ABERRI EGUNA 2016 - Déclaration Du Comité National d'ELA

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Déclarationdu Comité national d'ELA

Mars 2016

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[ objet ]

Le Comité national d'ELA profite de la célébration de l'Aberri Eguna pour analyser lasituation politique et réaffirmer l'engagement de la confédération en faveur de la

souveraineté de notre peuple.

[ Europe ]

Notre analyse de la situation générale ne peut commencer que par la crise humanitairedans laquelle se trouve l'Europe. Devant le drame que vivent des centaines de milliersde personnes fuyant la guerre et cherchant asile, les dirigeants européens ont décidéd'agir en dépit du droit international et des principes humanitaires les plus élémentaires,en leur refusant abri et sécurité. C'est pourquoi ELA réaffirme les raisons pour lesquelles

nous avons rejeté en 2005 le Traité Constitutionnel soumis à référendum : nous rejetonscette Europe des marchands niant les droits des individus et des peuples. Parconséquent, nous demandons instamment un nouveau plan pour l'Europe fondé sur desvaleurs d'intégration et de justice sociale et garant des droits humains, en particulier pourles masses de réfugiés qui demandent l'asile aujourd'hui.

[ agenda de l'État ]

Au niveau de l’État, la reconnaissance des nations et de leur droit à l'autodétermination

occupe actuellement une place plus importante dans le débat politique que dans lepassé récent. Le processus catalan et le fait qu'une force politique présente dans toutl'état espagnol et défendant le droit de décider se soit présentée aux élections généralescontribuent sans aucun doute à ce fait. Cependant, ELA considère que rien de tout celan'a réussi à changer l'ordre du jour de l'État : un agenda involutif au niveau social et auniveau des autonomies, répressif au niveau des droits humains et des garantiesdémocratiques et obstinément contraire à la solution des problèmes qui persistent,conséquences des violences politiques subies pendant des décennies.

En particulier, le refus du gouvernement espagnol de gérer le désarmement et lasituation des prisonniers et des prisonnières -cinq ans après la fin de la lutte armée- estd'une grande irresponsabilité. Nous pensons que l'exécutif espagnol cherche à entraverle processus souverainiste en empêchant de travailler sur d'autres agendas. L’État utiliseles prisonniers et prisonnières comme otages pour atteindre ses objectifs politiques, cequi va à l'encontre des droits humains et des principes démocratiques fondamentaux.Encore une fois, ELA exige la fin de la dispersion, la libération des prisonniers etprisonnières malades et la fin de l'exécution pleine et entière des peines, dans le cadred'un processus global de normalisation de la politique pénitentiaire.

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[ inaction des institutions ]

En ce qui concerne l'autonomie, le gouvernement de l’État a continué à profiter de lacrise économique et de sa majorité absolue au Parlement pour diminuer notre autonomiedéjà limitée. Il a une attitude autoritaire sur des questions clés pour le développementéconomique et social comme les relations professionnelles, la formation, l'éducation ou

les contraintes budgétaires, dans de nombreux cas avec l'accord des institutionsbasques, et parfois avec leur collaboration enthousiaste, en particulier quand il s'agit desatisfaire les revendications du monde économique et des entreprises.

ELA constate que nos institutions et l'État sont d'accord sur la politique économiqueantisociale. Cela seul peut expliquer que, malgré la violence des attaques contrel'autonomie et la justice sociale, nos principaux représentants politiques -à commencerpar le président Urkullu- continuent à faire l'apologie de la relation bilatérale. C'est uneposition en cohérence avec le soutien que le Gouvernement basque apporte àConfebask dans sa stratégie en faveur de la centralisation de la négociation collective,

comme moyen de dévaluer les salaires, ou avec l'application et le développement de lalégislation de l'État qui s'attaque aux droits, aux services de base et aux conditions detravail.

Dans le cas de la Navarre, après les élections de mai, ELA a accueilli avec satisfaction lafin de l'ère désastreuse des gouvernements UPN-PSN. Mais nous avons rappelé àplusieurs reprises ce qui est aujourd'hui une évidence : le changement de gouvernementn'apporte pas nécessairement la transformation du régime ou le changement social. Parexemple, l'Accord de programmation signé par les forces soutenant le gouvernement estloin du changement que nous, syndicats et organisations sociales de Navarre, avons

revendiqué pendant des années au cours de nombreuses mobilisations. Et pour ce quiest de la fin des privilèges et des réseaux clientélistes, il est injustifiable que legouvernement actuel continue, par le biais d'accords, à financer aussi généreusementles syndicats de l'État et les patrons.

