, c’est-à-dire ceux qui accèdent pour la première fois à la propriété. En effet, dans la perspective de revitalisation à tous les niveaux (taux de natalité, dynamisme économique et culturel, etc.) du Pays Basque, il convient de favoriser le maintien au pays de sa jeunesse. En outre, devant les difficul-tés croissantes qu’ont les entreprises pour s’instal-ler en Pays Basque et pour y loger leurs employés, il est indispensable de prioriser l’accès aux actifs. Enfin, un type de contrat : le bail à long terme ou au moins l’usage systématique de clauses anti-spé-culatives.

Il s’agit là de quelques solutions possibles, mais il existe encore beaucoup d’autres moyens pour changer la situation actuelle. Nous demandons donc aux municipalités d’y réfléchir afin de pro-poser d’autres alternatives, pour qu’enfin les ha-bitants puissent se loger dans leur propre pays. Cela demande beaucoup d’investissement, nous le savons, mais la situation actuelle ne laisse pas d’autres choix.

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1.- Ipar Euskal Herriaren biztanleria eta eskaera haundia ...... 26

1.1 Dentsitatea : kostaldea ................................................................................................ 271.2 Banaketa : nor nun bizi da ? ..................................................................................... 27

2.- Ipar Euskal Herria eta aktibitate ekonomikoa ....................... 29

2.1 Enplegu garapena lan sektoreka 1982 eta 2008 artean ..................................... 292.2 Laborantzaren sektorearen garapena 2000. urtetik ........................................ 322.3 Ipar Euskal Herriko lan egoera ............................................................................... 33

3.- Ipar Euskal Herrian bizi : eskaintza eskas .............................. 34

3.1 Higiezinen parkearen egoera :etxebizitza nagusia, bigarren etxebizitza, etxe hutsak… ....................................... 343.2 M²-aren prezioaren igoera ........................................................................................ 353.3 Merkatu horren bitartekoak ...................................................................................... 37

4.- Ondorioa ........................................................................................... 38

Aterabide batzu ..................................................................................... 39

Ipar Euskal Herriarenetxebizitzaren aldeko urratsa :Etxebizitza hutsen egoera

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Etxebizitzaren arazoa maila ezberdinetan kokat-zen da. Mekanismo ekonomikoari faktore poli-tikoak, sozialak eta kulturalak uztartzen zaiz-kiolarik, krisia egoeran eta erreferentzia galbide egoeran dagoen gizartea, norberaren berehalako etekin logika batean murgiltzen da.

Duela urte gutti, Ipar Euskal Herriko eragile so-zio-ekonomikoek, lurralde honen aspektu guzien garapena bermatzeko, antolakuntza politiko era-ginkorrago eta adostuago bati buruzko gogoeta eramaten ari dira.

Testuinguru horretan abiatu zen 1992an Euskal Herria 2010 prospektiba gogoeta : egoeraren dia-gnostikoa bideratu ondoren, “Lurraldea” deitu-tako lurralde antolaketarako egitasmoa landu zen, “Euskal Herriko etorkizuna egituratzeko ” irizpide nagusiak proposatzeko xedez. Hortaz, Euskal Herriko Hautetsien Kontseiluak gogoe-ta horretan oinarriturik, Garapen Kontseiluari 1997an bukatu eta ondoko urtean aho batez bo-zkatua izanen den lurralde antolaketa eskema lantzeko agindua ematen dio.

Arlo ezberdinetan banatuko diren ardatz batzuk finkatzen ditu. Ardatz horietan definitu ekint-zen aplikapena, 2000ko abenduaren 22an, Esta-tuak, Akitania Eskualdeak, Pirinio Atlantikoetako departamenduak, Baiona-Angelu-Biarritzeko Aglomerazio Elkargoak (CABAB) eta Hautetsien Kontseiluak sei urterako izenpetu Hitzarmen Be-reziaren bitartez bideratuko dira. Estatuko ak-tore berdinek beste kontratu bat izenpetu zuten 2008 eta 2013artean bete behar zena eta gaur egun “Euskal Herria 2020” martxan jarri da.

Ipar Euskal Herriko diagnostikoa aurkezten duten txostenak argitaratu dira (hala nola, «An-tolakuntza eta lurraren kudeaketa ”). Haatik, es-pekulazioaren benetako eragileak ez dira salat-zen. Arrazoi horrengatik, Abertzaleen Batasunak,

2001ean, gai honi buruzko gogoeta kanpaina eta ekintza sinbolikoak abiatu zituen, eta 2002an, Biarritzen, etxebizitzaren gaineko jardunaldiak antolatu zituen. Ekimen ezberdinak antolatu arren, higiezinen merkatuak ez du hobera egin 2012an Ipar Euskal Herrian.

Lurra eta etxebizitzaren problematika arrazoi eta ondorio kate bat da, populakuntza dela (bizi, erosten, saltzen edota alokatzen duenak), egu-nerokotasunean aurkitzen dituen bitartekariak direla (transakzio bateko bi partaideak elkartzen dituen eragileei maileguak eskaintzen dizkieten bankulariak) edota, eragile guzi horiek lan egite-ko beharrezkoa duten koadroa sortzen duten botere publikoak direla. Bakoitza bere neurrian kate horren partaidea da. Gizarteak bere osota-sunean bizi baldintza horiek finkatzen ditu, eta, ondorioz, arazoaren ardura berea den bezala, konponbideak ere bere esku dira. Gaur egun, aberatsenek soilik dute hautatu duten lekuan bi-zitzeko aukera. Etxe hutsen egoera salatzea in-portantea iduritu zaigu, egoera hobetzera lagun-duko lukeelako.

Bakoitza bere neurrian, kate horren barne aur-kitzen da.

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Ipar Euskal Herriak bizi duen etxebizitza eskaera handiaren lehen arrazoina, azken hamarkada haue-tan gertatu den hazkuntza demografikoaren emen-datze azkarrari lotzen zaio. 1982 tik 2009ra, Ipar Euskal Herriko biztanleria, %20-ez emendatu da, horrek erran nahi du 51 000 biztanle irabazi direla, 27 urtez baizik. Azken kondaketak ez dituzte orain-dik argitaratu, baina 2009 an, Ipar Euskal Herriak orotara, jada 286 645 biztanle zituen.

Ipar Euskal Herriaren ezaugarrietariko bat, paisaia-ren aberastasuna edo aniztasuna da (itsas bazterra, herrixkak, mendialdea…). Baina horrek, biztanleria-ren banaketarengan azkarki eragin du : tokika, biz-tanleria oso desberdinki banatua da, eta 3 « eremu » argiki bereizi daitezke. Itsas-bazterren legearen menpe dagoen lurralde honek, « hiri-inguruetako » garapen mota jasaiten du. Azkenean, hiri « handien » hedatze prozesu bat martxan jarri da, baserri landak eta pentze/oihanak murriztuz.

Ohartarazi behar da, Ekologiaren ministroak (N. Kosciusko¬Morizet) dion bezala, Frantzian 2011an, egun guziz 165 hektare (1 650 000m²) suntsituak izan direla, horien ordez, bide, etxebizitza edota lan ere-muen eraikitzeko.

Kostaldea, 40km luze eta itsasoari idekia dagona, jadanik azkarki hiritartua den eremu bat da, baina hala ere oraindik garatzen ari da : %21.6-z emendatu da, 27 urtez.

Erdialdea eta barnekaldea, aldiz, lur eremu handia-goez osatuak dira (pentzeak, mendiak…) eta, kos-taldetik hurbil eskuragarri den lur eremuak du ha-zkuntza demografiko ohargarriena jasan  : hau da + %51.3 !

Alderantziz, barnekaldea hustu da, bere biztanleria-ren %6a galduz. Baina badirudi, berriki, azken bost urte hauetan, emeki emeki biztanleen berreskurat-zen ari dela.

1.- Ipar Euskal Herria eta biztanleria : eskaera haundia

1982 1990 1999 2006 2009 1982-2009

Kostaldea 153 530 165 230 174 520 184 090 186 780 + 33 269

Erdialdea 40 139 43 744 49 566 56 481 60 766 + 20 627

Barnekaldea 41 735 39 903 38 167 38 911 39 079 - 2 656

Ortarat 235 404 248 877 262 253 279 482 286 645 + 51 240

Ipar Euskal Herriko hazkuntza demografikoa, 1982 eta 2009 urteen artean

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1.1 - Dentsitatea : kostaldea

1.2 - b) Biztanleriaren banaketa: nor nun bizi da?

Km2 Biztanle kopurua Dentsitatea

Kostaldea 265,5 186 800 703,5 bizt./km2

Erdialdea 773,5 60 765 78,5 bizt./km2

Barnekaldea 1925,6 39 080 20,3 bizt./km2

Orotarat 2 965 286 645 96,6 bizt./km2

Urteak Kosta (%) Erdialdea (%) Barnekaldea (%) OROTARAT (%)

0-14 urte 14 19 15 16,0

15-29 urte 17 15 15 15,7

30-44 urte 20 22 19 20,3

45-59 urte 20 22 21 21,0

60-74 urte 17 14 17 16,0

75 urte eta + 12 8 13 11,0

Gaindegia 2006

Ipar Euskal Herrian herritar dentsitatea azkarra dela erran dezakegu (96.6 bizt/km²), jakinez departamen-duan dentsitatea 82 bizt/km²-koa dela, eta Akitanian aldiz 75 bizt/km²-koa. Horrezgain, lehentxot oharta-razi bezala, taula hontako zenbakiek argiki erakus-ten dute biztanleriaren banaketa arrunt desorekatua dela 3 eremuen artean : Ipar Euskal Herriko biztanle-riaren %65-a kostaldean biltzen da, %21 a erdialdean et %13 a soilik barnekaldean.

1. 1. Kostaldean, herritar dentsitatea biziki azkarra da : 703,5 biztanle km²-ka !

Alta, zenbaki hori bataz besteko bat baizik ez da, eta dentsitate apalagoak dituzten (200 bizt/km²) Urruña, Azkaine, Milafranga edota Mugerre be-zalako herri handiek (Kostaldean kondatuak dire-nak) bataz bestekoa «  apalarazten  » dute. Hala-nola, kostaldean, Baionan eta Miarritzen herritar dentsitatea 2  000 biztanle/km²-raino iristen da, eta Angelu, Bokale edo Hendaian, 1 000 biztanle/km²-ra heltzen dira.

2. Erdialdean, dentsitatea kostaldean baino 10 aldiz apalagoa da  : 78,5 hab/km², hau da, Aki-taniako bataz bestekotik hurbil (75 biztanle/km²). Erdialdea, eremu handiagoa da, herrixkak heda-tuagoak dira (km²-ka) biztanleria hobeto banatua da, dentsitateak ez dira beraz hain azkarrak. Baina lur eremu hori, bizitoki gisa, prezioen aldetik es-kuragarriagoa da eta egia da, lan aktibitate azkar-rena dagoen tokitik hurbil dela (kostaldea). Ondo-rioz, azken urteetatik geroztik, Kanbo, Arrangoitze, Uztaritze, Jatsu ala Bardoze bezalako herriek ha-zkuntza demografiko azkarrak jasaten dituzte, eta horrekin batera, etxebizitza eskaerak ere bai.

3. Barnekaldea, menditsu eta oihantsua den ere-mu haundi bat da (2 000 km²). Pentsa daiteken bezala, herritar dentsitatea izigarri ahula da  : 20 biztanle/km²-ka. Dentsitate azkarrenak hiri handietan atsemaiten dira noski, Donapaulen, Maulen eta Donibane Garazin (250, 250 et 540 biztanle/km²-ka) baita 3 herri horien inguruetako herrixketan.

Azken 30 urteetako tendentzia orokorrak ikusi eta fenomeno desberdinak agertzen direla aipatu be-har dugu. Zati honta gibeltasuna hartuta, eskualde bakoitzak berezitasunak dituela ikusten ahalko dugu.

Lehenago ikusi dugun bezala, erdialdeak popula-zioaren hazkunde demografiko haundia bizi izan du (+50%). Lurren eta etxebizitzen prezioa kostaldean baino apalago izanki, erdialdea kokaleku bat bilakatu

da gazte eta langileentzat. Alabainan, eskualde hori zo-nalde ekonomiko aktiboaren hurbil da eta herri goxo, lur eremu handi, kormertzio eta zerbitzuz osatua da (haurzaindegiak, eskolak, okindegiak, medikuak, kirol guneak... eta laster komertzio zentroak).

Azkenean, familian bizi nahi duen populazio gaztea, aktiboa ekarrarazten du. Bainan, geroago ikusiko du-gun bezala, erdialdeak ere lur eta etxebizitzen pre-zioen gorakadak jasaiten ditu.