ELA reconnait que des mesures ont été prises en faveur de la reconnaissance de ladiversité politique et culturelle. Mais la normalisation de la langue basque en Navarre estencore une question en suspens au sujet de laquelle l'accord de programmation -enréférence à la " loi de la langue basque "- ne comporte pas d'engagement en faveur d'unchangement. Le gouvernement aurait dû montrer une plus grande détermination et avoir

une position cohérente en ce qui concerne l'OPE (Offre Publique d'Emploi) dansl'éducation. À cause de positions démagogiques, le gouvernement a cédé devant lesintérêts idéologiques et corporatistes des partis, des forces économiques, des syndicatset des médias proches du régime. L'exécutif de la présidente Barkos doit revoir cettedécision, centrer le débat sur les principes démocratiques (égalité des chances, listeunique, discrimination positive et, au minimum, ajuster l'offre d'enseignement en languebasque à la demande dans les écoles maternelles...) et lutter contre l'inégalité et lesprivilèges. De plus, une stratégie efficace et participative est nécessaire, afin deneutraliser les effets négatifs de la politique linguistique UPN-PSN, grâce à la pédagogie,

la promotion et la garantie des droits.

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ELA apprécie le fait que le Gouvernement de Navarre respecte le dialogue avec notresyndicat. Cette attitude est très différente de celle du gouvernement Urkullu, lequel esttrès semblable à ce sujet aux gouvernements précédents de UPN. Pour le reste, nousdéplorons la similitude avec la Communauté Autonome du Pays Basque au niveau del'orientation néolibérale des politiques fiscales et budgétaires, des réductions dedépenses et du refus de la négociation collective dans le secteur public. Il nous semble

également grave que la présidente Uxue Barkos déclare qu'elle renonce à la" confrontation " avec Madrid. L'État a actuellement déposé des recours contre quatorzelois provinciales, il convient donc de se poser la question : que reste-t-il d'un projetpolitique sans confrontation démocratique ?

Dans la Communauté Autonome du Pays Basque, ELA doit dénoncer le fait que le partiqui soutient le gouvernement de Gasteiz et le président lui-même, avec l'aide desprincipaux médias -y compris EITB-, ont décidé de dissimuler toute trace de conflitpolitique. Il n'y que lors des rendez-vous électoraux que l'on parle de délais pour changerle cadre juridique, et les mandats se terminent sans aucune concrétisation. C'est ce qui

s'est produit durant ce mandat. De même, les références au changement politique -comme le nouveau statut approuvé par le Parlement basque il y a plus de 10 ans- sontabandonnées, même comme simple référence, alors que l'on constitue maintesnouvelles commissions parlementaires pour produire maints rapports. Le discours etl'action en faveur de la souveraineté et de la défense de l'autonomie, loin d'avancer, ontconsidérablement régressé. ELA veut également souligner que ces débats au Parlementde Gasteiz excluent, entre autres, le mouvement syndical. Ceci indique clairement lemodèle d'autonomie gouvernementale que veulent certains, bien éloigné des conditionsde vie et de travail de la majorité de la société ; un modèle qui refuse que le mouvement

syndical exerce le rôle d'interlocuteur légitime pour défendre ses intérêts et ses attentes.À notre avis, nier le conflit et ne pas permettre la participation des organisations quicritiquent cette politique fait partie d'une stratégie pour s'accomoder de l'état actuel deschoses. Il n'est donc pas surprenant que les forces politiques, les organisationsprofessionnelles et les groupes de médias les plus réfractaires au changement politiquebénéficient d'une période d'inertie particulière, et ceci alors que le parlement de Gasteiza atteint la majorité nationaliste la plus large de l'histoire.

En ce qui concerne Iparralde, ELA suit avec grand intérêt et espoir le processus deréorganisation institutionnelle, administrative et territoriale et les formules envisagées

pour une reconnaissance plus juste de la réalité sociale, économique, politique etculturelle du Pays Basque. De plus, le processus nous offre deux enseignementsmajeurs.