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Kostaldeari dagokionez, higiezinen merkatua ez da denentzat eskuragarri bere prezio haundien ga-tik (Pariseko goi mailako auzo batzuen heinekoa). Eskualde horrek aktibitate ekonomiko azkarra du (industriak, kormertzioko zonalde haundiak, zer-bitzuak, turismoa,...), azpiegitura ugariz osatua da (aireportuak, geltokiak, autobideak).

Itsas bazterrean izanez eta aldi berean leku goxo bat, bizileku ezin hobea bilakatzen da. Ondorioz eskual-dea hau erakargarria bilkatu da.

Baina, kostaldeak etxebizitzen prezioen gorakada haundia bizi izan du. Horrekin merkatu gune hori di-rudunei bereziki zuzendua da (Donibane Lohitzune, Miarritze,...).

Halaber, kontura gaitezke gazte aktibo eta erretre-tadun aberatsak Frantziako lau eskualdetatik etort-zen direla bizitzera.

Barnekaldeak aldiz populazioaren desertifikazio bat jasan du,besteak beste, lan eskaintza falta gatik (xibe-ruan espartinen produkzioaren apaltzea, hazparnen enpresa zoinbaitzuen itxiera,...) eta batez ere, labo-rantza tradizionalaren gibelatzearen gatik. Gaur egun, modu hortan lan egiten duen laborari bati zaila zaio bere beharrei erantzutea (laborantza tradizionala eta industrialaren arteko borroka, ekoizpenen areagotze eta espezializazioa, esnearen prezioaren krisia,...).

Azkenik jakin behar da populakuntzaren %30ak 60 urte baino gehiago dituela.

Biztanleriarenbanaketa adinka (%) 2006ko datuen arabera

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LAN KOPURUA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 5 024 16 993 35 570 57 587

1990 3 972 16 929 46 038 66939

1999 3 756 16 408 58 442 78 606

2008 3 057 17 140 67 937 88 134

1982-2008 - 1 967 147 + 32 367 + 30 547

LAN KOPURUAREN BANAKETA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 8,7 29,5 61,8 100

1990 5,9 25,3 68,8 100

1999 4,8 20,9 74,3 100

2008 3,5 19,4 77,1 100

LAN KOPURUAREN GARAPENA 1982-2008

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982-2008 % - 39,1 % +0,9 % +91 % + 53

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Ohartzen ahal gira taula honen bitar-tez enplegu kopurua 26 urtez %53ez emendatuz joan dela biztanleriarekin batera. Hala nola 1982 an 57 587koa zen eta 2008 an 88 134koa.

Gehien irabazi duen sektorea 3.a da, hiru zonaldetan hau da azkarrena enplegu kopuru handienarekin, aldiz laborantzak du gehien galdu. Honek beherakada handi bat jasan du bai barnekaldean edo erdialdean eta bere-ziki kostaldean geroago ikusten ahalko duzuen bezala. Gaur egun sektore ho-nek indar ainitz galdu du hainbat ara-zorengatik, hau da, lurraren merkatua, presio ekonomikoa (gehiago saldu baina merkeago), laborantzaren politi-karen garapena, turismoa....

Horrez gain ikusten dugu betidanik kostaldeak duela lan kopuru handiena, izan 1982an edo 2008an,

Eraikuntza eta industriari dagokionez, aldaketa gutti izan dira, baina azpi-marragarria da eskualdeka garapen ezberdina dutela:

2.- Ipar Euskal Herria eta aktibitate ekonomikoa

INSEE (1982tik 2008 arte)

2.1 - Lan garapena lan sektoreka 1982 eta 2008 artean

IPAR EUSKAL HERRIA(Lapurdi, Baxe Nafarroa eta Xiberua)

Kasu : aztertu dugun enplegu kopuruak 24 urte eta 54 urte arteko langileaksartzen ditu. Halere, honek erakusten digu zer tendentzia izan den 30 urtez.

Page 30: "Agir en faveur du logement au Pays Basque Nord " - Lurra eta Etxebizitza

LAN KOPURUA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 920 12 292 29 772 42 984

1990 704 12 633 38 856 52 193

1999 588 11 896 48 711 61 195

2008 452 11 829 55 893 68 175

1982-2008 - 468 -468 + 26 121 + 25 191

LAN KOPURUAREN BANAKETA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 2,1 28,6 69,3 100

1990 1,3 24,2 74,4 100

1999 1 19,4 79,6 100

2008 0,7 17,4 82 100

LAN KOPURUAREN GARAPENA 1982-2008

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982-2008 % - 50,90 % - 3,80 % + 87,70 % + 58,60

Kostaldeari dagokionez, sektore in-dartsuena zerbitzua da baita gehien garatu dena ere horrekin batera geroz eta enplegu gehiago badira kostaldean beste bi zonaldetan baino, garatzen segitzen du.

Eraikuntza eta industriaren aldetik, garapena ezberdina izan da. Hau da, 90.hamarkada arte enplegu kopurua emendatuz joan bada ere, azken 20 urte hauetan beherakada handia jasan du. Are gehiago, laborantzaren aldetik, beherakada larria jasan du.

INSEE (1982tik 2008 arte)

KOSTALDEA

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LAN KOPURUA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 2 540 2 481 2 370 7 391

1990 1 976 1 988 2 862 6 826

1999 1 952 1 842 3 542 7 336

2008 1 665 2 021 3 726 7 412

1982-2008 - 875 - 460 + 1 356 + 21

LAN KOPURUAREN BANAKETA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 34,4 33,6 32,1 100

1990 28,9 29,1 41,9 100

1999 26,6 25,1 48,3 100

2008 22,5 27,3 50,3 100

LAN KOPURUAREN GARAPENA 1982-2008

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982-2008 % - 34,4 % - 18,5 % + 57,2 % + 0,3

LAN KOPURUA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 1 564 2 220 3 428 7 212

1990 1 292 2 308 4 320 7 920

1999 1 216 2 670 6 189 10 075

2008 940 3 290 8 317 12 547

1982-2008 - 624 + 1 070 + 4 889 + 5 335

LAN KOPURUAREN BANAKETA

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Orotarat

1982 21,7 30,8 47,5 100

1990 16,3 29,1 54,5 100

1999 12,1 26,5 61,4 100

2008 7,5 26,2 66,3 100

LAN KOPURUAREN GARAPENA 1982-2008

Laborantza Eraikuntza eta industria

Zerbitzua Total

1982-2008 % - 39,90 % + 48,20 % + 142,60 % + 74,00

Ohartzen gara 1982.urtean sektore indartsuenak laborantza, eraikuntza eta industria zirela. Baina, 1999.urte-tik, zerbitzua da nagusi, emendaketa haundiarekin ; lehena zena azkena bi-lakatu da. Eraikuntza eta industriaren kasuan enpleguak galdu dira.