Le processus permet, en premier lieu, de vérifier l'engagement politique des acteurs.Dans un premier temps, adhérer à la revendication institutionnelle a été facile, et mêmeplutôt rentable électoralement. Mais quand vient le moment de passer des paroles auxactes, il apparaît beaucoup plus clairement qui est vraiment en faveur de la CollectivitéTerritoriale et qui ne l'est pas.

La deuxième leçon du processus a trait à la participation de la société civile, à travers lamobilisation de Batera et le travail du Conseil de Développement du Pays Basque.

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Mouvements sociaux et culturels, syndicats, organisations socio-professionnelles,organisations paysannes et de protection de l'environnement ont grandement contribué àenrichir le contenu du débat et à définir les compétences politiques qui serontnécessaires dans des domaines aussi variés que les transports, la politique économique,le logement, la langue basque, la culture, l'environnement, la gestion des déchets,l'organisation territoriale et l'urbanisme. La participation active des maires et des

conseillers -grâce au travail et aux réunions du Conseil des Élus- et le processus dedécision engagé ont fait que ce complexe débat sur la réforme a été plus approfondi etmieux en phase avec les besoins quotidiens de la population et du territoire.

Pour toutes ces raisons, ELA exige que l'État prenne enfin en compte les propositionsfaites par les organisations rassemblée au sein de Batera et par le Conseil des Élus.

[ les défis de la souveraineté ]

Dans ce contexte général, ELA estime que le processus pour faire avancer notrereconnaissance nationale est face à trois défis majeurs : susciter une adhésion pluslarge dans la société, accroître la mobilisation et surmonter notre incapacité chronique àtrouver des accords politiques.

En ce qui concerne le premier objectif, ELA considère que le souverainisme n'atteindrapas des majorités plus larges tant que les politiques publiques ne seront pas mises auservice des classes populaires. Notre peuple a besoin de savoir que plus d'autonomieapportera plus de justice sociale ; sinon il adhérera difficilement à l'objectif de la pleinesouveraineté. C'est pourquoi l'orientation de nos gouvernements et de nos députations,néolibérale et favorable aux entreprises, est particulièrement frustrante. Ces institutionsdisposent de compétences et de pouvoirs importants et les utilisent au service d'uneminorité privilégiée. La politique de services publics, le logement, la politique fiscale ou lerefus plus récent exprimé par les partis PNV, PP, PSE et UPyD de prendre en comptel'initiative législative présentée par ELA vont non seulement à l'encontre d'une demandesyndicale juste et largement partagée, mais marquent également une voie opposée àcelle d'un processus souverainiste à vocation sociale.

En ce qui concerne le deuxième objectif -celui de mobiliser la société- ELA tient àexprimer sa préoccupation au sujet de la dérive autoritaire et anti-démocratique dunationalisme institutionnel, aujourd'hui majoritaire dans la Communauté Autonome duPays Basque. Les déclarations récentes et répétées du lehendakari Urkullu, exprimantsa " préocupation " provoquée par le fait que les mouvements sociaux influencent leprocessus catalan auraient dû, à notre avis, susciter une plus forte réaction dans notrepays. Il ne s'agit pas seulement du fait que, dans la situation nationale et internationaleactuelle, ce soient les puissances économiques qui dictent les règles de la politique.Considérer que la société civile ne peut pas discuter, délibérer et aspirer à influencer etconditionner les décisions prises au niveau politique démontre une pensée auxfondements démocratiques douteux. Le lehendakari devrait se rappeler que ladémocratie n'est pas une méthode de choix des élites dirigeantes, mais un système

dans lequel les institutions et leurs dirigeants devraient respecter la capacité descitoyens à agir collectivement en partant de principes éthiques et d'aspirations sociales

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et politiques. Nous craignons, au contraire, que le gouvernement basque actuel nepréfère établir des relations clientélistes avec la société civile, alors qu'il s'est montré àplusieurs reprises irrité par les organisations qui ne plient pas devant le pouvoir. Àl'opposé de cette pensée, ELA est d'avis que l'activation et l'articulation desorganisations sociales est plus que jamais nécessaire afin de conditionner et d'orienterles politiques publiques et de stimuler la stratégie souverainiste.