Barnekaldea da zonalde bakarra nun enpleguak ez diren batere emendatu. Geroz eta enpresa gutiago badira eta gainera diren bakarrak hesten ari dira. Eskualde hau arrunt husten ari da biztanleak erdialderuntz (lana-runtz) doazte bizitzera, etxebizitzen eta lurren prezioa garestiegi delako kostaldean. Desertifikazioa bat jasai-ten ari da.

Erdialdean ere, sektore indartsuena zerbitzua da. Bilakaera hau aipagarria eta kezkagarria da. Honen bidez ohar gaitezke ze inportantzia hartzen ari den zerbitzua ipar Euskal Herrian.

Horrez gain, eraikuntza eta industriak emendaketa haundia ukan dute. Ger-taera honen zati bat esplikatzen ahal da, kostaldearen ondoan delako. Etxe-bizitza gehiago egiten dira kostaldean lan egiten duten pertsonentzat, nahiz eta eskualde huntan ere prezioak aski gora izan.

Laborantza da sektore bakarra enple-guak galdu dituenak.

INSEE (1982tik 2008 arte)

BARNEKALDEA

ERDIALDEA

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2.2 - Laborantzaren sektorearen garapena 2000. urtetik

12

ETXALDEAK LABORARIAK

LABORANTZARAKO ERABILGARRIA DEN LUR EREMUA (SAU)

SEXUA LABORARIEN ADINA

URTEA KOPURUA JAITSIERA

1982 7 043

2000 5 939 - 1 104 * - 15,7 % **

2010 4 451 - 1488 * - 25 % **

Laborantxa Ganbara

URTEA KOPURUA JAITSIERA

1982 7 053

2000 6 355 - 698 * - 9,9 % **

2010 5 260 - 1095 * - 17 % **

Laborantxa Ganbara

URTEA LUR EREMUA (ha) LUR EREMUA LABORARIKA (ha)

1982 117 793 16,7 ***

2000 136 979 23,1 ***

2010 124 151 28 ***

Laborantxa Ganbara

GIZON EMAZTE

LABORARIAK 2000-n 4 571 1 784

LABORARIAK 2010-an 3 674 1 586

16-40 40-60 60 +

LABORARIAK 2000-n 1 820 3 330 1 200

LABORARIAK 2010-an 1 282 3 205 773

Laborantxa Ganbara

Zenbaki hauetarik ohar gaitezke laborari kopu-rua jaitsi dela laborantzan erabilgarria den eremua (SAU) baino askoz gehiago. 2000 urtean bataz bes-tean etxalde batentzat 23 hektare kalkulatzen ziren, 2010ean berriz 28 hektare (+%21,74**).

Beste kalkulu batzuetatik, ikus genezake 2000 urtean etxalde 1=1,07 laborari (laborari kopurua / etxalde kopurua); aldiz 2010 urtean etxalde 1=1,18 laborari (+%10,28**).

Pentsa dezakegu hektare kopurua etxaldeka emen-

datu dela laborari kopurua baino azkarrago.

Lur eremuak etxaldeka handitzen dira eta 2000 ur-tetik, erabilgarriak diren eremuak geroz eta guttiago direla.

Laborantzan geroz eta dibertsifikazio guttio dago eta explotazioa geroz eta gehiago gai berezi bateri lotua dela pentsa dezakegu.

Horrek erran nahi luke, laborantza tradizionalak la-borantza industrialari tokia uzten diola.

2000-2010 urteen artean laborari kopurua jautsi da %17-z (2.taula). Portzentai hortarik %20 dira emaku-meak eta %80 gizonak. Ondoriozta genezake, iraga-nean etxalde bateko senar-emazteak lanborantzaz bizi zitezkeela, gaur egun berriz, bietariko bat behar-tua da kanpoan lan egitea. Jaitsiera azkarrena jasan

duten adin tarteak dira 16-40 eta 60 urtez gorakoak.

Ondorioz, geroz eta goizago uzten dira etxaldeak eta paraleloki, gazteek gero eta zailtasun gehiago dituzte etxaldeak lortzeko. Zer bilakatzen dira husten diren etxaldeak beraz ?

*: aintzineko urteko kopurua – urte hortako kopurua = jaitsiera kopurua**: (jaitsiera/igoera kopurua x 100) / hasierako kopurua = jaitsiera/igoera portzentaia***: lur eremua / etxalde kopurua = lur eremua laborarika

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2.3 - Ipar Euskal Herriko lan egoera

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Ipar Euskal Herriko ekonomia bitan zatitua da, aktibitate egoi-liarra eta produktiboa. Hauek posibilitatea emango digute lo-kalki jakitea sistema produktibo bakoitzaren idekidura maila. Erran behar dugu lurrralde honetan aktibitate presentziala dela nagusi oraingo definizioekin erakutsiko diguten bezala.

Aktibitate produktiboak: Aktibitate hauek ekoiztutako onda-sun gehiengoa kanpoan kontsumitzen da. Zerbitzuan ari diren aktibitate batzuk ekonomia mota hortan diren enpresei itzu-liak dira.

Egoiliar aktibitateak: Eremu zehatz batean bizi den populazio baten beharrak asetzeari dedikatuak diren aktibitateak dira aktibitate egoiliarrak. Populazio hori bertakoak edo turistak dira. Horretan espezializatua den ekonomiaren arazoa da, ba-lio-erantsia maila apaleko aktibitateak biltzen dituela, eta be-reziki aktibitate industrialak ez direla ongi ordezkatuak. Ondo-rioz, ekonomiaren dinamismoa apalagoa da eta bataz-besteko errenta maila ere. Haatik, ekonomia mota horiek, “kanpoko” txoke batzuekiko sentsibilitate maila apalagoa dute. Bertan sartzen diren aktibitate hauek ondasunak eta zerbitzuak pro-duzitzen dituzte. Jakin behar da aktibitate horiek eraikuntzan, zerbitzuan, turismoan eta komertzioan banatuak direla.

Ipar Euskal Herriak ondare aberatsa eta irudi positiboa ditu : ondare naturalak, kulturalak, mugaz gaindiko harremanak, kapazitate haundia kolektiboki erabakiak hartzea eta berrita-sunak proposatzea. Ondasun guzi hauek ongi ezagutuak dira eta euskal herriko eskualde honen erakartasuna sortzen dute, denak bateratuz lurraldeko kapitala eraikitzen dute. Ikusi du-gun bezala enpleguen bilakaerak larritasun bat erakusten digu eta etorkizunaren irudi bat ere. Bilakaera hori espli-katzen ahal dugu sektoreen espezializazio batekin, eskaerari erantzuteko. Espezializazio hauek Euskal Herriaren irudia erabiltzen dute lurraldeko erakartasuna oraindik gehiago az-kartzeko. Portaera hauek sektore batzuk azkartzen dituzte hauen monopoloa eraginez (eraikuntza, zerbitzuak, komert-zioa eta turismoa) eta beste sektoreak ahulduz (industria, la-borantza). Horrela segituz agortuko genuke gure lurraldeko kapitala hemendik hamarkada batzutara. Ondorioz gure era-kartasuna galduko genuke eta bazterrean utzi genituen ak-tibitate produktibo guziak oso ahulak izango liratezke gure beharrei erantzuteko.

Arriskuak larriak dira eta hauetariko batzuk jadanik jasaiten ditugu : ondare naturalaren suntsitzea, erresidentzializazioa, hirien hedatzea, higiezinen eta lurraren krisia, bizieraren, ak-tibitate ekonomikoen eta laborantzaren aktibitateen arteko gatazkak, garraiobideen saturazioa eta sasoinetako etorrera masiboak. Bereziki bi arazo pairatzen ditu egoiliar ekonomiak. Formatuak diren gazteak ez dira bertan egoiten bizitzeko, haien kalifikazio mailaren araberako enplegurik ez dutelako aurkitzen eta lurraldearen erakargarritasunak tensioak sort-zen ditu lurra-etxebizitzaren eremuari begira, prezioen igoe-rak eta espekulazioa joerak elikatuz. Gure lurra zaindu behar dugu berak gaituelako biziarazten. Etorkizunerako plano berri batzuk planteatu behar dira gure egoera ekonomikoaren oreka hobetzeko eta aurrera begira segitzeko posibilitatea ukateko.

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3.- Ipar Euskal Herrian bizi : eskaintza eskas

3.1 - Higiezinen parkearen egoera

1990ean, Ipar Euskal Herriko hiriko higiezinen parkean 99.000 etxebizitza zenbatzen ziren. Ho-rietariko 73.200 etxebizitza nagusiak ziren (% 74,2), % 19,8a bigarren etxebizitzak eta % 5,9a etxebizitza hutsak. Gaur egun, 150.000 etxebizit-za badira. Horien artean, etxebizitza berriak na-gusitzen dira (55.300 etxebizitza eraiki dira 1955 eta 1990 urteen bitartean). Horrez gain, banakako etxebizitzak emendatu dira.

Jakina, etxebizitza gehiago eraiki behar da es-kaeraren emendatzeari aurre egiteko, baina, bigarren etxebizitzen eta opor sasoian erabili etxebizitzen kopuruak egoeraren normaliza-zioa oztopatzen dute. 2006an, itsasbazterreko zonaldean etxebizitzen % 26a, bigarren etxebi-zitzak direla estimatzen zen. Zenbaki hori Biar-ritzen emendatzen da (% 35a) edota Donibane Lohizunen (%47a, hala nola, 4.500 etxebizitza), 1999an INSEEk egin erroldaren arabera. Herri-tar askok etxebizitza nagusi bat, zentzuzko pre-zio batean, aurkitzeko zailtasunak dituztenean ehunaka etxebizitza hutsik gelditzen dira, urte osoan, udan alokatuak izateko. Gertaera honi hi-giezinen gaineko espekulazioa deitzen zaio. Izan ere, espekulazioak prezioak emendarazten ditu, eskaintza gabeziaren eraginez, merkatuaren tes-tuingurua larria delarik.

Beste faktore batek eskaintzen gabezia areagotzen du : etxebizit-zen kalitateak. Etxebizitza ainitz hutsak dira osasungaitzak, dese-gokiak, edota, bat erosotasun modernoaz dugun ikuspegiarekin (argitasuna, igogailuak, berogailua…) ez datozelako bat. Hiriari doakionez, gehienetan gune zaharrak dira, lehen gerla mundiala baino lehenagoko eraikinak (« Baiona ttipi »ren antzera). Jabeek etxebizitza horiek uzten dituzte, toki erosoago batean instalat-zeko. Haatik, soldata apala jasotzen dituzten pertsonei gisa hor-retako etxebizitzak alokatzen dizkiete, horien egoeraren larrita-sunaz baliatuz. Horrekin adierazi nahi da, etxebizitzaren gabeziaz gain, baldintza txarreko bizitegien arazoa ere kontuan hartzekoa dela.

Etxebizitza hutsen errealitatea garrantzitsua da Euskal Herrian, hala nola, 1999an, INSEE erakundeak hutsik ziren 1790etxebizitza zenbatu zituen Baionan, momentu berean, 3000 bizitegi sozia-lentzako eskaria egiten zelarik.

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3.2 - M²-aren prezioaren igoera

Egoera horren ondorioz, eraikigarriak diren m² ren prezioa igo da. 2005ean, datuak honakoak zi-ren  : 400 eta 500m² bitarteko lur baten gainean 110 m²ko etxe bizigarri baten prezioa 305.000 eta 350.000 euro artean estimatzen zen Euskal Herriko kostaldean, 320.000 eta 360.000 euroren artean Biarritzen eta 310.000 eta 350.000 euroren artean Angelun.

Gaur egun, poloen inguruan lurraren prezioaren karta hedatu eta emendatzen da : prezio garestienak itsasaldean atzematen badira, goititze nagusiena tar-teko zonaldetik Behe Nafarroara neurtzen dira.

Eraikiari dagokionez , prozesu berdinak ondorio be-rak eragiten ditu: alokatzeko zein jabetza eskurat-zeko m²ren prezioa, Pariseko arrondisamendu os-petsuetan atzematen diren prezioak bezain garestiak dira Donibane Lohizuneko auzo batzuetan. Adibidez, Donibane Lohizuneko itsas bazterreko etxebizitzen prezioa 7.000euro/m² baino gehiago ere negoziatu daiteke, periferiako eraikin zaharretan 3.500 euro/m²-ka gainditzen delarik.

Baldintza horietan gehiengoak ezin du kostaldean bizi, Lapurdi osoan bizitzea geroz eta zailagoa bila-katzen da.