En ce qui concerne le troisième objectif -l'accord- nous regrettons qu'il soitmalheureusement évident que nous n'avons pas profité de l'occasion offerte par la fin dela lutte armée pour nous entendre sur des minimums autour du droit de décider. Il estclair que les divisions dans le monde souverainiste sont le meilleur atout de la stratégiecentralisatrice de l'État. Nous n'avons pas su profiter de l'occasion, en partie parce que laconfrontation principale de ces dernières années a été dominée par la lutte pourl'hégémonie et par la discipline de parti, au cours d'une compétition dans laquelle lemodèle de société a été mis de côté. Il ne s'agit pas d'un problème de rythme, mais dedirection. Il n'y a pas d'objectifs partagés ni d'alliances concrètes. Nous n'avons toujourspas de vision partagée sur ce que le développement statutaire passé a apporté.

[ l'engagement d'ELA ]

ELA veut actualiser et renouveler son engagement par rapport aux trois défis cités plushaut : susciter une adhésion plus large dans la société, accroître la mobilisation etsurmonter notre incapacité à trouver des accords.

Nous sommes convaincus que continuer à travailler pour élargir l'implantation dusyndicalisme nationaliste basque, plus particulièrement dans les secteurs où lesouverainisme est minoritaire, est notre principale contribution au processus national. Lapratique syndicale honnête et combative est notre plus importante contribution audéveloppement du souverainisme. Ce travail sera encore plus efficace si nous sommescapables d'activer une majorité syndicale déterminée, sans entraves, afin de travaillerpour un modèle de société plus juste et solidaire. Le syndicalisme nationaliste basquen'a pas réussi à trouver son espace pour que les références alternatives qu'il doitdéfendre ne soient pas diluées dans les priorités institutionnelles fixées par les partis.Nous sommes persuadés que le souverainisme sera social ou ne sera pas.

ELA est convaincu que la majorité syndicale basque devrait jouer un rôle décisif dans ceprocessus souverainiste social. Les problèmes qui l'empêchent sont objectifs, à la foispour la négociation collective -dans laquelle il existe deux modèles d'interventionsyndicale qui s'opposent au lieu de s'additionner- et pour le rôle du syndicalisme dansl'activation sociale et politique. En ce qui concerne la négociation collective, ELA atoujours soutenu que, chaque fois que c'est possible et sans le conditionner à d'autresquestions, il faut travailler en collaboration avec toutes les organisations de la majoritésyndicale afin d'encourager l'organisation et la capacité de lutte des travailleurs, pour

améliorer les conditions de travail et le niveau de vie. En ce qui concerne l'activationsociale, la présence des partis dans les institutions ne devrait pas signifier que le

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syndicalisme passe à l'arrière-plan, en diminuant son rôle critique et constructif. Surtoutdans la situation actuelle, où le cadre institutionnel construit dans une Europe anti-démocratique a été conçu pour que les changements de partis au gouvernement n'aientaucune conséquence. Les partis, avec leur priorité institutionnelle, acceptent les limitesqui empêchent la politique sociale. Nous pensons que le syndicalisme doit jouer un rôlede contre-pouvoir et développer des alternatives, quelle que soit l'hypothèse de

gouvernement.En d'autres occasions, la majorité syndicale basque a démontré les énormespotentialités qu'offre l'alliance en termes de mobilisation et de transformation, dans lemonde du travail comme dans le domaine social et politique. ELA a la volonté que celacontinue à être le cas, à l'avenir. Résoudre les problèmes qui nous empêchent detravailler ensemble et avec efficacité pour défendre un projet alternatif, émancipateur, declasse et en faveur de la souveraineté, ne dépend pas de l'État mais de nous-même, et ils'agit d'une responsabilité énorme : créer un mouvement syndical et social autonome parrapport aux gouvernements et aux puissances économiques.

ELA continuera à travailler pour que la classe ouvrière basque soit un acteur clé dans leprocessus national en défendant son propre cadre de relations de travail et de protectionsociale, un cadre dans lequel les aspirations des classes populaires seront liées à lalutte pour la pleine souveraineté, et pour que le syndicalisme nationaliste basque soit unpartenaire efficace et reconnu dans ce débat.

Gora Euskal Herriko langileria!

Gora Euskal Herria askatuta!

Gora Euskal Herria sozialista!

Mars 2016