Horrez gain, prezioan igoera orokorrak etxebizitza sozialen eraikitzean eragiten du. Merkatuaren tent-sioaren aurrean, arlo horretan gauzatzen den eskari azkarra bere horretan mantentzen da. Orokorrean, Lapurdin, 5.000 etxebizitza sozialentzako eskaera zenbatu daiteke. Gabezia horri aurre egiteko, eragile sozialek etxebizitza gehiago eraiki nahi lukete, baina horretarako eraikigarria den m2aren prezioa esku-

ragarria izan behar litzateke. Gaur egun, kostaldean, lur horien jabeak diren edota lur horien lehenesteko gaitasuna duten herriko etxeen ahalegin berezirik gabe ezinezkoa da. Baiona (Baionako Gurutze Sain-duan 1965 eta 1974 bitartean sortu ZUP auzoa) eta Donibane Lohizune (1966tik goiti sortu Urdazuri auzoan) etxebizitza sozialak eraiki dituzten herriko etxe bakarrak izan ziren. Ipar Euskal Herriko her-riek beranta haundia hartu dute etxebizitza sozialen eraikitzea kari eta nahiz eta SRU legea bozkatu den, 2012ko urte hontan oraindik etxebizitza asko falta dira.

Ororen buru, « etxebizitza soziala » izendapenak bel-durra eragiten du. Didier Lassabe, COL erakundeko zuzendariak, irudi hori aldatzeko diren zailtasunak azpimarratzen ditu: “ Jendeak arazoak eragiten di-tuen populakuntza bat iritsiko ote den beldur da. Baina, etxebizitza sozialak eskuratzeko irizpideak kontuan hartzen baditugu, jabe bilakatzearen proble-matikak populakuntzaren %80a hunkitzen du. Gure gazteei, gure haurrei etxe bat eskaini behar diegu !”.

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Borondate politiko eskasa eta HLM egiturak zabalt-zen duen irudi txarraren artean, etxebizitza sozialen eraikuntzan dagoen beranta handitu da. Herri gut-tik errespetatzen du legeak aurreikusi etxebizitza sozialen %20eko kopurua. Lurren prezioen igoerak aitzakitzat hartuz ezer ez egiteko, orroitarazi behar genieke heien esku zela garai batean lurren preem-

tatzea, garestiago ez salduak izaiteko. Gaurko egoe-ran, heiei arazoa konpontzea.

Gelditu gaitezke oraindik ere inongo erreakziorik gabe, populakuntza oso bat etxebizitza lortzeko es-kubideaz gabeturik dagoenean bere herrian, bere hiri propioan, merkatu baten logikaren eraginez?

Euskal Herria demografia eta etxebizitzengainekoaurreikuspena

ErretrospektibaINSEE-ren errolda

Prospektiba

1990-1999 2000-2006 2006-2009 2014-2020 2020-2026

Etxeguneko populakuntza

257 036 bizt. 271 915 bizt. 295 000 bizt. 313 000 bizt. 332 000 bizt.

Etxebizitzanagusiak

110 573 76% 124 069 75% 129 708 74% 152 683 RP 73% 166 000 RP 71%

Bigarrenetxebizitzak

26 997 18% 34 775 21% 36 134 20% 45 000 RS 22% 55 000 RS 23%

Hutsak direnetxebizitzak

8 871 6% 6 541 4% 7 535 4% 11 000 LV 5% 14 000 LV 6%

Eraikuntzaberriak

19 579etxebizitza

16 332etxebizitza

24 992etxebizitza

22 207etxebizitza

28 617etxebizitza

Eraikitzekoak diren etxebizitza sozialak

6 167etxebizitza

28% 8 771etxebizitza

31%

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Ororen buru, lurra eta higiezinen problematika faktore ezberdinek osatzen duten kate baten gisa kontsidera-tuz, gogora ekarri behar dugu merkatu horrek bitarteko ezberdinak dituela, eta bakoitzak bere neurrian eragite-ko ahalmena duela.`

Kate horren lehen postuan promotoreak ditugu. Izan ere, hauen artean boteretsuenak, izan kanpotik etorri-takoak edota bertakoak, prezioen igoera azkarra jasaten duen merkatu pribilegiatu baten erdian kokatzen dira. Hortaz, publiko aberats bati zuzendu programak pro-posatzen dituzte. Praktikatzen diren prezioek inflazioa eragiten dute, hau da, 3.500€/m2 baino gehiagoko ope-razio bat bideratzen bada popularra den auzo batean, bestelako eragiketak lerrokatzen dira, auzo osoaren pixkanakako aldaketa bultzatuz.

Lurra eskas izan daiteke denentzako, baina ez promoto-reen bezero aberatsentzako. Promotore pribatuek jada korapilatsua den arazoa areagotzera datoz.

Ondoren, higiezinen agenteak kokatzen dira. Higiezi-

nen gaineko transakzioen %40 edo 50 kasuetan esku-

hartzen dute. Errealitatea da, baina, haien eragina mer-

katuan askozaz garrantzitsuagoa da. Agente batzuek

bideratu lana saltzaile eta erosleen arteko edota jabeen

eta alokatzaileen arteko harremanak, interes pribatuen

errespetuan daramate, espekulazio logika batean sartu

gabe. Gutxi dira, baina badira.

Haatik, haien parekideen gehiengoa kezka guttiagore-

kin ari dira, eta agentzia gehiegik espekulazio opera-

zioak bideratzen dituzte. Batzuk komertzialak kontra-

tatzen dituzte horretarako (lan kontratu baldintzen

baitan kondenagarria) eta etxez-etxez edota lehia-

kideen proposamenen inguruko informazioa biltzera

igortzen dituzte. Aukera zabaltzen delarik, zeingehia-

goka joko bat abiatzen da. Ororen buru, logika horrek

prezioen emendatze orokorra eragiten du.

3.3 - Merkatu horren bitartekoak

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Argi gelditu da, Euskal Herrian, lurra eta etxebizitzaren arazoa kate batekin alderatu daitekeela, kate horren elementu bakoitzak erantzukizunaren parte bat daramalarik. Herri honetan gatazka politikoa euskal kulturari doakion oinarri batekin identifikatzen da, kanpotik eratorritako oinarri kultural bati identifikatzen zaion populakuntza mota bati, frantsesa edota espainola dena.

Gaur egun, Euskal Herrian bizitzeko, familia eraikitzeko eta lan egiteko etxe-bizitza bat alokatu edota eskuratu nahi duen populakuntzaren %99a, sis-tematikoki, udarako bigarren etxebizitza baten jabe izan nahi duen %1aren aitzinean bazterketa egoera pairatu behar da. Arazoa ez da ezagutzea non-dik heldu den bata ala bestea, baizik eta Euskal Herrian bizitzeko eskubidea pixkanaka horretarako ordaintzeko ahalmena dutenen esku gelditzen dela. Zortzi urtez, erosmen ahalmena %24az emendatzen ari zelarik ( Frantziako batezbestekoa), etxebizitzen prezio arrunta %70az garestitzen zen (hau ere Frantziako batezbestekoa; Lapurdin sektore batzuetan prezioak bikoiztu baino gehiago egin dira epealdi berean) ! Hortaz, populakuntzaren gehiengoa merkatutik kanpo gelditzen da, eta % 75a etxebizitza sozialean du aterabide bakarra.

Botere publikoen eta lurralde elkargoen erantzukizuna da merkatuan eskua hartzea, burujabea bilakatzen ez den heinean, guztiz errespetagarria den ba-nakako interesaren eta taldeko interesaren arteko harremanak orekatzeko. Izan ere, taldearen interesa lehentasunezkoa gelditu behar da bake soziala bermatu nahi bada.

4.- Ondorioak

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Termino horiek kontuan hartuz, ulertu daiteke arazoa borondate politikoan kokatzen dela, lege mailako balia-bideak existitzen baitira, batez ere, azken urte horieta-tik goiti, lurraren kudeaketa, hiri aniztasuna eta etxe-bizitza sozialen eraikuntza errexteko. Kasik instituzio mailako datu berriez hitz egin genezake, legegileak ongi ulertu baitu hirigintzaren kudeaketa alferrikakoa dela benetako baliabide eskasez.

Herriarteko egituren mailan, hiru urteko planak badira, etxebizitza sozialen betebeharra errespetarazteko gi-san. Izan ere, azpimarratzekoa da, SRU legearen artiku-lu guzien artean, 55. Artikulua, legegileak etxebizitza sozialen ekoizpenerako duen borondatearen adierazlea dela, etxebizitza sozialik egiten ez dituzten herriak zi-gortuz: 50.000 biztanle goragoko aglomerazio batean kokatuak diren 3500 biztanletik goragoko 776 herrik eskaintzen dituzten etxebizitza sozialen kopurua %20ra ez dela heltzen. Euskal herrian, Baionak soilik erres-petatzen du kuota hori, bere hurbileko historiari da-gozkion arrazoi ezberdinengatik (ZUParen eraikuntza adibidez). Arau hori bete behar luketen gainerateko herri guziek, kuota horren azpitik dira, batzuetan anit-zez, Biarritze eta Angelu bezala. 55. Artikuluak eskas den etxebizitza bakoitzeko 760€ko isuna aurreikusten du. Funtsean, isuna ez da nahikoa etxebizitza sozialik nahi ez duen herri baten politika aldarazteko, hau da, bertaratuko litzatekeen populakuntza arazo ezberdinen iturri ikusten duela, fiskal mailan edota politikoki in-teresik gabekoa …herriko etxeek isunak ordaindu na-hiago dituzte, baldintzak errespetatu beharrean.

Bestalde, Ipar Euskal Herrian prezioek igoera azkarra ezagutzen dutenean, higiezinen inguruko programetan salmenta prezio neurtuak finkatzea ez da nahikoa, ez eta parke sozialean integratzea ere. Izan ere, gaur egun, ohikoa da pertsona batek etxebizitza bat prezio neurtu batean erosten ikustea, edota “herriko gazteei zuzendu programa” baten laguntza jasotzea herri batean edo bestean, eta, urte batzuk geroago konturatzea etekin in-teresgarri batekin berriz saltzen direla. Horrela gertat-zen da, adibidez Donibane Lohizunen, Urdazuri ibaia-ren bazterrean eta Larrunen parean kokatu Urdazuri auzoan. Izan ere, auzo horretako etxebizitza sozialek beren jatorrizko izaera galdu dute herriko etxebizitza garestienen kategorian sartzeko. Horien artean, anitz bigarren etxebizitzak bilakatu dira. Ondorioz, higiezi-nen gaineko programak babestu behar dira horrelako desbideratzeak saihesteko, jabetza programa priba-tuetan zein sozialetan, horrek sortzen dituen zailtasun guziekin…

Nahita hutsik gelditzen diren etxebizitzak

Hitz horiekin hiru etxebizitza mota izendatzen dira: hutsik diren etxebizitzak, opor sasoian alokatzen di-ren etxebizitzak eta bigarren etxebizitzak. Agerikoa

da, etxebizitza mota horiek ezaugarritzen dituzten izaerak eta logikak desberdinak direla, baina puntu komun bat dute: urtearen zati handi batean hutsik gelditzen dira, familia anitzek aterpetzeko zailtasu-nak dituztelarik. Ez da normala, etxebizitza nagusien gaineko eskaria hain handia delarik, Baionan 1800 etxebizitza inguru hutsik gelditzea edota Donibane Lohizune batean bigarren etxebizitzen kopurua %47ra heltzea. “ Etxebizitza bat ukaiteko eskubidea, bi edo hiru etxebizitza ukaiteko eskubidea baino lehenago pasatzen da!”

Gure mugimenduak ez du konponbide konkreturik proposatzen, baina, gaur egungo egoera aldatzeko desmartxa desberdinak badirela agerian utzi nahi du. Lehenik eta behin, herri bakoitzak aipatu etxebizit-zak identifikatu behar lituzke. INSEEk egin erronden bitartez aitzinatu zenbakiak gutti gora-beherekoak direla aitortzen du, batzuetan balioetsiak, batzuetan gutxietsiak. Estimazioa edozein izanik ere, herriko etxeek aitortzen dute ez direla haien lurraldean hut-sik diren etxebizitzak edota bigarren etxebizitzak lo-kalizatzeko gai ( batzuetan etxebizitza batzuk haien esku direla ez dakite ere, ABk egiaztatu ahal izan zuen bezala 2004ean, Baionako 5 bis Trinketeko karrikako etxebizitza okupatu zuenean). Ondorioz, Euskal Her-rian hutsik diren etxebizitzak zenbatzea garrantzit-sua da, eskuragai diren datu desberdinak gurutzatuz (EDF-GDF, INSEE, kadastroa, Posta, etab.). Pariseko Herriko Etxeak berrikitan ekonomia anitzeko sozie-tate baten esku utzi duen kanpaina oinarritzat hartu daiteke. Gaitzeko lana bada ere, lurraldeko funtziona-rioen esku utzi daiteke prefetarengana joz adibidez,.

Ondoren, etxebizitza horiek, alokairuan edota bi-zitegiaren jabe izaten laguntzeko prozesuan berriz merkatuan ezartzeko akuilatze kanpaina bat egin daiteke. Horrelako kanpaina bat ez da errexki bide-ratzen norberaren berekoikeria bortxatzen baitu, eta bakoitzak proposamena ukatzeko duen eskubidea errespetatu behar baitu.

Horrez gain, kanpaina horrek segurtamen bat ekar-ri behar luke, jabe anitzek ordainketa arazoengatik edota liskarrengatik etxebizitzak alokatzeari uko egiten baitiete. Haatik, jabeek galdegin bermeak eta fidantzak emateko zailtasunak dituzten pertsonei etxebizitza horietan bizitegi jabegora heltzea erra-zteko mekanismoak abian ezarri behar dira. Meka-nismo horiek existitzen dira, (FSL, adibidez azpi-alo-katze formulak, hau da, alokatzaile batekin arriskurik hartu nahi ez duen erakunde batek, etxebizitza bitar-tekari lana eginen duen beste erakunde edo elkarte bati alokatzea), baina beste batzuk sortu daitezke, Bankuen berme eta fidantza fondoa adibidez, zeinek, herriak, herriarteko egiturak, bankuak eta ondasu-nen administrariak batuko lituzkeen.

Aterabide batzu

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Bestalde, neurri fiskalak onartu daitezke. Batzuetan, borondate onekoa izanik ere, partikularrak interes orokorraz jabetzen dira haien auzokoa inplikatua delarik, nor-berak bere burua inplikatua ikusi baino. Jabe pribatu estatutuak eskaintzen dion es-kubideaz jabeturik, ez da zilegi pertsona ba-tek duen etxebizitza alokairuan ezar dezan behartzea, hutsa gelditu den etxebizitza edo bigarren etxebizitza baldin bada ere. Haa-tik, kontuan hartzen bada etxebizitzak eskas diren testuinguru batean, bigarren etxebi-zitzek zer nolako eragina duten higiezinen eta lurren atxikipen prozesuan, hau da, pre-zioen igoera orokorra eta populakuntzaren zati handi bat tokiko merkatutik baztertzea bultzatzen duela, zilegi da erantzukizun horrek kolektibitatearen onurarako erabi-liko den kostu fiskal bat ukan dezan. Hor-taz, zilegi litzateke tokiko zergak ( lur zer-gak, etxebizitzaren gaineko zergak) aldagai batzuen arabera bilduak izan daitezen, bi-garren etxebizitzei edota opor sasoian alo-katzen diren etxebizitzei zerga handiagoa esleituz ( bederen bikoitza). Gainera, ez da errana, horrelako neurri batek etxebizitza horien merkaturatzea bultzatuko lukeenik, gisa horretako jabeak aski aberatsak direla eta 12 hilabeteren gain 10 hilabetez hut-sik geldituko den etxe batean inbestitzeko gaitasuna dutela kontuan hartzen badugu. Baina, lege aldaketak beharrezkoak dituzten neurri ausartagoak itxoin bitartean, etxebi-zitza horiek higiezinen parkearen %20a iru-dikatzen duten herrietan horrelako neurri batek ekarpen handia eginen luke lehen-tasunezko eroste eta zaharberritze jardune-tan. Borloo ministroak ENL legeko 47.artiku-luan 2.etxebizitzen eta etxe hutsen taxazioa finkatzen du. Gauza da ez dela beti kondutan hartua. Azkenik, aldaketaren bat egingo de-nean, etorriko da garai bakoitzaren jabego pribatua zalantzan jartzea, podere publikoa-ren eta interes orokorraren onurako.

Hutsik gelditu diren etxebizitza anitz sinpleki abandonatuak dira, eta ustiatzen ez den etxebizitza kopuru bat eskaintzeaz gain, benetako lanjerra ere irudikatu deza-kete, horien artean batere sano ez direnen kasuan. Ondorioz, hartu beharreko neur-

riak zorrotzagoak izan behar dira. Lehen urratsa, gaur egun Frantzian 200.000 biz-tanle goragoko zortzi aglomerazioetan hut-sik dauden etxebizitzen gaineko zerga ( on-dareak katastroaren arabera duen alokatze balorearen %10ean zenbatu daitekeen zerga, urteak joan ahala emendatzen dena) Euskal Herrian aplikatzea litzateke. Itsasertzeko herrietan egoera da hain kezkagarria non herriak prefekturarengana jotzen duten, gisa horretako etxebizitzetatik jabetza kentzeko eta pixkanaka eraberritzeko. Arazorik gabe, interes kolektiboaren izenean ZAC egitasmo batentzako edo autopistaren zabalpenerako onartzen dena automatikoa izan behar luke etxebizitzendako. Horrez gain, gisa bereko isunak ezarri behar lituzkete hutsik edota ez nahiko erabiliak diren lur eraikigarrietan.

Etxebizitza eraberritua berriz merkatu-ratu ondoren, botere publikoek orienta-bide batzuk inposatzen ez badituzte, argi da, arazoak bere horretan segituko duela. Hiru orientabide izan daitezke. Lehenik eta behin, etxebizitzaren motari dagozkionak: etxebizitza soziala bere aniztasunean hartu-rik ( alokairuan edo bizitegiaren jabe izaten erosteko laguntzetan). Bestalde, publiko mo-tari dagozkionak: gazteak eta lehen aldikoz jabegora iristen direnak. Izan ere, Euskal Herriko sektore guzien berpizkundea lortu nahi bada ( sortze tasa, dinamika ekonomiko eta kulturala etab.) gazteak herrian gelditze-ko eginahalak egin behar dira. Horrez gain, enpresek, Euskal Herrian instalatzeko eta langileak aterpetzeko dituzten zailtasunen aurrean, lanean dagoen jendea lehenestea baitezpadakoa da. Azkenik, kontratu motei dagozkionak: epe luzerako alokatze kontra-tuak edo, bederen, espekulazioaren kontrako klausulen erabilera sistematikoa.

Bideragarriak diren konponbide batzuk dira hemen aipatutakoak, baina, gaur egungo egoera aldatzeko beste tresna anitz bada. Herriko Etxeei gure herrian bizitzea egin-garria bilakaraziko dituzten alternatibak proposatzea galdegiten diegu. Inbertsio handia galdegiten du horrek, badakigu, bai-na gaur egungo egoerak ez digu beste auke-rarik uzten.

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